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EAN : 9782370890238
96 pages
Editions Alexandrines (11/09/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Si Françoise Sagan, née Quoirez, a toujours rappelé qu'elle était originaire du Lot, elle a néanmoins incarné dès sa jeunesse la vraie Parisienne, par son élégance discrète, sa liberté de pensée et l'impertinence de son esprit. Véritable phénomène de la littérature, depuis son fameux Bonjour Tristesse qui lui valut une renommée mondiale, elle a le plus souvent vécu à Paris, élargissant même l'influence de la capitale et ses modes de vie à Saint-Tropez et à la Norman... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Livre reçu dans le cadre de Masse critique qui m'a offert l'opportunité de découvrir cette très intéressante collection "Le Paris des Ecrivains" qui comprend également ; le Paris de Cocteau, de Dumas, de Duras, de Modiano, de Prévert, de Sartre et Beauvoir, de Proust et celui reçu sur Sagan écrit par Alain Vircondelet , auteur déjà d'une biographie sur Sagan "Un Charmant petit monstre" , surnom que lui avait donné François Mauriac.
Ravie, surprise mais un peu déçue au premier abord par le format minimal de ce livre , j'attendais sans doute des photos avec un format plus important , mais qui vite se révèle être un atout. On est immédiatement baigné dans le monde de cet écrivain, courte biographie passionnante.
Une difficulté me semble- t-il pour l'auteur qui devra faire vivre deux protagonistes : Sagan et Paris - parlez de l'un en le situant dans une ville. Mais ici c'est Sagan qui est en lumière, il ne s' agit pas de psychologie environnementale , ne pas penser que l'on pourra dans cet ouvrage apprendre beaucoup sur Paris et son influence exercée sur l'auteur malgré les nombreux lieux évoqués - Françoise Sagan, nomade déménage souvent et fréquente la nuit les endroits prisés à cette époque ; mais une seconde lecture effacera un peu cette première impression.
Paris me sembla en second plan et je trouvais cela juste. Dans ce livre, il s' agit surtout de Sagan et cela me convenait, Paris je connais parfaitement, c'est pourquoi mon attention s'est surtout focalisée sur Sagan, mais pour un autre lecteur cela pourrait être différent.
Je partage avec l'auteur totalement l'attachement qu'il éprouve pour cette romancière. Je la défendrai car comment l'accuser d'arrogance, simplement parce qu'elle est bourgeoise, parce qu'elle est différente , libre et peu sensible au monde extérieur alors qu'elle n'est que désinvolture, grâce, naturel, mutine, timide comme le sont les personnes réellement intelligentes et son "bafouillement" était un charme supplémentaire, bien supérieur à l'arrogance oratoire des gens gonflés d 'eux-mêmes.
Pour ma part et l'auteur le confirme, elle était dotée d'une grande douceur, généreuse, aimant le calme mais aussi l'effervescence dans une vie trépidante et souvent chaotique toujours bohème. Elle traînait quelquefois injustement une légende de paresse, on la croit très parisienne avec tout ce que cela peut évoquer de positif ou de négatif alors qu'elle était très fidèle à Carjac sa vie natale - "Paris et le Lot seront ainsi les deux poumons de Françoise. (P..18) et elle séjourna de longs moments en province, en Normandie, à Cahors, Lyon, à Milly la Forêt , Jérusalem, en Irlande; elle a la "bougeotte" mais revient toujours à Paris son lieu d'encrage.
Dès son plus jeune âge, elle a le nez toujours plongé dans un bouquin même pendant les cours. A peine sortie de l'enfance , elle a lu de grands classiques, aime Proust et Stendhal et plus tard Sartre et Camus. Elle admettra volontiers qu'après Stendhal et Proust, "il était difficile d'atteindre à quelque chose de plus grand et de plus fort, mais ayant accepté quand même le défi avec modestie mais surtout docilement, car ce dont elle était sûre, c'était de sa vocation d'écrivain. " p. 72

La critique était parfois très favorable mais souvent féroce ; on fustige son style, on ironise sur le décors de ses romans. Robert Kanters dans le Figaro l'a lacérée à pleines dents..." p.62
C'est un portrait très attachant, écrit finement par cet auteur et cela m'incite à lire son autre livre sur Sagan "Un charmant petit monstre".
Sagan aurait -t-elle été cet écrivain si elle n'avait pas vécu à Paris ? Sans doute non, mais il serait intéressant d'en débattre!

D'autres titres de cette collection m'attirent ; c'est une bonne première et plaisante approche de la vie d'un auteur qui peut convenir à des ados en leur permettant de mieux comprendre l'oeuvre d'un écrivain sans pourtant lire une longue biographie, dans un premier temps.
Au prochain livre de cette collection et un grand merci à Babelio qui m'a fait connaître les Editions Alexandrines qui ont eu la gentillesse de me transmettre ce livre.



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De Françoise Sagan, j'ai tout lu. Tout. Mis à part quelques rares pièces qui n'étaient plus éditées. J'ai consulté des ouvrages la concernant. J'ai vu des films et des documentaires. Aussi, quand j'ai découvert ce petit livre, j'étais intriguée. Paris, une ville que j'adore et cette curieuse petite bonne femme à la mèche sur l'oeil et à l'élocution précipitée, voilà qui promet un bon cocktail.
En quelques pages, Alain Vircondelet met l'accent sur les événements et les lieux importants de la biographie de Françoise Sagan. Tout en nous promenant dans la vie de l'écrivain, il nous emmène en balade sur ses traces. Et c'est hallucinant.
A moi qui ai en horreur jusqu'au mot « déménagement », la bougeotte de la romancière donne le tournis.
La voici à Carjac, dans le Lot, où elle est née. Elle y passe ses vacances en famille. La voilà à Cahors, Lyon, Saint-Tropez ou encore au manoir de Breuil, en Normandie, acheté sur un coup de tête, la seule propriété qu'elle ait possédée. Et puis, bien sûr, l'objet de cet opuscule, Paris. « Paris et le Lot seront les deux « poumons » de Françoise », écrit Alain Vircondelet.
Paris où vit sa famille, dans « un vaste appartement au 167, boulevard Malesherbes, dans le 17e arrondissement, tout près du parc Monceau » au « charme civilisé, proustien ». de Paris, Françoise Sagan a fréquenté plus d'un établissement scolaire, car, si elle est « une bonne élève, aimant particulièrement le français, rendant des rédactions et, plus tard, des dissertations de très bon niveau », elle apparaît quand même aux yeux du corps enseignant, comme « indocile et quelque peu séditieuse », « dilettante », « indifférente au monde extérieur, tournée vers la lecture, les romans, les écrivains de l'évasion », « impertinente, audacieuse, rebelle », des traits de caractère qui ne plaisent pas aux sévères institutions religieuses qu'elle fréquente dans les années 40. Aussi, très vite prend-elle « l'habitude de fuguer » et de partir « à la découverte de Paris en solitaire ».
La voici qui flâne le long de la Seine, puis sur la rive gauche. Certes, elle est inscrite à la Sorbonne, mais, « plutôt que de chercher désespérément une place dans les amphithéâtres bondés », elle « préfère lire au Luxembourg et rêvasser au club Saint-Germain-des-Prés ».
A dix-huit ans, avec le succès de son premier roman « Bonjour tristesse », « elle devient la petite Parisienne, la préférée des Français » courant « les vernissages et les soirées de gala , les dîners en ville et les nuits dans les caves ». On la voit hanter les Places Vendôme et de la Concorde, la Rotonde et la Closerie des Lilas, l'hippodrome de Saint-Cloud, le Théâtre du Gymnase ou le Vieux Colombier.
Elle rêve de « vivre dans l'appartement de Colette au Palais Royal ». Pourtant, ce Paris qu'elle adore n'est pas au coeur de son oeuvre, contrairement à « Marcel Proust ou Patrick Modiano, dont l'imaginaire rejoint la topographie de la ville ».
Il est surprenant de découvrir avec quelle virtuosité Alain Vircondelet nous emmène à travers la vie de Sagan, nous lance à sa poursuite dans mille lieux différents, nous fait croiser les gens qu'elle aime : Florence Malraux, Peggy Roche, Juliette Gréco ou François Mitterrand, évoque ses oeuvres principales et nous conte des anecdotes curieuses et divertissantes.
Tout un univers bruyant, coloré, composite, qui se trouve enfermé dans les 95 pages d'un si petit format (le livre fait à peine dix centimètres sur quinze!). Comment est-ce possible ?
Cela m'a emportée, ravie, grisée comme une coupe de champagne.
Je suis donc comblée d'avoir pu découvrir cet ouvrage grâce à l'opération Masse critique et aux éditions Alexandrines, auxquelles j'adresse mes plus vifs remerciements.
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Voilà un petit livre sympathique des Editions Alexandrines que j'ai découvert grâce à l'évènement Masse Critique.
Il y a eu beaucoup d'écrits sur Sagan, encore dernièrement j'ai lu un article sur "les enfants des grands écrivains" dans lequel son fils revenait sur sa vie ; il y a eu des films sur elle également (notamment Sagan avec Sylvie Testut) ; des romans mis en scène (Bonjour Tristesse pour n'en citer qu'un) ; Françoise Sagan fait partie de ma vie depuis toujours et avec Colette, ce sont les deux auteures dont j'ai dû lire l'oeuvre assez tôt, très rapidement.
Ici dans ce petit livre, on découvre un passé simple et à la fois riche. Je serai parisienne, j'adorerai découvrir les endroits où Françoise Sagan est passée. On les connaît tous plus ou moins, mais faire un circuit Sagan (cela n'existe t-il pas ?) serait des plus intéressante, avec nonchalance et ferveur.
Car Sagan est pleine d'oppositions.
Car Sagan est l'image de la liberté.
Elle est paradoxalement attachée à certains lieux et malgré tout toujours en mouvement (!), et cela se confirme à la lecture de ce petit livre.
Elle passe d'un lieu à un autre. A des habitudes. Des amis fidèles. Des lieux qu'elle hante par habitude, d'autres avec passion et des lieux qu'elle finit par fuir, excédée.
Elle ne s'arrête jamais si ce n'est vers la fin de sa vie, par obligation et maladie.
Ce livre est à l'image de Sagan, précis et rapide. J'ai lu certains passages rapidement et je me suis arrêtée sur d'autres, j'ai même googlisé certains lieux avec curiosité.
Ce livre m'a donné envie de relire tous ceux que j'ai dans ma bibliothèque Bonjour Tristesse, Aimez-vous Brahms, La femme fardée, Un certain sourire, Dans un mois dans un an ... et d'en lire deux que je n'ai jamais lu Un orage immobile et Un sang d'aquarelle.

Merci à tous pour ce Paris de Sagan, le Paris de Proust me tente également ... je vais me le procurer.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Aujourd'hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres» . *
Cette séparation dont elle est déjà consciente en 1953, c'est bien celle d'une forme d'exil qui sans l'exclure des autres, l'en séparera néanmoins. Toujours , Sagan laissa entre elle et le monde , entre elle et les autres , une forme de distance, jamais méprisante, mais qui reflète une tristesse qu'elle tâcha de contenir et d'apprivoiser.
P.35
* Bonjour Tristesse
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Videos de Alain Vircondelet (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Vircondelet
Alain Vircondelet vous présente son ouvrage "Et nos pleurs seront des chants" aux éditions Fayard.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2987365/alain-vircondelet-et-nos-pleurs-seront-des-chants
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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