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EAN : 9782264053206
288 pages
10-18 (15/03/2012)
3.06/5   8 notes
Résumé :
Surprise et mise en difficulté par le départ du général de Gaulle, la IVe République craint l'embrasement de ses colonies. Maurice Clavault, chargé de surveiller l'activité malgache à Paris, est dépêché à Madagascar pour enquêter sur la disparition d'un éminent colon français. Tandis que d'autres enlèvements surviennent, Clavault découvre les stratégies perfides des tenants de l'ordre colonial…
Pierre D'Ovidio fait revivre la période marquante de l'après-guer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pierre D'Ovidio s'est beaucoup documenté pour " le choix des désordres". le roman doit être fidèle à la réalité historique, au tempérament des colons et des Malgaches.
Pierre D'Ovidon a bien placé l'histoire pendant une phase de transition, la perspective historique , ces personnages ne l'ont pas encore, ce qui rend le roman réaliste.
J'aurais bien aimé que Maurice Clavault , l'enquêteur , le personnage central, dévoile plus ses étas d'âmes.
Peut être lors d'une future enquête....
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Maurice Clavault, est chargé d'enquêter sur la mouvance malgache, d'abord à Paris puis à Madagascar, cette grande île sur la voie de la décolonisation alors que des meurtres sont commis. Les colons aimeraient bien faire porter le chapeau aux indépendantistes...
Nous suivons les pérégrinations de cet inspecteur, avide de vérité.
Ce roman policier, pourtant bien ficelé, ne m'a pas spécialement emballée. Est-ce à cause de ces histoires de coeur ou surtout parce qu'il n'est pas suffisamment fouillé, un peu brouillon ?
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Maurice Clavault est un jeune inspecteur, il vient d'être nommé dans un commissariat de banlieue parisienne et sa première mission est d'aller à l'aéroport pour suivre des députés indigènes de Madagascar. Nous sommes à la sortie de la guerre. La IVe république vient d'être instaurée et les renseignements généraux vont être créés. Maurice va être rapproché pour en faire partie, ce service va associer des membres de la police nationale mais aussi des services secrets français.
Jeune homme, il vit encore chez sa mère, avec sa belle fiancée, Ginette, qui est une apprentie comédienne et qui travaille comme vendeuse dans un grand magasin des grands boulevards. Elle va décrocher un rôle et va devenir comédienne pour un feuilleton radiophonique.
Ce roman fait une belle description du Paris d'après guerre, avec des ballades d'amoureux sur les grands boulevards.
Mais Maurice va être envoyé en mission, à Madagascar, pour une enquête : est ce un crime frauduleux ou politique. Des enlèvements et assassinats enflamment l'île et ces événements peuvent être qualifiés de meurtres politiques ou conflits d'intérêt ou histoire d'amour passionnelle qui aurait mal tournée…
Nous sommes dans les premières années de la décolonisation de territoires français...
Maurice, Titi parisien, va alors découvrir la vie des colons : les grands propriétaires qui exploitent de manière brutale leurs exploitations mais aussi des français venus s'installer sur l'île. Comme Lionel, qui tient un petit hôtel ; où est hébergé Maurice. Lionel qui fréquente la belle voisine qui tient un petit restaurant. Des fonctionnaires français qui règnent de façon pas toujours orthodoxe dans leur fonction.
Maurice va alors tenter de mener son enquête dans cette société coloniale et dans ce climat de pré-décolonisation.
Pierre d'Ovidio, à travers une simple enquête policière, nous entraîne dans une description intéressante de l'atmosphère de la fin de la guerre, que ce soit à Paris ou à Madagascar. A travers des personnages touchants, on suit avec un réel plaisir cette enquête et j'ai découvert le climat politique, social des premières décolonisations. D'ailleurs, j'avais rarement eu l'occasion de lire un récit ou roman sur Madagascar.
On croise aussi dans ce livre, des personnages réels, comme Ho chi Minh, De Gaulle, des députés de la nouvelle Calédonie mais aussi un grand écrivain de l'époque. L'étrange et énigmatique Paul Léautaud. Notre jeune inspecteur a eu la chance de le rencontrer dans une queue en achetant son pain et avec qui il a sympathisé et ils vont échanger une correspondance très intéressante pendant son séjour aux Colonies.
J'ai apprécié dans ce roman le mélange entre la grande Histoire et les petites histoires intimes des différents personnages. Tout cela avec l'atmosphère sociale, politique, culturelle de l'époque décrite.
Ce roman est le deuxième ouvrage où Pierre d'Ovidio introduit son personnage de jeune inspecteur : dans « l'ingratitude des fils », nous sommes dans les dernières années de la seconde guerre mondiale. Mais rien n'empêche et trouble la lecture de ne pas avoir lu ce premier roman. Et je vais m'empresser de lire le premier tome pour retrouver ce jeune homme.


Dans « le choix des désordres » Pierre d'Ovidio, à travers une simple enquête policière, nous entraîne dans une description intéressante de l'atmosphère de la fin de la guerre, que ce soit à Paris ou à Madagascar. A travers des personnages touchants, on suit avec un réel plaisir cette enquête et j'ai découvert le climat politique, social des premières décolonisations. On croise aussi dans ce livre, des personnages réels, comme Ho Chi Minh, De Gaulle, des députés de la nouvelle Calédonie mais aussi un grand écrivain de l'époque, l'étrange et énigmatique Paul Léautaud.
J'ai apprécié dans ce roman le mélange entre la grande Histoire et les petites histoires intimes des différents personnages. J'ai découvert un auteur et ai envie de continuer à lire les aventures de l'inspecteur Maurice Clavault.
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un polar dans un contexte politique :
fin de la IVe république. Un jeune inspecteur - amoureux d'une jeune-actrice-pleine -d'espoirs, - et qui supporte le mépris d'un supérieur commissaire . Une enquête qui n'aboutit pas, mais qui réapparait de temps en temps : une concierge éventrée (pourquoi concierge, pourquoi éventée?...)
Envoyé en mission à Madagascar en 1957: année de l'indépendance Maurice Clavault surveille les actions indépendantistes et enquête sur la disparition d'un colon. Prétexte à un cours d'histoire. Pierre D' Ovidio a étudié cette période et nous la restitue.
Dommage: les personnages n'ont pas de densité, le texte est plat, nous attendons la suite.... qui ne vient pas.
Nous sommes loin d' "Une sortie honorable" d'Eric Vuillard où les personnages ont un corps et une âme... Bon il a eu le prix Goncourt en 2017 pour "l'Ordre du jour".
Simenon, lui, crée une atmosphère autour d'une enquête...
Ginette Mathiot énumère la liste les ingrédients d'un plat, ainsi que le process à fin de création culinaire par le lecteur.
Dans ce livre, tout est plat, sans relief ni émotion...
Donc, il vous reste à lire "Une sortie honorable" d'Eric Vuillard : un style, une âme...
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Dans l'immédiat après-guerre, Maurice Clavault, inspecteur imaginé par Pierre d'Ovidio, se trouve embarqué dans une mission des plus délicates : enquêter sur la mort mystérieuse d'un colon Français dans l'ile de Madagascar. La situation sur place est des plus explosive ! C'est toute une partie de l'histoire de la relation entre la France et ses anciennes colonies qui nous est ici présentée.
D'avantage que l'intrigue policière (bien mince), c'est toute une époque, une ambiance que nous restitue l'auteur.
Un roman agréable à la lecture et qui ouvre sur d'autres horizons - à défaut de rester indélébile dans nos mémoires...
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critiques presse (1)
Lhumanite
23 avril 2012
C’est une véritable fresque d’époque que déroule Ovidio, à partir d’un considérable travail de documentation.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Page194
-Tu n'as pas compris : les deux cadavres étaient ceux de Blancs, d'Européens. Des cadavres de puissants. Ils craignaient beaucoup que ceux de la police ou de la gendarmerie ne les accusent d'y être pour quelque chose. Peut être de les avoir tués et de prétendre ensuite les avpir seulement trouvés. Ils auraient fait juste semblant de les découvrir, par hasard , pour tromper les gens de la justices.
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Après s’être renseigné, il s’était rendu dès le lendemain à l’hôtel Lutetia ; l’établissement accueillait les déportés raciaux et politiques et servait de centre de ralliement. En arrivant près de la foule qui se pressait aux abords de l’hôtel, il avait sorti de son portefeuille le cliché d’Antoine pour le brandir, bras levé au-dessus des têtes.
Il le montrait en direction de ceux qui pénétraient en file dans le centre. Aux déportés israélites. Aux déportés politiques. À ceux du camp d’Auschwitz qui venait d’être libéré par l’Armée rouge. Tous secouaient la tête. Non, ils ne voyaient pas. Ils ne l’avaient pas rencontré. Ils ne savaient pas. Ils ne se rappelaient plus. Possible qu’ils l’aient croisé. Dans la nuit. Sortant d’un wagon. Partant pour une corvée. Lors d’un rassemblement, les appels interminables du soir et du matin au centre du camp… ils ne pouvaient pas en jurer. D’ailleurs, ils ne pouvaient jurer de rien. Comment savoir ? La photo que Maurice leur mettait sous les yeux était celle d’un jeune homme aux joues pleines, aux cheveux abondants, bien coiffés, à la raie bien marquée… Les yeux vifs. À les voir, Maurice pensait qu’Antoine ne devait plus se ressembler… Plus avoir ce visage d’adolescent heureux, au regard confiant. Comment auraient-ils pu le reconnaître ?
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Alors que Maurice pinçait son pantalon pour en reformer le pli aux genoux, Bléchet lança, la tête toujours plongée dans un dossier :
— Vous connaissez Madagascar ?
Maurice resta silencieux. S’agissait-il d’un nouveau jeu, d’un rite nouveau, du genre « pile ou face » ? Bléchet le fixait maintenant, regard sévère. Il se reprit.
— La colonie ? Vous parlez de la colonie ?
— Enfin, le territoire appartenant à notre empire, les territoires d’outre-mer qui nous sont associés… C’est le terme, je crois… je m’y perds un peu. La colonie, si vous préférez. Vous connaissez ?
— Pas personnellement… je veux dire de visu, mais je connais : la grande île au sud-est de l’Afrique ?
— C’est cela même. Savez-vous qu’on s’y agite ? Qu’on y revendique ? Il y a eu récemment de graves événements et l’on s’inquiète.
— On ?… Le gouvernement ?
— Aussi. Mais les Européens surtout. Ceux qui dirigent les plantations.
— Les colons ?
— C’est ça. Les entrepreneurs locaux.
— Vous parliez d’événements graves…
— De meurtres, mon petit vieux ! De meurtres. Dans ces dernières semaines. Deux chefs de secteurs, de districts… ou de cantons. Je ne sais plus le terme employé, mais des chefs locaux. Dans la brousse. À la suite de je ne sais quelles querelles. Ou émeutes !
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« Du gris, que du gris ! » songeait Maurice, mélancolique. Gris, l’uniforme ciel de plomb de décembre ; gris, les bâtiments de l’aérodrome du Bourget, dans son dos. Ceux-ci formaient des vagues successives de terrasses, cerclées de noir par des rambardes de fer, surmontées par la rotonde en verre de la tour de contrôle se détachant en vigie. Une sentinelle opalescente, incongrue dans cette ambiance de grisaille monotone.
Les terrasses mordaient sur l’extrême limite de la piste constituée de plaques régulières de béton qui s’allongeaient pour se perdre au loin sur sa gauche. Trois avions, deux DC-3, des bimoteurs américains baptisés « Dakota » par les pilotes de la RAF, et un autre, plus ancien, un anglais, aux deux paires d’ailes superposées, venaient de couper les gaz ; leurs hélices ne tournaient plus que par à-coups. Maurice, engoncé dans son pardessus bleu marine luisant aux coudes et aux poches, se tenait immobile à côté du drapeau tricolore.
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— Vous devez vous demander pour quel motif je vous ai demandé de venir. Je me trompe ?
« Quand j’ai reçu ces papiers, j’ai tout de suite pensé à vous. Voilà : on n’est pas débordés et M. le ministre, M. Jacques Soustelle, a demandé aux membres de notre réseau, “Honneur de la police”, en qui il a entière confiance…
En disant ces mots, le commissaire arborait un sourire mêlant fierté modeste et satisfaction retenue.
— … de bien vouloir détacher un inspecteur pour surveiller l’activité politique en France métropolitaine des députés indigènes.
« Son rôle sera de veiller à lui rapporter toute activité qu’on pourrait qualifier de séditieuse. Toute action manifeste de ces élus dans un soutien appuyé aux indépendantistes et autres autonomistes… Car nous savons qu’ils existent. En petit nombre ! Raison de plus pour empêcher toute propagande ou activité factieuse.
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