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EAN : 9782253248330
Le Livre de Poche (18/10/2023)
3.02/5   22 notes
Résumé :
«Si je suis ici, c'est parce que je suis né ici, à jamais perdu pour le reste du monde.» New-Yorkais archétypal, le romancier Colson Whitehead évoque ici sa métropole, en treize textes qui sont autant de poèmes en prose. Encadrés par une arrivée (à la gare routière de Port Authority) et un départ (de l'aéroport JFK), ces tableaux urbains s'attachent aussi bien à des lieux spécifiques (Central Park, Broadway, Coney Island, le pont de Brooklyn, Times Square ou... le m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Intéressant si on connaît un peu New-York. C'est assez satirique Colson Whitehead aime New-York mais son exercice de style ne donne pas trop envie de visiter la ville… Peut-être au contraire ne veut-il pas la laisser envahir par les touristes…

Cette lecture me laisse dubitative… je ne suis simplement pas réceptive à cet exercice de style.

Ne vous méprenez pas, ce n'est pas un guide touristique !
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Le colosse de New York.
Colson WHITEHEAD

Un recueil de treize nouvelles sur la ville de NYC.
De Grand Central à Coney island, du métro au pont de Brooklyn.
Le matin, à la sortie des bureaux…
C'est intelligemment écrit et je me suis revue dans certains quartiers, certaines situations.
C'est très différent de ce que j'ai déjà pu lire sur la ville mais c'est assurément complémentaire.

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Colson Whitehead est l'un des auteurs les plus intéressants. J'avais été frappé par Nickel Boys, un autre de ses écrits. le Colosse de New York m'invitait au voyage et à la découverte et je n'en suis pas déçu. Néanmoins, le style descriptif de l'auteur et les réflexions décousues m'ont souvent perdu.

Pourtant, l'auteur a raison : "Parler de New York, c'est parler du monde". A travers une déambulation dans les quartiers de New York, c'est une critique de la société capitaliste et libérale qui se donne à lire sous nos yeux. En pénétrant le quotidien newyorkais, c'est notre style de vie occidental auquel nous nous confrontons.
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enter de sentir l'essence de New York, en treize tableaux fiévreux, subtilement ironiques.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/09/06/note-de-lecture-le-colosse-de-new-york-une-ville-en-treize-parties-colson-whitehead/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Bâtissez plus gros, plus beau. Plus brillant, plus percutant. Les immeubles grandissent, et nous enfouissent toujours plus bas dans leur course au sommet. On fait la course jusqu’au ciel, le dernier arrivé est un canard boiteux, tout juste bon à abriter des cabinets d’avocats. Tout là-haut, au grand QG de la multinationale du divertissement, les décideurs dictent vos rêves. Ici-bas, les vendeurs des rues fourguent des brûlures d’estomac, mais au moins ils portent des gants, en vertu des règlements sanitaires. Un homme distribue des prospectus, et on l’évite comme s’il tenait une liasse de virus, et non des pubs pour des prothèses à prix réduit. L’ancien pickpocket deale désormais des tickets de haute altitude pour des spectacles de Broadway défraîchis. Le représentant en ampoules, dont c’est la première visite, pivote tout joyeux en disant : On sait maintenant quoi faire de nos ampoules colorées. Tout le monde a quelque chose à vendre. Je vous ai parlé de l’office de bienvenue ? Le bureau de recrutement des Forces armées des États-Unis a un local de rêve, idéalement situé au milieu d’un chaos où chacun est une armée à lui tout seul. Protégez vos frontières. Réveillez votre instinct de conservation. Allez tâter du joystick. Les experts s’accordent à dire que les jeux vidéo améliorent la coordination entre la main et l’œil. Les délinquants juvéniles grappillent des pièces pour les machines, cherchent au fond de leurs poches des mensonges à raconter aux flics et aux parents. Les gamins des banlieues résidentielles s’échangent des alibis. Puisque vous êtes là, les petits, profitez-en pour apprendre quelques trucs du monde des adultes. Apprenez qu’on n’a jamais assez d’alibis. (« Times Square »)
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Le matin, les rues appartiennent aux livreurs de pain et aux bennes à ordures. Les agents de l’hygiène caracolent vers les trottoirs en quête de trouvailles, de trésors cachés, et hissent la mie mâchée et les miettes qu’ont laissées les livreurs de pain, quelques jours plus tôt. On livre et on ramasse. Des gloutons de douze tonnes mastiquent le trottoir et rotent aux fenêtres en rafales mécaniques. On aurait bien besoin d’un coq. On n’a droit qu’à un cocorico hydraulique. Les meules de tabloïds se dressent. Les poubelles vidées dérapent jusqu’à leurs points d’ancrage au coin des rues. Les commerçants relèvent les grilles métalliques qui protègent des cambrioleurs des marchandises indignes d’être volées. Tout ce grincement de métal, c’est la machine du matin qui déploie tous ses engrenages pour nous mobiliser et nous secouer. Un coup d’œil au réveil, pour vérifier le sommeil qu’il nous reste. Il y a encore le temps. En bas, ils livrent et ils ramassent. Nous avons tous des itinéraires à respecter pour faire tourner la ville. (« Matin »)
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Impossible de faire ses adieux dignement. C’était votre dernier trajet dans un taxi à damier, et personne ne vous a prévenu. C’était la dernière fois que vous alliez manger des crevettes Lake Tung Ting dans ce restaurant chinois vaguement louche, et vous ne vous doutiez de rien. Si vous aviez su, vous auriez peut-être fait irruption derrière le comptoir, serré la main à tout le monde, sorti l’appareil photo et ordonné au personnel de prendre la pose. Mais vous ne vous doutiez de rien. Il y a des points de bascule méconnus, un nombre fini de fois où l’on déverrouille la porte d’un appartement. Et à un certain moment, vous vous êtes trouvé plus près de la dernière fois que de la première, et vous ne le saviez pas. Vous ne saviez pas que, chaque fois que vous franchissiez ce seuil, vous lui disiez adieu. (« Les portes de la ville »)
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Le premier jour de printemps, en quête d’antidote, ils veulent tous aller au parc, sans se rendre compte de l’impératif biologique. Tout le monde a la même idée. Après tout, ça fait un bail. Pendant de longs mois ils ont attendu ça, ils ont bravé la gadoue et porté des gros pulls. Alors ça craque en eux, une brindille sous le pied : le Parc. Le seul endroit qu’on a oublié de bitumer. Mais ça viendra. Patience. (« Central Park »)
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Les livres d’histoire et les documentaires culturels s’acharnent à vous offrir des « faits » sur New York. Comme quoi Canal Street fut jadis un canal. Et Bryant Park un réservoir. Tout ça, c’est de l’esbroufe. Je suis allé à Canal Street, et la seule fois que j’y ai vu couler une rivière c’était parce que les canalisations avaient sauté. N’écoutez pas ce que les gens vous racontent sur le New York d’antan : si vous n’avez pas vu la chose de vos propres yeux, elle ne fait pas partie de votre New York, et elle pourrait aussi bien être dans le New Jersey. À part l’histoire des Hollandais achetant Manhattan pour vingt-quatre dollars : il y a, il y aura toujours des gens pour se vanter d’avoir « flairé l’occase ». (« Les portes de la ville »)
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Vidéo de Colson Whitehead
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Tout le monde sait que les écoles disciplinaires étaient des endroits difficiles pour les adolescents. Mais on ignorait que poser le pied dans certaines d'entre elles, c'était faire le premier pas vers l'enfer. Et ce jusqu'à une époque très récente.
Nickel Boys » de Colson Whitehead est publié aux éditions Albin Michel.
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