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Manuel Berri (Traducteur)
EAN : 9782879296128
480 pages
Editions de l'Olivier (22/01/2009)
4.14/5   66 notes
Résumé :
"Superman 2 passait à la télé. Je l'avais vu au cinéma de Malvern il y avait à peu près trois ans. Le film était assez bien mais pas au point de lui sacrifier un lac gelé rien qu'à moi. Clark Kent renonce à ses pouvoirs tout ça pour avoir des rapports sexuels avec Lois Lane dans des draps de satin. Qui serait assez stupide pour faire un échange pareil ? Quand on peut voler ? Dévier des missiles atomiques vers l'espace ? Remonter le temps en faisant tourner la Terre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il existe une étrange malédiction. Avez-vous remarqué que c'est parfois les romans qui vous touchent le plus, ceux que l'on préfère, que l'on a le plus de mal à faire partager? Cela car le texte vous a touché pour une raison qui vous est si personnelle, si intime, que tout autre que vous y sera insensible.

C'est ce qu'il m'est arrivé avec le fond des forêts de David Mitchell. La plupart de ceux à qui je l'ai recommandé sont restés de marbre. Pourtant je trouve cet auteur incroyable. Son style (et sa capacité d'en changer), sa justesse et sa sensibilité sont uniques. Il a l'art d'évoquer les non-dits et de poser des atmosphères en peu de mots.

Ce livre raconte l'enfance de Jason dans une petite ville d'Angleterre. Chaque chapitre est construit comme une nouvelle et décrit une facette de la vie de ce jeune garçon. Tel un peintre qui d'un coup de pinceau met en lumière une nouvelle partie de sa toile. Jason a quelques difficultés d'intégration à l'école car il est bègue. Il aime la poésie mais le cache soigneusement "car il n'y a que les tapettes" qui aiment la poésie. Il en écrit pourtant dans le journal du collège sous un pseudonyme. Une vieille dame de ses voisines va reconnaître son style et le démasquer avant de l'initier à l'écriture.

En fait il ne sert à rien d'essayer de raconter ce livre car tout est dans l'écriture. Les grands auteurs savent transcender le sujet le plus banal en quelque chose d'autre. C'est tout l'intérêt de la littérature en général et de ce livre en particulier.
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"Les enfants qu'on embête se font tout petits pour éviter qu'on les remarque et qu'on les embête. Les enfants bègues se font tout petits pour éviter qu'on leur fasse dire un truc impossible. Les enfants dont les parents se disputent se font tout petits pour éviter une nouvelle dispute. Jason Taylor, le garçon triplement petit."

Et bien voilà un joli roman sur l'adolescence. Qui n'a souvent jamais rien d'une période heureuse, surtout quand, comme Jason, on n'arrive pas à cracher les mots. Et qu'on lutte à l'extérieur contre des abrutis- souvent bien malheureux aussi, mais c'est difficile à comprendre à cet âge là- qui n'ont rien d'exceptionnel mais sont plutôt légions à cet âge et sont tellement à la fois attirants ( être comme eux serait tellement sécurisant) , terrorisants et mystérieux ( l'histoire du porte feuille est merveilleuse..).
Et à l'intérieur de soi contre deux épouvantails, le Pendu qui fait buter sur les mots et s'exposer aux moqueries de tous, et le Minable qui pousse à se fondre dans la masse des imbéciles.. Mais qu'on est aidé, quand même,par son jumeau fantôme, qui ne supporte pas le Minable, et avec lequel bien des discussions intérieures ont lieu.
Dans un des chapitres, ce jeune et sympathique Jason rencontre une femme assez mystérieuse ,belge, qui lui ordonne de traduire en anglais le premier chapitre du Grand Meaulnes:
"Alain-Fournier sera ton premier maître. Il est nostalgique, tragique, ensorcelant, et il souffre, et tu souffriras aussi. Mais, le meilleur dans tout cela, c'est qu'il est vrai."
David Mitchell a lui-aussi écrit un roman "vrai".Et aussi largement autobiographique.

Dans un entretien paru dans le Monde, il dit:
« C'est un fertilisant. C'est en cultivant la part autobiographique que la fiction croît et se développe. »
Le petit village anglais où Jason dissimule une passion pour la littérature et la poésie, c'est son village. le décor, c'est son enfance.

Ce qui donne aussi de l'intérêt à ce texte, c'est la construction. C'est en fait une succession de nouvelles, avec chacune un thème bien particulier, mais les mêmes personnages. Avec pour chacune un début, un développement et une chute. Il les a réorganisées ensuite pour en faire un roman dans lequel on peut les considérer comme des chapitres ,
mais :
"quand on écrit des nouvelles, il y a cet avant et cet après que l'on dit pas mais que l'on suppose. Ce n'est pas écrit, et pourtant cela compte : c'est la matière noire de la nouvelle. Son anti-matière. Sa narration invisible. Dans mon livre, je voulais que l'enchaînement des chapitres rende visibles cet avant et cet après."
Cela donne un rythme très particulier à ce roman, qui suit l'évolution de Jason au fil de l'année..

Un petit extrait:
"Mais il y a des trucs que même les orthophonistes ne peuvent pas comprendre. Assez souvent, même dans les pires périodes, il arrive que le Pendu me laisse dire ce que je veux, même s'il y a des mots qui commencent par des lettres dangereuses. Parce que 1) ça me laisse penser que je suis guéri et le Pendu se fait alors un plaisir de détruire cet espoir,et, 2) ça permet de laisser croire aux autres gars que je suis normal tout en me maintenant dans la peur qu'ils finissent par découvrir mon secret.
Il y autre chose, encore. Une fois, j'ai écrit les Quatre Commandements du Pendu.
1er commandement:
tu te cacheras des orthophonistes
2eme commandement:
tu étrangleras Taylor quand il aura peur de bégayer
3ème commandement:
tu piègeras Taylor quand il n'aura pas peur de bégayer
4ème commandement:
Une fois que Taylor sera devenu "le Bègue" aux yeux du monde entier, il t'appartiendra"

On ne se remet jamais de ces véritables terreurs. Et David Mitchell en parle tellement bien qu'on comprend qu'il n'en est jamais sorti. Personne n'en sort. Mais lui a su les transformer en mots.







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Tout commence par des sonneries stridentes, dans le vide, cinquante au moins, « Interdiction absolue d'aller dans mon bureau. C'est la règle de papa. ». Interdiction absolue d'y pénétrer, interdiction absolue, il va sans dire, de répondre sur sa ligne privée. Curieusement depuis peu, il ne mettait plus son répondeur, le même que celui de « James Garner dans la série Deux Cents Dollars plus les frais, celui avec les grosses bobines. ». Alors il y va, Jason, il y va malgré l'interdiction formelle, et puisque ni sa mère ni sa soeur n'entendent rien, l'une accrochée à son aspirateur, l'autre enfermée dans sa chambre avec « Don't You Want Me » à plein tube dans les oreilles. Et quand il entre dans le fameux bureau, il ne peut s'empêcher de penser à la femme de Barbe-Bleue pénétrant dans le cabinet interdit, « (il n'attendait que ça, Barbe-Bleue, n'empêche. »).
Au bout du fil, personne, enfin si, juste la musique de « 1, rue Sésame » et les pleurs d'un bébé…

Bizarre, étrange… Suspect ? Pas encore, enfin pas vraiment pour lui, pas pour le moment. Et pourtant, le « secret » est déjà là, en germe, prêt à revêtir toutes les apparences, prêt à se lover un peu partout… Des apparences à la réalité, il y a une distance presque aussi infranchissable que celle qui le sépare du fond de la forêt.

Nous sommes en plein dans les années 80, entre guerre des Malouines et dame de fer, en Angleterre, dans le Worcestershire exactement….
Jason a treize ans, un bégaiement obstiné qui le prend à la gorge exactement au moment où il le faudrait le moins et un amour des mots et des rimes qu'il cache avec énergie à tout son entourage. C'est sûr, si on savait que le poète Eliot Bolivar dont les textes paraissent dans gazette locale, c'est lui, il se ferait étriper, voire pire par ses camarades… Pas évident d'aimer les mots et de ne pouvoir les prononcer à volonté, bloqués qu'ils sont tout au fond de sa gorge. Alors il reste silencieux souvent, pour sauver ce qui peut l'être encore, d'apparence. Car il importe de jouer les durs à cuire dans un monde adolescent où la loi du plus fort, entre racket et persécution des plus faibles, est la règle… Passer pour un idiot peut-être, certainement pas pour un bègue et pire pour un poète. Mais il y a la forêt, toute proche, profonde, un peu inquiétante aussi, mais où au moins on peut être soi-même, sans restriction. Et dans la forêt il y a toutes sortes de choses et de gens étranges, un univers fantasque qui s'ouvre au jeune adolescent, presque pour lui seul…

Il n'y a pas d'âge pour être poète, l'enfance est même le terrain idéal, l'angle de vision unique par lequel aborder instinctivement le monde et le merveilleux qui se tapit dessous. Jason a ce don, celui de voir et de ressentir sans pédanterie ni forfanterie, et il n'est pas dit que le Pendu qui lui serre la gorge et lui vole les syllabes de la bouche, ait le dernier mot.
Le fond des forêts regorge de personnages tout droit sortis des contes, de maisons brinquebalantes habitées par d'étranges mais gentilles sorcières, de châteaux abandonnés où pourrait bien rôder Frantz de Galais, de chiens meurtriers…. Et des secrets aussi, il y en a…
Les secrets qui enflent et qui devront bien exploser (ou pas) pour le meilleur ou pour le pire, mais ce sera, alors, la fin de l'enfance…
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Le fond des forêts, c'est un endroit où un pré-adolescent bégue, souffre douleur de ses camarades, victime de leur racket, peut trouver refuge. C'est aussi un endroit où patinent sur un lac gelé les fantômes des enfants qui sont passés à travers la glace et s'y sont noyés. C'est un endroit où une sorcière peut vous réparer une cheville avec un cataplasme. C'est un lieu où vivent les exclus, notamment les gitans qui ont trouvé un refuge au fond d'une ancienne carrière ; ces gitans finalement pas si différents de nous... Bref, le fond des forêts est un lieu ambivalent.

C'est cette ambivalence qui traverse le roman de Mitchell. Celle de Jason qui voudrait ne pas être le ringard exclu du groupe des adolescents et qui en même temps n'est pas comme les autres avec son défaut d'élucotion, son amour de la poésie, sa peur de jeux violents comme les bulldogs anglais. tout en lui est fait d'attrait etr de répulsion pour ses semblables.

Celle de l'amour fraternel aussi : cette soeur qui nous agace mais que l'on aime et dont on regrette l'absence lorsqu'elle quitte le domicile familial.

Le fond des forêts est aussi un roman d'apprentissage. On suit l'évolution de Jason qui cherche à s'assimiler dans le groupe des adolescents du village et qui, peut être sous l'influence d'une critique littéraire, se rattache finalement à son être profond pour exprimer sa différence ; cette dernière lui donnant totalement valeur aux yeux des autres. Jason devient stratège par moment...

Ce roman est également subtil dans l'exposé du non dit, notamment sur les disputes du couple des parents de Jason jusqu'à ce qu'éclate la crise synonyme peut-être d'une forme de libération pour son père.

C'est également une plongée dans l'atmosphère des Costwold, des petits villages ruraux anglais et de l'époque de M Thatcher, de la guerre des Malouines.

C'est un roman qui parvient à nous transporter totalement dans la tête de Jason et qui nous offre aussi de profondes réflexions sur le secret, sur la poésie, sur l'affirmation de soi, le tout dans une langue émaillée de passage poétiques.

Bref, une très belle prouesse d'équilibriste qui nous rend vite le roman indispensable. C'est un régal !
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Jason Taylor, 13 ans surnommé Jace le Minable ou le Bègue est un doux rêveur qui vit dans un petit village paumé du Worcestershire en Angleterre dans les années 1980. Pas facile à cet âge là de se faire sa place au collège au milieu des durs à cuire quand on est bègue, maladroit et qu'on vit dans une famille de petit bourgeois. Un récit initiatique sur les variations de l'adolescence et ses nombreuses facettes, la naïveté de cet adolescent m'a rappelée bien des souvenirs. L'humour est omniprésent, les situations respirent le vécu, l'écriture empreinte de poésie en fait vraiment une plume à part que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J’ai entendu un piano, auquel s’est joint un violon discret. J’espérais que madame Crommelynck n’avait pas d’autre invité. Quand on est trois, c’est comme si on était cent. L’escalier avait besoin d’être réparé. Une guitare bleue déglinguée était abandonnée sur un tabouret cassé. Dans son cadre de couleur criarde, une femme grelottante était étendue dans une barque flottant sur une mare couverte de saletés. Comme l’autre fois, le majordome m’a conduit au solarium (j’ai cherche « solarium » dans le dictionnaire, ça veut dire : « une pièce lumineuse et ouverte »). La succession de portes devant lesquelles nous sommes passés m’a fait penser à toutes les pièces de mon passé et de mon avenir. La chambre d’hôpital où j’étais né, les salles de classe, les tentes, les églises, les bureaux, les hôtels, les musées, les maisons de retraite, la pièce où je mourrai (elle est déjà construite ?). Les voitures, ce sont des pièces. Les forêts aussi. Les ciels, ce sont des plafonds. Les distances, des murs. Les utérus, ce sont des pièces faites en mères. Les tombes, des pièces faites en terre.

La musique montait, montait.
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[Précisons que le narrateur est bègue]
Je pensais que c'était terminé, mais quand M. Kempsey a fini de lire les messages d'information et les rappels au règlement de M. Nixon, Gary Drake a levé la main. « Excusez-moi, monsieur, mais je croyais que c'était au tour de Jason Taylor de faire la lecture. Moi qui avais hâte de l'entendre. Nous fera-t-il l a lecture la semaine prochaine? »
Tous les cous de la congrégation ont fait pivoter leurs têtes dans ma direction.
La sueur a jailli de cinquante points de mon corps, partout. Je me suis contenté de fixer la nébuleuse de craie sur le tableau.
Après plusieurs secondes qui m'ont paru durer plusieurs heures, M. Kemsey a répondu : « Ce courageux geste de défense vis-à-vis des usages protocolaires est louable, Drake, et indubitablement altruiste. Ceci étant, je tiens de source sûre que l'appareil vocal de Taylor n'est point en état d'appareiller. Par conséquent, votre camarade est dispensé de lecture pour des raisons quasi médicales.
– Alors nous fera-t-il la lecture la semaine prochaine, monsieur?
– L'alphabet poursuit sa course en dépit de la faillibilité des hommes, Drake. La semaine prochaine, nous entendrons Michelle Tirley qui nous lira Vaines sont les interrogations qui nous échappent.
– Cela ne semble pas très juste, monsieur, vous ne trouvez pas?
Qu'est-ce que j'avais bien pu faire à Gary Drake?
« La vie est souvent injuste, Drake, a dit M. Kempsey en refermant le piano. Nous avons beau lutter de toutes nos forces, rien n'y fait, nous devons relever les défis qu'elle nous lance. Plus tôt vous l'apprendrez » – notre professeur n'a pas regardé Gary Drake, mais m'a fixé moi, droit dans les yeux –, mieux vous vous en porterez. »
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Les secrets nous affectent plus qu'on ne croit. On ment pour les dissimuler. On détourne la conversation pour les éviter. On a peur que quelqu'un découvre le nôtre, de secret, et qu'il aille le dire à la terre entière. On croit qu'on détient un secret, mais est-ce que ce ne serait pas plutôt le secret qui nous manipule ?
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J'ai pris note des ces trois citations :

[…] Une guitare bleue était posée sur une espèce de chaise orientale. Dans un cadre doré, une femme nue sans une barque à la dérive sur un lac de nénuphar.
p.236


[…] Une guitare bleue déglinguée était abandonnée sur un tabouret cassé. Dans son cadre de couleur criarde, une femme grelottante était étendue dans une barque flottant sur une mare couverte de saletés.
p. 244


[…] La peinture bleue de la guitare s'était écaillée. comme atteinte d'une vraie maladie de peau. Dans un cadre jaune, une femme mourante dans une barque promenait ses doigts dans l'eau.
p. 264


et je me demande ce que David Mitchell l'auteur du roman Le fond des forêts voulait nous dire.
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et moi, j'ai envie de donner des tas et des tas de coups de pied dans les dents de ce salopard de monde à la con jusqu'à ce qu'il comprenne enfin que ne pas faire de mal aux gens, c'est dix millions de fois plus important qu'avoir raison.
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Videos de David Mitchell (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Mitchell
Quel plaisir d'accueillir à Marseille le surdoué des lettres britanniques, l'un des écrivains les plus originaux du moment, auteur d'une oeuvre inclassable d'où surgissent des sortes de méta-romans qui naviguent entre les genres littéraires. David Mitchell est avec nous pour son dernier opus, qui réussit une fois de plus le pari de nous surprendre. Car ce n'est pas spontanément sur le terrain du rock et des Swinging Sixties que l'on attendait celui qui fut l'un des scénaristes du dernier Matrix, compagnon des Wachowski qui ont adapté au cinéma l'un de ses romans les plus célèbres, Cartographie des nuages (Cloud Atlas sur grand écran). Londres, 1967. Dans l'effervescence de la culture pop et de la minijupe, se crée Utopia Avenue, un improbable groupe de folk-rock psychédélique, « the most curious British band you've never heard of », dont on va suivre l'ascension fulgurante (et bien sûr la chute calamiteuse). Managé par Levon Frankland, dont le chapeau en fourrure et les lunettes bleues le rangent d'emblée dans la case « queer beatnik », ce groupe fictif se compose de la chanteuse folk Elf Holloway, à l'évidence taraudée par sa sexualité ; du bassiste Dean Moss, empêtré dans un passé familial traumatique ; de Jasper de Zoet, dont le génie à la guitare est perturbé par des hallucinations auditives qui l'amèneront à fréquenter une étrange clinique ; et du batteur Griff, dont on ne sait pas grand chose… On plonge avec frénésie dans une ville où le sexe est partout, où le LSD circule librement dans les clubs et les studios, croisant avec jubilation Syd Barrett, Leonard Cohen, Francis Bacon ou Janis Joplin. Un vent de liberté souffle sur Londres, même si le père d'Elf lui rappelle que sa banque n'emploie pas de femmes mariées, et même si la propriétaire de Dean, qui l'a mis dehors, affiche sur la fenêtre un panneau indiquant qu'elle ne loue ni aux Noirs ni aux Irlandais… Un grand roman aux accents de biographie rock, comme une série d'albums composés de chansons qui vous trottent longtemps dans la tête…
__ Un entretien avec David Mitchell (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/david-mitchell/) animé par Yann Nicol (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/yann-nicol/), traduit de l'anglais par Valentine Leÿs et enregistré en public au théâtre de la Criée à Marseille, en mai 2022 lors de la 6e édition du festival Oh les beaux jours !.
__ À lire
David Mitchell, Utopia Avenue, traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Nicolas Richard, L'Olivier. En librairie le 20 mai 2022.
__ Montage : Clément Lemariey Voix : Nicolas Lafitte Musique : The Unreal Story of Lou Reed by Fred Nevché & French 79 Un podcast produit par Des livres comme des idées (http://deslivrescommedesidees.com/).
__ La 7e édition du festival Oh les beaux jours ! (https://ohlesbeauxjours.fr/) aura lieu à Marseille du 24 au 29 mai 2023.
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