Quand l’orgueil s’éveille au fond de notre petit être, il éclipse toutes les autres qualités et noircit inopportunément notre image. La force n’est pas nécessairement dans la taille, encore moins dans le pouvoir d’un être mais plutôt dans sa capacité d’adaptation, son endurance et sa flexibilité dans toute situation donnée.
Toute lutte a ainsi une moralité mais dans notre empressement à ressentir la frénésie du bonheur et du bien-être, nous ne cherchons que ce qui est facile et immédiat. Nous agissons, croyant bien faire pour précipiter les choses, mais nous ne faisons que les retarder davantage. Tout arrive en temps utile et même notre accomplissement personnel doit passer par des étapes souvent désagréables pour se réaliser.
L’espoir qui dort en nous comme une épée dans son fourreau, est prêt à bondir dès que nous en manifestons le besoin. Et au désespoir, nous ne sommes que des proies qu’il engraisse furtivement.
Les numéros théâtraux et les boniments invraisemblables charment alors que les discours simples et sincères ne vont plus droit au cœur. Quel dommage de vivre dans une perpétuelle hypocrisie qui change de forme mais jamais de prise !
Les jours s’enchainent comme les vagues déferlantes d’un océan rebelle et ne se déchainent jamais. Et nous comptons les heures, les jours et les années, oubliant que l’horloge du destin a déjà enclenché son compte à rebours depuis notre naissance.