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Bernard Blanc (Traducteur)
EAN : 9782228898591
242 pages
Payot et Rivages (07/05/2004)
3.44/5   25 notes
Résumé :

Au coeur du XIXe siècle, le révérend Emmanuel Truscot débarque à l'embouchure du Niger avec sa jeune épouse et un grand rêve dans ses bagages : faire de la cité d'Akwa, dont les habitants portent des chapeaux hauts de forme et offrent du thé au lait à leurs divinités, un modèle de société chrétienne après en avoir éradiqué corruption, polygamie, esclavage et cannibalis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans le « dernier voyage du révérend » , Nigel Barley fait la chronique d'un panier de crabes.
Le panier de crabes se situe dans l'embouchure du Niger, en Afrique de l'ouest anglophone du début du XIXème sciècle.
Les crabes sont : l'autorité anglaise représenté par un consul glissant ; des commerçants trafiquants ; un clergé naïf (dont le révérend qui est le centre de l'histoire), et deux clans autochtones le roi Jack ( ancien esclave ) et son rival duc Bosun ( fils du roi précédent ).
Si à l'époque, la traite des esclaves pour les Amériques est déjà combattue, le statut des esclaves pour les terres de l'intérieur n'a pas évolué. C'est une des causes que va essayer de faire évoluer le révérend Truscot, les autres sont la corruption, la polygamie et le cannibalisme.
Nigel Barley ne s'est pas attaché qu'à la personne du Révérend, mais il nous fait adhérer aux motivations de chaque groupe et nous fait partager la construction de leurs pièges.
Cette chronique permet à Nigel Barley l'anthropologue de restituer les conditions de la vie des comptoirs ( l'esclavage intérieur, la fièvre jaune, la saison sèche, l'eau bouillie, les trafiques en tout genre) sans ton doctrinal, et toujours avec une écriture qui est agréable.
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Au dix-neuvième siècle, à une époque où les hommes croient encore à la responsabilité et au « fardeau de l'homme blanc », le révérend Truscot débarque à l'embouchure du Niger avec Mary, son épouse. Sa mission : faire de la cité d'Akwa un modèle de société chrétienne après en avoir éradiqué la corruption, le cannibalisme, les superstitions, la polygamie et l'esclavage. Malheureusement face au roi Jack, un potentat fourbe, cruel et baroque, aux trafiquants européens qui ne pensent qu'au profit et aux réactions imprévisibles de ses nouvelles ouailles, il va accumuler malchances, bévues et malentendus au point d'y laisser jusqu'à sa santé.
A la fois roman historique, picaresque et ethnographique, « Le dernier voyage du révérend » permet au lecteur une plongée sans anachronisme dans la sombre réalité de l'Afrique profonde telle que les explorateurs occidentaux de l'époque durent la trouver. le choc entre les civilisations est terrible et parfaitement rendu par l'auteur. L'incompréhension est totale. Les situations marquées par de nombreux quiproquos virent souvent au cocasse et à l'absurde. On se surprend à se demander à quoi ont bien pu servir tous les efforts déployés en pure perte par ce pasteur aussi naïf que prosélyte. Un regard amusé et mélancolique d'un vrai spécialiste sur une Afrique disparue. En effet, Barley est lui-même anthropologue de profession.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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La principale qualite de Nigel Barley est son humour so british. Ce livre (de fiction) ne fait pas exception. Onn ous conte ici le malheureux sejour d'un reverent anglais au Niger. le reverent lui-meme (car il a rellement existe) avait une certaine dose d'humour. En temoignenent les nombreuses citations de son journal intime.
L'homme evidemment arrive en terre inconnue petrit des habituels prejuges de son epoque sur l'afrique. Nous suivons, avec un humour decale, un homme dans la pure tradition puritaise de l'angleterre du 19eme siecle decouvrir une societe aux antipodes de la sienne. Dans un effort d'evangelisation de la population, avec la sincere conviction que la vie des autochnones n'en ne sera qu'amelioreee, l'homme s'evertue a essayer de comprendre les us et coutumes des habitants, sans un certain nombre de... malentendus !
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Poursuivons avec Nigel Barley, toujours aussi amusant, cette fois pour un roman où il n'apparaît pas, puisqu'il se déroule au 19ème siècle. Comme il avise son lecteur, rien ou presque n'est inventé, et il s'inspire visiblement d'éléments réels, mais à sa sauce.
Le révérend Emmanuel Truscot arrive donc au Nigeria actuel, dans le delta du Niger, humide, sablonneux, favorable au paludisme et à la fièvre jaune. Il est accompagné de son épouse, habillée comme lui à la victorienne, j'en ai chaud d'avance. La population se complique moins la vie...

Côté africain, il doit se plier aux lubies du roi Jack et sa famille, ainsi qu'aux embrouilles des autres européens. Une époque où théoriquement la traite est interdite, mais l'esclavage demeure. Traditions cruelles, religions locales (existant encore de nos jours), le pauvre révérend naïf et crédule doit se débrouiller, mais il poursuit admirablement son chemin, enseignant dans son école, se faisant rouler dans la farine sans s'en rendre compte, mais ne lâchant rien de ses convictions religieuses.
L'ambiance est extrêmement bien rendue, et c'est à la fois tragique et drôle.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Excellente satyre du microcosme colonial anglais au Nigéria du XIX° siècle. L'auteur nous fait bien sourire, mais pas jusqu'à la fin, car en réalité, la bêtise humaine ne peut pas se terminer dans la joie.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
pages 243.
Ali avait planté un rosier sur le tertre mortuaire.
Ils n’avaient pas pu lui (Le révérend) donner un enterrement chrétien, mais c’était sans importance. Seul l’endroit comptait. Pour plus de sécurité, Ali avait lu sur sa tombe des passages du Coran qu’il savait être dans le livre chrétien. John Bull s’était joint à lui pour certaines parties. Il connaissait déjà fort bien les prières
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A peine m'etais-je mis en chemise que des coups retentirent a la porte. C'etait une pauvre femme dont le mari venait de mourir. Je lui avais rendu visite la nuit precedente, par chartite, mais sa mort prochaine etait inscrite sur son visage et je n'avais pu que lui donner du laudanum pour faciliter sa fin. Je tachai de reconforter la veuve et tombai a genoux pour la guider sur les doux sentiers de la priere, mais ce n'etait pas ce reconfort-la qu'elle cherchait. Elle declara que j'avais tue son mari avec mon medicament et que je devais maintenant accepter de remplir a sa place ses devoirs conjugaux. Et son impertinence ne s'arretait pas la. Comme le defunt etait un homme a la sexualite genereuse, il possedait sept epouses et il semblait que je devais les contenter toutes. Elles l'avaient d'ailleurs accompagnee jusqu'au portail, et elles se mirent a hurler comme des damnees, reveillant les jumaux qui commencerent a pleurer. J'appelai Ali, qui les chassa gentiment, mais fermement, a coups de balai.
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Video de Nigel Barley (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nigel Barley
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