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Radu Bata (Traducteur)
EAN : 9782373558128
210 pages
Editions Unicité (05/12/2022)
4.83/5   3 notes
Résumé :
Un pays diablement étrange aux héritages multiples… un creuset d’influences. Un pays qui échappe à la systématisation, qui inquiète, déroute, séduit. Un pays où les fantômes se promènent toujours... et les poètes se relaient au comptoir de la dérision pour balayer la mauvaise idée, créer l’audace et rire même de ce dont on n’ose pas rire sous d’autres latitudes.
- Muriel AUGRY

La poésie roumaine est là. Urgente et bien vivante. Le peuple roumai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout comme le mot « implausible » du sous-titre (« anthologie implausible de poésie ») ce recueil est un objet rare de par son audace poétique. Il s'agit de poésie roumaine, mais pas que, puisqu'un des poètes s'y est vu naturalisé roumain par les grâces poétiques de ses « neiges de Iași » (p. 89-90). En effet Eric Poindron est devenu, le temps d'un instant d'amusement sérieux, Rică Poindronescu, et cet acte de bienveillance témoigne à lui seul de la générosité et de la truculence de Radu Bata. Il déploie tout son talent de versificateur hors pair, de « travailleur intermittent du mot et du rêve » comme il est dit dans sa présentation en fin d'ouvrage, pour traduire devant le tribunal poétique des lecteurs français et de façon hypocoristique (i.e qui exprime une intention affectueuse) des poètes roumains qui valent le détour.
C'est avec grande joie que l'on peut retrouver parmi eux (la liste, page 9 est longue de quelque 77 noms classés en ordre alphabétique), mon « protégé » si je puis dire ainsi Gabriel Dinu en très sélecte compagnie : Mircea Cartarescu, Octavian Soviany, Mircea Dinescu, George Cosbuc, Nichita Stanescu, Tatiana Tibuleac, Paul Vinicius et Radu Bata l'ensorceleur lui-même.
À la toute fin, pages 207-208, quelques brèves poétiques et prophétiques semblent nous convier à une nouvelle lecture : « L'art est long et la vie brève/quand vient le grand froid/on se chauffe aux rêves » (Radu Bata).
Les thèmes abordés sont, bien entendu, très actuels et les grands classiques quasi-romantiques je dirais (amour, mort, patriotisme, nature en déperdition) côtoient l'actualité plus brûlante avec notamment l'épidémie de la COVID, le fâcheux consumérisme ou la géopolitique européenne.
Pour parrainer ces poètes Radu Bata a également eu la chance et l'ingéniosité de s'entourer de fins connaisseurs : Muriel Augry, elle-même poète et surtout Directrice de L'Institut français de Iași de 2019 à 2022 pour le préambule qui nous exhorte à « vivre en funambule[s] », le chanteur archi-connu Cali qui « sur les routes » de ses tournées à écrit un magnifique « chant d'ouverture » nous rappelant qu'il importe « [d'] embrasser cette seule fidélité : transfigurer le réel et tordre le cou aux jours ordinaires », car « être poète, c'est encore vivre », « en papillon qui butine partout » (y compris dans les flocons de neige) et « last, but not least », Charles Gonzalès, acteur et metteur en scène qui souligne « la pépite suprême, la tolérante Différence ».
Si vous entrez dans ce livre vous aurez non seulement une tsuica de la tante Viorica (p. 92), un des meilleurs alcools forts qui soient selon Andra Mateucă (et je me joins à elle pour confirmer sa supériorité même sur le Laphfroaig) et spécialité roumaine par excellence, mais aussi l'universalité de maints sublimes portraits de femmes et autres chants d'amour.
Un vaccin poétique pour vous, dont c'est le troisième et apparemment le dernier rappel, car Radu Bata pense arrêter là cette expérience unique de traduction-adaptation qui est, à mon avis, une opération de sublimation poétique réussie. J'ai eu l'occasion de lire plusieurs de ces poèmes en version originale aussi, dont notamment ceux de Gabriel Dinu et je peux témoigner de cette réussite dans le rendu final, même si je ne vous ai jamais caché mon attachement à la traduction qui colle à la peau de l'original. Radu Bata est une habile esthéticienne à qui les tours de passe-passe avec les mots des deux langues (voire trois avec l'anglais) ne font pas peur. Il rajoute paradoxalement avec désinvolture et mesure son grain de folie poétisante. Ainsi dans le poème « Un automne sentimental » de Gabriel Dinu, le suicide est « maquillé » en simple voyage « dans la mort » pour « s'en aller en douceur ». C'est bien plus convaincant pour la suite du poème si douce-amère.
Certains arrêteront de fumer grâce à ce livre (cf. Mugur Grosu, p. 184), d'autres auront, au contraire, envie de s'en griller une ou de faire l'amour à leur dulcinée, car il est fait avec des tranches de vie généreuses et sanguinolentes : « Des fanges, abcès et des saletés/ Nous avons fait des rêves et des beautés » (Tudor Arghezi).
À l'heure où notre paix de tous les jours est menacée, plusieurs voix élèvent des cris plus ou moins feutrés de révolte, comme Bénédict Corlaciu et sa « paix violette » (p. 34).
Du haut des années 1980 quand il était le chantre chamanique de l'amour sous toutes ses formes, Mircea Cartarescu habitant de « l'éros universel » (p. 26) nous dit, comme dans son adoré par moi, Dragostea, « j'aimerais tant que l'oeil pinéal/ puisse te reconfigurer,/ amour ».
Et pour finir sur une note de noir (sic!) espoir, je cite Ion Calotă et son « Manifeste pour un monde qui s'enfonce dans la tristesse » :

« C'est la guerre en temps de paix
nus l'hiver va nous trouver
des flocons blancs on va faire
des montagnes de déchets

Comme la vie sent le roussi
je m'en vais sortir aussi
détoner en centre-ville
une dernière poésie ».
(p. 187)

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Voici une anthologie de poésie qui ne laisse pas indifférent tant chaque texte interpelle, surprend, joue de métaphores neuves et trouve un écho en nous !

Et, comme l'écrit bien Cali dans la préface, « les poètes roumains ne se prennent pas pour des poètes : ils sont poètes. »

Ce troisième volume est coordonné, comme les précédents, par Radu Bata qui a traduit tous les textes en français et composé l'ensemble, non pas par ordre chronologique des dates naissance des auteurs ou par ordre alphabétique mais de façon musicale où un thème en amène un autre et où un même auteur se retrouve parfois avec des textes à plusieurs endroits du fil poétique tiré par le maître d'oeuvre.

Le livre est très bien encadré, par « trois grands artistes, bons connaisseurs de la Roumanie et de la poésie » : Muriel Augry, Cali et Charles Gonzalès.

Il s'agit d'une poésie qui réussit le tour de force d'être accessible tout en posant des questions existentielles. Une poésie nécessaire, urgente, qui ne s'embarrasse ni d'effets de style ni de préoccupation sentimentales, énamourées, égocentrées, qui se briseraient, elles, sur le premier écueil de réel venu.

Les septante-trois poètes réunis (pour une somme de cent-vingt-deux textes) se collètent pareillement au trivial et aux élévations d'âme (lire le beau texte d'Ana Blandiana, La balance avec un seul plateau, qui commence par « Je suis coupable pour ce que je n'ai pas fait »). Les thèmes de l'amour, du dépassement de soi, de l'aspiration à la beauté n'en sont pas moins absents mais traités en situation de vie, sur l'établi des jours.

L'inconvénient d'être né et la difficulté à vivre, chères à Cioran, l'absurde ionescien, la mythe de Dracula (le mort-vivant, le sang régénateur, le sang-encre) imprègnent plus d'un texte de l'ensemble.

La vie macroscopique et l'expérience du quotidien interfèrent habilement (lire entre les draperies de l'existence de Ion Mureşan) Enfin, les enjeux d'aujourd'hui comme, entre autres, le réchauffement climatique, ne sont pas exclus des préoccupations des poètes.

Dans mon esprit, les plats et les villes sont
comme des amants.
Le dernier efface tout
et rafle la mise.

(La chronologie des choux et des courgettes, Ioana Maria Stăncescu)

parfois je nous souhaite
d'avoir été des gens simples
de la campagne
dont le seul grand souci serait
qui se réveille le matin pour nourrir les volailles
et la neige

(Sur les touches de la machine à écrire dansent des refrains en instance de divorce, Alexandra Mălina Lipară)

C'est une poésie qui s'intéresse aux invisibles, aux humbles, aux déclassés, aux anormaux, aux mal adaptés, aux mal lunés, aux écartés de la réussite car les poètes en sont partie prenante : ils vivent l'existence des gens ordinaire et leurs inquiétudes sont les leurs.

que fait-on des héros secondaires qui ne montrent jamais leurs blessures
car elles sont trop petites par rapport à celles
du grand monde ?
héros secondaires tués par des blessures secondaires.
ce qui ne compte pas ne se conte pas.

(les héros sont fatigués, Luminița Amarie)

Comme l'écrit Muriel Augry, « les poètes en provenance d'un pays diablement étrange aux héritages multiples n'ont qu'à se baisser pour cueillir les émotions les plus vives, les plus subtiles, les plus paradoxales ».
Des poètes qui, comme le formule Charles Gonzalès, « pulsent dans cette âme profonde roumaine […] dans une triste et joyeuse mélancolie, que l'on nomme le blues roumain », le typique et indéfinissable dor (lire à ce propos le texte de Iulian Tănase).

Dans La poésie est autre chose, Paul Vinicius, qui donne quatre poèmes dans ce volume, joue à saisir l'essence de la poésie, même s'il sait l'opération vaine :

la poésie est quand
tu n'as aucun bobo
tes analyses sont nickel -chrome
et pourtant
tu as mal

Il faudrait citer tous les auteurs, tant chacun est singulier et mérite d'être découvert en francophonie.

Dans La fiction prend le dessus, le texte qui clôt le recueil, Radu Bata écrit :

La vraie vie est peut-être celle qu'on ne mène pas.



Je ne suis pas tout à fait là, je ne suis pas tout à fait ici.



Ainsi vont les choses : pendant que certains font semblant
de vivre quand ils vivent, d'autres écrivent
comme s'ils faisaient semblant d'écrire.
Et je lis des livres qui n'ont pas encore été écrits.

Juste définition de l'écriture et du poète exilé dans le monde. En attendant, ce livre-ci est écrit et bien écrit, et mérite, comme les deux précédents, pour un ensemble de 530 pages, toute notre attention de lecteur sensible à l'indéniable poésie.

Et, suite à la lecture du troisième volume de cette anthologie roumaine, on se sent, comme Cali, un poète roumain, donc universel.
Lien : https://lesbellesphrases2644..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Le dor*

Peut-être venons-nous au monde comme un fruit de l’imagination.
Peut-être venons-nous au monde en descendant tout simplement
la spirale d’un rêve.
Pour exister, il nous faut être préalablement imaginés et rêvés.
Nous ne pouvons qu’imaginer ce qui se passe en réalité
avec les actes de l’imagination et du rêve.
Peut-être que les rêves se transforment en souvenirs.
Et les humains sont de futurs souvenirs.
Le dor* est le pont de liaison.
Nous sommes immortels tant qu’il existe une personne qui a du dor* pour nous.
Le dor* des uns maintient en vie les autres.
Le dor* comme une corde jetée dans un précipice
pour sauver un être de l’oubli
en le ramenant à la surface.
***
Je porte en moi tous les souvenirs que la mémoire permet.
J’ai enterré toute ma fortune dans les profondeurs de la mémoire.
Les plaques tectoniques de la mémoire bougent sans cesse
çà et là.
Un garçon de douze ans rêve qu’il a du dor* pour ses parents.
Il se lève et va à la fenêtre.
La rue est peu éclairée
et la noirceur de la nuit entre dans ses yeux.
Le rêve n’a pas été qu’un rêve
car il a du dor* pour ses parents en veille aussi.
Seul dans une maison étrangère,
le garçon de douze ans tremble comme une poupée désarticulée.
Il regarde la lune et il pleure. Il lui crie après.
Il arrive que la lune descend jusqu’à sa fenêtre.
Elle n’est pas plus grande qu’une pastille dorée.
Le garçon ouvre la fenêtre, attrape la lune avec les doigts,
la met dans la bouche et l’avale avec un peu d’eau.
Il se recouche avec la lune qui fond dans son ventre.
Et il rêve qu’il tourne autour de la terre.
Le dor* comme satellite naturel de la terre.

(poème de Iulian Tănase)

*dor : mot roumain intraduisible qui vient des mots latins « dolor » (douleur) et « desiderium » (désir) et contient bien des états : douleur, désir, langueur, envie, amour, nostalgie, tourment, tendresse, spleen, etc. Le dor est un sentiment intense et indéfinissable qui va de la souffrance jusqu’à la douceur, du mal du pays jusqu’à l’érotisme, du délice mélancolique jusqu’à l’aspiration vers un ailleurs…, selon les circonstances. Son cousin portugais s'appelle saudade.

(p. 45-46)
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Pessoa

Nous regardions tous les deux l’acacia de la rue.
C’était notre moment d’intimité, chaque matin.
Je te laissais sur la petite table de la chambre à coucher
et tu restais les yeux fixés vers le monde extérieur.
Le soir, tu m’attendais près de la porte : tu exécutais avec volupté
le même rituel qui m’apprivoisait et me rassurait.
Je t’ai donné le nom de Fernando Pessoa dès le premier jour
quand il t’a amené dans la maison, c’était vers la fin du mois d’octobre,
il y a huit ans : une boule de poils noire à nourrir avec une pipette.
Pendant longtemps, je ne t’ai pas pris au sérieux –
tu hantais les couloirs d’un couple esquinté.
Au printemps, j’ai failli te laisser sur le sol humide
mais tu t’es accroché avec tant de désespoir à mon pull
que l’effroi de ton regard m’a gagnée aussi,
comme si cette parcelle encerclée de ciment
nous tirait ensemble vers les profondeurs.
Les premières années, je m’en allais sans me soucier de toi
jusqu’à ce qu’il m’annonce ta disparition.
Une semaine entière tu es resté collé à la cime de l’acacia,
on voyait l’écorce lacérée par ton étreinte.
Un enfant est monté jusqu’à toi, t’a attrapé une jambe et a tiré
jusqu’à la fêlure mais nous sommes rentrés ensemble.
Je te caressais souvent, tu ronronnais en poussant la tête dans ma paume
et tout d’un coup, tu me fixais du regard,
pendant des minutes et des minutes,
avec une lumière dans les yeux venue d’un autre monde.
Tu étais parfois mal luné mais ton anormalité était plus douce
que la normalité du monde.
Ta présence nous était devenue indispensable.
Tu nous as rapprochés de nouveau, tu nous nettoyais
la boue gluante du quotidien.
Nous n’avons pas acheté de sapin pour Noël. Nous avons mis
quelques branches décorées de boules à la fenêtre.
Quand tu as cessé de suivre leurs arcs-en-ciel, quand tu n’es plus sorti
de sous la pile de journaux et revues, l’effroi m’a reprise.
J’ai pris le vase de coquillages marins apportés de Rhodos
et je l’ai renversé autour de toi.
Je t’ai veillé jusqu’à la nuit du Nouvel An.
Des feux d’artifices traçaient dans le ciel
le contour de la bombe d’Hiroshima.
Le sursaut final a laissé à ton corps un moment
de flottement et à tes yeux le répit
de plonger dans le noir.

Denisa Comanescu (pp.97-98)
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quand le sourire se lève à l'est
l'ouest fait encore une bonne sieste

pas de réconciliation entre le vent et la pluie
mais toujours une attraction sexuelle

la poésie c'est quand
après une longue souffrance
tu accouches
d'un vers
lumineux

la poésette c'est quand
on te coupe les doigts
pour te faire taire
mais tu écris
avec le doigt d'honneur

entre l'une et l'autre
il y a un désert
qui a oublié avoir été océan
quand il était petit

des roses de Damas
aux chrysanthèmes de la nuit
il y a toujours un chardon qui s'imagine
dans les bras d'une lavande
de Provence

un paysan du Danube
qui fait l'amour à la syntaxe française
aves ses gros sabots de vent
et le rire jaune
de l'Orient

(p. 185, poème de Radu Bata)
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Petre Stoica (1931 – 2009)

la bêtise configure la seule formule géométrique
qui ne peut jamais être résolue

anciens navigateurs sur des mares insondables
– empaillés de nuit dans les ateliers de l’élite –
prêchent de la cage télévisuelle

l’un est expert dans le domaine de l’océanographie politique
un autre violoncelliste sur l’estrade de l’économie
un autre gynécologue à la louche tordant l’utérus de l’histoire

chacun vomit des solutions pour sauver la patrie
de notre douce patrie tombée comme proie
au mal provoqué par le postmodernisme

avant le final de la pédagogie nocturne
les anciens navigateurs sur des mares insondables
jouent l’air de l’âne émasculé

(p. 160)
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Dracula Blues
———————
Il y a grand conseil à la cour du vif roi
les boyards sont nombreux à donner de la voix
on discute les problèmes – l’analyse du synode,
ce qui ne va pas, ce qui incommode ;
De son trône, l’Empaleur* lui-même conduit la séance.
Un boyard est chargé de compter la présence.

Basile se lève et dit : « Mon Seigneur l’Empaleur,
en blé et viande nous sommes bons producteurs
on a dépassé le plan dans la branche des scories
et les pillages ont cessé en théorie, on me dit ;
quant aux pals, mon Seigneur, nous sommes premiers au monde,
même les américains arrivent en position seconde. »

« Mais des problèmes demeurent dans l’industrie des pals »
réclame en se levant un boyard principal.
« On manque de bois d’érable, la production tarde
et le chêne, Mon Seigneur, pour les boyards on le garde.
C’est pourquoi je propose d’en faire en prunier
Il y aura moins d’alcoolos et le bois est particulier. »

Bonne proposition », dit alors Vlad III dit l’Empaleur,
« Qu’on attaque la production prunier tout à l’heure !
Tout doit rouler nickel, le pal sortir sans deadline
et qu’on ne néglige point le problème du design,
le pal doit être souple, satisfaire le client,
épouser au mieux tout environnement,
que l’on envoie des cadres en spécialisation,
qu’on économise du bois dans l’opération,
un projet raisonnable élimine les sophismes
et fera que nos pals résistent même au séisme ! »

Alexandru Andrieș

nota : * « empaler » en roumain (comme les expressions traduites mot à mot « donner des pals » ou « tirer des pals ») signifie aussi arnaquer.

(p. 36-37)
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