Anaïd est une de ces héroïnes de littérature jeunesse typique. A 14 ans elle se trouve laide, est peu sûre d'elle, maladroite et marginalisée par les jeunes de son âge, y compris par son beau voisin Roc.
Sa mère, Séléné (même son nom est classe par rapport à celui de sa fille) est au contraire belle, sexy, pleine d'assurance et elle enchaîne les conquêtes.
Or, voilà qu'un jour, la sublime mère disparaît et l'héroïne découvre alors que sa mère, sa grand-mère brutalement décédée, et toutes les femmes de son entourage sont des sorcières.
S'ensuivent la découverte des pouvoirs insoupçonnés d'Anaïd, du monde des sorcières (grimoire, clans, potions etc.).
Du déjà lu pour ma part, pas désagréable à lire mais sans rien non plus qui ne m'ait "accroché".
On a un schéma de développement de personnage classique : un personnage principal sans attrait physique, sans compétences particulières qui se révèle finalement comme extra-ordinaire avec un destin hors du commun et devient belle et charismatique.
Ce que j'ai préféré, ce sont certains passages de la quête d'Anaïd pour retrouver sa mère qui prennent le ton du conte de fées et et font basculer le roman dans le merveilleux.
Par contre, d'autres passages où il est question d'enlèvement d'enfants, de sacrifices de bébés et d'adolescentes saignées à mort semblent relever du roman d'épouvante.
Ajoutez à cela des extraits de la prophétie, obscurs et ampoulés à souhait pour ouvrir chaque chapitre et donner une connotation de livre pour jeunes enfants au roman.
Bref, je n'ai pas réussi à savoir à qui s'adressait le livre et l'ensemble du roman m'a paru "fouillis"; il y a trop d'éléments.
Il est vrai que c'est un tome d'introduction mais l'auteure a voulu mettre en place trop de choses (beaucoup de pistes sont ouvertes) et cela crée de l'incohérence.
L'héroïne n'a par exemple aucune amie et même lorsqu'elle partage la chambre de Claudia, une sorcière de son âge celle-ci l'ignore tout du long. Finalement, sur un coup de tête de cette dernière, elles deviennent soeurs de sang.
Apparemment c'est un lien sérieux et là, cela arrive comme un cheveu sur la soupe. Et Anaïd se laisse faire. D'ailleurs, j'ai eu du mal à cerner cette héroïne : tantôt passive, elle se laisse manipuler par les uns et les autres, tantôt volontaire elle se lance dans l'action sans toujours réfléchir. Ce qui la caractérise, c'est son lien avec sa mère et c'est le ressort de tout le roman.
Au final, j'ai eu l'impression que j'étais trop âgée pour apprécier ce roman et qu'il me semblait trop "simpliste".
A partir de 11-12 ans
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Je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. Anaïd est attachante et j'ai compris rapidement qui elle était, c'était tellement évident.
Je suis un peu déçue, car j'avais souvent tendance à m'emmêler les pinceaux entre Omar et Odish et j'ai du à plusieurs reprises faire un retour en arrière dans les pages pour être sûre de ne pas perdre le fil (et j'avoue que ça gâche un peu ma lecture quand je dois le faire). Surtout qu'une phrase d'Anaïd a semé le doute à un moment, si bien que j'ai eu du mal à suivre.
La fin fut un peu longue à mon gout, sachant qu'il y a encore d'autres tomes derrière.
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Pas trop mal, je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. le personnage d'Anaïd est attachant et j'ai su tout de suite qu'il s'agissait de l'Elue, c'était tellement évident. (c'est peut-être ça qui est décevant, pas de suspense.)
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Ces hallucinations se répétaient chaque nuit. Le chevalier et la dame l'observaient sans retenue. Chaque fois, il lui semblait qu'ils allaient dire
quelque chose, mais finalement ils se contentaient de la contempler en silence.