Le bûcher des vaniteux

Professionis fidei..
Les deux premiers que j'inviterais dans ma maison seraient dans l'ordre deux grands hommes qui appellent mon respect :
Un: Eric Zemmour, pour sa sincérité, sa culture, politique, historique, littéraire, pour son engouement naturel pour la France, pour son intelligence presqu'animale, sa vision pour la France, pour son combat pour la liberté, pour son courage politique, pour sa simplicité d'homme. le bonheur s'il n'était pas, entrerait dans ma maison. Même si d'aventure il prenait le maquis, non pas comme dans une mauvais histoire corse de Colonna, mais plus proche de l'ombre du bicorne avec lui, je serais prêt à lui ouvrir grand ma porte et le protéger autant de temps qu'il faudrait. C'est le genre de type que j'aimerais avoir pour ami et j'en serais fier. Lui montrer ma bibliothèque, lui montrer son dernier livre à fin de dédicace, lui montrer aussi un Renaud Camus, par exemple Rannoch Moor .. J'aurais le plaisir d'entendre la voix d'un alter ego, la curiosité qui est la sienne, comme celle d'un éternel jeune homme, s'émerveiller de choses comme moi .. mais tout ça non sans lui avoir dit avant merci à un frère pour tout ce qu'il a fait et qu'il fera j'en suis sûr pour tous ceux, les masses de français si composites qui lui ont témoigné leur amitié sincère et leur confiance, leur arrachant parfois des larmes ..

Deux : Jean Lassalle, homme de culture profondément enraciné dans la terre de ses ancêtres qui peuvent être fiers de lui, pour qui la vie est un combat, une ouverture aux autres, j'aime son intégrité, le courage de ses idées. Toujours prêt à braver vents et marées pour que la vérité l'emporte, selon âme, justice et raison.

Ben d'ailleurs, il n'y en aurait que deux somme toute !

Pour cette engeance de Mélenchon, je le laisserais plutôt crever sur le bord de la route pour intelligence avec l'ennemi, à supposer qu'il vienne à moi le vioc. Pour Poutou la pourriture, idem, je lui passerais l'envie d'être rouge et noir s'il ne sait pas ce que c'est ce crétin, en lui envoyant mon chien: il n'aime pas les hommes en pyjamas, malpropres sur eux. Verrait-on cette french touch à savates reçue par la Reine à Buckingham Palace ? C'est franchement la honte ces deux-là !

Pour le reste, c'est de la déco à deux balles comme on trouve sur France 2, du toc. Humainement c'est zéro ! Pourquoi donnerais-je ma voix à qui d'autres qui me sortent par les trous de nez, à des bons à rien qui fondent sur vous comme des limaces ?

7h17, Z comme Zemmour.
La présentation de sa chronique matinale sur RTL s'accompagne d'un bruitage simulant le mouvement rapide d'une lame.
Le ton est annoncé : tranchant.

Il est acerbe, il est tranchant et la pertinence de ses propos n'a d'égal que l'impertinence de ses idées. Impertinence du point de vue du système en place qu'il nomme lui-même le "politiquement correct". Contre les règles pré-établies de ce que l'on pourrait appeler la pensée unique, des analyses et explications simplistes et convenues des médias, Monsieur Zemmour analyse de plusieurs points de vue. Parfois géopolitique, parfois économique, parfois historique, parfois idéologique.
Souvent tout cela réuni, toujours réactionnaire.

Incontestablement, Monsieur Zemmour possède une grande culture générale. Qu'on l'apprécie ou non, on peut lui accorder cette qualité.

De mon point de vue, le florilège de ces chroniques dépeint assez bien une année 2011 riche en bondissements et rebondissements, des affaires de moeurs aux polémiques médiocres, des suspenses prévisibles aux révolutions dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. de l'année de "la crise de la dette souveraine" (sujet que j'apprécie et suis avec délectation, mêlée d'une pointe de cynisme et de désabusement) à l'année suivante, électorale (qui devait s'annoncer passionnante).

Monsieur Zemmour est précis et clair et son style vif et concis permet de se faire une idée de la manière de voir les évènements qui se sont passés, de prévoir ceux qui suivront.

Une année prolifique au niveau international, et en analyse. Monsieur Zemmour signe une fois de plus une oeuvre de qualité dont les analyses prennent de la profondeur et se vérifient au fur et à mesure que le temps passe.

Je ne vais pas faire une chronique a proprement parler car s'agissant d'un livre de chroniques politiques difficile d'en parler sans choisir un camp politique et ce blog a pour but de faire des chroniques littéraires et non d'échanger des propos politique. Mais ce que je peux en dire en restant neutre, c'est que cet essai reprends des chroniques que Zemmour à fait à la radio sur RTL et force est de constater que lesdites-chroniques rendent beaucoup mieux à l'écrit qu'a l'oral, l'auteur est largement plus un littéraire qu'un bon orateur et ça se ressent dans leurs constructions et le rendu final !

Au final le tout n'est pas inintéressant pour le peu qu'on s'intéresse un minimum à la politique, certains propos sont cohérents, d'autres plus polémiques mais j'ai quand même passé un bon moment de lecture !

Il est toujours intéressant de regarder en arrière pour mieux analyser le présent. Certaines chroniques sont prémonitoires. Les analyses sont fouillées et très bien documentées. le style reste toujours aussi agréable.

J'ai tenu, chaque matin, le journal de bord de cette année surprenante, inquiétante, mirobolante. de mon poste d'observation privilégié, j'ai vu brûler les bûchers des vaniteux, comme au temps de Philippe le Bel, le petit peuple de Paris, sidéré et vaguement inquiet, regarda brûler celui des Templiers. J'y ai même glissé ma petite allumette. Ni vu ni connu. Pas pu m'empêcher. Un réflexe, une mauvaise habitude.