Retour sur l’histoire de l’Union soviétique. L’un de ses meilleurs spécialistes français signe une passionnante synthèse, Le Cimetière de l’espérance.
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L’alliance conjoncturelle, fin 1917, entre la révolution bolchevique, le mouvement des soviets et des comités d’usine, le mouvement d’émancipation des nationalités et la révolution paysanne est de courte durée. En moins d’un an, les bolcheviks perdent une grande partie de leurs appuis. Face à cette situation, Lénine et les principaux dirigeants mettent en œuvre une politique d’une extrême violence : extermination des « ennemis de classe », création de camps de concentration, liquidation impitoyable des insurrections paysannes et des émeutes ouvrières. Même si le contexte historique n’est pas le même en 1917-1922 qu’en 1929-1930, lorsque Staline engage sa « révolution d’en haut », selon l’expression de l’historien Robert Tucker, il y a assurément, dans la manière de traiter toutes les formes d’insubordination sociale et d’opposition politique, une continuité entre léninisme et stalinisme. Les crimes du stalinisme sont inscrits bien plus qu’en filigrane dans le léninisme ; ils lui sont consubstantiels. Le mythe du « bon Lénine », par opposition au « mauvais Staline », la doxa qui s’était imposée depuis le « Rapport Khrouchtchev » devant le XXe congrès, qui voulait qu’on opposât le révolutionnaire Lénine au criminel Staline, ont été balayés au cours de la première décennie qui suivit la disparition de l’URSS.
L'historien Nicolas Werth est un grand spécialiste de la Russie et président de l'association Mémorial-France, attaché culturel près l'ambassade de France à Moscou durant la perestroïka avant d'intégrer le CNRS, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages importants sur le système soviétique et les crimes staliniens. Il a de surcroît édité les carnets de guerre de son père, le journaliste britannique Alexander Werth, né en 1901 à Saint-Pétersbourg, correspondant à Moscou pour la BBC et le Sunday Times entre 1941 et 1948.
Dans ce premier épisode d'une série vidéo en cinq volets, Nicolas Werth retrace l'origine sociale et la jeunesse de son père, le futur journaliste vedette du « Manchester Guardian » : Alexander Werth, né à Saint-Pétersbourg en 1901, mort à Paris en 1969.
L'épisode est à voir en intégralité ici https://www.mediapart.fr/journal/international/090822/de-saint-petersbourg-sous-le-tsar-la-france-occupee#at_medium=custom7&at_campaign=1050
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