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EAN : 9782226438461
224 pages
Albin Michel (04/09/2019)
4.04/5   26 notes
Résumé :
Laurence Nobécourt ne se paie pas de mots quand elle nous dit que l'écriture l'a sauvée : ce récit est un brûlant hommage à cette « voie du verbe » qui permet de se rapprocher de soi-même et de donner sens à la vie. Elle nous donne en partage les moments initiatiques sur cette voie escarpée : le corps exsudant la souffrance psychique ; la quête perpétuelle du pourquoi de ce « chagrin des origines » ; les années douloureuses à vouloir se perdre dans l'addiction ; l'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"J'ai échangé mon enfance contre mes livres. Chaque fois que j'écris, j'en récupère des bouts, des bouts d'enfance qui me restaurent dans mon intégrité." (p. 171)

Lecture coup de poing...d'une exigence et sincérité confondantes !....

J'avais lu avec enthousiasme de cette auteure, deux autres textes qui avaient retenu mon attention: "Patagonie intérieure", et "La vie spirituelle", avec quelques thèmes récurrents que nous retrouvons dans son dernier ouvrage, qui semble toutefois beaucoup plus personnel ou intimiste... L'écriture qui l'a sauvée de la maladie, du suicide, un eczéma invalidant pendant sa petite jeunesse et durant de longues années..
des dysfonctionnements familiaux , un milieu bourgeois , rigide et toxique...la souffrance intense d'une enfant pas désirée...Et la passion des histoires, des mots pour survivre, se construire en dépit de...et malgré que ...!

L'écriture, outil vital de résilience...et de reconstruction ainsi que deux autres axes qui ont maintenu à la verticale, l'auteure blessée: la naissance de sa fille , de son fils, ainsi que sa foi...L'Ecriture reste toutefois sa colonne vertébrale première , avant de devenir "mère"..à son tour,.dans le très noble sens du terme !

"Sans aucun doute a-t-il, lui comme d'autres, nourri ma colère. Ce que cette vive émotion peut porter de beauté, je voudrais le dire ici. Lorsque la colère est colère de survie. Et qui est peut-être celle à partir de laquelle j'ai écrit faute d'être capable de la dire." (p. 106)

Des années de mal de vivre, d'eczéma ( un corps manifestant la douleur d'une enfant non désirée, en manque d'amour et de reconnaissance ), de quête, de thérapies multiples, jusqu'à la lecture de Castaneda, la prise de champignons hallucinogènes...pour trouver un début de sérénité , aller au bout de cette quête, connaissance de soi , qui demanda à l'auteure
tant de temps, de doutes, de périodes dépressives et de travail sur soi!!...Et l'Ecriture, le Verbe qui sauvent littéralement Laurence Nobecourt, ainsi que ses lectures, ses auteurs de prédilection, qui se révèlent être comme des alliés, des "tuteurs" indispensables et indéfectibles !...

"Il est bien difficile à qui n'a pas visité en profondeur la nature de ses propres enjeux psychiques de comprendre et d'admettre que la seule possibilité qu'il reste parfois de manifester son amour à l'égard d'autrui est de mettre ce dernier à distance. Quand bien même il s'agirait de sa propre mère. "(p. 71)

Une mise à nu exigeante...qui ne peut que forcer l'admiration , tant cette longue bataille éprouvante pour se connaître "soi"...et avancer, Laurence Nobecourt l'a vécue dans "ses tripes"..peut à notre tour, tous nous éclairer, sur une meilleure connaissance de soi comme affiner notre compréhension de l'Humain...!!

"Les mots me protègent en même temps qu'ils m'exposent. A cause des mots et grâce à eux, je me sépare et je m'unis. (...)
Car l'écriture rend visible l'indicible, elle découvre le double fond, traque le secret, débusque le non-dit, dévoile cet outre-monde qui nous regarde par les fenêtres de la nuit.Par elle surgit tout ce qui fut perdu. Elle est miracle, et je lui dois la vie." (p. 9-10)

Une lecture très dense, tonique, constructive... qui nous offre le parcours exigeant d'une auteure, dans une quête spirituelle, psychologique, intellectuelle, affective et littéraire ... et tout cela à travers l'exigence suprême de son travail d'ECRIVAIN !....
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"Deviens qui tu es". Telle est la quête de Laurence Nobécourt (qui pour l'occasion se réapproprie son prénom, renonçant au "Lorette" qui la désigne depuis toujours). Mal dans sa peau depuis l'enfance, au propre comme au figuré puisqu'elle a longtemps souffert d'un eczéma envahissant, elle a trouvé sa voix, sa voie, celle de la guérison, dans l'écriture. Née dans une famille bourgeoise et rigide, elle adore sa mère qui pourtant ne la désirait pas et lui manifeste bien peu d'attention, incapable d'assumer ce rôle maternel. Sans savoir à ce moment qu'elle serait son viatique, la petite se réfugie déjà dans l'écriture : "on ne guérit jamais tout à fait de ses blessures, mais l'écriture les désactive". Le chemin est encore long et éprouvant avant de découvrir le sens de la vie, et il sinue entre la dépression, les champignons hallucinogènes, l'aliénation sexuelle, les lectures, l'amour. Et toujours l'écriture, le Verbe et la foi chrétienne, qui ne font qu'un et la soutiennent inlassablement dans sa lutte pour se trouver elle-même et pour enfin opérer la séparation salvatrice qui fera d'elle une individualité à part entière: "Plus je vieillis, plus il m'apparaît à quel point – et même de façon extravagante – l'enfance nous conditionne et nous marque. Qu'il faut peut-être toute une vie pour s'en libérer et devenir alors seulement soi-même, enrichi de tout ce dont on s'est défait, qui nous a constitués et modelés", ou encore : "Il est bien difficile à qui n'a pas visité en profondeur la nature de ses propres enjeux psychiques de comprendre et d'admettre que la seule possibilité qu'il reste parfois de manifester son amour à l'égard d'autrui est de mettre ce dernier à distance. Quand bien même il s'agirait de sa propre mère".
Laurence Nobécourt se livre dans une mise à nu totale, impressionnante de sincérité : une histoire de vie entre exaltation et mélancolie, ombre et lumière. Son parcours est une quête de la connaissance de soi à la fois philosophique, psychologique, spirituelle voire mystique, qu'elle nous offre dans un récit intense et émouvant. Un texte (un peu trop) exigeant, à l'image du chemin qu'elle a parcouru vers l'amour et la liberté. "De roman en roman, à travers la force de la fiction, j'ai mis au jour un récit de mon histoire dont la vérité a fait sens au point que le corps la reconnaisse et ouvre le passage au vivant et à la guérison. [...] Devenir auteur, c'est s'affranchir de l'esclavage d'un récit qui nous enferme et nous fixe de façon mortifère. C'est, phrase après phrase, ouvrir le passage de la mer Rouge qui nous libère chaque fois d'une fiction plus ancienne pour, de texte en texte, atteindre progressivement à la vérité de nous-mêmes".
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Qu'il est paradoxal et frustrant d'avoir tant de mal à parler d'un livre qui m'a tant parlé.

C'est qu'elle vole haut cette Lolo là, et quand elle murmure que notre prénom commun signifie « l'or en soi » dans la langue des oiseaux*… je me dis qu'on va faire dans le perché, c'est sûr.

Depuis toujours Lorette Nobécourt écrit. Pour elle. Quête de reconnaissance, quête de vérité, système de survie fondamental. Et puis, au sortir de la nuit, une fois énoncées les violences du passé et apaisées les distorsions en son être, voici enfin l'écriture de Laurence, comme un don de transmission d'harmonie et de lumière.

« J'ai tout perdu, mais j'ai retrouvé mon nom ». Dans cette merveille de témoignage inspiré, Lorette redevenue Laurence revient sur sa longue traversée spirituelle. Une lumineuse réflexion sur son lien à l'écriture, à la fois intime et d'une profonde universalité, que je ne suis pas près d'oublier.

Ҩ

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour ce ça-crée* cadeau.



* Mais qu'est-ce donc que cette "langue des oiseaux" ? Pour ma part j'en ignorais tout. Amoureux des mots, jetez un œil, c'est amusant et passionnant :
https://www.projet-voltaire.fr/origines/le-sens-cache-des-mots-ou-langue-des-oiseaux/



Lien : https://minimalyks.tumblr.com/
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Première lecture pour moi de cet écrivain (elle tient au genre neutre et je respecte cela) ce ne sera sans doute pas le dernière. Outre que le fil conducteur de ce livre (qui n'est pas un roman ni un essai mais plutôt une introspection très argumentée) s'appuie sur l'écriture comme moyen de survivre et de vivre, j'ai trouvé son style riche et foisonnant, et ses réflexions toujours pertinentes et très riches, ouvrant sur de nombreux domaines. D'ailleurs j'ai souligné ou coché moult lignes et paragraphes, tant parfois je me reconnaissais (comme auteure ou comme humaine) dans ses mots ou dans ses pistes de recherche. Je ne vais pas évidemment les citer tous, mais j'ai été admirative devant la façon dont elle mettait en lien l'écriture et la résilience, la désactivation des blessures d'enfance, la présence/absence au monde de celui ou celle qui écrit, la réalité créée par le récit, et tant d'autres aspects de cette exploration intime qui ne peut que faire écho à toutes les questions que se pose un écrivain. Ce texte, toujours plein de finesse et de précision, essaie d'aller au fond des choses, avec le plus d'honnêteté possible, et cela le rend souvent très émouvant, et surtout authentique. Il est impossible d'évoquer en seulement quelques lignes la diversité des sujets abordés par Laurence Nobécourt, qui livre ici plus que son expérience, c'est-à-dire son âme et sa construction au fil des années. Une phrase pour finir qui me semble dire bien plus en peu de mots : "Les livres sont des portes qui ouvrent des mondes à l'intérieur de soi". Merci à Masse Critique pour cette magnifique découverte.
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Rendons grâce à l'écriture, car elle a sauvé Laurence Nobécourt. Victime d'un départ malheureux dans l'existence lui causant des troubles psychiques et physiques, cette dernière s'est réfugiée très tôt dans l'écriture, la fiction et l'imaginaire pour tenter d'échapper à un univers familial tourmenté dans lequel elle ne s'est pas sentie accueillie ni reconnue. "Le chagrin des origines" raconte comment la voie du verbe que sont l'écriture et la littérature lui a permis d'échapper à la folie ou au suicide, d'accéder à une profonde connaissance d'elle-même et comment cette voie l'a conduite à l'apaisement et à la douceur d'une paix intérieure. J'ai aimé la langue puissante, intense et fluide de ce texte autobiographique. Bâti sur un subtil équilibre entre douleur et joie, le récit est le témoignage d'un écrivain doté d'une conscience aigüe de la réalité et d'une profonde connaissance de soi. Laurence Nobécourtnous raconte avec sincérité, justesse et mesure les multiples épreuves qu'elle a endurées. J'ai été impressionné par les nombreux passages sur l'écriture, « ce fil écarlate du vivant », et les paradoxes qu'elle implique. Écrire « ce qui ne peut se dire, ni se taire », écrire pour rendre « visible l'indicible », ou encore « qu'à se retirer du monde pour écrire, on n'est jamais autant présent à lui. » Tout aussi intéressant, l'écrivain nous parle de l'écriture comme outil de connaissance de soi. « Plus on se connait, moins on fait chier les autres », lance-t-elle, car moins les autres sont une menace et plus on les reçoit. Depuis notre enfance, on est sous l'influence d'un discours porté sur nous par nos parents ou d'autres adultes. On est tellement pris dans leur projection qu'on peut se demander si l'on connait nos propres désirs. Il est fondamental de récupérer sa parole, sa langue, son désir et l'écriture est un formidable outil pour cela. Je terminerai en parlant de la force spirituelle du verbe qui a tant nourri l'écrivain dans sa longue renaissance à l'écoute du divin. C'est l'occasion de nombreux passages relatant ses expériences mystiques qui évoluent de l'exaltation vers une ferveur authentique et apaisante. En raison d'une défiance toute personnelle envers les gens d'Église, j'ai été moins séduit par cet aspect du récit, mais y reconnais néanmoins une dimension essentielle dans l'accomplissement et l'épanouissement de tout être humain. "Le chagrin des origines" qui se transmue au fil des pages en l'amour de ce qui va advenir est une formidable façon de nous faire aimer l'écriture et celle de son auteur en particulier.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
11 décembre 2019
Sans détour, Laurence Nobécourt, raconte, dans son émouvant Chagrin des origines, comment l’écriture l’a sauvée.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
"Pourquoi s'offusquer de quoique ce soit? Rien ne nous appartient. Rien ne nous sera repris. Seules nos illusions nous font croire le contraire. Que possédons-nous réellement sinon ce que nous avons patiemment fait fructifier en nous-mêmes? C'est le seul trésor qui vaille. Tous nos rêves en s'accomplissant ouvrent sur un rêve plus radieux encore qui révèle la splendeur de la vie."
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« Plus on se connaît, moins on fait chier les autres. » Car c’est une chose que de se regarder le nombril, une autre que de mener ce travail sacré d’apprendre à se connaître soi-même dans le « souci de soi » qu’évoquait déjà Socrate. « Epimeleia heautou ». C’est là la première générosité véritable à l’égard d’autrui. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. » Comprendre ce qui nous traverse, c’est assurément pouvoir accueillir ce qui agite autrui.
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Car, au bout du compte, il n’y a pas d’autre issu que la vie elle-même. Et il faut bien s’y jeter, à l’eau, pour découvrir que non seulement on sait nager, mais que la force miraculeuse du vivant nous porte et nous emporte en des contrées bien plus inattendues que tout ce que nous avions imaginé.
« Là où croit le péril croît aussi ce qui sauve », écrivait le poète Hölderlin.
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Lorsqu'en 2011 j'ai publié -Grâce leur soit rendue-, et que son échec n'a eu d'égale que ma déception, j'ai compris que j'étais écrivain. J'avais mis cinq ans à l'écrire, c'était le plus gros de tous mes livres, le plus touffus, j'avais tout mis et misé. (...) L'échec du livre fut complet. Et changea, en effet, radicalement ma vie: je compris que mon désir d'écrire outrepassait celui de la reconnaissance. (p. 185)
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(...) ce roman que j'avais intitulé -Grâce leur soit rendue- (...) On ne comprend pas bien la raison d'un tel titre." C'est vrai. Il y a une clef que je n'ai pas donnée : chacun des personnages du livre- à l'exception du principal, Kola- porte le prénom de l'un de ces auteurs qui ont tant compté pour moi. Et Alejandra (Pizarnik) n'est pas le moindre d'entre eux. Il y a aussi Roberto (Bolano), Hildegarde (de Bingen), Milena (Jesenska), Giuseppe (Ungaretti), Jim (Harrisson), Vassili ( Golovanov)... Tous, à un moment ou à un autre, m'ont portée. Ils ont été cette lumière qui, lorsque je me tenais terrassée par l'envie de mourir, m'a inlassablement relevée. (p. 157)
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Vidéo de Laurence Nobécourt
365 jours dans la vie des humains sur la planète Terre… À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu'il en est de l'amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l'hôpital de Sakhalin, en Russie, où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme… Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman-monde : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce un hasard si toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont chacun quête l'opus mythique, Opéra des oiseaux ? Ainsi se déploie la partition de Laurence Nobécourt, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus. Les destins s'entrelacent, à l'insu souvent des protagonistes : chacun poursuit l'équilibre de sa vie, et déséquilibre celle d'un autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c'est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l'amour. Entrer dans ce livre gracieux et profond, c'est accepter de ne plus maîtriser tout à fait le cours des choses, s'abandonner avec délices à l'énergie déconcertante et vivace de la littérature.
Laurence Nobécourt est née en 1968 à Paris, où elle a commencé à écrire dès l'enfance. Elle a publié romans, récits, poèmes sous le nom de Lorette Nobécourt puis, depuis 2016, sous sa véritable identité. La plupart de ses livres sont parus aux éditions Grasset, dont La Démangeaison, La Clôture des merveilles, L'Usure des jours, En nous la vie des morts et Grâce leur soit rendue. Elle a quitté Paris pour Dieulefit où elle vit et anime des ateliers d'écriture.
En savoir plus : https://bit.ly/3ArXDis
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