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EAN : 9782351761373
327 pages
Editions Galaade (01/09/2011)
2.79/5   34 notes
Résumé :
Dans un univers néogothique, Miranda n’est pas comme tout le monde. Elle souffre d’un mal étrange, le pica, qui la pousse à manger de la craie. A la mort de sa mère lorsqu’elle a 16 ans, son monde réel devient encore plus fragile. Elle rejoint la demeure familiale de son père à Douvres, une maison d’hôtes mystérieuse.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Après L'Indésirable et Bellefleur, encore une histoire de maison hantée (décidément).

"-Sade, je veux te demander quelque chose. Si tu dis oui, je te croirai. Dis-moi seulement la vérité. Il y a un problème dans cette maison, n'est-ce pas ?"

Miranda et Eliot, deux jumeaux adolescents, viennent de perdre leur mère, Lily Silver. Ils vivent avec leur père, Luc, dans la grande maison familiale, une demeure inquiétante, pleine de recoins, de secrets et de spectres, qui s'arroge parfois le monopole de la narration, et pour tout dire ne se montre pas très bienveillante avec ses occupants. L'inquiétant 29 Barton Road exerce le même magnétisme malsain sur le lecteur que sur ses habitants, mais fait fuir les domestiques.

La cuisinière, Sade, a beau disposer ses grigris, ils ne suffisent pas à empêcher l'ascenseur de se bloquer en enfermant les petites filles, le mannequin de vivre sa vie propre, la cuisine de se remplir de pommes bicolores. Les occupants de la maison semblent sombrer lentement de la folie, et s'éloigner de la maison, comme le fait Miranda en rejoignant Cambridge, n'arrange rien. Ore, l'amie de la jeune fille, s'efforce pourtant de la sauver du naufrage.

Avec le Blanc va aux sorcières, Helen Oyeyemi, jeune britannique d'origine nigériane (nous avons le même âge), secoue son lecteur ; ce n'est pas une lecture de tout repos. On frémit, on tremble, et puis on se ressaisit et on respire à nouveau, le temps d'un chapitre ou deux, avant de replonger dans l'angoisse mystérieuse, poétique que son écriture et ses images distillent. L'écriture, brutale et sensuelle, évoque quelque chose de la Silvia Avallone de D'Acier. Les métaphores sont d'une justesse rare (beaux passages sur le désir, la raison vacillante, la gémellité), la construction bien fichue.

Résolument perturbant et dérangeant (surtout quand tout le monde dort dans votre maison), et évidemment il faut accrocher avec le genre, mais une chose est sûre, ça dépote, et il y a du talent chez cette fille-là. Et c'est une nouvelle contribution pour mes résolutions 2012.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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La littérature fantastique n'est jamais aussi réussie que lorsqu'elle nous plonge dans un univers étrange et décalé tout en nous faisant croire qu'il fait bel et bien partie de notre quotidien. Dans cet opus venant de la gothique Angleterre, Helen Oyeyemi commence par des effets de style qui déroutent le lecteur, en le faisant d'entrée de jeu basculer hors de la réalité par des artifices visuels qui relèvent plus de l'art mural que de la littérature. Puis on revient vers une narration plus classique, avec phrases et paragraphes, malgré quelques petites coquetteries de style toujours présentes, le récit alternant entre les divers protagonistes, Luc Dufresne, ses deux jumeaux Miranda et Eliot, Ore, la sensuelle amie de Miranda, et un dernier personnage qui n'est autre que… la maison ! Cette grande maison à étages, située à Douvres, propriété de la belle et trop tôt disparue Lily Silver, femme de Luc et mère des deux jumeaux, va abriter la tribu lorsqu'elle décide d'abandonner Londres à ses brouillards et sa pollution. Porteuse d'un mystère embrassant plusieurs générations de femmes, cette maison est dotée d'une volonté propre, qui n'est pas toujours au service des vivants. Hélas, ce qui aurait pu se développer en un fantastique jeu de miroirs, où l'on ne sait plus qui est vivant ou mort, animé ou inanimé, tourne court. le "personnage" de la maison devient quasiment inexistant, et il ne reste plus que la quatrième de couverture pour nous rappeler qu'il s'agit du point focal de ce monde irréel. L'auteure a un réel talent d'écriture, mais elle a voulu trop en faire, compensant par le style et la typographie un cruel manque d'imagination. Dommage…
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Wouah ! Ce roman est fascinant.

Les Silver ne parviennent pas à faire leur deuil de Lily, la mère de famille récemment disparue. Miranda, la fille, est malade, atteinte de pica - ce trouble alimentaire poussant ses victimes à avoir faim de tout sauf de nourriture comestible: craie, plastique, roche... - et perd peu à peu contact avec la réalité; Eliot, son frère jumeau, ne sait plus comment l'aider; quant au père, il se consacre à la maison d'hôtes dans laquelle ils vivent en tentant de trouver de nouvelles recettes de cuisine qui mettraient en appétit sa fille. Si chacun essaie tant bien que mal d'avancer, l'âme de la maison pourrait bien leur causer des inquiétudes supplémentaires: Miranda et Sade, la gouvernante, semblent voir, entendre et ressentir des choses incompréhensibles et néfastes pour tous.

Ce récit est indescriptible ! La plume d'Helen Oyeyemi est envoûtante, je n'ai jamais rien connu de tel au cours de mes précédentes lectures, et bien que l'histoire se déroule dans un monde contemporain, un effet gothique et historique se fait clairement sentir, habite chaque page. Les descriptions assez évasives des personnages leur apportent une certaine poésie, tout autant qu'une aura mystérieuse et ténébreuse; tout le récit semble d'ailleurs hanté par une même atmosphère énigmatique. "Hanté" est vraiment le bon mot puisque c'est le sujet principal de cette histoire (et non pas les sorcières, comme pourrait le laisser penser le titre; quoique d'un certain point de vue on pourrait y affilier une certaine vision), l'histoire donc d'une maison possédée par un (ou plusieurs) esprit malin qui compte bien influencer ses victimes à sa guise; celle également de la hantise d'une pensée obsessionnelle qui peut tout détruire - comme Miranda qui se rend coupable de la mort de sa mère. Les différentes narrations se succédant de manière tout à fait aléatoire et sans construction précise ajoutent à cette ambiance ésotérique.

Ce style si particulier n'est pas simple à lire (et à vrai dire, je ne suis moi-même pas certaine d'avoir tout compris), il demande un détachement, une envie de découverte et un esprit ouvert qui, s'ils sont réunis, vous permettront d'être ensorcelés par ces lignes. Pour ma part, j'ai adoré cet envoûtement !
Lien : https://letoucherdespages.bl..
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Première déception littéraire de l'année !
L'auteure commence par nous séduire avec un style d'écriture percutant et poétique.
L'histoire dévoilée dans le quatrième nous fait humer un suspense jamais assouvi puisque a trop vouloir être différente dans le travail littéraire, Helen Oyeyemi nous perds dans les limbes d'une maison désertique et sans réelle histoire.
Le décor n'est pas planté et presque oublié, l'apparition intempestive de différents personnages narrateurs nous perds régulièrement dans ce néant imaginaire …!
Une grande déception pour moi qui aime les histoires de sorcières et leurs descendants en quête d'identité.
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Je me demande encore si j'ai aimé ou non ce roman... Une chose est sûre, il m'a énormément fait penser à Stephen King ! Dans l'atmosphère, dans cette façon qu'a l'auteur de faire parler chacun des protagonistes, nous permettant ainsi de raccrocher certains passages entre eux, faisant la lumière, petit à petit, sur ce malaise grandissant, sur ce qui se déroule dans la maison du 29 Barton Road à Douvres...

Une atmosphère que j'ai trouvée lourde, poisseuse, mais dont je n'ai malgré tout pas pu me défaire avant le fin mot de l'histoire. Avis aux amateurs, donc !

Un mot aussi sur l'objet lui-même : c'est un livre très particulier jusque dans sa mise en page, dans les débuts de chapitre... Je ne connaissais pas du tout l'éditeur, Galaade éditions, mais ça me donne envie d'aller voir leur catalogue.
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critiques presse (1)
LePoint
22 novembre 2011
La poésie de l'écriture, l'incroyable profondeur psychique qu'atteint l'art de cette jeune romancière surdouée, fascinée par la folie, sont les seuls gages de vérité. Et ce livre, celui d'un véritable envoûtement littéraire...
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La bibliothèque de l'université est une bouche hermétiquement close, dont chaque dent est un livre, chaque livre pousse par-dessus, par-dessous et derrière un autre. Les pupitres sont placés devant les rayonnages, certains entre deux bibliothèque, de telle sorte que quiconque y est assis éprouve le sentiment de quelque chose de poussiéreux, d’intangible et d'indiciblement puissant, quelque chose d'analogue à Dieu, qui l'observe par les minuscules interstices des étagères.
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Il courtisa sa femme avec les tartes aux pêches que son père pâtissier lui avait appris à faire. Les fruits fondaient dans la pâte en gardant leurs peaux intactes, aigries et adoucies par le sucre brûlé. Il gagna sa femme avec du jazz moderne ennuagé de notes de violoncelle et de xylophone.
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Je m'asseyais sur le sol, dos contre le lit, ordinateur sur les genoux, à essayer d'envoyer des mots à Miri, mon problème, ma plume fragile, à qui je ne pouvais écrire "Je t'aime" parce que je l'entendais avec colère et qu'elle s'en rendrait compte.
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J'ai lu que la folie est présente quand tout ce qu'on voit et qu'on entend prend une signification équivalente.
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Je suis là, à lire avec vous. Je lis cela par-dessus votre épaule. Je fais de votre maison un chez soi, je suis le braille de votre papier peint, lisible par vos seuls doigts - je vous dis où vous êtes. Ne vous retournez pas pour me regarder. Je ne suis tangible que lorsque vous ne regardez pas.
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Videos de Helen Oyeyemi (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Helen Oyeyemi
Helen Oyeyemi - Boy, Snow, Bird .Helen Oyeyemi vous présente son ouvrage " Boy, Snow, Bird " aux éditions Galaade. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/oyeyemi-helen-boy-snow-bird-9782351763841.html Note de musique : "Hair - Kosta T ft. Ghofra Z". Free Music Archive www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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