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EAN : 9782916141732
218 pages
L'Arbre vengeur (17/06/2011)
3.93/5   14 notes
Résumé :
Martial Procas est un scientifique reconnu, spécialiste des microbes pathogènes. De plus il est beau et le tout-Paris, en particulier féminin, accourt à ses conférences universitaires. Un jour, une belle Américaine attire son regard et il tombe éperdument amoureux de cette femme qui se révèle une aventurière et le quitte quelques semaines à peine après leur mariage. Quand il s'en rend compte, Procas est victime d'une crise très grave, un cas de cyanose dû à un rétré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un savant acquiert une apparence monstrueuse à la suite d'une maladie provoquée par un profond traumatisme psychologique. Cette apparence lui vaut les quolibets d'abord puis la haine violente de ses voisins. ● Ce pourrait être un éloge de la différence et de la tolérance à la manière d'Elephant Man ou une condamnation du lynchage populaire comme dans M le Maudit, mais l'intrigue est beaucoup trop simpliste et le style ne sauve pas ce roman dont on peut se dispenser.
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Ce roman policier publié par Arnould Galopin en 1928 a marqué l'histoire de la science fiction française ! En effet, il s'agit d'une fable mordante sur la bêtise humaine, sur ses instincts grégaires, et sur l' intolérance des gens à l'égard de ceux qui sont différents !
Martial Procas est un brillant biologiste, il est beau, adulé de tous et en particulier des femmes ! Tous se pressent à ses conférences universitaires et, finalement : il va devenir follement amoureux de Margaret, une aventurière américaine qu'il va épouser. Il va vite s'apercevoir qu'elle le trompe, ce qui va déclencher en lui : une cyanose avec rétrécissement de l'artère pulmonaire ! Il devient complétement BLEU, avec des yeux jaunes...
A partir de ce moment, il va être rejeté, redouté et il va fuir habiter une petite masure près de l'Avenue du Maine. Il sombre dans la folie, mais le professeur Viardot va le faire soigner dans sa clinique et l'encourager à reprendre son labo après sa convalescence. Mais dans son quartier, il est considéré comme un monstre, il ne sort que la nuit emmitouflé pour n'effrayer personne. Cependant, Nestor le boucher et Barouillet l'épient, le soupçonnent de tous les maux et en particulier du viol et du meurtre de la fille de la mercière : ils vont pousser le commissaire à perquisitionner à son domicile mais ils n'ont pas de preuves ! Qu'à cela ne tienne : ils vont en trouver ou en fabriquer et, ils " montent " les habitants contre lui, ils attendent qu'il craque ! Et, quand Procas retrouve son chien Mami, : son seul ami dans une marre de sang, il décide de se venger ! Il va se servir de ses connaissances, de ses expériences et de publications scientifiques pour mettre au point un bacille : " Bacillus Murinis " .
Ce roman d'Arnould Galopin date un peu sur le plan de l'expression écrite mais il préfigure l'apparition des " savants maudits ou fous ", le thème de la guerre bactériologique, et rappelle le Darkman de Sam Rami..Il faut noter que l'auteur a publié plus de 50 romans policiers, de S.F et, aussi pour la jeunesse...
***roman trouvé gratuitement sur ma liseuse !
L.C thématique d'avril 2022 : un polar français
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Martial Procas est un scientifique célèbre et célébré, ses conférences sont des rendez-vous mondains comme peuvent l'être les représentations d'un acteur en vogue.

Mais, voilà qu'à la suite d'une grosse contrariété conjugale, Procas devient...bleu.

Et tout va alors de mal en pis pour lui, sa santé est gravement atteinte, mais son aspect jugé repoussant lui interdit désormais de paraitre en public.

Il s'isole dans une maison de banlieue, espérant trouvé dans cet isolement, au moins, la tranquillité.
Las ! Les voisins le détestent, et la défiance devient de la haine.

Le brave Pocras, devient de plus en plus amer, et songe à se venger…

Paru en 1928, "Le bacille" est l'oeuvre d'Arnould Galopin (1863-1934), cet auteur normand, feuilletoniste particulièrement prolifique, s'essaya au pastiche policier et à la science-fiction.

Son roman, "Le bacille", et son héros malheureux, méritent de rejoindre les personnages de "Docteur Jekyll et Mister Hyde", ou de "L'homme invisible", dans les romans de "savant maudits".

C'est l'avis de Thierry Gillyboeuf préfacier de la présente édition, avis que je partage.
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Le savant fou est un thème récurrent de la littérature : de Mary Shelley à Lovecraft, en passant par Stevenson ou Théophile Gautier, le savant fou est souvent représenté comme l'archétype du savant dans les oeuvres de littérature populaire. Arnould Galopin, auteur prolifique du début du 20e siècle malheureusement méconnu de nos jours, nous propose avec le bacille, une variante fascinante. Martial Procas est un éminent bactériologue promis à la gloire et à la postérité. Sa vie heureuse tourne court lorsqu'il découvre que sa femme le trompe. Victime d'une crise de cyanose provoquée par le choc de la nouvelle, Procas devient malgré lui l'ennemi public en raison de sa soudaine transformation : "Oui... Il était laid, atrocement laid, d'une laideur qui dépassait tout ce que l'on peut imaginer, non point que sa figure fût ravagée oar quelque lupus, labourée par un chancre répugnant ou couturée de plaies immondes... Elle n'avait subi aucune déformation, nul accident n'en avait bouleversé les lignes, mais ce qui la rendait ignoble, c'était sa couleur... Elle était bleue, entièrement bleue, non point d'un bleu apoplectique tirant sur le violet lie de vin, mais de ce bleu cru, violent, presque éclatant, qui tient le milieu entre le bleu de Prusse et l'outremer." (p.27). Excepté la couleur de sa peau qui avait subitement viré au bleu et le jaune de ses yeux, Procas n'en restait pas moins un homme sensible et doux mais la cruauté de ses voisins le pousse dans ses ultimes retranchements : exaspéré par les brimades continuelles dont il est devenu l'objet, le scientifique met ses recherches au service d'une terrible vengeance...

Lire la suite sur les Embuscades d'Alcapone
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Martial Procas est un scientifique reconnu, spécialiste des microbes pathogènes. de plus il est beau et le tout-Paris, en particulier féminin, accourt à ses conférences universitaires. Un jour, une belle Américaine attire son regard et il tombe éperdument amoureux de cette femme qui se révèle une aventurière et le quitte quelques semaines à peine après leur mariage. Quand il s'en rend compte, Procas est victime d'une crise très grave, un cas de cyanose dû à un rétrécissement de l'artère pulmonaire. Procas prend une teinte bleue qui ne le quittera plus. Dès lors, victime de la haine de ses semblables, il doit fuir car «rien n'était impressionnant comme cette face qui semblait celle d'un cadavre en décomposition et qui était cependant éclairée par deux yeux jeunes où se lisaient la douleur de vivre encore et l'exaspération de ne plus compter parmi les vivants...». Notre héros vit un calvaire, ne trouve de paix nulle part. le jour où un ignoble boucher tue le chien de Martial, son seul réconfort, il décide de se venger...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Il y a de ces misères physiologiques qui surexcitent les nerfs et qui, après avoir donné le frisson, finissent par horripiler. Elles deviennent une obsession et, à leur vue, au lieu d’une exclamation de pitié, c’est un cri de fureur qui s’échappe, car le moderne altruisme s’accommode mal de certaines complications et n’entend pas être soumis à trop rude épreuve. Il est entendu que chacun aime son prochain, est quelquefois disposé à le secourir et à le consoler, à condition toutefois que ce prochain ne force pas les cœurs à des dévouements trop héroïques.
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Il était laid, atrocement laid, d’une laideur qui dépassait tout ce que l’on peut imaginer, non point que sa figure fût ravagée par quelque lupus, labourée par un chancre répugnant ou couturée de plaies immondes… Elle n’avait subi aucune déformation, nul accident n’en avait bouleversé les lignes, mais ce qui la rendait ignoble, monstrueuse, c’était sa seule couleur…
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Rien n’était impressionnant comme cette face, qui semblait celle d’un cadavre en décomposition et qui était cependant éclairée par deux yeux jaunes où se lisait la douleur de vivre encore et l’exaspération de ne plus compter parmi les vivants… La plume d’un Edgar Poe pourrait seule rendre une telle vision d’épouvante… Cela donnait le frisson et fascinait tout à la fois.
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Des intimités ne tardèrent pas à s’établir ; il retrouva là quelques-unes de ses admiratrices, les flirts commencèrent. Procas était sur la pente fatale. Du flirt à l’amour il n’y avait qu’un pas à faire, et ce cœur qui n’avait jusqu’alors battu que pour la science connut enfin le tourment d’aimer.
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Il ne tarda pas à en être amoureux fou et, de peur qu’on ne la lui prît, il l’épousa. Pauvre naïf qui s’imaginait qu’il suffit d’un « oui » pour enchaîner un cœur de femme !
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