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Une enquête à la Belle-Époque tome 2 sur 3
EAN : 9782919806188
Thomas & Mercer (23/04/2019)
3.95/5   30 notes
Résumé :
En cette année 1888, la brillante ville de Cannes est secouée par un scandale immobilier qui entraîne la faillite de nombreux notables. En cette période tourmentée, la jeune courtisane Lola tente de faire son entrée dans le monde tandis que sa gouvernante, Miss Fletcher, lutte contre l’amour qu’elle éprouve pour elle. Le célèbre écrivain, Guy de Maupassant, traverse une phase difficile : son jeune frère, Hervé, semble sombrer peu à peu dans la folie.

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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Le portrait brisé Alice Quinn Amazon Publishing France
avril 2019
#leportraitbrisé #NetGalleyFrance

Que du plaisir vraiment.
1888, Cannes. La crise immobilière a frappé de plein fouet nombre de spéculateurs immobiliers audacieux et imprudents. le seul à se réjouir est le banquier Cousin.
Cannes est devenue une ville à la mode fréquentée par le gratin de la bonne société et bien sure "squattée" par des demi-mondaines. Lola est l'une de ces jeunes femmes sortie de la misère en quête d'ascension sociale.Or même si elle a beaucoup d'amis elle n'est pas tolérée dans le cercle fermé des gens biens. Malgré la présence réconfortante de sa gouvernante Miss Fletcher et de son ami inconditionnel Guy de Maupassant elle ne rêve que de fréquenter la bonne société. Elle a pris sous son aile une jeune orpheline Anna qu'elle élève comme sa fille. les évènements vont cependant se précipiter et la menace de voir Anna condamnée à tort pour meurtre se précise d'heure en heure. Notre trio de choc parviendra t'il a élucider le meurtre et ainsi à sauver Anna?
Ce roman écrit de belle façon nous plonge dans la vie à la belle-époque. Cannes sert d'écrin à une histoire habilement ficelée et l'idée de plonger Maupassant au coeur de l'enquête est bien amenée aussi incongrue peut elle paraitre au premier abord.
Alors n'hésitez pas , plongez dans ce roman il ne peut que vous plaire.
Un très grand merci aux éditions Amazon Publishing France pour ce partage apprécié.
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Je n ai pas pu classer ce bouquin dans les polars malgré l intitulé " Une enquête à la Belle époque " . Une histoire sociétale : bourgeois hypocrites et grandes horizontales , morale étriquée et lesbianisme provoquant pour la fin XIX ° , vision britannique du sud de la France ( même si Mme Quinn est française ) avec la Cannes des rupins et l 'accent du petit peuple imaginé par l auteure et un Maupassant qui nage au milieu pour donner de l'épaisseur au récit ,donc plus d action que d'enquête , mais ce qui m 'a étonné c est que j ai cru lire un livre des éditions Harlequin tant je barbotais dans les ondes sucrées des amours , aboutis ou pas des héros .Certes dans ma jeunesses j 'étais fort romantal et sentimentique , mais avec l 'âge les émois s' apaisent ( un peu ) et changent Comme dans la chanson de Julien clerc "Mon coeur volcan devenu vieux bat lentement la chamade ...." Bref je ne penses pas poursuivre les tribulations de Lola et ses amies et amants
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Il s'agit du deuxième tome de cette trilogie de polars historiques se déroulant à Cannes à la fin du dix-neuvième siècle. Nous retrouvons avec plaisir Lola, Miss Fletcher et Maupassant quatre ans après la fin de la lettre froissée. Lola cherche toujours un riche protecteur, elle a beaucoup d'amis, mais n'est pas acceptée dans la bonne société où elle aimerait tant s'intégrer. de plus la crise financière sévit et complique d'autant sa situation. Les faillites se multiplient et le banquier Cousin en est le seul bénéficiaire, il devient de plus en plus riche et détesté par ses victimes. Lady Sarah demande à Lola de récupérer un document compromettant chez lui, elle a spéculé alors qu'elle n'avait pas le droit d'utiliser sa dot et craint la vengeance de son mari. Lola, Miss Fletcher et Anna se rendent chez le banquier, qui tombe immédiatement sous le charme de la jeune fille. Celle-ci comprend comment Lola gagne sa vie et se révolte. Quelques jours après, le banquier est assassiné et Anna accusée du meurtre. Les trois amis ne peuvent croire à sa culpabilité et se lancent aux trousses du véritable assassin. Par ailleurs, Hervé, le frère De Maupassant sombre peu à peu dans la folie et Guy, lui-même très éprouvé par de terribles migraines, doit lui chercher un établissement de soins. Cela tombe bien, il y a à Cannes une clinique réputée tenue par le docteur Vidal et financée par le banquier Cousin. Mais en y regardant de plus près, les trois amis s'aperçoivent que ce médecin est loin d'être irréprochable.

Ce roman est très agréable à lire et l'auteure a une très belle plume. Les mots locaux ou peu courants sont expliqués en fin de chapitre. le contexte est vraiment très bien rendu et on se sent vraiment plongé dans la Belle Epoque cannoise. Toutefois je trouve que l'intrigue est moins riche et moins élaborée que dans le premier tome, même si l'identité de l'assassin est inattendue jusqu'à la fin. Les personnages sont toujours aussi attachants, en particulier Lola et Rosalie. L'hypocrisie de la bonne société y est aussi très bien dépeinte, la grande majorité des hommes connaît Lola, mais elle est traitée comme une pestiférée en public, le gros lot revenant au père d'Eugène lors de la cérémonie en l'honneur des soldats tués à Madagascar. Guy de Maupassant fait le lien entre les différentes couches de la société, il peut aller où il veut, toutefois il a aussi sa vie secrète et sa famille cachée.

A part la crise financière et ses ravages, encore pire à l'époque que maintenant vu l'absence de filet social, le thème principal du roman est la psychiatrie et ses débuts difficiles. En 1888, cette science est encore balbutiante et les malades servent de cobayes à des médecins pas toujours très compétents, à l'instar du Dr Vidal du roman. Il traite ses malades avec des bains froids et une thérapie basée sur l'électricité, malheureusement ces méthodes inhumaines dureront très longtemps, jusqu'à ce que la recherche en pharmacie fasse des progrès notables. On ne connaissait pas les différentes maladies mentales et on mélangeait tout le monde. En dehors de vrais malades, ce type d'établissements hébergeait de nombreuses personnes qui dérangeaient leur milieu par leur comportement, à l'instar de Lady Sarah, internée par son mari pour avoir voulu toucher à sa dot.

Le roman insiste toujours sur l'oppression subie par les femmes, les plus pauvres ayant le choix entre de durs travaux et la prostitution, plus ou moins haut de gamme. Si Lola peut sembler assez privilégiée et libre malgré le rejet de la bourgeoisie, de nombreuses femmes exercent dans les maisons de passe dans des conditions déplorables. Des policiers corrompus en profitent et la hiérarchie trouve tout à fait normal que des agents abusent de femmes dites vénales, qui n'en sont pas à ça près à leurs yeux. Et dans la haute société, on peut toujours faire interner sa femme et profiter tranquillement de sa dot en toute impunité. On voit toujours le chemin qu'il reste à parcourir pour arriver à une vraie égalité homme/femme, mais pour une fois apprécions les progrès réalisés en un peu plus d'un siècle.

De nombreux artistes sombraient dans la folie à l'époque et on ignorait que c'était le dernier stade de la syphilis. La famille Maupassant, comme d'autres écrivains y a payé un lourd tribut. Je suis étonnée de la tolérance de la société de l'époque vis à vis de cette maladie, on est à des années-lumières de la dictature sanitaire qu'on vit en ce moment, ou même du rejet qu'a engendré l'épidémie de sida un siècle plus tard. On dirait que tout le monde ignorait la maladie et multipliait les partenaires. Sous des dessous très policé, cette société vivait dans la débauche et personne ne semble prendre conscience de l'étendue de la catastrophe. Vu le nombre de célébrités qui en sont morts, on peut penser que le degré de contamination de l'ensemble de la population était très élevé. Même Lola, pourtant futée, ne semble pas du tout consciente des risques encourus, alors que la tuberculose faisait figure d'épouvantail.

J'ai préféré le premier tome de la trilogie, même si celui-ci m'a aussi beaucoup plu. Je vais directement enchaîner sur le troisième. Un grand merci à Netgalley et Amazon pulblisher pour ce beau moment de lecture.

#LePortraitBrisé #NetGalleyFrance
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Miss Gabriella Fletcher et Lola. Quatre ans ont passé, Anna, leur protégée, grandit, et les deux femmes cherchent à garder stable leur situation financière. Ce n'est pas facile, parce que la crise financière est là, oui, même au cours de ce XIXe siècle finissant, l'on n'était pas à l'abri d'un placement bancaire douteux. Aussi, trouver un protecteur sérieux est difficile, même si les deux jeunes femmes ont su conserver l'amitié de Guy de Maupassant. Lui-même ne va pas très fort, puisqu'il est obligé de prendre en charge son frère Hervé, qui sombre peu à peu dans la folie.
Oui, si la médecine psychiatrique est en danger en France actuellement, à cause d'un manque cruel de moyen, je vous laisse imaginer quelle était la situation en 1888, pour cette branche naissante de la médecine. Pour quelqu'un qui souffrait vraiment, comme Hervé de Maupassant, et d'autres encore que nous croiserons dans ce roman, combien de femmes se sont retrouvées internées parce que leur comportement dérangeait leur famille, leur mari, la bonne société ? Beaucoup. Je citerai Sophie de Bavière, soeur cadette de l'impératrice Sissi.
Ce n'est pas tant un détour que j'ai emprunté qu'un retour vers l'intrigue : Lady Sarah, celle à cause de qui Gabriella a voulu mettre fin à ses jours, revient dans sa vie et lui demande son aide, en tant que détective. Lola a pourtant fort à faire avec Anna, qui grandit, et qui découvre des faits que les deux femmes auraient voulu qu'elle découvre autrement. Préserver Anna, c'était aussi tenter de lui assurer un avenir plus conforme à la norme. Tenter, parce qu'Anna, qui ne sait plus vraiment vers qui se tourner, se retrouve accusée du meurtre d'un banquier. la préserver ne suffit plus, il faut maintenant la sauver.
La grande force de ce roman historique est que j'ai vraiment eu l'impression d'être plongée dans le Cannes des années 1880, et pour parvenir à un tel effet de réalisme, il faut à la fois s'être beaucoup documenté et avoir suffisamment intégré sa documentation pour qu'elle ne se voit plus. Puis, l'intrigue policière n'est pas négligée au profit de la reconstitution historique. Plus nous progressons dans le récit, plus les événements s'enchaînent avec rapidité, pour tendre vers le dénouement. Il ne faut pas oublier que Gabriella et Lola ont beau être norme, elles vivent dans une société dans laquelle rien ne doit dépasser, tous les moyens sont bons pour préserver les apparences.
Si ce premier tome peut être lu indépendamment du premier, il apporte cependant des réponses à des questions laissés en suspens dans le tome 1 : de quoi plaire à la fois au lecteur qui découvrirait la série, et à ceux qui suivent les aventures de Miss Fletcher.
Un roman policier historique hautement recommandable.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Dans ce deuxième tome, nous continuons de suivre les aventures de Gabriella et de Lola, ainsi que de leur petite protégée Anna.
Lola est sollicitée par Lady Sarah afin de prendre en toute discrétion, un document qui lui permettra de retrouver la liberté, ce document doit être subtilisé dans le bureau du banquier Cousin, réputé pour avoir ruiné une grande partie de la population de Cannes.
Lola aidée par Gabriella et Anna se rend chez Cousin et met en place son plan, tout se déroule bien mais peu de temps après Anna disparaît, que s'est-il passé ?
Commence une toute nouvelle enquête pour nos deux héroïnes aidées par Guy de Maupassant, le célèbre écrivain qui est aussi leur ami et qui se rend de façon très régulière aux Pavots dans la demeure d'Anna.
J'ai plus apprécié ce deuxième tome que le premier, j'ai le sentiment d'avoir plus apprécié les personnages, l'histoire m'a séduite dès les premières pages et surtout j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Guy de Maupassant, qui n'a de nouveau donné envie d'ouvrir un de ses livres, Bel-ami peut-être ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– J’ai l’impression qu’il tient à vous, dis-je d’une voix pincée.

– Oui, c’est aussi mon avis, dit-elle. Et je dois dire qu’il me plaît aussi. D’après Paul Antoine, ses revenus sont conséquents. Il est d’une famille de banquiers.

– Décidemment, on n’en sort pas aujourd’hui, marmonna Maupassant.
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Jamais elle n'avait vu un endroit qui respirait plus la tristesse que ce lieu. Certes, les bruits y étaient calfeutrés, les gestes pondérés, on n'entendait pas un mot plus haut que l'autre. Cependant, un désespoir semblait sourdre de chaque mouvement, de chaque regard échangé. Comme si l'âme même des personnes présentes était morte.
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Mais Cousin était tout de même inquiet de savoir qu'elle avait été éduquée dans une atmosphère délétère, manquant des vertus essentielles...
- ... que sont l'hypocrisie et l'apparence, marmonnai-je, furieuse.
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Elle avait sorti l'une de ses plus belles robes de ville, une robe mauve pâle du plus grand chic, avec des fleurs blanches brodées qui tombaient en cascade sur un côté, traversant sa poitrine en diagonale et finissant de se perdre dans les volants, les plis et les rubans de sa tournure. Le col était haut, et sur le devant du corsage, des nœuds de velours couleur bleu marine formaient un double boutonnage. Le chapeau assorti était petit, mêlant paille, rubans de velours, nuage de tulle et les mêmes fleurs brodées que sur la robe. L'ombrelle, comme les gants, était crème, et arborait des rubans semblables à ceux de la robe.
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La dame continuait à la fixer bouche bée. Elle avait reconnu dans cette jeune femme habillée en bourgeoise, la cocotte qui défrayait la chronique par ses frasques et qui, au crépuscule, paradait sur la Croisette dans des tenues extravagantes et des poses suggestives contraires aux bonnes mœurs, au risque de corrompre les jeunes filles de bonne famille qui se promenaient là.
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