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EAN : 9782754820912
72 pages
Futuropolis (02/11/2017)
3.76/5   35 notes
Résumé :
1960. À Meudon, dans son pavillon, Céline est au travail. Sous le regard de Toto, son perroquet, Céline est concentré sur son prochain livre, Rigodon, celui qui clôturera sa dernière trilogie. À l’étage, dans la salle de danse, Lucette fait répéter ses élèves.
Alors que le soir tombe, l’orage éclate. Le tonnerre claque comme un coup de canon. À travers la fenêtre, à la lumière de l’éclair, Céline voit la silhouette d’un cavalier, le maréchal des logis Louis-F... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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♫C'est la dernière étoile
Que je vois s'allumer
C'est le dernier soupir
Que je m'entends pousser
Qu'on me porte, qu'on m'installe [...]
Que je vois défiler
Un à un ces visages
Pour qui j'aurais compté
Mais l'heure a beau tourner
Au milieu de la salle
Seul un chien me regarde
Seul le chien se souvient
Seul le chien nous attend
Dommage qu'il vive si peu de temps ♫
Seul le chien - Dominique A - 2009 -
+ Alain Bashung - En Amont - album posthume 2018 -

Le Chien de Dieu
Jean épris, plein les yeux
Pour un Soleil noir qu'on ne peut voir de face
Tu vas nous hurler un délire à voix basse
"Every dog has its day"
c'est ce que disent les anglais
Chaque chien a son jour !?
Prix Renaudot faute d'un Goncourt
A chacun son heure de gloire
1932- L. F. Céline - Ô Rage Ô Desespoir -

Dans sa tête un chien s'est mis à hurler
Un cynique, un Diogène va se réveiller
Céline, Génie ou bien Salaud
Cerné par des milliers de mots
Il s'emporte,
s'emberlificote
"Je suis un réfractaire"
Tu n'avais qu'à te taire...
Avec tes pamphlets antisémites
Tu obtiens ce que tu démérites
Machoires du chien qui ne lachent pas son os
Rage à grincer des dents, avec Ninoc'est rosse
Vilain canard au bec trempé de boue
Points de suspension que tu mettras au bout
Chienlit, ignominies qui t'assaillent jour et nuit
Une mort à crédit, au bout de tes nuits tu t'enfuis.
Tu découvres la nature humaine
La vérité de ce monde est...ta haine
Toi qui voulais prêcher le vrai, Dufaux nous ressort ta face de l'ombre
Terpant, s'adapte à l'hauteur en couleur avec son ton sombre
Le comble , la goutte d'eau qu'ont trop versée
les polémiques pour cet auteur si controversé
... Trois petits points de suspension
Nourrir dans les salons, la même qu'on verse à Sion ! 🥂








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On ne peut s'empêcher de se demander, à la lumière de faits et de débats récents, mettant en scène des artistes, si l'on peut, et si l'on doit distinguer l'homme et l'artiste, ou si les manquements de l'un doivent discréditer l'autre. Faut-il repenser la place dans la littérature française de Voyage au bout de la nuit à l'aune de l'insupportable sympathie de son auteur pour certaines thèses nazies… et alors même qu'il n'a semble-t-il jamais sollicité le moindre avantage, bénéficié du moindre passe-droit. Et que son attitude et ses actes – le médecin Louis-Ferdinand Destouches qui soigne gratuitement de jeunes criminels qui se cachent – sont par moment davantage ceux d'un anarchiste que d'un homme de l'ordre – fut-il nouveau ! -.

Cette complexité, qui n'est pas masquée mais bien plutôt mise en évidence, font que l'on voit plus en Céline un homme bouillonnant d'une rage qui remonte peut-être bien aux expériences traumatiques vécues – subies – pendant la guerre de 14-18, lorsque le maréchal des logis Destouches au 12e cuirassiers voit ses camarades tomber alors qu'ils chargent, sabre au clair. « Et moi, je ne veux pas vous bluffer, n'est-ce pas, mais je faisais partie de la bande, un con parmi d'autres… », nous dit-il.

Cet homme qui ne trouve pas sa place dans les salons parisiens, ni dans le milieu de l'édition, qui ressemble à un clochard au point de se faire refouler des terrasses des cafés parisiens, y compris lorsqu'il est avec Arletty, comment ne pas lui reconnaître au moins de la sincérité ?

Et l'on se demande aussi, en lisant la citation choisie pour ouvrir cette chronique, ce qu'il aurait pensé de l'émergence des réseaux sociaux. En effet, dans cet extrait d'une conversation qu'il aurait pu avoir avec Gaston Gallimard, son éditeur, apparait toute sa détestation pour ce qui, de son point de vue, n'est pas de la littérature, mais du commerce de livres. Et l'on se surprend à imaginer ce qu'il penserait aujourd'hui.

Il faut dire également un mot des dessins. En noir et blanc, pour l'essentiel, ils prennent des teintes bistres, ocres, jaune passé pour marquer les flash-back. Sans être physionomiste, je n'ai pas eu de peine à m'y retrouver, y compris pour reconnaître Céline jeune. Et de l'ensemble se dégage une force vitale brute, autant dans la violence que dans l'amour. Et dans une forme de désenchantement née de la médiocrité ambiante…

Souvent, lorsque j'ai fini un livre, que je l'ai aimé ou non, j'ai une idée assez précise des personnes qui pourraient l'apprécier et de celles à qui je ne vais pas le recommander. Mais, ici, j'ai du mal à le dire. le sujet n'est évidemment pas anodin ; le récit non plus. J'ai apprécié cette lecture, et, à bien y réfléchir, je pense que, pour s'y engager, il suffit d'accepter de l'aborder avec curiosité, curiosité pour l'homme, curiosité pour le personnage, curiosité pour le traitement qui en est fait. Alors, qui me suit ?
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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"Le chien de Dieu" pour définir Céline, la formule est de Drieu la Rochelle, un écrivain collabo, ça ne va pas arranger sa réputation au père Destouches !

Notez qu'il n'est plus à ça prés, sulfureux maudit il est et restera pour la postérité, même si parler postérité c'est "faire un discours aux asticots"...

Enfin bref...

Après "la cavale du Dr Destouches", les éditions Futuropolis nous gratifie d'une nouvelle bédé consacrée à L.F Céline.

C'est cette fois la fin de sa vie qui en est le sujet.
Céline à Meudon travaille à la rédaction de "Rigodon" son ultime ouvrage.

Il se souvient, et nous emmène dans un dernier voyage dans sa mémoire.
Que l'on ne si trompe pas, le scénario, et le texte (très largement tirés d'écrits et de propos de Céline) n'éludent pas les sujets qui fâchent.

Oui Céline fut antisémite, et s'en explique, même si son explication peut sembler discutable (les "sémites" sont cause des guerres, et agissent comme une secte) il était, comme tant d'autres de sa génération convaincu de son bien fondé.

Ce que je retiens surtout de cet album, c'est la place importante que les femmes ont tenue dans la vie de l'écrivain.
Elles sont toutes là, ses amoureuses, Elisabeth Craig, la danseuse américaine à qui il dédit "Le voyage", Lucette fidèle parmi les fidèles, sa grande amie Arletty...

"Le chien de Dieu" n'apprendra pas grand-chose aux céliniens, soyons franc.
Il n'en reste pas moins une oeuvre d'une grande qualité tant littéraire que graphique.
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J'ai beaucoup apprécié le scénario et le graphisme de cette BD.
Depuis des années, je tourne autour de Céline. Lira, lira pas...Je l'évite...et puis tant d'autres auteurs à lire ! Son antisémitisme et sa xénophobie revendiqués sont des obstacles restés infranchissables.

Cet ouvrage s'intéresse aux dernières années du Dr Destouches à Meudon.
j'ai compris beaucoup de ses révoltes et l'expression de ses colères.
J'ai aimé l'homme amoureux et respectueux de ces belles femmes qui l'accompagneront toute sa vie.

j'ai surtout eté complètement conquise par ses mots, sa langue. Ses formules à l'emporte pièce qui percutent fort.

Et si je me décidais enfin à lire Céline ?
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Le chien de Dieu - Jean Dufaux & Jacques Terpant

Évocation de la vie de Louis-Ferdinand Céline.

Sur la quatrième de couverture il est écrit : « Jean Dufaux livre un portrait personnel de l'écrivain... »

Les dessins de Jacques Terpant sont très réalistes et emplis de sensibilité

Je ne connais de Céline que son antisémitisme et le titre de son roman le plus célèbre « voyage au bout de la nuit ».

Mais cette bande dessinée trace un portrait saisissant d'un homme sûrement traumatisé par la première guerre mondiale, il est à la fois aigri et révolté contre la société, mais il n'hésite pas à aider les plus pauvres et les marginaux.

J'ai beaucoup aimé cette BD qui fait découvrir un personnage,sans le juger en bien ou en mal.

C'était un grand écrivain et un humain plein de contradictions.
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critiques presse (4)
ActuaBD
07 décembre 2017
Un portrait fasciné dans la droite ligne d’une iconographie patiemment entretenue par les admirateurs de l’écrivain mais quelque peu égratignée par les travaux historiques récents.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
05 décembre 2017
Dans Le chien de Dieu, la voix du biographe est juste et sensible. Pas d’hagiographie ou d’assassinat, simplement le portrait d’un être profondément banal et malheureux qui n’a pas compris qu’il vaut parfois mieux se taire.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
21 novembre 2017
S’attaquer au personnage de Louis-Ferdinand Céline n’est pas une mince affaire. Seuls deux auteurs confirmés, comme Jean Dufaux et Jacques Terpant, pouvaient relever le défi. Ce portrait chaleureux et fidèle devrait combler les inconditionnels de l’écrivain.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
06 novembre 2017
Un très grand album, unique, qui nous parle d'un grand romancier du XXème siècle, que je vous recommande fortement.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il y a du religieux chez Céline. C'est un homme qui ressent les choses sérieusement et qui, en étant empoigné, est contraint de crier sur les toits et de hurler au coin des rues la grande horreur des choses. Au moyen-âge il aurait été dominicain, chien de Dieu.

Drieu la Rochelle
Nouvelle Revue Française, mai 1941.
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A présent, c'est à la radio et à la télévision que ça se construit une carrière. C'est là qu'ils sont les écrivains dans la lucarne à déballer leur camelote, leurs petites misères, leurs feignasseries, qu'ils en sont même touchants à force de lorgner leur courbes de vente, les seules courbes qui les fassent bander les galeux !
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On s'est baladés. Il y avait un charme dans la nuit que je voulais qu'elle saisisse.
— Et puis aussi, je vais vous acheter une bicyclette.
— Une bicyclette ?... Comme vous ne roulez qu'en moto, je vais avoir du mal à vous suivre.
— Faudra pédaler.
Et on s'est retrouvés comme Gabin et Morgan, les yeux dans les yeux, loin du monde, là où il y a une possibilité de bonheur.
Et Lucette, si belle, m'a dit :
— Attention, Louis ! Si vous me prenez, je reste.
Je l'ai regardée un long moment. Puis j'ai dit :
— Reste.
Et elle est restée. Et ça, je ne l'ai jamais regretté.
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Vous, les autres, c’est du pareil au même. Et puis, de toute façon, à présent, c’est à la radio et à la télévision que ça se construit une carrière. C’est là qu’ils sont les écrivains, dans la lucarne… À déballer leur camelote, leurs petites misères, leurs feignasseries, qu’ils en sont même touchants à force de lorgner sur leurs courbes de vente, les seules courbes qui les fassent bander, les galeux !
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Et c’est ainsi que je me suis retrouvé chez Denoël à signer mon contrat. Le Voyage commençait , un autre voyage, tout aussi exténuant que l’autre. Au début, les ventes n’ont pas été extraordinaires. Mais le bouquin fut remarqué par la critique.
Il plaisait même à certains et pas des moindres. Bernanos, Thibaudet, Daudet, Descaves, pas tous fondus du cerveau, en somme
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