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EAN : 9782372730013
64 pages
Les Editions des Eléphants (17/09/2015)
4.53/5   16 notes
Résumé :
Le 29 novembre 1940, 170 enfants juifs marchent dans les rues de Varsovie. Le coeur serré mais la tête haute, conduits par le grand docteur Korczak, ils quittent leur bel orphelinat de la rue Krochmalna pour rejoindre le ghetto de Varsovie. Leur nouvelle maison est beaucoup plus petite, et le ghetto ressemble à une prison où sont enfermés les Juifs, chaque jour plus nombreux. Heureusement, le docteur Korczak veille sur eux. Il les accompagnera jusque dans leur derni... >Voir plus
Que lire après Le dernier voyage : Le docteur Korczak et ses enfantsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un album émouvant et une histoire forte qui raconte à la fois l'histoire de Janusz Korczak - sorte de précurseur de la méthode Montessori - et des orphelins emmenés au ghetto de Varsovie, puis à Treblinka pour le dernier voyage.

Cet album est aussi fort que beaucoup de romans ou films sur ce sujet, raconté par un enfant avec des mots simples et percutants et avec de belles images.
Idéal pour des 3ème peu lecteurs, le sujet ne se prêtant pas à des enfants plus jeunes.
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Voici une histoire vraie, éprouvante et émouvante Une histoire qui ne peut laisser indifférent. À mesure que le texte avance et que les dessins défilent les yeux s'emplissent de larmes et le coeur se serre. Cela ne peut pas être autrement. Mais parfois, on esquisse un sourire face à la tendresse et à l'amour qui parviennent à se hisser au-delà de l'horreur. Cette histoire, c'est celle du docteur Korczack et ses enfants orphelins.
Le 29 novembre 1940, la grande bâtisse blanche, abritant les petits orphelins de Varsovie se vident peu à peu de ses habitants. Ces derniers ont l'obligation de rejoindre le ghetto, au coeur de la ville... Pour le docteur Korczak, fondateur et directeur de l'orphelinat, ce moment est un déchirement. Ce pédiatre, éducateur, pédagogue est comme un père pour tous ces enfants. Sa vie durant, il s'est battu pour qu'ils soient respectés, écoutés, compris et aimés. « L'enfant ne devient pas un homme, il en est déjà un » disait-il. Alors pour rendre cette situation plus jolie, y glisser un peu de poésie, il décide de faire de ce déménagement, un cortège joyeux. Telle une troupe de théâtre ou une parade de cirque, les enfants marchent derrière le docteur en chantant et en brandissant fièrement le drapeau du Roi Mathias 1er – héros de roman inventé par Korczak –.
Pendant près de deux ans, les cent soixante dix orphelins vivent dans le ghetto de Varsovie. Un endroit sombre qui s'éclaire pourtant à chaque visite du docteur. Sa bienveillance, son humanité, sa douceur apportent un peu de réconfort à la dure condition de ces enfants.
Et puis arrive le 5 Août 1942. Le jour du grand voyage, celui dont on ne revient pas. Pour la seconde fois, les petits orphelins franchissent les portes du ghetto. Tous doivent se rassembler sur l'Umschlagplatz. Là, des milliers d'autres enfants les rejoignent. Des trains les y attendent. En partance pour le camp de Treblinka...
Korczak est à leur coté, comme toujours. Il est libre de rester mais pour lui, il est inconcevable de laisser ses enfants aller seuls vers leur tragique destin.
Januzc Korczak consacra son existence entière à s'occuper des enfants. Il laissera son empreinte, sa pensée, son humanisme, et sera la source de la Convention internationale des droits de l'enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations Unies.
Un récit essentiel, un devoir de mémoire, porté par la voix touchante et lucide d'un petit garçon, nourri de la bienveillance de Korczak.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Très bel album, tout en couleur sépia, pour une page d'Histoire tragique.
Un témoignage efficace à proposer aux plus jeunes.
Un hommage à M. Korczak et ses enfants de l'orphelinat.
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"C'était si difficile hier d'expliquer au petit Mietek que là où nous allions, de l'autre côté, c'était très près et en même temps si loin ! C'est le même pays, la Pologne, la même ville, Varsovie, c'est tout près de la rue Krochmaln, et pourtant l'autre côté est comme un pays étranger."

Le dernier voyage relate l'histoire vraie du docteur Janucz Korczak et des orphelins dont il s'occupait.

Le 29 novembre 1940, les Allemands les rassemblent avec tant d'autres dans le ghetto de Varsovie. Malgré les conditions de vie de plus en plus effroyables, il poursuit sa mission auprès des enfants, continuant à leur raconter des histoires, à leur inculquer les valeurs de fraternité, de justice et d'amour. Il les accompagnera jusqu'au dernier voyage, en août 1942, à bord de ce train qui les conduira vers le camp de Treblinka...

Cet album particulièrement poignant nous fait découvrir ce pédagogue dont les idées ont "largement inspiré la Convention internationale des droits de l'enfant". A travers l'histoire racontée dans la bouche de Simon, un orphelin responsable de Mietek, un petit nouveau, on découvre combien cet homme prenait au sérieux les enfants mais aussi combien il s'est évertué, malgré le circonstances, à rendre leur vie la plus douce possible.

Les illustrations en sépia bouleversent elles aussi. C'est le cas notamment de cette double page qui se déplie et qui représente les 192 enfants et les 10 grandes personnes qui les accompagnent pour ce dernier voyage.

Le texte s'achève sur ce qui pourrait être une épitaphe qui, malgré tout, sonne comme un espoir que même du pire peut naître le meilleur.

"Nous ne sommes pas devenus des arbres et nous n'avons pas porté les fruits que nous aurions dû porter. Mais à nous regarder vivre, à nous aimer, à nous considérer avec respect et parfois avec admiration, le vieux docteur Korczak a fait avancer la cause des enfants."

Un album à lire main dans la main avec les enfants, dès 11 ans conseille l'éditeur, histoire de pouvoir répondre à leurs interrogations et les aider à lire entre les lignes...
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Une très belle façon de présenter la vie du docteur Janusz Korczak - Henryk Goldszmit de son vrai nom – par le récit, imaginaire, d'un des enfants dont il avait la charge.
Polonais, pédiatre et pédagogue dans la première moitié du vingtième siècle, Korczak vécut dans le ghetto de Varsovie jusqu'à son dernier voyage… poignant !
Accompagné de jolis dessins, sobres, les émotions les plus fortes se doivent d'être évoquées en douceur, ce livre propose un rapide tour d'horizon de ses différents engagements.
Un homme à connaître, pour garder ou retrouver foi en l'humanité.

N'hésitez pas à lire aussi les écrits de Korczak : ils offrent une réflexion intéressante, positive sans être cul-cul la praline, exempte de jugement et surtout qui ne cherche ni à accabler qui que ce soit, ni à prêcher la bonne parole.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« Nous étions privés de tout, et dans le secret de nos coeurs, nous savions que nous ne grandirions jamais. Mais notre hymne avait pour nom Frères. Nous avons été assassinés et nous n'avons pas reçu de sépulture, comme le canari bien-aimé que le petit Henryk Goldszmit n'avait pu enterrer. Nous étions des arbrisseaux arrachés violemment à la terre. Nous ne sommes pas devenus des arbres et n'avons pas porté les fruits que nous aurions dû porter. Mais à nous regarder vivre, à nous aimer, à nous considérer avec respect et parfois avec admiration, le vieux docteur Korczak a fait avancer la cause des enfants. Les droits des enfants reconnus à travers le monde sont les promesses que nous n'avons pas pu tenir, les fruits que nous n'avons pas pu donner. »
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On est au mois de mai de l'année 1942 et il n'y a aucune trace de printemps.. Ici c'est un pays gelé.

Il y a tant de morts dans les rues que les passants n'y font plus attention.
Le monde entier nous oublie.

Le printemps lui-même oublie le ghetto.

Les arbres ne fleurissent pas et l'herbe meurt.

Même les oiseaux ne volent pas dans le ciel noir du ghetto.
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C'était si difficile hier d'expliquer au petit Mietek que là où nous allions, de l'autre côté, c'était très près et en même temps si loin ! C'est le même pays, la Pologne, la même ville, Varsovie, c'est tout près de la rue Krochmaln, et pourtant l'autre côté est comme un pays étranger.
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Les Allemands ne veulent pas que les enfants juifs grandissent.
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Nous étions privés de tout et, dans le secret de nos coeurs, nous savions que nous ne grandirions jamais.
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A partir de la BD "Blanc autour" de Wilfried Lupano et Stéphane Fert, et d'autres lectures mettant en scène des élèves noir.e.s confronté.e.s au racisme, à la ségrégation et à la haine, je vous invite à (re)découvrir un pan de l'histoire américaine, en ce dernier jour de Black History Month.
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