Je commence avec cette citation , « Relius regardait Virginia ; du bout des doigts, il lui leva le menton et, pour la première fois, ses grands yeux gris et timides rencontrèrent son regard. » . Bon , voilà le topo !
Tout est dit non ? Je me suis fait avoir par la magnifique couverture de l'édition opta . Je ne regrette pas de la posséder , car cette couverture au contraire du bouquin , est superbe .
Elle mérite de rejoindre les plus envoutantes couvertures parmi les publications du genre.
Sinon j'ai un scoop, Gor est loin dans un univers imaginaire .Mais attention en fait selon l'auteur , elle tourne comme la Terre autour de notre soleil. Elle est donc suffisamment loin de nous , heureusement !
Mais il faut quand même faire gaffe car elle n'est pas si loin en fait .
Ce roman fait partit d'un genre littéraire hyper sentimental et hyper misogyne sur les bords, surtout quand les femmes sont esclaves et belles . Elles sont systématiquement belles et très souvent esclaves évidement.
J'ai eu du mal. Mais : franchement , c'est correctement écrit , avouons-le . le pari de l'auteur était risqué , car il a osé prendre le risque de donner de très nombreux dialogues.
Sinon , j'ai également beaucoup rigolé aussi ! Mais bon , je ne vais pas faire ma « hyène haineuse » et me moquer de ce texte « hyperlove », sourires .
Je ne vais pas dévoiler l'intrigue mais l'univers est fonctionnel . La société est bien de nulle part . Elle a certes un héro un peu long à la détente , avec aussi une misogynie gentille et flamboyante et plein de femmes objets sur les étagères.
Cela me brule de commettre un jugement de valeur et un attentat en même temps , en mettant deux étoiles . Mais non , car c'est assez bien écris et l'univers est consistant.
Les personnages ne sont pas doués ,mais à leur décharge avouons que Gor est un rude monde . Heureusement il y a plein de belles esclaves ( je blague) .
Je baptise ce genre le genre : « HYPERLOVE » ( je blague aussi ).
Un texte douteux sur le fond. Si on le réédite, je manifeste.
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J'avoue, j'y ai cru... le livre démarre en focalisant l'attention du lecteur sur un autre personnage que Tarl Cabot qu'on suivait depuis le début. L'histoire est décrite par un narrateur extérieur et on ne doit plus endurer cette écriture en "je", puérile et médiocre sous la plume d'un auteur littérairement faible comme J. Norman.
On nous annonce que le personnage principal est mort - surprise! - et que l'assassin - visiblement le nouveau personnage principal - est là pour le venger. Oh mais, quoi? Un vrai rebondissement, une vraie surprise?? Miracle...
J'y ai cru, donc, et me suis dit que ce tome pourrait être un tournant dans la série.
Mais non.
Le héro, omniscient, omnipotent, toujours frais, toujours fort et brave, Monsieur Parfait n'est pas mort et c'est lui qui a endossé le déguisement de l'assassin. Cette révélation arrive beaucoup trop tôt dans l'histoire et l'effet tombe à plat comme un soufflé raté. Et, comme si cette déception n'était pas suffisante, à l'instant où le lecteur s'en rend compte, l'écriture en "je" redémarre et le récit redevient pareil à lui-même, c'est à dire médiocre et plat.
Je jette l'éponge.
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- Ce sont des esclaves exotiques, déclara Ho-Tu.
Cette expression s’appliquait aux esclaves sortant du commun. Les esclaves exotiques sont, en général, très rares.
- Dans quel sens? demandai-je.
Je ne m’étais jamais intéressé aux esclaves exotiques, tout comme je ne m’intéressais guère aux races de chiens et de poissons rouges que certains éleveurs terrestres considèrent comme des réussites triomphales. En général, on élève les esclaves exotiques en raison d’une malformation que l’on trouve divertissante. Mais l’objectif est parfois plus subtil et sinistre. On peut, par exemple, élever une femme dont la salive est empoisonnée; introduite dans le Jardin des Plaisirs d’un ennemi, cette femme est souvent plus dangereuse que le couteau d’un Assassin.
Ho-Tu suivit peut-être le cours de mes pensées car il se mit à rire :
- Non, non, dit-il. Ce sont des filles ordinaires, bien qu’elles soient particulièrement belles.
- Alors, en quoi sont-elles exotiques ? demandai-je.
Ho-Tu me regarda avec un mauvais sourire.
- Elles ignorent tout des hommes, répondit-il.
- Tu veux dire qu’elles sont Soie Blanche ? m’enquis-je.
Il rit.
- Je veux dire qu’elles vivent dans ce jardin depuis qu’elles sont nées. Elles n’ont jamais vu d’homme. Elles en savent pas qu’il en existe.
Je compris alors pourquoi je n’avais rencontré que des femmes.
Je regardai à nouveau les belles jeunes filles qui jouaient et se promenaient près de la piscine.
- Elles sont élevées dans l’ignorance complète, précisa Ho-Tu. Elles ne savent même pas qu’elles sont des femmes.
J’écoutai la musique du luth. J’étais troublé.
- Leurs existence est très agréable et très facile, expliqua Ho-Tu. Leur unique devoir est de s’amuser.
- Et ensuite ? demandai-je.
- Elles valent très cher, exposa Ho-tu. Parfois l’agent d’Ubar victorieux en achète une pour le festin de victoire des officiers de sa garde personnelle (Ho-Tu me regarda.) Cette nuit-là, on ajoute un somnifère dans la nourriture de la fille qu’il a achetée, puis on la fait sortir du jardin. On s’arrange pour qu’elle reste inconsciente. On la ramène à la vie au plus fort du festin de victoire de l’Ubar, en général complètement nue dans une cage pleine d’esclaves mâles, au beau milieu des convives.
Une fois de plus, je regardai les jeunes femmes.
- Assez souvent, poursuivit Ho-Tu, elles deviennent folles et on les tue au matin.
- Et si ce n’est pas le cas ?
- En général, répondit Ho-To, elles recherchent l’amitié d’une esclave qui leur rappelle les femmes du jardin et leur explique ce qu'elles sont, qu'elles sont femmes, qu'elles sont esclaves, qu'il leur faut porter un collier et servir les hommes.
- Tu n’es pas ici dans la tente rouge. Elle rit. C’était une allusion à certaines pratiques relatives au commerce d’esclaves de Soie Rouge à l’occasion de ventes privées organisées à l’intention de clients importants. À certaines périodes de l’année, on dresse de telles tentes dans la cour de la Maison du Marchand d’esclaves; dans chacune d’elles, nue, enchaînée à un anneau par la cheville gauche, sur des fourrures, se trouve une très belle fille de Soie Rouge; les acheteurs, généralement accompagnés d’un membre de la Caste des Médecins, en présence d’un employé du Marchand d’Esclaves, examinent les diverses filles; lorsqu’ils manifestent un intérêt particulier pour l’une d’elles, le Médecin et l’employé du Marchand se retirent; si, par la suite, la fille n’est pas vendue ou, tout au moins, ne fait pas l’objet d’une sérieuse option, elle est sévèrement battue ou même soumise à l’aiguillon pendant une heure entière; si, après deux ou trois essaie, la fille n’est pas vendue, on lui donne une instruction supplémentaire; si, après cela, elle n’est toujours pas vendue, on l’enferme en général dans les cages de fer, avec les filles de valeur inférieure, et elle est vendue à prix réduit sur un marché secondaire, ou même dans une cité de moindre importance. La plupart des filles, néanmoins, même les spécimens de premier choix, ne connaissent jamais la tente; en général, le Marchand en tire un meilleur prix lorsque de nombreux acheteurs s’affrontent dans la chaleur d’une vente aux enchères.
Croyez-vous, demanda Élisabeth, s'adressant à Misk et à moi, que les femmes ne peuvent pas être braves? Les honneurs du danger seraient-ils l'exclusivité des hommes? Les femmes n'ont-elles pas le droit de faire de grandes choses pour leurs semblables, des choses importantes et belles? Tout ce qui est grand et lourd de conséquences ne serait-il réservé qu'aux seuls hommes? (Élisabeth, les larmes aux yeux, s'éloigna, puis pivota sur elle-même et nous fit face.) Moi aussi, je suis un être humain! déclara-t-elle.
- Nous leur accordons, dit Flaminius, daignant donner quelques explications, cinq ahns de réaction diverses à partir du moment où les effets de l’injection de forbicaïne cessent. Le plus souvent, cela se manifeste sous forme de larmes hystériques, de menaces, de demandes d’explications, de hurlements, etc. Elles seront également autorisées à exprimer leur désespoir pendant certaines périodes fixées à l’avance, plus tard.
- Il est nécessaire, ajouta Ho-Tu, qu’elles puissent pleurer et hurler de temps en temps.
- Pour le moment, dis-je, elles sont apparemment en période de silence.
- Oui, répondit Ho-Tu, jusqu’à la cinquième sonnerie, demain matin.
- Mais qu’arrive-t-il si elles ne se taisent pas ? demandai-je.
- On les fouette, répondit Ho-Tu.
- Il a suffi de lever le fouet, précisa le gardien. Elles ne parlent pas notre langue mais elles ne sont pas folles. Elles comprennent.
- Pendant les examens, expliqua Ho-Tu, après l’enregistrement des empreintes digitales, chaque fille reçoit cinq coups de fouet qui lui font comprendre ce que cela signifie. Par la suite, il suffit en général d’approcher la main du fouet pour être aussitôt obéi.
Les hommes se rassemblèrent entre les tables et bientôt les dés, phalanges de verr marquées à l’encre, tintèrent dans un gobelet métallique. Sura s’agenouilla devant la table de Cernus, la tête baissée. Un homme d’armes fixa une laisse à son collier. L’attache de la laisse était une petite boucle métallique. L’homme d’armes enroula la boucle autour du collier d’acier recouvert d’émail rouge. Derrière elle, les hommes poussaient des exclamations en regardant les dés rouler sur les pierres du sol. Je compris alors, dans une certaine mesure, ce qui se passait. Ce n’était qu’un renversement de situation caractéristique de Kajuralia, mais c’était peut-être plus; de nombreux hommes d’armes et employés étaient jaloux de la position que Sura occupait dans la Maison, bien qu’elle fût esclave, et lui reprochaient son orgueil; peut-être Cernus lui-même avait-il le sentiment qu’elle se croyait trop importante; il parut satisfait de la voir humiliée, utilisée comme une esclave de Soie Rouge ordinaire.
- Je vais m’en servir le premier ! s’écria un homme.
Puis il y eut d’autres cris et la partie de dés se poursuivit. Je compris alors que la belle et orgueilleuse Sura servirait tous les hommes, dans l’ordre des points.
Je me tournai vers Ho-Tu. Je constatai avec stupéfaction que ses yeux noirs et féroces étaient pleins de larmes. Sa main n’avait pas quitté la poignée de son couteau courbe.
Je regardai Sura. Elle était agenouillée sur les pierres, les épaules basses, la tête baissée, les cheveux pendants, uniquement vêtue d’un rectangle de soie rouge, les poignets attachés dans le dos. Ses épaules étaient secouées et je compris avec stupéfaction qu’elle pleurait.