Une drôle et triste histoire! Shamraken est un bateau qui n'a plus de vieux matelots, qui ont voyager pendant soixante ou soixante et dix ans dans ce bateau. Voici l'heure arrivée de leur dernier voyage, ils vont enfin reprendre vie sur terre...
Seulement, ils estiment n'avoir plus rien à faire sur terre, ils ont tous perdus les êtres les plus cher qui une femme, qui une fille, qui un fils. Est-ce la raison pour laquelle ils ont été embarqué dans une amère hallucination en confondant l'approche d'un cyclone à l'entrée du paradis où ils croient voir et entendre les voix de leurs morts? Entendant le cyclone gronder sur une montagne d'eau, ils se disent que c'est la voie de Dieu...envoûtement, sorcellerie, maladie?...
Une petite histoire bien réfléchie!
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Un récit bien étrange que celui du Shamraken, ce grand et très vieux voilier dont l'équipage est à l'avenant.
Tous les marins du bord ont un âge avancé pour ne pas dire canonique, d'ailleurs le mousse Nussie, celui qu'ils appellent "l'enfant", a 55 ans. De surcroît, tous ces vieillards ont un air de famille sans pour autant être apparentés. Le Shamraken, "ce vieux sabot", leur appartient à parts égales et leur "a fait gagner bien des dollards". Toujours est-il qu'il est temps pour eux de "reprendre l'habitude du plancher des vaches".
Mais ce dernier voyage, qui sera bel et bien le dernier, ne se déroulera pas du tout comme ceux qui l'ont précédé depuis tant d'années...
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Je découvre cet auteur un brin gothique et désuet avec cette nouvelle téléchargée un peu par hasard il y a un bout de temps. Rien de très original ici, on comprend vite que le denier voyage de ce bateau le conduit tout droit vers l'au-delà. La description est étrange et dérangeante, avec d'abord un grand calme, comme si la mort était cette possibilité d'enfin se reposer de tous les tracas de la vie, puis tout s'accélère et une certaine angoisse monte, si bien que l'on se demande si être mort est finalement un état si désirable que cela.
Une nouvelle qui joue sur l'ambiguïté : celle du temps qui passe ou qui s'immobilise, celle de l'attirance et de la répulsion pour la mort. Une étrange nouvelle, qui est plus profonde qu'il n'y paraît peut-être au premier abord, et qui m'a fait mettre sur ma liseuse quelques autres textes de cet auteur intriguant.
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Les enfants ont terriblement besoin de dormir. Je me souviens d’avoir été un enfant. Je suppose que c’est la croissance.
Un homme âgé mais bien portant dort peu