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EAN : 9782365694476
400 pages
Editions Les Escales (04/04/2019)
3.46/5   12 notes
Résumé :
A la mort de son père, Nick, un jeune architecte idéaliste, décide de quitter sa confortable vie londonienne pour faire du bénévolat en Afrique. Dans un village isolé à la lisière du Sahara, il a pour mission de bâtir un hôpital pour enfants. Mais immergé dans une culture différente, il perd ses repères. Troublé par la force des sentiments qu'il développe envers la femme de son hôte, il se retrouve face à des conflits personnels profonds, tandis qu'une sécheresse me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'avais envie d'une lecture qui m'emporte quelque part en Afrique, pour me sortir des sentiers battus. Eh bien j'ai beaucoup apprécié celle-ci ! Un texte si bien écrit dans sa manière et dans ses mots que je me suis tout de suite plongée dans l'histoire. Aucun moyen de perdre sa concentration, dès la première phrase, on débarque dans le vif du sujet.

À l'aube de son mariage, Nicholas, trente ans, ingénieur et architecte de Londres, a envie de faire quelque chose qui a du sens pour l'humanité. Il s'envole, seul, vers l'Afrique pour plusieurs mois dans le but de participer à la construction d'un hôpital pour enfants. Son arrivée au village va créer beaucoup de remous au sein de la petite communauté, généralement ouverte aux étrangers. En effet, c'est dans la maison du Dr. Amhed, de sa femme Margaret et de leurs deux enfants Jojo et Nagode, que Nick sera installé pendant son séjour. Tout ce beau monde va bien vite développer de forts liens entre eux et ces personnages sont d'ailleurs riches et sympathiques. Notre protagoniste s'attachera tellement aux gens du village qu'il se mettra également en tête de leur construire un puits, malgré son manque de fonds.

À moins d'une inattention de ma part, l'auteure ne mentionne jamais dans quel pays exactement l'action se passe. On suppose, sans jamais savoir clairement. Mais on sent qu'elle en sait long sur le sujet, travaillant elle-même pour l'ONU dans des zones de guerre; Claire Hajaj expose bien les enjeux positifs et négatifs que peuvent représenter une telle entreprise (la construction d'un puits), bien que celle-ci soit noble, sur les peuples locaux.

Nick aura bientôt des problèmes avec le gouverneur en place et ses sbires (tous plus corrompus les uns que les autres), puisque celui-ci rationne déjà tout le monde en eau et fixe lui-même ses prix (exorbitants, on s'en doute). Contrairement aux autres habitants, l'arrivée de Nick dans son coin de pays sera pour lui comme une douche froide, il le considèrera comme un concurrent, une nuisance, plutôt qu'un allié.

En plus de tout cela, il s'éprend d'une femme mariée ! Au fur-et-à-mesure qu'on avance, on voit dans quel bourbier Nick s'enfonce. L'histoire prendra un tournant inattendu pour nous, lecteurs – en fait, ce n'est pas qu'on ne la voit pas venir, la suite, c'est plutôt qu'on ne veut pas qu'elle prenne ce tournant – mais comme l'eau, elle n'a d'autre choix que de suivre son cours.

Les personnages sont très complets, et la manière d'enchaîner les passages entre présent et passé – ces retours occasionnels vers des bouts de souvenirs, perdus dans leurs pensées, et puis oups ! retour dans le moment présent – habilement écrits. le texte est assez condensé, il y a beaucoup de matière et tout est toujours fluide. Nombreuses belles descriptions de paysages et d'atmosphères africaines. Je me suis sentie bien loin de chez moi.

Les quelques chapitres rédigés en italique concernent le point de vue de Jojo, l'adolescent de la famille. C'est lui qui relate (ou qui pense). le reste du temps, tout est du point de vue de Nick, ce qui n'alourdit jamais le texte bien que ce roman soit truffé de noms.

Vraiment un roman intéressant de Claire Hajaj, que je voulais lire depuis un bon moment, après avoir été attirée par sa quatrième de couverture. Je l'ai trouvé meilleur que je ne m'y attendais. Très belle découverte ! Je suis maintenant curieuse de lire aussi son premier roman « La maison aux orangers ».

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Un joli roman , un roman dépaysant qui nous envoie aux confins de l'Afrique avec les luttes de pouvoir, les croyances locales, la présence des esprits,, et surtout la croyance des Occidentaux de pouvoir changer les choses.
Avant d'être un roman humanitaire, le voleur d'eau est avant tout un roman d'amour, et de rêves impossibles.
Des personnages attachants (le jeune Jojo) mais finalement un roman sans grande surprise : après l'entrée en matière in medias res passionnant, où le lecteur est perdu parmi les prénoms (d'autant que certains personnages ont plusieurs surnoms), les chapitres suivants les présentant permettent trés rapidement de se faire une idée assez claire de la suite des actions. Les évènements qui s'enchainent gardent tout de même un suspens qui donne envie de vérifier nos intuitions de lecteur et de faire un bout de chemin avec Jojo, Nichoas, Adeya, Nagode.
C'est donc une lecture agréable et divertissante sans pour autant être un coup de coeur.
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Cette histoire est magnifique, d'une beauté éreintante qui m'a touchée.

Claire Hajaj plante parfaitement son décor : un village, le désert, des portraits finement dessinés. Évidemment elle porte ça en elle, il y a du vécu dans cette histoire, une certaine vision du monde qui l'accompagne (elle qui travaille pour l'ONU et notamment sur des zones de guerre), les scènes qu'elle évoque sont d'une netteté époustouflante.
On retrouve les problématiques de ce bout du monde : l'accès aux ressources (l'eau, la nourriture, l'essence, tout est difficilement accessible), les luttes armées, les bâtiments que l'on construit mais qui ne sont que des coquilles vides alors que l'essentiel doit attendre…
Il y a encore : le télescopage de vies, des âmes qui entrent en résonance, des pulsions qu'on ne peut réfréner et la mort qui rôde…

Les idéaux qui se confrontent à la réalité : excès d'idéalisme ? L'enfer serait-il forcément pavé de bonnes intentions ? "L'eau, l'eau était partout, et nous n'avions pas une goutte à boire." Je ne connaissais pas cette auteure : elle a écrit un premier best-seller La maison aux orangers > L'avez-vous lu ? J'ai très envie de le découvrir maintenant !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nous sommes tous des voyageurs sur une même route, et chaque porte que nous devons franchir est un test. Si on est sage et qu’on se comporte bien, alors Allah nous donne la clé. Mais si on rate le test, Allah nous fait patienter sur la route jusqu’à ce qu’on comprenne mieux.
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