Au hasard d'une rencontre dans un coffre libre service ... prendre un livre, déposer un livre .... on se retrouve avec une production des éditions du masque, couverture mythique, parution pas si vieille que ça, enfin 1983 quand même, il y en a qui n'était même pas né !
Surprise, ça commence bien, ça se tient. Une bonne description de la bourgeoisie, il s'agit de Lyon ... pourquoi pas !
On a peur, je n'aurais pas aimée vivre dans cette maison, bloquée dans ce lieu, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut dire !
On remonte le passé pas si simple que ça de la grande bourgeoisie lyonnaise, mais vous savez les temps modernes ne sont plus ce qu'ils étaient, tout se perd, la morale n'est plus.
C'est long, on tourne en rond, on cherche ce qu'on cherche à découvrir.
Le style est correct, les personnages très typés sont bien décrits et petit à petit on découvrira ce qui peut sembler être un début d'humanité ... pourquoi pas se laisser séduire par cette non intrigue pour comprendre pourquoi on fait référence à un train électrique ... pourquoi pas !
Mais il faudra quand même se coltiner beaucoup de verbiage.
Et puis la phrase qui tue :
"Jean avait grandi dans le laisser aller et la permissivité semés par les enseignants au cours des années qui avaient précédé l'explosion de mai 68, cette fausse formation qui détruisait toutes les valeurs traditionnelles sans rien proposer à leur place, qui ne parlaient que de "droits" des uns et des autres, sans jamais prononcer le mot de "devoirs"."
Eh oui je suis scotchée par autant de connerie.
Eh oui je suis passée par cette destruction des valeurs traditionnelles parce qu'elles n'était que traditionnelles.
Heureusement que les mentalités sont capables d'évoluer pour que notre société ne soit pas uniquement que la triste répétition de ce qu'elle a été.
Pour finir, au détour de la page 181, on peut découvrir une raison d'aller faire un tour à Lyon pour passer devant la sépulture de Pauline-Marie Jaricot, fondatrice de l'oeuvre catholique de la propagation de la foi, oeuvre qui jouera un rôle de première importance dans le développement du mouvement missionnaire français au XIXe siècle.
Comme quoi cette lecture est une excellente chose, faire la connaissance d'une femme si reconnue cela valait le détour ! (C'était de l'humour !)
Je ne suis pas sûre de parcourir le monde pour découvrir une autre perle de cet auteur, je vais reposer tranquillement ce livre dans le coffre à lire où je l'ai trouvé et passer mon chemin !
Commenter  J’apprécie         36
... une ville comme Lyon.
Une ville où les vieilles traditions commerciales, faites d'estime réciproque, subsistaient encore, où l'on traitait de grosses affaires sans contrat écrit, simplement sur accord verbal, parce que la parole de celui qui s'engageait "valait de l'or". Une ville où la richesse se cachait, où l'ostentation n'était pas de mise, où les gros industriels, comme les "soyeux", ou les banquiers, portaient des chaussettes reprisées. Une ville où les appartements somptueux se dissimulaient derrière des façades sans apparat, où des notaires discrets détenaient le secret de fortunes énormes et ignorées.