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EAN : 9782749123493
204 pages
Le Cherche midi (30/01/2014)
3.27/5   13 notes
Résumé :
Automne 1958. Une petite ville de garnison champenoise mobilise sa population pour son grand bal de société. Le bal des pompiers qui rassemble, comme chaque année, une communauté, lourde de secrets et encore déchirée par l’Occupation et les rancœurs de l’après-guerre. Ouvriers, artisans, paysans et notables s’y côtoient. On s’habille pour l’occasion, on se pare, on se regarde, on se jalouse, on se critique. Seulement voilà.

Au cœur de la fête, un ince... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier les Éditions Cherche-Midi et Babelio pour la découverte de ce roman. J'ai pu le lire grâce au dernier Masse critique et même si au final, ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, j'ai passé un très bon moment avec ce roman. J'avais lu juste avant un livre qui ne m'avait pas du tout plu avec un style très pompeux, et j'ai donc été très contente de découvrir le style de Jérôme Bellay. J'ai adoré : fluide, drôle, sarcastique juste ce qu'il faut, juste dans la description de ses nombreux personnages... Et cela aide vraiment à apprécier l'oeuvre et passer un bon moment.

Le livre est classé thriller, mais j'avoue que je ne lui aurais pas forcément attribué cette catégorie. Il y a certes un meurtre et une "enquête" mais ce n'est pas ce qui fait l'histoire du Bal des pompiers. C'est avant tout la découverte de Mourmelon, ce petit village qui a souffert de la guerre et qui coexiste maintenant avec les militaires américains. On découvre les personnages "emblématiques" de cette petite ville qui se reconstruit, la façon dont fonctionne ce genre de communauté où tout le monde se connaît, où tout le monde se critique. Pour avoir vécu dans un village de la sorte (mais pas avec autant de bistros tout de même), je dois avouer que j'ai très souvent souri. Jérôme Bellay a vraiment su décrire ses personnages avec justesse, sans non plus les rendre trop désagréables (je pense notamment aux commères du village). Sans compter que l'histoire ce déroule après-guerre et que les mentalités étaient plus "étriquées" à cette époque. du coup, je trouve que le meurtre qui se produit dans l'histoire n'est qu'un "événement", tragique certes, mais il ne fait pas l'histoire. Ce sont les habitants de Mourmelon qui la font.

Je ne me suis pas particulièrement attachée à un personnage en particulier. Il y en a tellement qu'il est difficile d'en choisir un et l'auteur ne s'attarde pas tellement. Comme je l'ai dit, c'est plus la communauté dans sa globalité qui est "décrite", et en un sens, c'est plus à la communauté qu'on s'attache malgré tous ses petits défauts. La guerre les a tous marqués, les immigrants n'ont pas la vie facile, les pauvres arrivent tant bien que mal à survivre, les riches s'affichent sans vergogne. Et en seulement une soirée, celle du fameux bal des pompiers, on arrive à cerner tout ce petit monde. On s'attache, mais on a aucune envie de vivre dans un endroit pareil...

Quant au meurtre, il apparaît à plus de la moitié du roman. Il est assez vite mis de côté dans le sens où, c'est encore les interactions entre les personnages qui passent en premier. Et du coup, on a pas tellement droit à une enquête, plus un récapitulatif des faits. La fin nous offre l'explication et le coupable... Et je ne sais pas... Même si la fin est très plausible, elle me laisse tout de même un goût d'injustice. Un peu comme si finalement, la mort de cette pauvre jeune femme n'était qu'un petit grain de sable dans la routine quotidienne de Mourmelon qu'on a rapidement balayé. Cette cruauté est pourtant comme je l'ai dit plausible et "réelle".

Un roman très juste, agréable, drôle et critique aussi. Il a été un très bon moment de lecture pour moi, et si j'en ai l'occasion, je n'hésiterai pas à lire d'autres romans de Jérôme Bellay, tant j'ai aimé son style.
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Voilà un roman que j'aurais presque pu recopier en intégralité dans les citations : chaque phrase a été pour moi un pur instant de bonheur. Merci à Babelio et aux éditions du Cherche-Midi pour cet excellent moment passé à ce bal des pompiers.

Nous voici donc à Mourmelon, petite ville de garnison de Champagne, à la fin des années 50, à l'époque regrettée où la grand-rue n'était qu'une enfilade de bistrots. Charles-Émile, le premier adjoint de la commune, s'est investi d'une mission. Pour renflouer les caisses, il faut impérativement que le bal des pompiers soit un véritable succès. Comme chaque année, notables, ouvriers et paysans s'y retrouvent, oubliant pour un instant les rancoeurs laissées par la dernière guerre et l'Occupation, encore très présentes dans les esprits. Les femmes bien sûr, sont aussi de la partie et la beauté provocante de certaines côtoie la jalousie maladive des autres ; les commérages vont bon train.
Un incendie puis la découverte d'un meurtre vont-ils parvenir à gâcher la fête ? Ce n'est pas sans compter sur l'entêtement de Charles-Émile. Une enquête va être diligentée dans la discrétion, un coupable trouvé... et l'honneur sauvé.

Je ne qualifierai pas ce roman de thriller. L'histoire est avant tout l'occasion pour son auteur de nous dresser une savoureuse galerie de portraits où chaque personnage est croqué avec humour, tendresse ou ironie mais toujours avec finesse, qu'il soit de l'ancienne génération qui a vécu la guerre ou de la nouvelle, comme ces jeunes ados de quatorze ans autorisés à aller au bal pour la première fois et qui font office de narrateurs. Je dirais que c'est une chronique villageoise qui nous conte admirablement bien la fin d'une époque. Brigitte Bardot dans le film qui sort à cette époque "Et Dieu... créa la femme", film qui choque certaines protagonistes du livre autant qu'il en excite d'autres, n'est-elle pas le symbole du changement ? 20/20
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Tout d'abord je tiens à remercier l'opération Masse Critique et les éditions du Cherche Midi pour cette découverte.

C'est un très beau roman en ce qui concerne cette large galerie de portraits d'habitants d'un petit village français d'après guerre. Les portraits et les descriptions permettent de s'immerger facilement dans l'ambiance de ce village qui se prépare au bal des pompiers du 14 juillet.

Toutefois, j'ai été déçu que l'intrigue passe au second plan derrière les portraits des habitants. le livre est présenté comme un thriller, or il présente bien peu de surprises et d rebondissement. Grâce à la quatrième de couverture, on sait déjà qu'un meurtre va avoir lieu donc pas de surprise.

Pour conclure, ce roman se lit très bien, cependant il ne faut pas s'attendre à y trouver du suspense et des rebbondissements.
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Ambiance glauque, mais on aime le côté petite communauté qui se scrute, se critique !
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critiques presse (1)
Lexpress
17 février 2014
Portraitiste implacable, Jérôme Bellay croque un bout de la France de 1958. Entre cuites et commérages.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour-là, c'était un dimanche, le kommandantur l'avait réquisitionné pour dire la messe, avant le départ de nos gars vers l'Allemagne. Leur prêtre à eux s'était fait sauter sur une mine, en lisant son bréviaire sans regarder où il mettait les pieds. Où avait-il la tête d'ailleurs ? Tout le monde le connaissait ce chemin piégé qui menait à l'arsenal. Il était même signalé par une pancarte. Écrite en teuton, par-dessus le marché. Achtung, Minen ! Sur ce coup-là, le Bon Dieu avait choisi son camp.
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Puis, les temps changèrent. Au sortir de la guerre, tout le monde s’aimait d’un seul coup. Oubliées, les querelles et les mesquineries. Comme si l’Occupation avait plongé la population dans un bain de jouvence. Rassurez-vous, ça n’a pas duré longtemps. Un village, faut bien que ça vive de commérages !
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Ce jour là, c'était un dimanche, la kommandantur l'avait réquisitionné pour dire la messe, avant le départ de nos gars vers l'Allemagne. Leur prêtre à eux s'était fait sauter sur une mine, en lisant son bréviaire sans regarder où il mettait les pieds. Où avait-il la tête d'ailleurs ? Tout le monde le connaissait ce chemin piégé qui menait à l'arsenal. Il était même signalé par une pancarte. Achtung, Minen ! Sur ce coup là, le Bon Dieu avait choisi son camp.
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Colette à vélo, le vendredi, c'est une ode au péché qui traverse le village... Heureusement pour lui, le pauvre Marco n'en connaît pas le quart de la moitié. Sinon, il la tuerait. S'il devait porter autant de cornes qu'il est cocu, sa femme aurait l'impression de le voir sous ses fenêtres, tous les jours à cinq heures. Quand elle aperçoit les vaches qui s'entassent derrière les barrières des pâtures, en attendant qu'on vienne les chercher.

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"Une commune, c'est d'abord une communauté", dit souvent Charles Émile. La gendarmerie est d'ailleurs implantée au coeur du village, à côté de la mairie, de l'église et du cimetière. Tout le parcours d'une vie résumé dans un mouchoir de poche. Il n'y a pas loin à aller pour faire tout le trajet. Du bulletin de naissance au caveau de famille.
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