AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782916589732
137 pages
Cambourakis (01/06/2011)
3.35/5   24 notes
Résumé :

De lettres en coups de téléphones, Le chat et la souris met en scène, dans des situations absurdes, des personnes âgées que l’amour rend aussi risibles qu’attendrissantes.

A plus de soixante ans, Madame Orban réalise en dialoguant avec Giza, sa soeur partie à l’étranger, qu’elle est en fait amoureuse de Viktor, un homme qu’elle connaît depuis toujours.

Entichée de ce chanteur d’opéra un peu rustre, la veuve revit une secon... >Voir plus
Que lire après Le chat et la sourisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 24 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
4 avis
2
5 avis
1
0 avis
Une photo,prise en 1918? 1919? "....on y voit les deux filles Szkalla, les beautés du département de Szolnok,en robe vaporeuse de tulle, les cheveux au vent,en train de dévaler une colline en riant et en faisant des signes.Mais vers qui ou quoi couraient-elles ,pourquoi se réjouissaient-elles ? Cela demeure une énigme."
Les années ont passé, les deux soeurs de la photo, Giza et Erzsi , la soixantaine et plus, sont toutes deux veuves. Alors que Giza, paralysée, habite un château à Garmisch Partenkirchen, en Allemagne, près de son fils et sa famille, qui sont à ses petits soins, Erzsi vit à Budapest, dans leur pays d'origine, dans des conditions précaires. Elles ne se voient pas depuis seize ans.
Ce truculent petit livre nous livre leurs échanges à travers leurs lettres et leurs coups de téléphone. Giza qui prétend assumer sa vieillesse avec facilité, assiste avec stupéfaction au "rajeunissement" de sa soeur....ce qui ne lui plait guère ("Mais le plus difficile à supporter, c'est la vieillesse qui se berce de l'illusion d'être encore jeune"), surtout que Erzsi a un petit ami et une "nouvelle"amie, Paula,qui semble lui faire concurrence.....désolé,l'amour ignore la date de naissance....Erzsi semble bel et bien amoureuse de Viktor,ce "cabotin",comme l'appelle sa soeur, un chanteur d'opéra qui vient manger chez elle tous les jeudi soirs....... mais le dit Viktor est dans son coeur déjà depuis sa tendre jeunesse et avec l'âge, les délires de l'amour empirent....
Un petit livre agréable à lire, sur le passage du temps et la vieillesse. L'auteur, mélangeant le burlesque au dramatique en atténue les difficultés , une période de la vie où chacun y passera.
Quand à l'énigme de la photo , elle est valable pour nous tous....pas trés optimiste de ma part,mais le livre l'est.
Commenter  J’apprécie          570
Tout d'abord, merci à Patience qui m'a pioché ce livre pour le mois d'avril.

Quand j'ai reçu ce livre, il m'a interpellé, Cambourakis ayant le chic pour faire des couvertures colorées et originales, je me suis d'emblée demandé le lien entre un combiné de téléphone (rose qui plus est) et le titre. Il s'avère qu'en lisant ce livre, on repère vite le lien qui unit les différents protagonistes, les moyens de communication comme centre névralgique de cette histoire. On alterne ainsi les échanges épistolaires (entre Giza et Mme Orban essentiellement) et les conversations téléphoniques, en y ajoutant quelques rencontres de vive voix. Ce roman se déroule donc essentiellement à l'oral. Il est d'ailleurs étonnant et amusant de remarquer les différences de tons des deux soeurs entre les moments où elles échangent par écrit, où la langue est soutenue, le ton courtois à la limite du distant et le téléphone où elles se parlent familièrement voire crûment parfois et n'hésitent pas à s'asséner des vérités bien senties.
Mais ce livre n'est pas qu'une affaire de communication. Il s'agit bien d'une histoire d'amour, aussi compliquée et cocasse soit-elle. On pourrait le résumer en une phrase : les affres d'une flamme passionnée qui se consume en secret depuis de nombreuses années ressurgit au seuil de sombres années.
La psychologie amoureuse même si elle rime ici avec maturité, n'est pas pour autant synonyme de sagesse car Mme Orban se comporte vraiment en midinette par moment. Pourtant je ne sais pas ce qu'elle lui trouve à ce Viktor !
Le style est une merveille pour les yeux, le travail de traduction est sublime. Les formulations sont poétiques et la rythmique orale donne une dynamique qui ne s'essouffle pas !
On découvre, à travers les yeux de ces personnages qui sont loin d'avoir la vie aussi rose que ce qu'ils voudraient nous faire croire, une Budapest modeste, ses potins et ses querelles de quartier. Ici la fraternité n'est pas un vain mot et c'est avec beaucoup d'émotion que l'auteur tisse les liens forts qui unissent les soeurs, les amies, qu'il en brise certains pour en renforcer d'autres.
La fin est assez abrupte et prête à diverses interprétations, ce que j'aime particulièrement. Elle est néanmoins empreinte de douceur et non dénuée d'une certaine mélancolie, raccordée au sépia d'une photographie, souvenir heureux et possible contenant de cette histoire de femmes et de famille qui nous est contée ici.
Commenter  J’apprécie          203
Petit bouquin de 135 pages que j'ai tenu à terminer.

Il est dit que cet auteur Istvan Orkény (1912-1979) est une figure marquante de la littérature Hongroise.
Virtuose du grotesque et de l'absurde mais également fin observateur de la société de son temps, ironique et méchamment drôle.

Je n'ai rien trouvé de tel dans cette petite histoire qui ne m'a pas inspirée traduite par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba.

Il me faudra peut-être lire son roman "Les Boîtes" qui serait une petite merveille de drôlerie subversive.
Commenter  J’apprécie          130
Fin janvier, j'ai eu envie de lire un petit livre à finir dans les deux jours qui restaient du mois, avant de passer à mon livre de la Book-Jar. Je suis donc tombée sur ce tout petit roman dans ma bibliothèque et je l'ai pris.

Cela fait un an que ce livre est dans ma PAL! Je l'avais reçu grâce à la Box Exploratology de janvier 2016 et même si le résumé me plaisait bien, je ne l'avais pas encore ouvert. Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce petit livre grâce à cette box!

Et heureusement, parce que franchement, niveau couverture…ce n'est pas top.

[Petit aparté sur les couvertures]

J'entretiens un rapport assez étrange avec les couvertures, qui change en fonction de mon humeur et des couvertures en question…

Parfois je comprends tout à fait le parti prix par les maisons d'édition française dont les couvertures sont très sobres (comme la collection blanche de Gallimard pour n'en citer qu'une). Quelque part, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est ce qu'il faut faire, que le texte doit suffire à lui-même et qu'une couverture est finalement superflue.

Mais souvent, je peste contre la « laideur » (qui bien évidemment, est subjective) de certains romans. Je voudrais que les éditeurs fassent plus d'efforts visuels afin d'aider à faire connaitre le livre. Et c'est vrai qu'une belle couverture attire l'oeil, on a envie de le prendre, de l'observer et finalement de lire la 4e de couverture…c'est moins le cas si la couverture n'est pas à notre goût.

Tout ça pour dire que j'oscille entre ses deux avis à l'opposé et que je n'arrive pas à trancher…Du coup, ceci est un paragraphe assez inutile^^

Ici en tout cas, j'aurais bien voulu une couverture un peu plus jolie. Je ne me serais pas arrêter en librairie pour le feuilleter en tout cas, ça c'est certain.

[Fin du petit aparté]

Je suis donc assez contente de cette petite découverte. J'ai pourtant hésité un petit peu à la mettre dans la catégorie « ni agréable ni désagréable« , parce que ce n'est clairement pas le livre de l'année, loin de là, mais j'ai beaucoup aimé l'atmosphère, les échanges entre les deux soeurs et le message que l'auteur véhicule sur la vieillesse.

J'ai une soeur aînée et je suis très proche d'elle. Proche au point d'être capable de discuter des heures et des heures avec elle. Proche au point de lui avoir lu Twilight au téléphone (moi à Paris, elle a Berlin), alors qu'elle tricotait plus jeune.
Bref, on est très proche.
J'ai donc immédiatement pu m'identifier à la relation entre les deux vieilles dames. Deux soeurs très proches, qui s'écrivent, qui se téléphonent tout le temps. Bien évidemment, la vie est passée par là, elles ont pris des chemins différents, mais elles ont quand même gardé ce lien puissant, qui fait que, même si elles ne s'entendent pas parfaitement, elles ont besoin l'une de l'autre.

Il y a aussi cette atmosphère particulière qui entoure les personnes âgées. On parle souvenirs, on ressasse, on est plus lent, plus difficile dans les choix quotidiens.
Pas la peine de chercher une intrigue compliquée ou des tas de péripéties dans ce roman! C'est une histoire assez simple, plutôt banale.
Je ne me suis pas ennuyée, mais je n'étais pas passionnée non plus.

On alterne donc entre coups de téléphone ou lettres entre les deux soeurs. On peut donc partir du principe qu'il s'agit d'un roman épistolaire.

C'est avec un certain mordant ironique que l'auteur parle de la vieillesse. C'est d'ailleurs ce que j'ai préféré dans ce roman, ses réflexions sur la vieillesse (la citation que j'ai choisi résume parfaitement cette pensée).
Dans notre société, la vieillesse, c'est mal vu. On fait tout pour se rajeunir un maximum, on a des « crises » de la quarantaine / cinquantaine / soixantaine où on lâche tout pour une voiture, un conjoint plus jeune…
Nos vieux sont tous dans une maison de retraite, presque caché, tous ensemble et on essaye de ne plus y penser. J'ai vraiment l'impression qu'on part du principe que parce qu'une personne est vieille, elle a moins de raison de vivre pleinement, elle doit rester digne, respecter les codes et attendre (que ce soit le lendemain, la visite des petits-enfants toujours pressés ou la mort. Oui je fais dans le joyeux.

Ici, on s'indigne parce que cette vieille dame veut se colorer les cheveux, reprendre goût à la vie, s'amuser, aimer. Elle n'est pas sensée le faire. Elle doit rester la digne petite vieille dame aux cheveux gris qui fait le repas et va dîner une fois par semaine chez sa fille. Et c'est assez injuste je trouve. Et l'auteur va nous montrer que finalement, l'amour, qu'il soit charnel,platonique ou fraternel n'a pas d'âge.

La dernière scène m'a un peu étonnée. Je ne sais pas trop quoi en faire, comment finit le roman finalement…



————————————————

Un petit roman bien sympathique, qui se lit très vite et dont j'ai aimé l'ambiance un peu désuète et le message subliminal. Je peux donc vous le conseiller, par contre, je rappelle, ce n'est vraiment pas un roman-d'actions-sans-cesse.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
Commenter  J’apprécie          21
Ce livre ne m'attirait pas, mais les critiques étaient plutôt bonnes. Loufoque, drôle, et attendrissant. Voilà ce que j'imaginais.
Si j'ai apprécié la forme, si j'ai aimé la jolie relation fraternelle entre ces deux veuves, le côté loufoque et drôle m'a semblé plutôt pathétique et triste.
Il y a une forme d'optimisme, mais aussi d'inexorable déchéance et j'ai refermé le livre un peu groggy.
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle examina ses chevilles dont l'enflure n'avait pas diminué. Soudain, elle s'en désintéressa et éclata en sanglots.
Il y avait quelque chose d'effrayant dans sa façon de pleurer. Quand on sanglote, c'est qu'on a encore un reste de confiance, on se cramponne pour sortir du malheur ; mais elle, elle tombait et ne se faisait plus aucune illusion.
Son visage était baigné de larmes ; quand plus rien n'a d'importance, on ne les essuie plus. Elle reniflait. On peut pleurer joliment, mais parfois cela n'en vaut même plus la peine.
Commenter  J’apprécie          70
Un puits est éclairé uniquement par en haut, et la vieillesse, par le passé. p.102
Commenter  J’apprécie          232
Moi aussi, je me fais du souci pour elle, mais en même temps, je l'envie. Avec mes deux jambes paralysées, je suis à-demi morte à la fin d'une vie que je n'ai eu le courage que de vivre à moitié. Que puis-je dire à ma soeur? (...)Au lieu de cela, je préfère te dire à toi, ma petite, d'essayer de tirer du destin de ta mère les leçons qu'on peut tirer du destin des autres. Moi, hélas, je n'ai commis que des erreurs;j'ai hiberné toute ma vie, parce que j'avais peur du froid.
Commenter  J’apprécie          30
Un puits est éclairé uniquement par en haut, et la vieillesse, par le passé. Les vieux sont comme ces enfants pauvres qui n'ont qu'un seul livre d'images et tournent toujours les mêmes pages.
Commenter  J’apprécie          80
Il m'arrivait tout le temps quelque chose, une émotion après l'autre, un chagrin après l'autre, mais tu étais toujours là et tu disais : "Qu'Est-ce qu'il t'arrive, Liebling ?" Et alors, mes soucis me paraissaient si petits, parce que par ta simple existence tu mesurais mes ridicules petits ennuis à l'aune de choses plus élevées.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : littérature hongroiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (51) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1428 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}