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EAN : 9782070463367
352 pages
Gallimard (21/05/2015)
4/5   33 notes
Résumé :
Bien décidé à prendre la mer en direction des Caraïbes, Mowat s’entiche d’une goélette. Mais Fleur de Passion s'avère aussi têtue qu'un vieux loup de mer dès qu'il s'agit de se mettre à l'eau : la demoiselle finit toujours par se laisser couler, peu importe les soins qu’on lui prodigue. Des côtes sauvages de Terre-Neuve à Montréal en passant par la remontée du Saint-Laurent, le navigateur et son embarcation vont s'adonner à tous les plaisirs de l'amour vache. Grand ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voici un livre qui donnera envie à tout phobique de la mer et de l'état liquide en général, une irrépressible envie de plonger sans bouée au milieu d'une tempête, tant il aura affronter auparavant une tempête de rires et d'envolées savoureuses. Mowat et sa goélette nous emmènent sur des flots joyeux, où les déconvenues de ce marin d'eau douce nous font penser à un Haddock en verve. Quant à ce bateau, prénommé fort judicieusement et délicatement Fleur de Passion, on le croirait habiter par un esprit non pas mauvais mais simplement facétieux, qui s'ingénue à faire danser sa marionnette de pilote aventureux mais maladroit. On est conquis par ce récit marin, qui offre des vagues de rigolades à chaque page, on s'entiche de ce bateau merveilleux, qui semble prendre un malin plaisir à éprouver la verticalité de la trajectoire plutôt que l'horizontalité. A lire absolument, de préférence dans son bain.
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[Pour lire la critique dans son intégralité, cliquez sur le lien en bas de l'article]

Le bateau qui ne voulait pas flotter est considéré comme un classique de la littérature maritime. Il est vrai que tout matelot lisant ce roman se sentira rassuré sur son bateau ! Farley Mowat y raconte ses voyages de manière amusante et chaque page est un bonheur de lecture. Mais ce roman peint également le tableau de villageois bienveillants et marins dans l'âme ainsi que les dangers d'une navigation.


Comment résumer le bateau qui ne voulait pas flotter ? Tout est dans le titre. Mais pour être un peu plus précise, c'est l'histoire vraie de Farley Mowat qui achète un bateau en pleine nuit et à rabais sans vraiment l'avoir vu. A partir de là, il décide de faire un voyage, mais une remise en état est nécessaire. Malgré tous les bons soins apportés à la goélette Fleur de Passion, elle le conduit de déconvenue en déconvenue et il faudra de longues années à Farley pour atteindre ses objectifs de voyage.


La goélette est la grande héroïne capricieuse de cette histoire et elle n'est plus simplement une embarcation. Elle devient un être à part entière qu'on soigne et même un vieil enfant à éduquer malgré sa crise d'adolescence. Il faut parler à la goélette, lui exprimer ce qu'on veut, la convaincre de partir vers l'Ouest et lui rappeler qu'elle est bien traitée. Mais finalement, elle n'en fait qu'à sa tête, et le plus comique dans cette histoire, c'est qu'on l'apprécie, cette indocile goélette !

Fleur de passion doit être la fiancée à qui l'on se marie, dont on prend soin et qui a ses envies propres. Cette charmante goélette a d'ailleurs une attirance natale qui la pousse à se loger près des usines à poisson, juste là où les tuyaux de vidage lui chatouille le bois. Elle semble également avoir une aversion pour l'Ouest et la mater n'est pas chose aisée. Mais elle trouve sa place et fini par faire partie de la famille qui se compose en tournant les pages...


[…]
Ecrire un roman et le donner à lire est aussi peut-être une revanche envers ceux qui ont parié contre la goélette, pensant qu'elle coulerait bien avant d'arriver à l'Expo 1967 de Montréal. Cette idée se tient si nous mettons en avant le fait que l'histoire n'est plus personnelle bien avant l'écriture du roman. Nous découvrons à la fin du roman que le voyage vers l'Expo 1967 était devenu une affaire publique, alors pourquoi ne pas raconter tout ce qu'il a vécu au bord de sa petite goélette terre-neuvienne ?

Il me semble que ce roman n'est pas là pour faire croire que le personnage est tenace et déterminé, c'est plutôt le moment de faire rire le lecteur avec une suite de déconvenues auxquelles il faut faire face. Ce roman est autobiographique et est tiré des mémoires et du journal de bord de Farley Mowat en personne. Il ne tient qu'à lui de choisir la façon dont il présentera son histoire avec Fleur de Passion.


[…]

Lien : https://culturelivresque.fr/..
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Partir en croisière – et en revenir- avec un tel roman à bord, c'est un remède assuré contre tous les coups du sort!
Car:



même si vous avez mauvais temps , vous aurez moins froid qu'à Terre-Neuve

même si le ciel n'est pas franchement dégagé vous n'aurez pas de la brume tous les jours et souvent des journées entières ,

même si vous devez vérifier votre moteur, vous n'aurez pas à domestiquer un moteur à deux temps qui ne vous dit jamais si le bateau part en avant ou en arrière,

même si parfois une odeur de gas-oil se répand dans la couchette arrière , pour avoir dû pomper l'eau dans le réservoir à cause d'un bouchon mal vissé , vous n'aurez pas à supporter l'odeur des déjections des morues qui ont servi à calfeutrer votre bateau,

même si vous faites partie des gens pour qui il est difficile de comprendre que, si vous voulez que votre bateau aille à droite vous devez tirer la barre à gauche , les conséquences de vos erreurs ne vous conduiront pas sur le dos d'un cachalot!!

Bref , tout ira forcément mieux que sur «Fleur de passion» ce bateau qui prend l'eau pendant 250 pages .. sur 254?

Vous n'aurez donc pas à vous échouer sur des bancs de vase en faisant marcher votre hélice à l'envers pour projeter la boue qui calfeutra pour quelques heures votre bateau.

C'est un peu dommage, car vous n'aurez donc aucune raison d'essayer la merveilleuse recette du Café Irlandais : remplacer l'eau par du rhum pour passer le café.
Mais étant donné le résultat sur les prises de décisions face aux autorités françaises , c'est peut-être préférable.



Bref, un grand classique de l'humour anglais et que beaucoup de navigateurs connaissent et sur les pontons quand vous parlez de Farley Mowat vous trouvez toujours quelqu'un pour raconter un passage qui l'a fait éclater de rire.



Une petite réserve cependant, les procédés d'humour sont répétitifs et on se lasse parfois de retrouver les mêmes ressorts comiques , de plus, je pense que la traduction n'est pas excellente.
Heureux ceux qui peuvent le lire en anglais.




Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Habitué aux romans policiers, j'avais envie de changement. J'ai trouvé par hasard ce roman sur une aventure maritime. Et je dois dire que j'ai adoré. J'ai adoré les personnages tous plus truculents les uns que les autres ; la manière de décrire le bateau en fait un véritable personnage ayant sa volonté propre. On se laisse emporter par la description des paysages de Terre Neuve, De Saint Pierre et Miquelon, de la Nouvelle Ecosse. Ce ne sont pas des destinations qui font habituellement rêvé, mais l'auteur nous donne envie d'y aller pour la richesse des paysages et de leurs habitants. Et que dire de véritable moment de comédie du capitaine luttant avec son bateau tout au long du roman, mais aussi de vrais moments d'émotions. L'auteur créé un fort lien entre le capitaine et son bateau. Une vrai bouffée d'oxygène dans la morosité ambiante. N'hésitez pas à vous embarquez à bord de "Fleur de Passion", vous ne serez pas déçu du voyage.
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Un début de lecture jubilatoire. On est embarqué dans cette lecture rapide, et on en pouffe bêtement. D'autres fois on trouve ça dégoûtant et ça nous coupe l'appétit. Tellement apprecié cette lecture que j'ai envie de l'offrir à tout le monde, ou tout du moins mes proches fans de bateaux pas trop superstitieux, parce qu'il en arrive des grouilles dans ce bouquin! En voilà un livre que je vais m'empresser de racheter.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le sreech est une boisson spécifiquement terre-neuvienne . Autrefois on la fabriquait en versant de l'eau bouillante dans les tonneaux de rhum vides afin de dissoudre les particules rhumiques résiduelles dont le bois restait imprégné . On ajoutait alors au liquide noirâtre ainsi obtenu des mélanges et des moûts. On faisait fermenter cette mixture durant le temps nécessaire avant de la distiller . Parfois , on procédait au vieillissement du produit en y laissant macérer pendant quelques jours une carotte de tabac à chiquer bien noire.
Les modes ont changé depuis et le sreech est aujourd’hui un tord-boyaux tout à fait différent......dans l’état quasi gazeux dû à l'addition d'eau chaude , le transfert de l'alcool au réseau sanguin est instantané . On en perd très peu dans le tube digestif.
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Dès qu'une bouteille est sur la table, elle doit être débouchée . Ceci «pour laisser entrer l'air dedans et chasser les vapeurs noires».

-Le second est qu'une bouteille débouchée ne doit jamais être rebouchée car, selon la croyance, «le contenu se gâterait». Aucune bouteille de rhum ne s'est jamais gâtée à Terre-Neuve , mais aucune n'ayant jamais été rebouchée, il n'y a donc aucun moyen de vérifier l'exactitude de cette croyance .

Le troisième et dernier principe est qu'une bouteille ouverte doit être bue aussi vite que possible »avant que tout le bon ne s'évapore».

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Durant la guerre , il a servi sur une vedette lance-torpilles ainsi que sur diverses autres petites unités d'un confort très relatif. La paix revenue , il a repris la monotone vie des gens d'affaires, mais son âme est restée sur la passerelle d'une vedette. Il continue , en imagination , de cingler à travers les grises étendues de l'Atlantique , ses pièces crachant le feu sur les spectres des sous-marins allemands qui tentent désespérément d'échapper à leur destin.
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Parmi les caractéristiques héréditaires que je dois à mon père, il y a toujours eu une attirance romantique voire « conradienne » pour la mer et les navires. Comme lui, j’ai souvent trouvé un soulagement aux misères de ma chienne de vie (misères que j’ai d’ailleurs provoquées moi-même) en passant des heures plongé dans des récits de croisières et d’aventures océaniques à bord de coques de noix. (p.12-13)
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Pour des raisons trop longues à expliquer , ce rivage s'appelle la "côte sud ", peut-être parce qu'il se trouve au sud de Saint-Jean et parce que Saint-Jean prétend être le centre de l'univers.
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Video de Farley Mowat (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Farley Mowat
Farley Mowat était un environnementaliste canadien de renom et un écrivain prolifique. Il a vendu 25 millions d'exemplaires, et l'ensemble de son oeuvre a été traduite en 52 langues. Mort à la baleine compte parmi ses plus grands succès et, pour la 1ère fois, il est adapté en langue française ! C'est Paul Watson qui signe la préface de ce formidable récit mêlant littérature et écologie.
Il a accepté de répondre à nos questions pour nous parler de son lien avec Farley Mowat, de Mort à la baleine, ou de leurs convictions communes.
_______________
À la fin des années 1960, près d'un minuscule port de pêche accroché à la côte isolée du sud-ouest de Terre-Neuve, une énorme baleine, un rorqual commun, se retrouve captive d'un étang salin coupé de la mer par le jeu des marées. Pêcheurs et employés de l'usine locale de transformation du poisson réagissent alors comme l'auraient fait leurs lointains ancêtres armés de harpons, à cette différence près qu'eux sont équipés de carabines : ils convergent vers Aldridges Pond pour se mesurer au géant encerclé. Mais un homme, un écrivain doublé d'un écologiste avant la lettre, installé sur ce même bout de côte, va prendre la défense du majestueux cétacé. Pendant que des centaines de balles d'acier s'enfoncent dans le lard de l'animal, il remue ciel et terre pour lui venir en aide, au risque de s'aliéner une population locale ancrée dans ses atavismes et ses traditions. Au début, les tirs des chasseurs ne font que chatouiller l'animal. Mais confiné à sa prison d'eau salée, le voici exposé à la cruauté et aux calculs des humains. C'est le sort de ce Gulliver des temps modernes que raconte Farley Mowat dans Mort à la baleine. À travers ce récit palpitant d'un épisode vécu, il relate aussi la guerre insensée livrée par l'humanité aux mammifères marins, sous le couvert d'une exploitation industrielle absurdement destinée à convertir des êtres vivants intelligents en produits de parfumerie et en pâtée pour chien. La chasse commerciale a cessé, mais dans nos mers qui se réchauffent, sillonnées de cargos et de bateaux de touristes et truffées d'engins de pêche, les baleines ne sont pas tirées d'affaire.
Mort à la baleine, disponible en librairie : https://www.glenat.com/hommes-et-oceans/mort-la-baleine-9782344059838
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