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EAN : 9782070358229
416 pages
Gallimard (30/10/2008)
3.87/5   15 notes
Résumé :
«Enfin le poète retrouve le secret du vieux mot religieux qui est l'alliance, l'impossible alliance. La lumière d'une terre éternelle s'annonce à travers le filtre des herbes, des forêts, et à la faveur de certains signes. Or ces signes ne sont plus seulement des mots ou des paroles magiques, mais le corps de la terre, de l'arbre et le corps de l'homme. Ils s'affirment matériellement par la voix (une voix), par le sang, par toute forme naturelle ou humaine et ils s'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
" C'est une vaste terre brune qui glisse sous le vent,
Où les plantes sont rêves à ras de sol
Et le ciel une prophétie. "

Ces quelques vers illustrent bien le titre de la premiere partie du recueil, Georges-Emmanuel Clancier ayant toujours oscillé entre son amour de la terre, ses racines paysannes, et la part de ciel et de rêve. Cela se retrouve dans ses romans comme" L'éternité plus un jour" ou " le pain noir", livres qui m'avaient tant plu.

Curieusement, je ne suis pas autant enthousiasmée par sa poésie. Raymond Queneau, dans un essai le concernant , évoquait " ses qualités limpides et opaques". C'est tout à fait ce que j'entrevois dans ce recueil très fourni puisqu'il couvre les années 1950 jusqu'à 2000. Certains parties m'ont beaucoup plu , comme " Chansons sur porcelaine" ou " le paysan céleste", mais d'autres m'ont paru effectivement complexes, hermétiques , soit par l'utilisation d'un vocabulaire trop recherché, ou une intellectualisation ne permettant pas à l'émotion de se frayer un chemin.

J'étais impatiente de découvrir plus largement son univers poétique, déjà effleuré grâce à un autre recueil, j'avoue être un peu déçue. Cependant, certains vers resteront gravés en moi, comme ceux-ci:

" Ton regard était une route blanche
Qui toucha mon front.
Puis je me détachai
D'elle, comme on délaisse les vrais chemins trop beaux
Tendus au fond des heures et de la forêt "...


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Les mots glissent, on y sent la force de la terre, des images nous gagnent et nous ramènent à notre propre rêverie...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Ecriture des jours (1972)
I
Si ça me chante : arbre le cheval
Si ça m'enchante, roche la fleur
Et paquebot son parfum,
Et cachalot le cavalier.

Mais chanterais-je alors le cachalot sur l'arbre
Et sa façon de se pencher pour humer
Un suave transatlantique
Qu'exhalaient dans l'été les rochers bleus ?

Ou bien dirais-je que dans le vent
D'automne un cheval s'effeuillait,
Que les parfums fendaient les flots
Au risque d'échouer sur les fleurs ?

Ah ! plutôt voir galoper les chênes,
La roche à la fin des beaux jours se faner,
Le cavalier et la senteur descendre
De conserve aux abîmes marins !

Cependant qu'étalon, marguerite,
Steamer et cétacé,
Telles des ombres ayant perdu leur homme
Erraient autour de moi, désenchantées.
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LEGENDAIRE : Légende de Paul Gilson

Enfant magicien perdu
Je me souviendrai de ce regard
Qui faisait chanter l'ombre.
Des yeux de l'enfant d'autrefois caché
Dans le beau visage mortel
Je me souviendrai, comme de la mémoire vivante
Peuplée d'ondines et de merveilles.
Maintenant que tu traverses le vert miroir
D'Alice et que tu rejoins les années anciennes
Où ton enfance d'un cri sans fin t'appelait,
O toi, veux-tu, ne nous oublie pas qui restons égarés
Parmi les feuilles mortes d'un monde
Où les fées ne sont plus.
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d'atroces feux de Saint Jean
déchirèrent les villages.
pas de vin mais du sang
pas d'herbe mais des corps
pas de blé mais la mort.
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L'ombre chantait ancienne autour de ta jeunesse.
Je lisais au bond de la flamme une caresse
De nos regards, de notre songe, avant que s'ouvrent
La nuit, et cet affrontement tendre ou cruel
Où nous fûmes jetés pareils
Au secret de la source et de la foudre.
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Ma vie, que serait ma vie, si morts et vivants n'y foulaient
à pas légers
leur plus familier domaine.
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Vidéo de Georges-Emmanuel Clancier
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Connaissez-vous le grand roman qui raconte comme nul autre la condition paysanne ?
« le pain noir », de Georges-Emmanuel Clancier, c'est à lire en poche chez J'ai lu.
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