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EAN : 9782863745366
201 pages
Mazarine (11/01/2017)
2.64/5   11 notes
Résumé :
Lucía a eu une jeunesse tumultueuse et a beaucoup essayé, dans tous les domaines. Elle dit avoir dépensé chez les psys de quoi s'acheter une Porsche. Finalement, sa famille et elle-même se convainquent qu'elle est folle. Jusqu'au jour où elle découvre, à 48 ans, qu'elle est zèbre, c'est-à-dire qu'elle fait partie des 0,5 % de personnes dotées d'un QI supérieur à 140. Quand on est zèbre, on est hypersensible aux situations, aux personnes, mais aussi aux bruits, aux o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Sexe, alcool et autres anxiolytiques ...

J'ai demandé en service de presse le dernier livre de Lucia Etxebarria sans même me préoccuper du sujet abordé. J'avais beaucoup apprécié "Amour, prozac et autres curiosités". C'était faire peu de cas des années qui se sont écoulées depuis la sortie de ce roman en 1997. Dans "le don empoisonné de la folie", Lucia Etxebarria ne se sert pas de sa vie pour alimenter une fiction. Elle nous la décrit presque jusqu'à l'écoeurement. Elle convoque les "démons" qui, ces trois dernières années, lui ont permis de ne pas céder à la tentation du suicide. La couverture, trompeuse, nous montre l'auteure, avec la beauté sauvage de la jeunesse. Les mots que L'Espagnole déverse sur le papier décrive une femme de cinquante ans, enlaidie par les excès, consciente que le magnétisme qu'elle exerçait perd chaque jour de sa puissance. Elle écrit en français, pour ne pas être inquiétée dans son pays. Elle utilise des périphrases pour nous parler de ses amant(e)s mais ceux-ci se reconnaîtront sans difficulté.

Le sexe est omniprésent dans cette "autobiographie" particulière. Lucia Etxebarria passe quasiment sous silence ses activités intellectuelles (rédaction d'articles, signatures de roman, participation à des débats sur le rôle de la femme) pour se concentrer sur ses multiples aventures. Extrêmement timide et sensible, elle boit beaucoup en société pour se sentir à l'aise et se réveille souvent à côté d'un inconnu. Cette spirale, que "la société" accepte chez les jeunes adultes, est jugée pathétique quand une femme aborde les rivages de la cinquantaine. L'auteure nous indique d'emblée que son comportement est lié à une découverte tardive dans son existence. Des tests ont montré qu'elle et sa fille sont des "zèbres", des individus, pour schématiser, trop intelligents pour être heureux. Pour s'accommoder d'un monde qui lui fait mal, elle utilise l'alcool et le sexe comme anxiolytiques. Les mots, qui relatent sans cesse la même histoire : la recherche impossible d'un homme idéal, l'absence d'amour d'un père, les excès pour fuir la dépression, sont aussi un calmant pour l'esprit bouillonnant de Lucia Etxebarria.

Ce livre, écrit avec des mots crus, un style assez pauvre (L'auteure ne s'exprime pas dans sa langue maternelle) est selon l'humeur du lecteur, un cri de souffrance ou une longue plainte non dénuée d'auto-apitoiement. Je comprends que l'écriture de ce texte lui ait permis de se maintenir la tête hors de l'eau. Je m'interroge cependant sur la qualité littéraire de ce livre, à la construction un peu bancale et aux nombreuses répétitions.
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Je suis très partagée au moment d'écrire la critique de ce roman…
Je n'avais jamais lu de livre de cette auteure, même si j'en ai un ou deux dans ma bibliothèque. Alors que je cherchais un roman à la bibliothèque d'un auteur dont le nom commençait par E pour le challenge Babelio ABC 2018, c'est la quatrième de couverture qui m'a attirée. Un livre sur la difficulté à vivre pour une femme qui s'est beaucoup cherchée (notamment chez les psys) et s'est beaucoup perdue, et qui a découvert à 48 ans qu'elle était « zèbre » c'est-à-dire dotée d'un QI supérieur à 140 et hypersensible à tout.

Or, comme le dit l'auteure, ce texte aurait pu s'appeler La vie sexuelle de Lucia E, car le sujet porte principalement sur sa vie sexuelle (hétéro- et bi-sexuelle) et l'égrenage d'un certain nombre de ces rencontres ; et ce n'est vraiment pas le style de littérature que j'apprécie. Tout au long de cette lecture, j'ai été très mal à l'aise, je me suis sentie voyeuse, témoin de l'effondrement et du malheur de cette femme, qui se noyait dans le sexe, l'alcool, la violence, la dépendance affective.

Et je me suis demandé comment une personne pouvait se livrer à ce point, en parlant à la première personne, sachant qu'elle est connue et qu'elle donnait d'elle une image à ce point dérangeante. Au point qu'elle écrit dans les dernières pages « Si je n'avais pas écrit ce livre, je me serais suicidée, c'est évident ». Etre témoin de tout cela est extrêmement inconfortable.

Elle précise dès le début, et à la fin du livre, qu'elle l'a écrit en français principalement afin que sa famille, sa fille, son ex-mari, ses amis n'y aient pas accès … je trouve cela étrange à l'heure où tout est traduit si facilement. Ce qui selon elle donne un style très direct et moins « littéraire » que ses autres livres, du fait qu'elle ne maitrise pas le français autant que l'espagnol. Et c'est effectivement le cas.

Je n'aime pas faire de longues critiques, je trouve cela barbant à lire, mais je m'aperçois que ce livre m'a fait réagir plus que je ne l'aurais cru. Au final, j'ai apprécié les 30-40 dernières pages, et je ressors assez bouleversée de cette lecture.

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
CHALLENGE ABC 2017 - 2018
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Lucia a tout essayé dans sa jeunesse et cela pourrait se résumer à "sexe, drogues & rock'n'roll". A 48 ans elle qu'on soupçonnait presque d'être folle, est diagnostiqué "zèbre". Etre zèbre, c'est avoir un QI supérieur à la normale, mais c'est aussi et surtout être hypersensible à tout que ce soit aux gens, aux situations, mais aussi aux sons par exemple. A la manière d'un journal intime, Lucia parle d'elle, de ses sentiments, de ses peurs, mais aussi de la génération d'aujourd'hui.

J'avais lu beaucoup de choses sur Lucia Etxebarria et notamment à propos de son succès Amour, prozac et autres curiosités, c'est ce qui m'a un peu poussé à vouloir lire le don empoisonné de la folie. Aujourd'hui encore, je ne sais pas si j'aimé ou non ce livre, ce récit.

On ne sait pas tellement à quoi s'attendre en ouvrant le don empoisonné de la folie, en tout cas, je ne me doutais pas de ce qui s'y trouverait au fil des pages. Ce n'est pas une fiction, c'est comme si vous plongez dans un véritable journal intime. Lucia Etxebarria se met véritablement à nu.

Lucia Etxebarria se livre totalement dans le don empoisonné de la folie. On a presque l'impression qu'elle écrit tout cela sans concession pour extérioriser ses démons. Elle se livre sur sa vie, vie parfois de débauche, vie qui l'a maintenu à flots, mais qui l'a aussi malmené. Elle se livre sur ses amants, amants qu'elle enchaînait parfois (pour se sentir vivante ? puissante ?) et sur ses excès en tous genre, mais derrière ça si on gratte un peu, c'est une terrible solitude et une vraie souffrance qui se cache.

J'ai parfois trouvé cela pesant, troublant, mais aussi parfois touchant. Tout au fil de la lecture, j'ai jonglé un peu entre tout ça. L'auteure se livre sans fards, à mots crus même parfois. On comprend pourquoi elle a fait le choix d'écrire ce livre en français et de ne pas vouloir qu'il soit édité dans son pays d'origine.

Autant, j'ai aimé savoir ce que cachait ce diagnostique de "zèbre" mais autant parfois, je n'avais guère à lire ses multiples "coups d'un soir". On ressent tout de même qu'elle prend tout très à coeur, que tout la rend très sensible et on comprend aussi que certains aient pu la qualifier de "folle". Lucia met des mots sur ses maux. C'est un peu dérangeant d'être face à tout cela, assez particulier aussi, mais elle réussit à faire en sorte que le lecteur soit touché et alerté par ce qu'elle raconte au fil des chapitres.

Je ne saurais toujours pas dire si j'ai aimé ou non le don empoisonné de la folie, il va s'en dire que c'est néanmoins un récit qui marque l'esprit du lecteur. Alors faites-vous votre propre opinion et découvrez et redécouvrez Lucia Etxebarria à travers celui-ci.

Le don empoisonné de la folie de Lucia Etxebarria est disponible aux Editions Mazarine.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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J'ai toujours beaucoup aimé Lucia Etxebarria. J'avais dévoré "Amour, Prozac et autres curiosités" dans ma jeunesse et "Un miracle en équilibre" m'avait beaucoup apporté dans ma découverte de la maternité. C'est donc avec excitation que je me suis jeté sur ce livre au titre évocateur. le résumé parle d'une femme zèbre, et la précocité étant un thème qui me tient particulièrement à coeur , j'étais vraiment impatiente de le voir aborder par une telle auteure.

J'ai été très déçue. Si cette précocité est évoquée, ce n'est que brièvement. L'essentiel du roman est une succession d'aventures sexuelles, décrites à grand renfort de mots crus, sans véritable ambition littéraire. le livre ressemble à un journal intime adolescent, sauf qu'il s'agit ici d'une femme de cinquante ans à la dérive, entre alcool et aventures. Ce qui m'a le plus gêné, je crois, c'est qu'il s'agisse d'une autobiographie. Sa façon de se livrer aussi intensément est dérangeante, le lecteur n'a pas envie d'en savoir autant.

Je suis ressortie de cette lecture complètement déroutée. Déroutée par le style, pauvre, de l'auteure qui a choisi d'écrire ce livre en français et non dans sa langue maternelle. Déroutée par la vie pathétique qu'elle nous livre ici, presque en pâture.
Déroutée enfin par un livre que je n'ai ni aimé, ni détesté, qui m'a donné une impression de voyeurisme pervers dans une histoire qui n'était pas la mienne.
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Je n'avais pas lu d'oeuvre de Lucia Etxebarria depuis longtemps et ce livre fut pour moi l'occasion de redécouvrir cette auteur. Il est différent, puisqu'il est écrit directement en français, corrigé ensuite, et non destiné à un public hispanisant - un peu comme si une auteur française connue écrivant en castillan.
Ce texte a été écrit à la suite du procès qui a failli lui faire perdre la garde de sa fille parce que son père était considéré comme "plus stable".
Chronologie bouleversée ? Lucia raconte trois ans de sa vie, de ses amours. Ils (pluriel qui englobe aussi bien des hommes que des femmes) ne sont pas désignés nommément mais par des périphrases qui indiquent une caractéristique de ces personnages (l'homme à la moto orange, l'homme qui allait sauver la Catalogne). Volonté de préserver leur anonymat ? Désir de montrer qu'aucun d'entre eux ne lui a apporté ce qu'elle désirait vraiment, c'est à dire une relation amoureuse stable ?
Ce récit est assez souvent cru : les mots choisis sont toujours très précis, et parfois dérangeants, un peu comme si une personne vous faisait des confidences intimes alors qu'on n'en demandait pas tant. Ou plutôt, on ne pensait pas que l'auteur irait aussi loin dans les confidences, la narratrice (j'ai peine à dire "Lucia") ne se fait pas de cadeaux à elle même, et si elle est lucide envers elle-même, elle ne craint pas d'affronter le regard des autres et de se livre âme et corps.
Il est cependant une personne sur laquelle Lucia veille toujours, et loue les qualités, la sensibilité, tout en prévoyant un avenir difficile à cause de cette même sensibilité : sa fille. Lira-t-elle ce témoignage maternelle une fois adulte ? Je n'en sais rien, ce dont je suis sûre en refermant ce livre montre aussi et surtout l'amour d'une mère envers sa fille.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette société si frénétiquement consommatrice où nous changeons de boulot tous les deux ans, de voiture tous les trois, de portable chaque année, pourquoi devrions-nous vouloir le même modèle d'amant pendant toute une vie ? Le corps d'autrui n'est qu'une marchandise dont on peut se détacher, se déconnecter, que l'on peut jeter. Je me suis si souvent sentie une marchandise utilisée que plus rien ne me surprend ni ne me scandalise.
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L'écriture n'est pas invasive. Elle est passive. Tu choisis de lire ce livre ou de ne pas le lire ; tu choisis de lire un livre tout court, ou pas. C'est pour cela que les timides, la plupart du temps, savent écrire.
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Y'a une solitude qui peut être très fructifère : celle que l'on choisit. Mais la mienne est une solitude assez inutile, une vulgaire trafiquante de désillusions. Une solitude de naufrage sans boussole. Une solitude froide et creuse. Une solitude déshabillée, sans ombres, qui ne produit pas de signaux, qui pèse.
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J'ai écrit et dirigé des pièces de théâtre, je me suis mariée avec un gay, j'ai divorcé d'un gay, j'ai baisé avec ce gay, je me suis battue avec lui, j'ai voyagé, je suis allée à des concerts, j'ai écrit des livres, j'ai couché avec un énorme tas de parfaits idiots, j'ai gaspillé ma vie, je me suis bourré la gueule (un peu, beaucoup, passionnément, à la folie).
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Le plus curieux, dans cette affaire, est que je ne suis ni bisexuelle ni libertine. J'ai certes couché avec quelques femmes au cours de ma vie, mais je ne pense pas être exactement bisexuelle. Peut-être suis-je plutôt hétérocurieuse.
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Video de Lucia Etxebarria (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucia Etxebarria
Lucía Etxebarria - Ton c?ur perd la tête .Lucía Etxebarria vous présente son ouvrage "Ton c?ur perd la tête" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit de l'espagnol par Nicolas Véron. Préface de Marie-France Hirigoyen. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/etxebarria-luc%C3%ADa-ton-coeur-perd-tete-9782350873145.html Notes de Musique : ?Hartford? (by Mary Halvorson and Jessica Pavone). Free Musique Archive. Visitez le site de la librairie : http://www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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