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EAN : 9782264045010
296 pages
10-18 (03/05/2007)
3.63/5   69 notes
Résumé :
En cet automne 1814, toute l'Europe s'est donné rendez-vous à Vienne. A l'instigation des vainqueurs de Napoléon, un grand congrès va s'ouvrir pour régler la succession de l'Empire et la capitale autrichienne grouille de diplomates, d'espions, de courtisanes et de filous de tous poils aux intérêts les plus divers. Inquiète de cette effervescence, la police se serait bien passée d'un meurtre particulièrement sordide qui éveille les craintes d'un ultime complot napolé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman commence plutôt bien, on est vite dans l'atmosphère du début du 19ème siècle, tant côté victime que côté enquêteur. En prime, nous voilà plongés, au sens propre, dans les coulisses du congrès de Vienne. du point de vue du roman historique, c'est très réussi, tant du côté de l'histoire et de la politique que du côté odeurs et goûts, abondamment décrits. Les scènes culinaires, aux menus annoncés en tête de chapitres, sont particulièrement soignées. le point faible est, tardivement, l'aspect polar. Un double retournement, pourquoi pas, mais, me faire croire par deux fois que c'est Carême le coupable, c'est une fois de trop, car si c'était le cas ce ne serait pas un polar mais une uchronie (pourquoi pas, mais le lecteur l'aurait su avant !). Je veux bien jouer le jeu, mais faut pas pousser, et du coup la chute de l'intrigue ne surprend pas, vu qu'il ne reste guère de possibilités logiques. La fin est donc un tant soit peu décevante malgré une mise en bouche fort alléchante.
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Un savoureux roman policier qui se déroule lors du Congrès de Vienne, consécutif à l'abdication de l'empereur Napoléon 1er en avril 1814.
Jean-Christophe Duchon Doris nous immerge, avec talent et précision, dans cette réunion internationale rassemblant l'Autriche, la Russie, la Prusse et l'Angleterre. La France étant représentée par Talleyrand, diplomate émérite, mais d'une moralité et d'une fidélité politique plus que douteuses...

Ce congrès, réuni pour installer la paix en Europe, après une période de conflits quasi continue de 1792 à 1815, soit les campagnes militaires de la Révolution française et du Premier empire.
L'Europe monarchiste n'a jamais vraiment accepté la Révolution française et l'arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte. le congrès de Vienne a donc pour vraie raison d'être le rétablissement du principe de monarchie absolue.
Brièvement interrompu par les Cent Jours, le Congrès de Vienne va imposer une chappe de plomb autocratique sur l'Europe pour plus de trente ans.
Au cours de ce congrès la Pologne est toujours l'objet du désir de domination de la Russie, de la Prusse et de l'Autriche…
L'Angleterre tire bien son épingle du jeu. La chute de Napoléon après Waterloo, c'est la victoire du mercantilisme anglo-saxon.

L'auteur nous présente une duchesse de Dino aux moeurs surprenantes...peut-être pour les besoins du récit.

Au-delà de son talent diplomatique, Talleyrand a un argument important dans sa stratégie de négociation : le grand cuisinier Marie-Antoine Carême.

Une bonne détente que la lecture de ce roman.
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Le sujet :
Autriche, 1814. le congrès de Vienne bat son plein et, près de Schönbrunn, un homme est retrouvé sauvagement lardé de coups tranchants, haché menu. Janez Vladeski enquête au coeur même du palais Kaunitz, dans les cuisines où travaillait la victime, interrogeant Anna, la jeune veuve sombre, les collègues, et observant attentivement le maître des lieux : Carême, le singulier cuisinier de Talleyrand.

************

Ce roman met l'eau à la bouche ! Chaque chapitre débute par la liste des mets dont il sera fait mention dans les pages suivantes. Des mets qui ne sont pas connus mais qui n'en demeurent pas moins alléchants !

Nous pénétrons également dans la cuisine diplomatique où tous les moyens sont bons pour semer le trouble et profiter des errements en vigueur pour s'imposer et suggérer son point de vue.

Le style. Très agréable, énormément de vocabulaire emprunté à la cuisine pour les descriptions de la nature, des personnages etc... Une grande palette de couleur aussi.

A noter quelques "redites" assez désagréables :
1) au sujet de la Lune et sa lumière "hasardeuse" qui apparait à deux reprises en quelques pages seulement :
La lune, par dessus les toits, frappait au hasard les façades...(p.139)
La Lune coulait par les soupiraux et versait au hasard, dans les salles, une lumière blanche et froide...(p.146)

2) pour la description de l'inspecteur Janez Vladeski : il est, à multiples reprises, décrit comme étant mince, cheveux rassemblés dans un catogan et attachés avec un ruban rouge, le visage "taillé au couteau".

Mais j'ai aussi noté un clin d'oeil que fait l'auteur à son ami François Thomazeau qui apparait dans le roman en tant que victime :
"Il y avait, travaillant à la même table que Carême, un étudiant lillois du nom de Thomazeau qui habitait une mansarde en face de la bibliothèque.../... Thomazeau a été retrouvé assassiné. Antonin Carême a été aussitôt soupçonné du meurtre parce qu'on a découvert qu'il avait une liaison avec l'épouse de son malheureux compagnon. Et c'était vrai." (p.229)
J'aime beaucoup cette insertion de la réalité dans une fiction. Je n'aurais pas pu remarquer cela sans avoir recherché quelques informations sur l'auteur, et en découvrant son amitié avec ledit Thomazeau, né à Lille...

Le suspens policier est bien mené. L'intrigue "tient la route". Au final, j'ai trouvé ce roman policier...succulent !
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Nous sommes à Vienne en octobre 1814. le congrès de Vienne, qui rassemble toutes les puissances victorieuses de Napoléon, doit décider de l'avenir de la France et de son ancien empire. Tout semble joué d'avance, mais c'est sans compter sur l'émissaire français, le Prince de Talleyrand. Celui-ci va utiliser tout son art de la diplomatie pour intriguer, influencer et manipuler les nations victorieuses. Pour amadouer les plus récalcitrants, il s'adjoindra les services d'un génie de la cuisine, Marie-Antoine Carême dit Antonin.Cependant, le 1er octobre, un homme assassiné est découvert non loin du palais de Schénbrunn dans lequel sont gardés la femme et le fils de Napoléon. Immédiatement, tous les services de police et d'espionnage de la ville sont sans dessus dessous. Janez Vladeski, le policier chargé de l'enquête, découvre très vite que le noeud de l'intrigue se trouve non seulement dans le palais occupé par Talleyrand mais plus précisément dans ses cuisines, dirigées par Antonin. Il va s'établir entre les deux hommes une relation autant faite de respect et d'admiration que de soupçon.J'ai adoré ce livre dont l'intrigue policière laisse souvent la place aux considérations politiques. L'auteur parvient parfaitement à nous faire sentir l'ambiance de cette époque plutôt mouvementée. Les jeux d'influence et de manipulation politique ainsi que les moeurs de l'époque sont bien décrites et rendent le livre vraiment intéressant.
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Séduite par le sujet je pensais me régaler de cette enquête policière.
Tout d'abord chaque chapitre commence par un menu. Puis vous retrouvez ce menu décortiqué. Trop de détails qui masque l'enquête policière.
Par contre un personnage m'a subjugué : Talleyrand qui par le plaisir de la table a réussi politiquement.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il était l'inventeur des gros nougats, meringues, suédoises, faisait comme nul autre les babas, les timbales, les pâtés chauds de poissons et de légumes, les vol-au-vent et la pâte feuilletée. [...] Il passait, malgré son jeune âge, pour le plus grand cuisinier vivant.
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Depuis les débuts du congrès, les rues étaient sans cesse un décor d'opérette où les uniformes de toute l'Europe se mêlaient aux tenues légères des filles du peuple, aux habits graves des Autrichiens, à cette population toujours incroyable de Magyars et de Tchèques, d'Allemands, d'Italiens, de Polonais, de Hongrois, de Bohêmes, de Slovaques et de Slovènes, de Serbes et de Croates, [...].
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Il allait sur des routes incertaines, sur des chemins boueux, dans le froid et la faim au ventre, mais il voyait le soleil. Il allait crotté et misérable, ses poches étaient crevées mais il se prétendait le plus riche des hommes. Il allait, insouciant et léger, au hasard, il cherchait l'extase dans la fugue et, dans le même temps, portait des deuils écrasants, éblouissants. Il allait, guidé par des fulgurances, où nul autre n'était allé avant lui, et il flottait au-dessus des abîmes. Les mots lui venaient sans qu'il les commande. C'est lui qui l'assure, et, moi, je le crois. Que reste-il de tout cela? Des cendres froides.
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Le moindre reflet prenait sous la buée une consistance magique. Et dans cet univers de vapeurs et de vertiges, les êtres que Janez voyait tourner semblaient des sortes de centaures, piaffant et piétinant les fumées et les flammes.
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Son pichet de vin à la main, ses joues creusées par la lumière du feu finissant, Maréchal errait dans les cuisines désertes du palais Kaunitz.
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