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EAN : 9782246813309
162 pages
Grasset (28/02/2018)
3.34/5   29 notes
Résumé :
« On écrit pour comprendre ce que l’on ne comprend pas. Quand j’écrivais Vie de ma voisine, mon héroïne me parlait de sa mère. Elle me racontait ses mots, elle évoquait ses gestes. L’amour d’une mère. Je mesurais mon ignorance dans ce domaine. Ma mère n'en savait ni les mots ni les gestes.
Je suis donc partie sur les traces d'une petite fille grecque et arménienne et de sa mère, danseuse orientale et apatride, à Paris dans les années 20.
Ma mère ne vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu de ce même auteure un ouvrage très personnel sur l' accompagnement de son père, dans "ses vieux jours"...: " Une année avec mon père", nous voilà plongés dans la branche maternelle de Geneviève Brisac Une enquête généalogique sur les racines de l'histoire familiale de la mère, gréco-arménienne; femme fantasque, narcissique, aussi fascinante qu'éblouissante....

Geneviève Brisac se rend compte en écoutant sa voisine âgée, qu'elle ignore tout de ses racines maternelles, qu'elle ne connaît quasiment rien de cette femme qui lui a donné la vie !!.

On ressent de la part de l'écrivaine autant d'amour que d'exaspération, de
frustration vis-à-vis de cette mère, plus séductrice, plus femme que
"Mère" !! [ D'ailleurs, elle formule elle-même sa détestation, et même
de haine, envers les bébés et les enfants, comme elle a en "horreur"
tous ces imbéciles d'adultes qui "bêtifient" devant eux !!!]

Cette femme ne vit et ne revit que lorsqu'elle est le centre de toutes les
attentions... Un hommage aussi aimant que très lucide et acéré, de
l'auteure, cette fille aînée, attentionnée, mais s'étant toujours trouvée
impuissante à satisfaire cette femme " féroce et vaillante"... [p. 160]

J'achève cette rapide note de lecture par deux extraits très significatifs ,
dont une phrase des plus minimalistes résumant infiniment bien, cette destinée peu banale... mais ne se trouvant pas au Panthéon des "Mères aimantes et protectrices" !!!

"Comment écrire la vie d'une personne qui a choisi de la rêver ?" (p. 156)

"Si elle était un animal, ce serait une louve, si elle était une fleur, ce serait une orchidée déguisée en ortie, si elle était un vêtement, une cape de Fantômas..." (p. 125)
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Geneviève Brisac réussit dans cet ouvrage un beau portrait de femme. C'est le portrait de sa mère, une femme qui a mal aimé sa fille. L'auteure a dû se construire sans l'amour de sa mère. Elle raconte sa mère mais aussi les générations précédentes. Elle tente de répondre aux questions qu'elle se pose quant aux comportements de sa mère. Un livre bouleversant à lire absolument.
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Il y a quelque temps, j'ai été contacté par les éditions Grasset pour être invitée au lancement d'un nouveau livre. Malheureusement pour moi, étant déjà prise ce jour-là, je ne pouvais m'y rendre. Après confirmation reçue peu après par mail, ce ne sera que partie remise !


Je les remercie cependant dans l'instant et très sincèrement de m'avoir proposé l'envoi de plusieurs livres. Ceci était dans le but d'en réaliser un service presse. C'est avec grand plaisir que j'ai accepté comme je le fais depuis toujours et ce peu importe la notoriété de l'établissement.


En refermant ce livre le chagrin d'aimer de Geneviève Brisac, je dois avouer que j'étais assez perplexe. Dans cet ouvrage, l'auteure recherche ses origines, cherche à savoir qui sont ses ancêtres du côté de sa mère. En lisant, j'ai eu l'impression qu'elle ne cherchait pas vraiment. J'ai ressenti un drôle de sentiment car le résumé m'avait donné une toute autre idée de son contenu.


L'auteure fait allusion à la mythologie grecque, au génocide arménien, les deux guerres et rapidement, la folie des années Vingt. N'en ayant pas tellement entendu parler, la manière dont elle en parle me donne envie d'en découvrir plus sur le génocide arménien. Les autres périodes sont des moments de l'histoire qui m'intéresse.


A plusieurs reprises, durant la lecture de ce récit, j'ai trouvé une certaine ressemblance avec Frappe-toi le coeur d'Amélie Nothomb. A savoir, une fille qui recherche l'amour de sa mère. Un effet miroir également dans le fait que l'une des deux est jalouse de l'autre. Dans Frappe-toi le coeur, c'est la mère qui est jalouse de la fille et dans le chagrin d'aimer, l'inverse. La fille qui est jalouse de la mère. En tout cas, c'est comme cela que moi personnellement, je l'ai ressenti.


Je trouve que l'écriture est fluide, facile. Lire ce texte m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages de Geneviève Brisac, car je vous l'avoue, j'ai vraiment apprécié sa plume et cela me permettra également d'ouvrir mes horizons littéraires davantage.


Hormis le fait que je sois sortie perplexe de cette lecture, j'ai vraiment apprécié cet ouvrage. Je pense sincèrement comme dit plus haut sur ces quelques lignes, pourquoi pas, découvrir avec plaisir d'autres livres de Geneviève Brisac.
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On reste un peu en dehors de cette histoire de couple mère -fille ; l'histoire est classique : une mère avec une personnalité très forte, une fille qui peine à se sentir exister auprès de cette mère qui fait tout pour capter toute la lumière ( une scène est de ce point de vue très révélatrice : celle où la fille adulte, écrivaine reconnue est chargée d'animer un séminaire mais se fait voler la vedette par sa mère). le livre entrelace des tableaux mettant en scène cette mère , toujours au centre, en composant comme un portrait en étoile, et des épisodes de l'histoire familiale, liée au génocide arménien, histoire à laquelle sa mère n'avait pas voulu lui laisser accès et qu'elle a reconstituée ; mais les chapitres très courts ne nous donnent finalement qu'une vision éclatée et extérieure de ce personnage, irritant jusqu'au bout, et que j'ai été assez soulagée de quitter... Les chapitres sur l'histoire familiale ne m'ont guère touchée non plus, malgré des talents d'écriture très appréciables., mais j'y ai ressenti la distance de l'écrivaine avec son sujet. Or , c'est l' empathie, la proximité de l'écrivaine avec ce qu'elle était en charge de raconter qui m'avait précisément touchée dans le précédent ouvrage de Genevieve Brisac, Vie de ma voisine. SP.
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Ces quelques lignes, sur la quatrième de couverture, m'ont donné envie de découvrir "le chagrin d'aimer". J'avais dans l'idée de prolonger ma lecture de "Vie de ma voisine", lu précédemment. J'ai constaté assez vite qu'il il n'y avait pas vraiment de lien entre les deux ouvrages sinon qu'il est question, dans les deux récits, de l'amour filial et de la façon dont il se manifeste. Dans la famille de Geneviève Brisac, les gestes d'amour n'existent pas. L'auteure en a souffert : "Je suis traversée par la douleur de n'être pas aimante, une douleur cruelle et sans nom. j'aimerais savoir les gestes et faire les caresses...".

Excentrique, ne ressemblant en rien aux mères de ses copines, Geneviève Brisac avait souvent honte de sa mère, qu'elle aurait voulue plus conventionnelle. Elle l'aurait aimée aussi moins égoïste et moins tournée vers ses propres besoins. Au fil des courts chapitres, des fragments de récit, se dessine une femme très originale, aux origines étrangères, qui a elle-même souffert de son enfance. de ce passé, elle parle peu, laissant sa fille sans réponse aux questions qu'elle se pose. A la fin de sa vie, par obligation, Mélini laisse sa fille entrer dans sa sphère intime. Bien qu'elles partagent des moments conviviaux une certaine distance subsiste, une maladresse dans la façon d'être l'une avec l'autre.

Je n'ai lu pas lu beaucoup d'ouvrages de Geneviève Brisac mais d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, l'auteure, hantée par sa famille, revisite sans cesse ce thème. Ce court récit autobiographique donne certainement quelques clés de compréhension de son oeuvre. L'auteure suggère plus qu'elle ne dit. Il faut lire entre les lignes pour deviner l'amour qu'elle porte à sa mère. J'ai apprécié cette lecture mais je garde une préférence pour "Vie de ma voisine", que j'ai trouvé plus riche au niveau du contenu.

Un récit intimiste sur une relation mère-fille
Lien : http://www.sylire.com/2018/0..
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critiques presse (4)
Bibliobs
03 mai 2018
De l'investigation qu'elle a menée sur sa mère, Geneviève Brisac tire un livre composite et saisissant, qui procède par bribes, par incrustations, et où, afin de se garder de tout sentimentalisme, elle pince les cordes des mots.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
11 avril 2018
Dans « Le Chagrin d’aimer », l’auteure tisse un portrait en images de son insaisissable génitrice.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
21 mars 2018
Geneviève Brisac dit toute sa difficulté à grandir à l’ombre de sa mère.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaCroix
19 mars 2018
Geneviève Brisac en appelle à l’affection jamais reçue d’une mère, campée sans complaisance jusqu’à en devenir captivante, merveilleuse, chérie…
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Si elle était un animal, ce serait une louve, si elle était une fleur, ce serait une orchidée déguisée en ortie, si elle était un vêtement, une cape de Fantômas
(p. 125)
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Au cirque, ma mère devient une autre personne. Elle applaudit frénétiquement, elle crie, elle rit, elle a les yeux qui brillent.
Elle est une saltimbanque, fille de saltimbanque. (p. 70)
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Parfois, en écrivant, on a le sentiment qu'au bout de la phrase qui tâtonne, la vérité va surgir. Amours de ma mère, donc. Elle a vingt-ans, son père est mort, sa mère est un oiseau sur la branche, comment faire ? Comment vivre ? (...)

Elle est en colère. Elle voyait la vie tout à fait autrement. (...)
La liberté saltimbanque. (...) Elle est une princesse comme sa mère. Alors comment peut-elle être pauvre ? Mélini exècre la pauvreté. Plus que tout. La pauvreté est hors de question. (p. 32)
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Je me dis qu'il y a dans la vie de chacun d'entre nous des fantômes, des amours perdues qui laissent planer leur ombre.
Ce sont des amours tenaces, d'autant plus tenaces que la mort les a emportées. On les nomme premier amour. Il arrive qu'il soit impossible de les faire oublier. Ces amours-là, ces spectres, donnent à la vie réellement vécue un air d'irréalité, en font une attente de la vraie vie, qui n'arrive jamais.
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Madame Michel n'est jamais contente, c'est à cause de tous les livres qu'elle lit. Ou alors elle n'est pas heureuse ? (p. 39)
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Vidéo de Geneviève Brisac
Les nouvelles. Lecture de « Une société », par Anne Alvaro, Geneviève Brisac, Agnès Desarthe.
« … non seulement les femmes se prêtent moins aisément à l'analyse que les hommes, mais ce qui fait leur vie échappe aux méthodes habituelles par lesquelles nous examinons et sondons l'existence. »
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