Dans le « dernier voyage du révérend » ,
Nigel Barley fait la chronique d'un panier de crabes.
Le panier de crabes se situe dans l'embouchure du Niger, en Afrique de l'ouest anglophone du début du XIXème sciècle.
Les crabes sont : l'autorité anglaise représenté par un consul glissant ; des commerçants trafiquants ; un clergé naïf (dont le révérend qui est le centre de l'histoire), et deux clans autochtones le roi Jack ( ancien esclave ) et son rival duc Bosun ( fils du roi précédent ).
Si à l'époque, la traite des esclaves pour les Amériques est déjà combattue, le statut des esclaves pour les terres de l'intérieur n'a pas évolué. C'est une des causes que va essayer de faire évoluer le révérend Truscot, les autres sont la corruption, la polygamie et le cannibalisme.
Nigel Barley ne s'est pas attaché qu'à la personne du Révérend, mais il nous fait adhérer aux motivations de chaque groupe et nous fait partager la construction de leurs pièges.
Cette chronique permet à
Nigel Barley l'anthropologue de restituer les conditions de la vie des comptoirs ( l'esclavage intérieur, la fièvre jaune, la saison sèche, l'eau bouillie, les trafiques en tout genre) sans ton doctrinal, et toujours avec une écriture qui est agréable.