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EAN : 9782809705683
217 pages
Editions Philippe Picquier (16/01/2012)
3.41/5   22 notes
Résumé :

Un peintre raté et opportuniste vivotant d'expédients et de complaisance, un antiquaire véreux, la famille suspecte d'un ancien gouverneur de province, le fils débauché d'un peintre illustre, des geishas de bas étage, tels sont les personnages de ce célèbre roman de Kafû. Au gré des rencontres, les destins se tissent, s'entremêlent et se défont ; de rebondissement en rebondissement, l'auteur nous entraîne dans le sillage d'un homme ordinaire, louvoyant t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un roman où les hommes, en tous les cas l'un d'entre eux Uzaki, sont au centre du récit. Notre héros, ou plutôt anti-héros est un peintre de seconde zone, qui a définitivement renoncé à faire carrière en tant qu'artiste et qui fait quelques travaux de commande, ainsi que de travaux d'intendant (ou homme à tout faire) chez des gens fortunés, et surtout son maître, un peintre reconnu et riche. Il doit gérer les conflits générés par Kan, le fils du maître, bon à rien notoire, qui passe son temps avec les femmes dans des beuveries. Même son mariage n'arrange pas vraiment les choses. Uzaki se retrouve d'abord dans l'obligation, puis ensuite par goût en contact avec les geishas, et comme sa vie domestique n'est guère réjouissante, il finit par y passer beaucoup de temps.

J'ai particulièrement apprécié ce livre de Kafû, à cause de l'humour, Uzaki n'étant vraiment pas un personnage que l'on puisse prendre au sérieux, obséquieux, prêt à suivre n'importe qui n'importe où, sans véritable volonté, il est l'observateur idéal. Ses aventures picaresques entre geishas et fils de famille, sont drôles et animées, Kafû rend ses personnages très vivants et réalistes, avec leurs travers, leurs disputes, leurs petits calculs. Un très bon moment de lecture, avec un roman moins mélancoliques que les deux autres que j'ai lus de l'auteur.
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C'est bien écrit, léger, entraînant, mais il ne se passe pas grand chose pendant une bonne moitié du livre (du moins pour le mauvais lecteur occidental que je suis).. Cependant on a une image intéressante de Tokyo au début du XXème siècle, de ses coutumes et des mentalités.
La deuxième moitié est plus dynamique, l'action s'accélère et la fin est plutôt caustique pour la bonne société japonaise.
Bref, un livre à lire pour le plaisir de connaître le Japon d'autrefois et découvrir un bon auteur.
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Une fresque japonaise qui dépeint l'hypocrisie de la bonne société qui s'encanaille dans les quartiers des plaisirs, entretenant des maîtresses, trahissant leur parole, faisant bombance avec les uns au détriment des autres...
Un déroulé au tempo lent, comme cette vie sans but qui s'écoule mais qui trouve un emballement dans la deuxième partie du récit, comme pour nous rattraper, en même temps qu'il rappelle aux protagonistes qu'ils ne pourront pas échapper à leur condition sociale et à leurs obligations.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
A la réflexion, le bambou est l'élégance même. Et pourtant, tout bambou qu'il fût, ce "bambou nain" qui croît et prospère, telles les mauvaises herbes, en bordure des clairières ou des sentiers est, lui, piétiné, arrosé d'urine, pitoyable au point de ne retenir la moindre once d'attention du jardinier quand un bonhomme obstiné désire le planter chez lui au nom d'un esthétisme affecté.
N'en va-t-il pas de même de cette mienne œuvre ?
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Kohana paraissait un tantinet plus âgée, environ vingt-quatre ou vingt-cinq ans, mais il se pouvait qu’elle en eût, en fait, vingt-sept ou vingt-huit. De complexion mate cachée sous un maquillage épais, son visage ovale était attrayant malgré le fard blanc mal étalé ; avec son chignon de professionnelle et sa taille élancée, on pouvait, avec de la bonne volonté, la dire séduisante, mais son front trop bas, ses cheveux peu épais, ses lèvres minces et ses traits uniformément dénués de distinction faisaient penser à une servante de gargote.
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Les femmes, en fin de compte, ça n’est pas si passionnant que ça. En fait, je pense passer la main. A l’occasion de mon mariage, je veux entrer dans une nouvelle vie. C’est pour ça qu’on devrait, ce soir, s’amuser franchement pour enterrer le bon vieux temps. Il est encore tôt.
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C’est pas drôle de vieillir ! Quand on est jeune, la vie vous appartient. Tenez, Uchiyama ! Prenez une geisha : quand elle voit une gueule de quarante ans, même si le client lui offre le double, ça ne l’empêche pas de faire une drôle de tête.
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À la réflexion, le bambou est l’élégance même. Et pourtant, tout bambou qu’il fût, ce « bambou nain » qui croît et prospère, tel les mauvaises herbes, en bordure des clairières ou des sentiers est, lui, piétiné, arrosé d’urine, pitoyable au point de ne retenir la moindre once d’attention du jardinier quand un bonhomme obstiné désire le planter chez lui au nom d’un esthétisme affecté.
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Video de Kafū Nagai (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kafū Nagai
Ryoko Sekiguchi Patrick Honoré le Club des gourmets et autres cuisines japonaises. Traduire. Où Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré tentent de dire de quoi est composé "Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises", présenté par Ryoko Sekiguchi, et comment a été traduit du japonais ce recueil de Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Kanoko Okamoto, Jun?ichirô Tanizaki traduits par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honoré, à l'occasion de sa parutuion en #formatpoche aux éditions P.O.L et où il est question notamment de la traduction à deux mains, de Patrick Chamoiseau et de mangas,et des mots pour dire la nourriture et la cuisine. "Si le Japon est connu comme un pays de fine gastronomie, sa littérature porte elle aussi très haut l'acte de manger et de boire. Qu'est-ce qu'on mange dans les romans japonais?! Parfois merveilleusement, parfois terriblement, et ainsi font leurs auteurs, Tanizaki, Dazai, Kafû du XIIe siècle à nos jours, dix gourmets littéraires vous racontent leur histoire de cuisine."
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