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EAN : 9782226445360
320 pages
Albin Michel (02/10/2019)
3.55/5   215 notes
Résumé :
J'allais sur mes treize ans quand j'ai vu un mort pour la première fois. Parfois, il me semble que ce n'est pas si lointain. Surtout les nuits où je me réveille de ce rêve où la grêle tombe dans ses yeux ouverts.
Été 1962, quatre adolescents un peu fous s'élancent le long de la voie ferrée, à la recherche d'aventure, de frisson... de danger ?

Texte fondateur de l'univers de King, Le Corps est un roman d'initiation autant qu'un roman d'épouvan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 215 notes
Troisième nouvelle du recueil "Différentes saisons", "Le corps" nous plonge dans un récit nostalgique dont on peut se demander s'il n'aurait pas un "je ne sais quoi" d'autobiographique, le cadre sera une fois de plus la petite ville de Castle Rock, dans le Maine.
Nous allons passer un week-end avec Chris, Teddy, Vern et Gordie le narrateur, quatre copains, quatre "galopins", ils ont douze ans, l'âge de la préadolescence, la période où l'on teste son courage à la moindre occasion, bien avant de commencer à s'intéresser aux filles.
Et de courage il va en être question dans cette aventure qui va commencer comme elles commencent toutes à cet âge là, "t'es pas cap !, allez, on ne se dégonfle pas !". Vern a entendu son grand frère parler d'un corp d'enfant trouvé le long de la voix ferrée à quelques kilomètres de là, un corps que les "grands" ne veulent pas signaler car ils ne veulent pas d'ennui avec la justice. Pour nos amis, il s'agit d'un défi impossible à refuser, le frisson de l'aventure va primer, ils veulent à tout prix voir "le corps".
J'ai trouvé cette virée très juste tant dans le ton que dans l'esprit, il m'est revenu en mémoire quelques souvenirs de cabane dans un terrain vague et quelques excursions hors de notre quartier qui étaient autant d'aventures pour les risque-tout que nous étions alors.
Une fois encore nous allons rester dans le concret et à l'écart du fantastique, un récit au rythme étrange et saupoudré de digressions, histoire de faire connaissance avec nos jeunes amis, oui, le narrateur prend son temps et ce n'est pas gênant. Il va quand même y avoir pas mal de péripéties lors de cette excursion, pas mal de stress et d'occasions de se faire peur, certains moments sont d'une belle intensité.
J'avoue à ma grande honte avoir été pris d'un fou rire à l'évocation du concours annuel de mangeur de tarte, un grand moment de littérature où le talent de l'auteur fait des merveilles pour décrire une scène comme si vous y étiez.
Pour conclure, il s'agit cette fois encore d'un très bon moment de lecture que je qualifierai presque d'intimiste, un hymne à la camaraderie et à la fraternité, de ceux que peut susciter l'appartenance à une bande, avec ses codes et sa solidarité entre potes.
Un King encore une fois au niveau, une grosse nouvelle au format petit roman.
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Une petite nouvelle du maître de l'horreur. L'histoire est sympathique et prenante, idéale pour un jeune lecteur en quête de frisson.
Je l'ai trouvé très bien construite d'ailleurs cette quête initiatique et cette façon d'amener la peur.

Tout est dans le détail grâce à l'âge des personnages (12/13 ans). L'âge ou on n'est plus un enfant mais on l'on n'est pas encore un homme non plus. Un âge ou l'on pense n'avoir peur de rien ou l'on joue "au cacou" pour frimer et se faire passer pour ce que l'on est pas aux yeux des copains… alors qu'en fait on est en plein doute.

Stephen King joue avec l'imagination de ces gamins qui recherchent le frisson et la gloire. La petite histoire racontée au coin du feu, la violence des adultes, l'époque.. tout est fait pour faire frissonner le jeune lecteur.

Il ne faut pas oublier la part (importante à mon sens) tirée de sa propre expérience et de son existence qui ont inspiré à Stephen King cette nouvelle.

Un bon moment de lecture en ce qui me concerne , mais qui ne m'a pas fait frissonner , trop vieille pour ça.. mais une nouvelle a conseiller a un jeune ado
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Quelle idée de monter une expédition pour aller voir un mort fracassé par un train!?
Une idée de gamins de 12 ans. Pas un pour raisonner l'autre. le plan c'est d'oser et de se défier. Montrer qui a la plus grosse... témérité.

King installe son récit dans ce lieu récurent et fictif de Castle Rock, non loin de Derry, vous savez: la terrible ville de "ça". Il continue ainsi de dresser un aperçu de l'Amérique profonde des années 60, avec l'adolescence et ses pulsions, forcément violentes.

Ce périple d'une bande de jeunes insouciants, déjà marquée par une vie comportant de nombreux traumatismes, est un moyen de sortir de la torpeur de leur existence. Chacun de ces enfants traînant sa famille comme un boulet.
Un parcours initiatique où la mort est au bout. Pas forcément la leur, mais, ce moment paroxystique va modifier le reste de leur vie et inscrire le point de départ d'une autre, peut-être pas meilleure.

Le narrateur est Gordon Lachance, un écrivain à succès. S'il se remémore cet épisode de sa jeunesse, ce n'est pas seulement pour raconter des histoires terribles qui donnent le frisson à ses amis puis, plus tard, aux lecteurs.

Vous sentirez aussi que l'auteur n'est pas loin du narrateur.
Il a aussi l'intention, par cette histoire, d'exorciser un moment douloureux.
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Le corps de stephen king
rééditée pour la collection Albin Michel Wiz.
Nouvelle d'horreur initiatique pour les 12-13 ans

Gordon revient sur ses souvenir d'antan, un surtout qui a suivie a beaucoup de changement dans sa vie.
Été 1960, Gordie et sa bande de pote se décide à un Road-trip, suite à la découverte d'un cadavre par une autre bande. Ils n'ont qu'une envie. Aller voir la mort de prêt.

Histoire plate.
personnages sans charisme, ni empathie.
Aucune ambiance
Nouvelle vendu comme roman
...vive le marketing
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Célèbre écrivain, Gordon Lachance, nous narre l'histoire qui lui est arrivé lors de son enfance à l'été 1962 avec trois autres de ses copains.

Lors de ces fins de vacances, l'un d'eux écoute caché son frère, disant à un pote qu'il y a un gamin de 12 ans mort près de la voie ferrée à 50km de là, et qu'il ne faut pas que ça se sache.
Premier truc que fait notre petit indiscret, est de rejoindre ses copains et de leur raconter.
Suite à ça, s'ennuyant et cherchant de l'aventure, ils décident d'aller jusqu'au corps.

On est sur du roman de King, partie de ce constat vous imaginez bien que tout ne va pas être facile et sans embûche

Histoire menée d'une main de maître, prenante, qui nous plonge dans nos propres souvenirs (du moins pour ceux qui ont eu la chance de pas habiter la ville et de ne pas être de la génération jeux vidéo)
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
« Ouais, c’est cool, alors qu’est-ce qui s’est passé ? » a demandé Teddy, impatient.
« Je ne sais pas.
— Qu’est-ce que tu veux dire, tu sais pas ?
— Je veux dire que c’est la fin. Quand on ne sait pas ce qui se passe après, c’est la fin.
— Quoiiii ? » s’est écrié Vern avec une expression inquiète, soupçonneuse, comme s’il venait de se faire racler au bingo de la foire de Topsham. « Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? Comment ils s’en sont sortis ?
— Tu n’as qu’à te servir de ton imagination, a dit Chris, patient.
— Non, pas moi ! » Vern était en colère. « C’est lui qui est censé se servir de son imagination ! Lui qui a inventé cette foutue histoire !
— Ouais, qu’est-ce qui est arrivé au zèbre ? a insisté Teddy. Allons, Gordie, dis-nous.
— Je crois que son père était au mange-tartes et qu’à son retour il a flanqué une raclée à Gros Lard.
— Ouais, c’est juste, a dit Chris. Je parie que ça s’est passé comme ça.
— Ensuite, ai-je ajouté, les gosses ont continué à l’appeler Gros Lard. Sauf ceux, peut-être, qui l’ont appelé Tripes et Boyaux.
— La fin ne vaut rien, a tristement dit Teddy.
— C’est pour ça que je ne voulais pas la raconter.
— Tu aurais pu faire qu’il descende son père, s’enfuie et s’engage dans les Rangers du Texas, a proposé Teddy. Qu’est-ce que t’en penses ?
Chris et moi avons échangé un coup d’œil. Presque imperceptiblement, Chris a haussé les épaules.
[…]
« Désolé que vous n’ayez pas aimé celle-là.
— Non, c’est une bonne, a dit Teddy. Jusqu’à la fin c’est une bonne. Tout ce dégueulis était vraiment cool.
— Ouais, c’était cool, vraiment dégueu, a dit Vern. Mais Teddy a raison pour la fin. C’est une vacherie.
— Ouais. » J’ai soupiré.
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Je voulais encore dire quelque chose à Chris mais je ne savais pas comment.
[...]
Même si j’avais su ce qu’il fallait dire, je n’aurais peut-être rien dit. La parole détruit les fonctions de l’amour, me semble-t-il – qu’un écrivain dise ça peut paraître énorme, mais je crois que c’est vrai. Ouvrez la bouche pour dire à un cerf que vous ne lui voulez aucun mal et vous le voyez filer avec un bref coup de queue. Le mot fait mal. L’amour n’est pas ce que des trouducs de poètes comme McKuen veulent vous faire croire. L’amour a des dents et ses morsures ne guérissent jamais. Aucun mot, aucune combinaison de mots, ne peut refermer ces morsures d’amour. C’est l’inverse qui est vrai, ironiquement. Quand ces blessures cicatrisent, ce sont les mots qui meurent. Croyez-moi. J’ai fait ma vie avec des mots, et je sais que c’est vrai.
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Even if I’d known the right thing to say, I probably couldn’t have said it. Speech destroys the functions of love, I think that’s a hell of a thing for a writer to say, I guess, but I believe it to be true. If you speak to tell a deer you mean it no harm, it glides away with a single flip of its tail. The word is the harm. Love isn’t what these asshole poets like McKuen want you to think it is. Love has teeth; they bite; the wounds never close. No word, no combination of words, can close those lovebites. It’s the other way around, that’s the joke. If those wounds dry up, the words die with them. Take it from me. I’ve made my life from the words, and I know that is so.
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« Chris, ai-je dit, pourquoi tu ne suivrais pas les cours du collège ? Tu es assez intelligent.
— Ils décident tout ça dans leur bureau. Et dans leurs petites réunions distinguées. Les profs, ils sont tous assis en rond et putain tout ce qu’ils c’est : Ouais, Ouais, Juste, Juste. Ces enculés veulent juste savoir comment tu t’es conduit à l’école et ce que la ville pense de ta famille. Tout ce qu’ils décident c’est si tu vas ou non contaminer tous leurs petits galetteux à la fac. Mais j’essayerai peut-être de me préparer. Je ne sais pas si je pourrai y arriver, mais j’essayerai peut-être. Parce que je veux sortir de Castle Rock, aller à l’université et ne plus jamais voir de ma vie ni mon vieux ni mes frères. Je veux aller quelque part où personne ne me connaît et où je n’ai pas de mauvaises notes avant même de commencer. Mais je ne sais pas si je pourrai.
— Pourquoi pas ?
— À cause des autres. Les autres vous tirent vers le bas. »
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C’était le seul à ne jamais boire un verre, même pour montrer qu’il avait des couilles au cul. Il ne voulait pas devenir un sac à vin comme son vieux, disait-il. Et un jour, entre nous, il m’a dit – après que les jumeaux DeSpain eurent apporté un pack de bière piqué à leur père et que tout le monde s’était foutu de sa gueule parce qu’il n’avait même pas voulu y goûter – qu’il avait peur de boire. D’après lui son père ne dessoûlait plus du matin au soir, son frère aîné avait été ivre mort quand il avait violé cette fille, et Les Mirettes n’arrêtait pas de siffler du vin avec Ace Merrill, Charlie Hogan et Billy Tessio. Quelles chances tu crois que j’aurais d’en sortir, m’avait-il demandé, si je commence à picoler ? Vous trouvez peut-être drôle qu’un môme de douze ans craigne d’être un alcoolique en herbe, mais pour lui ce n’était pas drôle. Pas du tout. Il avait passé beaucoup de temps à y penser. Il en avait eu l’occasion.
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