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EAN : 9791093606477
191 pages
éditions de l'Ogre (14/09/2016)
3.56/5   9 notes
Résumé :
Cela fait plusieurs années que le roi n’a pas fait d’apparition publique et le bruit court qu’il est mort. Sur le port de commerce, en pleine saison des carnavals, la colère gronde : ce renversement symbolique mènera ses habitants à la révolution.
Fabien Clouette nous plonge dans un embrasement populaire et suit le destin de Danvé, Levant et Yasen lors de cette journée de soulèvement. Le Bal des ardents se présente comme un roman historique sur un fait imagin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je tiens vraiment à présenter mes excuses aux éditions de l'Ogre et à Babelio car je ne peux absolument pas écrire une critique digne de ce nom sur cet ouvrage.
J'ai bien essayé de le lire, mais passée la moitié, je déclare forfait. J'ai pourtant tout essayé : dans le calme, dans le bruit, après une bonne nuit de sommeil, et même dans un léger état d'ébriété mais rien n'y fait. Je reste totalement hermétique à ce genre de littérature.
J'ai eu l'impression de me retrouver devant un de ces tableaux de peinture contemporaine et abstraite qui ne provoquent chez moi aucune émotion et dont je ne comprends absolument pas la démarche de l'artiste. Des tableaux dont le peintre pourrait dire : "Je ne sais pas s'ils vous plairont mais en tout cas moi je m'éclate à les peindre ! "

Voilà, c'est ça. J'imagine que Fabien Clouette s'est vraiment éclaté en écrivant son livre, qu'il a laissé libre cours à son imagination, qu'il ne s'est donné aucune barrière et qu'il s'est enthousiasmé à l'idée de créer un nouveau genre de littérature. Certains aimeront sûrement. Moi je n'en suis même pas à me poser la question de savoir si j'apprécie ou pas car, à ma plus grande honte, je n'arrive même pas à suivre le propos de l'auteur.
Mon esprit, bien trop formaté à une littérature dite classique, a refusé de se laisser emporter vers d'autres horizons...

De cette expérience malheureuse, je retiendrai néanmoins une leçon : ne jamais se fier au titre des livres proposés lors de l'opération Masse critique !
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Il est toujours difficile de commenter un livre difficile d'accès, un livre qui nous balade et nous emmène dans un univers auquel on a l'impression de n'avoir pas tout compris, mais la difficulté de critiquer ce genre de livre est encore plus grande lorsqu'au final, finalement, on trouve le livre en question excellent. Quel est ce livre ? Et qui est son auteur ?

« Le bal des ardents », est le deuxième roman, d'un jeune écrivain (Fabien Clouette), que je découvre grâce aux éditions de L'Ogre. Décidément, cette maison d'édition propose des oeuvres vraiment intéressantes. Je n'ai lu que deux livres de leur catalogue, mais à chaque fois ce fut une belle surprise. Il y a eu « Aventures dans l'irréalité immédiate » du Roumain Max Blecher et maintenant il y a « Le bal des ardents » du français Fabien Clouette.

Ainsi, « le bal des ardents » est le titre du livre de Fabien Clouette, mais c'est aussi le nom donné au malheureux charivari organisé le 28 janvier 1393 en l'honneur du roi de France Charles VI et qui finit par un incendie meurtrier. Cependant, le roman de Fabien n'est en rien un récit historique, mais dans ce livre il est question d'un événement qui se déroule sur une journée, il est question d'un événement que l'on devine finir tragiquement, il est question d'un événement lié à plusieurs protagonistes, et que l'on nomme comme fous. S'agit-il vraiment de fous ? Effectivement, il y a bien une analogie entre l'histoire du livre de Fabien Clouette et le fait historique de 1393, mais rien de plus. « le bal des ardents » n'est en aucun cas un roman historique. Et le livre aurait pu s'appeler : « le bal des fous ». Ainsi, dans le texte de Fabien Clouette, c'est une ribambelle de personnages dont nous suivons le parcours au cours d'une seule journée. On ne comprend pas très bien qui sont les différents protagonistes, bien qu'il y ait un roi, un lanceur de boomerang, des pêcheurs, une barmaid, un guide, etc., etc. de plus, le lieu dans lequel se déroule la narration est tout aussi énigmatique que les personnages de l'histoire. D'ailleurs, il ne s'agit pas d'un lieu unique, mais de plusieurs. Certes, les endroits et les protagonistes sont nommés, mais ces derniers n'en restent pas moins brumeux, mais aussi intrigants.

« Ça n'a duré qu'une seconde, mais les bruits puis le silence. Les visages comme des lames qui s'avancent et qui foncent dans les rapides. Tout ça qui tente de passer à droite, sous soi, puis qui se ravise et double à gauche. Et tous les lycéens qui se lèvent, et qui se collent aux vitres pour taper et appeler les coureurs ; l'embardée lente du car à côté des fuites. Et puis les corps et les phares qui disparaissent au fond, sans jamais s'éteindre vraiment avant de tourner au bord des Rouges, sur l'horizon. On devait aussi garder toutes ces images. Toutes les images qui tapent aux fenêtres et aux portes et qui veulent rentrer. »

Au fur et à mesure de l'histoire, la tension monte, elle est palpable et la violence n'est pas loin au milieu de tous ces personnages qui grouillent et vrombissent. « le bal des ardents », raconte l'histoire d'une balade, celle de personnages excentriques. Ainsi, dans ce jeu de va-et-vient le lecteur ne possédera jamais toutes les cartes, mais il n'en sera pas moins happé par le style de l'auteur. Effectivement, Fabien Clouette réussit la difficile tâche de rendre son texte extrêmement fluide, tout en rendant la narration alambiquée, peu commune, atypique… Il faut se laisser porter par le récit et la tension qui monte crescendo. Quelle écriture ! L'auteur a vraiment beaucoup de talent et il ne me reste plus qu'à découvrir son premier livre.

Qui aime les livres qui baladent ses lecteurs ?
Lien : https://deslivresetdesfilms...
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Je dois avouer que j'ai été terriblement déçue par ce livre et cela est entièrement de ma faute. J'aurais dû me renseigner sur l'auteur avant de sélectionner ce livre sur masse critique. Tout d'abord en lisant la quatrième de couverture je pensais que ce roman était un roman historique qui allait nous plonger à l'époque de Charles VI. J'ai été déçue de voir que ce n'était pas le cas. Mais je me serais aisément remise de ce désappointement si je n'avais pas buté sur le style de l'auteur. J'ai recommencé deux fois la lecture des 20 premières pages et puis j'ai continué à le lire tant bien que mal. Cela est sans doute dû à ma formation d'historienne, à mon côté trop classique mais je n'ai pas compris ma lecture. Et puis je me suis demandé, est-ce-que l'auteur voulait vraiment que le lecteur puisse comprendre ce qui se passait. Au fond cette lecture ressemble au carnaval qui est organisé à la suite dans la mort présumée ou fondée du roi. On se laisse embarquer d'un lieu à un autre, de personnages en personnages sans rien y comprendre réellement. Tout est comme flou et indéfini. L'auteur intègre de nouveaux personnages à l'histoire comme si nous étions déjà censés les connaître. Il ne prend pas le temps de les présenter ni de mettre des connexions logiques entre les événements, on glisse de personnages en personnages. On tente de les imaginer, de comprendre et puis on laisse tomber car on est déjà passé à autre chose. L'écriture de Fabien Clouette est tellement particulière que je me suis retrouvée vraiment déstabilisée. C'est sans doute le but recherché par l'auteur et je trouve qu'il y a un réel talent dans ce livre. Mais je ne suis pas le type de lecteur fait pour cet ouvrage et j'en suis désolée. C'est comme pour l'art, je suis une passionnée d'art mais j'ai parfois du mal l'art moderne qui est parfois un peu abscons pour moi qui ne suis pas une initiée. Fabien Clouette est écrivain qui fait de la littérature moderne et qui se permet des transgressions, des distorsions et j'applaudis quand je vois la performance car j'en mesure la complexité mais je n'arrive pas à en aimer le résultat car je ne le comprends pas.
Je tiens donc à m'excuser auprès de l'auteur, aux éditions de l'Ogre, à Babelio mais, à vous aussi cher lecteur car je pense que cet ouvrage aurait mérité un lecteur plus averti que moi. Je ne décourage pas les lecteurs, je les encourage même à tenter l'expérience, ils seront peut-être séduits par ce que je n'ai même pas réussi à saisir.

Lien : http://les-marques-pages-de-..
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Chronique complète sur le site.

Extrait : Impossible de lire le Bal des ardents sans être perturbé, sans remettre en question ce que l'on pensait connaître de la littérature et de la narration, sans changer ses appuis. Il faut entrer dans la danse, être fous nous-mêmes, plonger et nous brûler, accepter le jeu auquel l'auteur nous convie, saisir au vol l'absence de règles et de repères connus. Apprendre à créer et poursuivre la beauté des métaphores folles et l'immense poésie des images. Ne pas nous contenter de lire, mais imaginer, nous aussi, tout. Être éblouis, et nous rejoindre dans la submersion, dans l'espace ouvert qui nous est offert.
Lien : https://lesfeuillesvolantes...
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Carnaval et révolution, jours des fous et des disparus. Beauté du boomerang.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/08/12/note-de-lecture-le-bal-des-ardents-fabien-clouette/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Danvé marche sur la couverture d'écorce qui tapisse et orne le parcours de promenade, jusqu'au massif de fougères qui bloque le passage. Il envisage de retourner en arrière un instant, avant de repousser les grandes palmes par bouquets. Laissez-moi me baigner dans les fleuves, dans la légèreté des fleuves et dans vos cuisses, vos muscles, bulles. Une fois que la couche de kaolin aura recouvert les pieds de Danvé et que les sables seront homogènes. Que les ardoises plates et bien découpées seront éparpillées en écailles sur le chemin du retour des baigneurs, et que le lac sera vide. Les marécages en prairies et les poissons qui agonisent, tordus sur le kaolin et sur l'argile et sur les ardoises en écailles. Plus besoin d'appât pour se servir. C'est de la soupe. C'est du bouillon.
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Le boomerang finit dans la main de Yasen, et tout est relancé au-dessus des cimes. Au-dessus des miniatures et des bombes qui filent sous la pluie à la vitesse des trains. Ca pourrait être des insectes, des insectes noyés. Il y en a un qui ralentit, un autre qui manque de tomber et qui stoppe. Les autres sont loin, droits comme des brise-lames, la tête froide, qui ne peuvent que regarder les concurrents qui précèdent. Et leurs petites lumières, les compteurs. On rallume les phares sans faire exprès, dans un écart, et on les éteint car c’est la règle. Mais c’est surtout plus beau. Et si on tombe, on tombe. On sera propre sur le goudron et sa pellicule de pluie. Juste quelques ombres bleues et vertes sur le nez et la bouche qui s’effacent après avoir été fixes longuement. Mais on ne tombera pas cette fois. Voilà ce qui court sur la route qu’on ne peut voir que depuis le vol. Et quand il revient de nouveau on y est encore. On est au beau milieu. Au beau milieu de la courbe.
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Et cette nuit-là en particulier était très grise. Il y avait dans l’air et la profondeur la couleur des eaux remuées. Pourtant ça ne bougeait pas en surface depuis des mois. Alors c’était peut-être la densité de l’eau. Il n’y connaissait rien. En soudure, on abandonnait vite la biologie. Alors il restait là à regarder les programmes comme les autres, dans un faux sommeil, avec des mouvements très lents. Pour se mettre en état de travailler les prochaines heures, il imaginait un requin-pèlerin, immobile dans son avancée. Et les poussières et le plancton qui foncent dans les filtres. La grosse bête perdue dans un des coins du delta, marée haute, si bien qu’on voit son aileron alors qu’il a le ventre posé sur le fond. Le temps d’un cycle. Rester et attendre sans attendre. Il s’asseyait sur le strapontin et répétait les gestes. Face aux troncs cassés empilés, les mêmes propositions. Entre les œuvres vives et les œuvres mortes, restent les gestes et les vitesses. Et puis on ouvre le sas comme d’habitude. On fait le travail. Mais justement, à force, il y a des jours où on ne fait pas comme d’habitude et où on fait tout sauter. Et plus tard il y aurait Rockall et les autres explosions. Rockall, une anecdote comme mille autres pour le monde – pour tout le monde sauf lui.
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Depuis la Colline-qui-Bouge, quartier à l’est du port, il regarde vers l’esplanade où sont encore sûrement les chanteurs. Il ne peut les voir parmi la foule indifférenciée qui noircit la place. On voit très bien l’autre colline de la ville en revanche, les palmiers au loin, ceux qu’il a remarqués quand il est passé tout à l’heure le long des grillages. Il a vu que la clinique fonctionne comme si de rien n’était, patients et médecins. C’est comme si le parc médical n’avait pas entendu parler du carnaval ou de l’avancée des troupes. Yasen est maintenant tout en haut, sur le parking de la cité administrative, et peut depuis le grand bâtiment qui surplombe le quartier regarder les palmiers et les parterres d’aloe vera qui peuplent le parc de l’hôpital psychiatrique, imaginer les promenades des patients dans les jungles, les carpes des petits étangs, les livraisons à l’arrière, le camion qui livre les rougets, les coquilles, les hâ, les conversations paisibles des malades et de leurs médecins, sans intérêt aucun pour le carnaval, sans intérêt pour les rois, sans rois, à l’ombre des yuccas géants.
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Des trois retardataires en retrait de la manifestation, seul le plus vieux n’a pas terminé d’uriner sur les ruines des conserveries antiques. Les deux autres discutent, ou plutôt rient, sans que le motif de leur rigolade nous soit intelligible. Le vieux termine d’uriner, ferme sa braguette avec difficulté – c’est une braguette à boutons -, puis le groupe avance de nouveau vers la foule amassée sur le rond-point. Ils sont de ceux qu’on a enduits de poix et de plume, pour qu’ils aient l’air d’animaux. Certains jouent les chevaux de soldats au chef couvert de casseroles. D’autres jouent les tigres ; hommes sauvages chargés de poils de la tête aux pieds.
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Video de Fabien Clouette (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabien Clouette
Fabien Clouette - Quelques rides .Fabien Clouette et son éditeur vous présentent "Quelques rides" aux éditions de l'Ogre. Rentrée littéraire janvier 2015. http://www.mollat.com/livres/clouette-fabien-quelques-rides-9791093606019.html Notes de Musique : ?Porthglaze Cove? (by Gillicuddy). Free Music Archive.
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