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EAN : 9782377221721
128 pages
Jigal (15/09/2022)
3.83/5   6 notes
Résumé :
« Finalement, la seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout change tout le temps… »

Ici, la Famille avait toujours régné en maître absolu. Socrate, lui n’en savait rien et n’en soupçonnait même pas l’existence. Mais comme au flipper, parfois il y a des rencontres qui bouleversent les destins ! Pour Socrate, ce sera Nino. Et avec lui son cortège de tsunamis. Parce que, il faut bien le dire, tueur, ce n’est quand même pas un métier comme les aut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Devenir liquidateur sans vraiment l'avoir voulu, presque par inadvertance, c'est un peu ce qui arrive à Socrate. Ce petit fils d'immigrés qui lorsqu'il était enfant jouait dans les bidonvilles de la cité a toujours su au fond de lui qu'il était fait pour autre chose, mais quoi ? Au fond c'est de fatalité dont il s'agit. Sa rencontre avec Nino l'italien qui appartient à La Famille va irrémédiablement changer le cours de sa vie. En quelques 120 pages, Paul Chazen nous dresse le portrait d'un homme sans véritable conscience qui fait cela comme il aurait fait autre chose. Ses questionnements sont limités. Capable du pire comme du meilleur mais surtout capable d'ôter la vie sans que cela ne l'empêche de se regarder dans la glace. Une écriture vive et acérée, des chapitres courts pour une lecture non-stop. Précédés d'épigraphes qui ont tout de la stratégie de combat et qui trouvent peut-être leur explication dans la rencontre avec Monsieur Wu, personnage énigmatique et plein de sagesse. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux anciens épisodes de la série Kung fu interprétée par David Carradine. Une histoire d'homme où le seul personnage féminin est une grand-mère qui sent le saucisson à l'ail. Socrate évolue au fil des rencontres qui se révéleront significatives pour lui. Un premier roman qui se lit comme un conte nous faisant réfléchir au fait que le fric participe grandement au bonheur mais ça on le savait déjà. Bateau, bord de mer et bouteilles de vins ruisselantes, un beau programme qui si en plus est partagé avec un véritable ami professionnel dans la cuisson des pâtes peut vite amener à la perfection. Petit bonus non négligeable une bande son pas mal du tout, en fin de livre qui reprend les références musicales qui ont ponctué le récit. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Brut et essentiel ….
…. Comme les rencontres de Socrate tout au long de ce roman décoiffant, original et prenant.
…. Comme l'écriture de l'auteur.
…. Comme les titres musicaux parsemés au long du récit.
…. Comme une lecture qui fait mouche.
Appelons-le Socrate. Il n'est pas tenté par une petite vie, presque de misère, comme ses parents. Il a vu certains des siens habiter dans une espèce de bidonville et berk, ce n'est pas ce qu'il veut. Pourtant, c'est ce qu'il fait. Un petit boulot, pas beaucoup d'argent, il vivote. Il n'a pas choisi, ni l'école, ni sa famille. Mais comment changer tout ça ?
Un rien, un regard échangé dans le miroir d'un café et le voilà de l'autre côté. Tueur à gages à ses heures perdues, largement suffisant pour améliorer le quotidien.
Avant « il avait traîné sa détresse de longues années, comme une espèce de bonheur en négatif. »
Et puis il y a eu cette rencontre, improbable, bouleversante en quelque sorte, mais vivifiante. Maintenant il agit, discrètement, à la demande, et sans se faire prendre. Ça lui va bien, il est heureux. Lui, il aime le boulot bien fait, bien fini, bien propre (même si le sang gicle) et il sait se fondre dans la foule, se faire oublier. Un contrat par ci, un contrat par là et hop les poches se remplissent. Il travaille seul, c'est mieux et puis d'abord, ça évite les embrouilles.
Mais peut-on vivre tout le temps comme ça ? Ne risque-t-on pas de commettre une erreur, d'être doublé, coincé ? La morale ? Il ne semble pas y penser Socrate, enfin peut-être que c'est ce qu'on imagine … alors que lui, il voit plus loin …
Avec des descriptions au cordeau, une langue syncopée ne s'embarrassant pas de fioritures, Paul Chazen manie le verbe avec un doigté exceptionnel, chaque mot fait mouche comme les coups tirés par Socrate. C'est un livre de mecs, ils sont là, bien présents, le dernier, Wu, apportant une forme de sagesse… Est-ce pour autant que ça finira bien ?
Chaque chapitre est ouvert par une citation-proverbe totalement improvisé (e) où l'humour le dispute à la raison « Pour changer de place, renverse la situation. » J'ai trouvé ça carrément jubilatoire, profond l'air de rien et plein de sens même si c'est parfois surprenant (je pense au scarabée).
J'ai cherché des renseignements sur l'auteur (j'aime bien savoir ce qu'il en est) et il n'y a pas grand-chose, ce doit être un homme secret, comme son personnage. Je vais essayer d'en savoir plus.
En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'en moins de cent trente pages, il vous embarque dans son univers et vous y êtes, pris dans les rets, et prêt pour un nouveau titre avec lui !

NB : La bande son est donnée en fin d'ouvrage.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Le pitch est sacrément intéressant. Socrate devient tueur à gage totalement par hasard, et sa rencontre avec Nino va lui donner une nouvelle dimension. Sur un format court, Paul Chazen nous livre un polar noir, avec des personnages sans états d'âme. Dans un style direct, avec de courts paragraphes et chapitres, l'auteur nous fair plonger dans "La Famille", entité assez insaisissable. J ai beaucoup aimé le rythme donné au roman avec sa bande son , ses recettes de pattes associées aux bonnes bouteilles. J ai adoré la présence énigmatique de Wu, sorte de conscience de Socrate. C est court, direct, efficace et qui se lit très vite.
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C'est un peu par hasard que Socrate est devenu tueur à gages. Et lorsqu'il rencontre Nino, après les soirées arrosées et les estomacs remplis de pâtes aux accompagnements aussi divers qu'alléchants, icelui lui cause De La Famille. Qui aurait besoin de ses services. Rémunérés, grassement et missions préparées. Aucune improvisation. Mais tueur, n'est pas un métier comme un autre et la gamberge peut venir tourmenter quelque peu.

Très court roman de Paul Chazen, son premier. Un tueur arrivé là par hasard qui se pose des questions sur son avenir et sur ses actes, ce n'est pas courant : "J'étais sûr de rien, ça c'est sûr. Je ne savais même pas comment je pourrais faire un truc pareil... J'avais même pas l'idée de ce que ça voulait dire, tuer un mec. Putain, flinguer un type, ça s'improvise pas, quand même..." (p.39)

Et ça marche bien, aucun temps mort, des rencontres pas banales, comme quoi le hasard n'existe peut-être pas et le destin met sur sa route les personnes qu'il faut au moment où il faut... Un langage oral, le narrateur, c'est Socrate qui raconte ses rencontres, ses doutes... Une bande-son pas mal -notée à la fin, bonne idée- et des titres de chapitres longs et énigmatiques "A une certaine distance, la dépouille du scarabée ressemble au scarabée lui-même" (p.23). Des références et des emprunts à différents genres. C'est très bien fait et cette lecture se fait vite d'une part parce que le livre est court et d'autre part, et c'est la raison la plus forte, parce que l'on a très envie d'en connaître l'issue. Happy or not happy end ?
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'étais sûr de rien, ça c'est sûr. Je ne savais même pas comment je pourrais faire un truc pareil... J'avais même pas l'idée de ce que ça voulait dire, tuer un mec. Putain, flinguer un type, ça s'improvise pas, quand même...
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A une certaine distance, la dépouille du scarabée ressemble au scarabée lui-même
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