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EAN : 9782070401888
105 pages
Gallimard (28/02/1997)
4.03/5   17 notes
Résumé :
"En un sens, Le chemin de la Montagne de Pluie est avant tout l'histoire d'une idée, celle que l'homme se fait de lui-même, idée qui retrouve dans le langage son existence primitive et essentielle. La tradition orale qui l'a préservée a subi les assauts du temps. Il n'en subsiste que des bribes: mythologie, légendes, traditions et ouï-dire - mais l'idée elle-même demeure aussi primordiale et entière que jamais. C'est là le miracle.". Dans ce livre, Momaday raconte l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La montagne de pluie est un tertre isolé dans les vastes plaines désolées de l'Oklahoma. Un point de repère pour les Kiowas, peuple amérindien ayant parcouru les plaines américaines du nord au sud sur plusieurs siècles. Les Kiowas, c'est le peuple dont est issu N.Scott Momaday, universitaire spécialisé en littérature anglais et amérindienne. Dans les années 60, il publie ce livre original dans lequel il évoque en parallèle - une page face à l'autre - des récits et légendes de son peuple et l'histoire familiale, notamment de sa grand-mère Aho qui a vécu les dernières vraies années de sa culture Kiowas, au temps du déclin.
Les récits sont simples et poétiques mais pas édulcorés, navigant entre croyances, mythes et réalité.
Les Kiowas étaient un peuple de guerriers et de mangeurs de viande, sournois mais aussi rusés et proches de la nature, comme l'est Momaday dans les magnifiques descriptions qu'il fait lors de son voyage vers les terres de son peuple.
C'est un petit livre méditatif et un peu nostalgique que Momaday nous offre ici, illustré de très beaux dessins de son père, al Momaday, peintre.
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Cet ouvrage est un témoignage, un témoignage historique et culturel qui rend hommage par sa forme écrite aux traditions.

N.Scott Momaday, professeur de littérature anglaise et peintre, est Indien de mère Cherokee et de père Kiowa. Ce texte a été publié pour la première fois en 1969.

A travers la figure tutélaire de sa grand-mère, à travers trois parties – L'aube – le jour – le crépuscule -, il raconte l'histoire et la culture kiowas, le périple de ce peuple venu des montagnes s'installer dans les plaines, leurs légendes, leur identité, leur disparition.

« Un tertre isolé surgit de la plaine d'Oklahoma, au nord et à l'ouest de la chaîne Wichita. Pour mon peuple, les Kiowas, ce tertre est un antique point de repère et ils lui ont donné le nom de Montagne de Pluie. «

Trois textes sur chaque double page, distincts par les caractères typographiques, par l'usage de l'italique. de très courts textes sur les pages illustrées de dessins aux traits noirs, peintures comme des gravures, mêlant la narration du Je, les souvenirs, aux mythologies fondatrices, aux descriptions des terres ancestrales où frémit l'âme indienne de l'auteur, aux histoires d'un temps révolu.

« Une fois dans sa vie, un homme devrait concentrer son esprit sur le souvenir de la terre. Il devrait se livrer à un paysage, l'observer de tous les angles possibles, y arrêter sa pensée, s'en imprégner. Il devrait imaginer qu'il le touche de ses mains à chaque saison et écoute les sons qui l'animent. Il devrait songer aux créatures qui le peuplent et saisir les moindres mouvements du vent, se souvenir de la lumière éclatante de midi et de toutes les couleurs de l'aube et du crépuscule... «

Chemin d'enfance et d'histoires pour des siècles d'Histoire, plus qu'un livre de souvenirs, un livre de mémoire; invocations pour évocations.

« … la mémoire toute entière, cette expérience de l'esprit qui est à la fois légendaire et historique, personnelle et culturelle. «
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Sagesses d'hommes et de peuples.

Nations d'humanité aux respects des échos de cette mère nourricière.

Dans la poussière de ces vallées au son des sabots, les hommes se déplacent aux bruits des troupeaux.

De la haine de la nature humaine à la rigueur des élans de cette nature aussi accueillante que meurtrière, ces nations traversent le temps.

Chemin de montagnes, chemin de vies aux orages de ces années sans raisons, l'âme humaine ressort plus forte qu'hier et que demain.

A parcourir sans hésitation.
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Ce livre nous permet d'en connaître un peu plus sur les indiens Kiowas, peuple indien plutôt méconnu en comparaison des Comanches, Cheyennes, Crows et Sioux.L'auteur N. Scott Momaday nous ouvre une partie de leur intimité.Tout commence avec la descente de ce peuple de montagne dans les plaines, jusqu'à leur disparition.
Le déroulement du livre allie un mélange de textes courts, témoignages personnels, mythes et faits historiques.

C'est un livre simple, court et touchant, qui permet de faire découvrir une partie de l'histoire des Kiowas.

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Sagesses d'hommes et de peuples.

Nations d'humanité aux respects des échos de cette mère nourricière.

Dans la poussière de ces vallées au son des sabots, les hommes se déplacent aux bruits des troupeaux.

De la haine de la nature humaine à la rigueur des élans de cette nature aussi accueillante que meurtrière, ces nations traversent le temps.

Chemin de montagnes, chemin de vies aux orages de ces années sans raisons, l'âme humaine ressort plus forte qu'hier et que demain.

A parcourir sans hésitation.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En un sens, le Chemin de la Montagne de Pluie est avant tout l'histoire d'une idée, celle que l'homme se fait de lui-même, idée qui retrouve dans le langage son existence primitive et essentielle. La tradition orale qui l'a préservée a subi les assauts du temps. Il n'en subsiste que des bribes : mythologies, légendes, traditions et ouï-dire - mais l'idée elle-même demeure aussi primitive et entière que jamais. C'est là le miracle.

p. 14
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Ma grand-mère avait dix ans lorsque les Kiowas se retrouvèrent encore une fois, vivante communauté unie pour la danse du Soleil. Ils ne purent trouver de bison et durent suspendre une vieille peau à l'arbre sacré. Mais avant même le début de la danse, une compagnie de soldats arriva à cheval de Fort Hill pour disperser la tribu. Privés injustement du rite essentiel de leur foi, ayant vu les troupeaux sauvages massacrés, les bisons abandonnés à la pourriture, Les Kiowas s'éloignèrent pour toujours de l'arbre-médecine. C'était le 20 juillet 1890, près de la grande courbe de Washita. Ma grand-mère était là. Sans amertume, mais aussi longtemps qu'elle vécut, elle garda de ce jour la vision d'un déicide.
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Un mot tient son pouvoir en lui-même et de lui-même. A partir de rien, il acquiert un son et un sens. Il donne naissance à toutes choses. C'est au moyen des mots qu'un homme peut traiter avec le monde d'égal à égal. Le mot est sacré. Le nom d'un homme est sa propriété exclusive. Il peut le garder ou l'abandonner à sa guise. Jusqu'à une époque récente, les Kiowas s'abstenaient de prononcer le nom d'un défunt. Déroger à cette règle eût été irrespectueux et déloyal. Les morts emportent leur nom avec eux.
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Une fois dans sa vie, un homme devrait concentrer son esprit sur le souvenir de la terre. Il devrait se livrer à un paysage, l'observer de tous les angles possibles, y arrêter sa pensée, s'en imprégner. Il devrait imaginer qu'il le touche de ses mains à chaque saison et écouter les sons qui l'animent. Il devrait songer aux créatures qui le peuplent et saisir les moindres mouvements du vent, se souvenir aussi de la lumière éclatante de midi et de toutes les couleurs de l'aube et du crépuscule...
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Les maisons sont comme des sentinelles sur la plaine, veilleurs annonçant le beau ou le mauvais temps. Très vite, tout y prend un aspect séculaire. Les couleurs se fanent sous les assauts du vent et de la pluie, puis le bois vire au gris, son grain apparaît et les clous se colorent de rouille. Les vitres sont noires et opaques. On imagine l'intérieur vide et il est peuplé d'esprits, dont les os sont abandonnées à la terre. Ils se tiennent debout ça et là contre ciel et l'on s'approche d'eux pour plus longtemps qu'on ne le pense. La distance est leur domaine.
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Vidéo de N. Scott Momaday
N. Scott Momaday 9.28.2018
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