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EAN : 9782368904268
180 pages
Le Passeur (14/04/2016)
2.92/5   6 notes
Résumé :
« Lorsque j’abordai pour la première fois les rivages de la Patagonie, j’avais l’esprit plein de vent, de steppes poussiéreuses et de forêts détrempées. Et dans l’époustouflante beauté de ces paysages, je reconnus l’incarnation d’une sorte d’absolu que depuis toujours je portais en moi.

Parmi les aventures qui ont fait le grand roman des terres australes, en voici certaines dont je me suis approché d’un peu plus près. Voici quelques personnages fameu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec ce livre, je rejoins d'autres terres australes, non plus l'Australie (cf. ma critique précédente d'un récit de voyage - Sauvage par nature - que j'ai nettement moins apprécié ) mais la Patagonie que l'auteur connaît bien puisqu'il a décidé d'y vivre.
dans une langue poétique, il décrit le passage des saisons, au gré des vents nombreux dans ce bout du monde, d'ailleurs le titre est bien choisi.
Dans ce récit, il est aussi beaucoup question des hommes, célèbres ou pas, qui habitent cette contrée sauvage ou qui l'on visitée et sont "tombés en amour" pour elle. Bruce Chatwin, par exemple, en a tiré des histoires pas toujours bien accueilles par les autochtones, pourtant affabulateurs eux aussi.
D'autres racontent un tremblement de terre suivi d'un raz-de-marée dévastateurs et l'affolement prémonitoire de tous les animaux (y compris des escargots !).
L'auteur a rencontré des ouvriers spécialisés dans la tonte des moutons, travail dur et épuisant.
Le livre se termine par la description d'un personnage original, à l'image de cette région fantasmagorique.
Pour que cette lecture soit plus agréable, une carte détaillée fait défaut .
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Depuis 2010, David Lefevre s'est retiré sur l'île de Chiloé pour vivre en parfaite harmonie avec la nature et s'adonne ainsi à une vie frugale proche de l'autosubsistance. Il consacre plusieurs récits à cette expérience unique comme Aux quatre vents de Patagonie ou le magnifique Solitudes australes. Dans ce Galop du vent sous le ciel infini, il revient vers les origines de cette fascination pour la Patagonie, terre de mythes et d'aventures extraordinaires qui exerce un pouvoir d'attraction immense sur les hommes.

Après s'être abreuvé durant sa jeunesse à des récits d'écrivains amoureux de cette région comme Roger Caillois, Jean Raspail, Cendrars, Supervielle, Saint Exupéry ou encore Bruce Chatwin, sa rencontre avec cet espace "de ciel, de pluie et de vent" sonne comme une révélation : "Dans l'époustouflante beauté de ses paysages, je reconnus l'incarnation d'une sorte d'absolu que depuis toujours je portais en moi".

Ses rencontres sont marquées par le sceau de l'inoubliable et même les humeurs de ses saisons l'enchantent. Parmi les aventures et les rencontres extraordinaires qu'il a pu vivre sur ces terres australes, il choisit ici de s'approcher de plus près de quelques unes. Il s'attarde notamment sur le marin Charles Milward, oncle de Bruce Chatwin et sur sa fuite épique à bord du Dresden, croiseur allemand pourchassé par la marine britannique dans les mers australes en 1914. En mentionnant Bruce Chatwin et son En Patagonie il s'interroge alors sur les limites de ce récit de voyage, qui a pu quelquefois laisser la réalité historique en suspens. Chatwin a à peine mentionné dans son récit le coup d'état de 1973 et ses conséquences, le pays tout entier étant alors sous le joug d'une dictature militaire répressive et violente. Cet oubli permet à David Lefevre de s'interroger sur l'engagement de l'écrivain voyageur :

"Je veux croire cependant qu'en certaines occasions, l'écrivain ne peut se contenter d'être un go between, mais un homme capable de s'engendrer lui-même. Je veux croire que son statut peut être la cause d'une inquiétude chaque fois qu'il observe du dehors un monde qui vire au désert glaçant, et ce sans se préoccuper de savoir si ce sera là ou non la source de son malheur ou bien de sa notoriété." p; 192

La puissance des récits de David Lefèvre tient dans cette alliance subtile entre des passages narratifs autour de ses rencontres originales, comme avec cet homme qui tient un cabinet de curiosités préhistorique, sorte de musée officieux, et des réflexions plus philosophiques qui interrogent sa présence au monde. Entre récit, essai, réflexion philosophique, poétique, il rend ici un bel hommage à cette région du bout du monde et à ses habitants.

"Pendant des mois, j'ai observé le temps qu'il fait là-bas. J'ai levé les yeux et j'ai connu la part du ciel, cet autre paysage renversé sur le dos des hommes. J'ai vu se faire et se défaire d'indicibles nuages. J'ai vécu cet instant précis où les contours de la terre s'effacent et les saisons s'abolissent. Les pluies m'ont rincé et les vents m'ont envoyé au tapis. (...) Ma propre vérité m'est venue un jour de la bouche d'un gaucho qui me connaissait de la veille, auquel j'annonçais vouloir traverser la Patagonie en marchant sur un seul méridien : "Tu en reviendras la peau et l'esprit burinés, mais tu sauras ce que la nature du monde réserve à ceux qui s'approchent d'elle en la regardant."" p. 15

Ce que j'ai moins aimé : J'avoue m'être perdue dans le cheminement autour de Charles Milward, oncle de Bruce Chatwin et de son aventure à bord du Dresden.

Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Découvert à l'occasion d'une Masse Critique organisée par Babelio, j'ai eu la chance de recevoir ce roman, je remercie donc Babelio et les Editions le Passeur ! le résumé de ce roman est la première chose qui m'a attiré.

Du coup ce livre retrace le voyage de David Lefèvre en Patagonie. Il y raconte ses aventures et nous plonge au coeur de la Patagonie tout en nous berçant des histoires qui se racontent en Patagonie.

Vous l'aurez compris, ce roman est assez spécial puisqu'il s'agit d'un récit de voyage. N'ayant jamais lu ce genre de livre, je ne peux pas me baser sur d'autres pour vous parler de ce roman. du coup je fais cette chronique un peu comme elle vient, sans trop savoir sur quoi me baser. Mais l'expérience de lecture était agréable, et cela m'a permis de découvrir une toute autre utilité à la littérature : celle de retracer une aventure véritable, où l'auteur est proche de nous par l'intermédiaire de son récit.

Ainsi, l'auteur nous fait part de divers anecdotes que j'ai bien apprécié. Et il nous montre sa sublime plume si poétique que les mots m'ont assez touchés, moi qui suis sensible à la poésie. J'ai adoré chacune de ses phrases, qui sont tournées d'une telle manière que, parfois, les pages se tournent toutes seules. Les paysages qu'il décrit semblent incroyables sous sa plume, mais il répète souvent que l'on voit la Patagonie comme un endroit isolé, dangereux. Mais pour ma part, je me suis lancée dans le livre sans me soucier de mes opinions, car l'auteur arrive à nous persuader que le bout du monde est certainement le meilleur endroit sur Terre. Et après lecture de cette aventure au coeur de la Patagonie, j'avoue être assez d'accord.

Par contre, ce que je trouve dommage, c'est qu'il est parfois facile de s'emmêler les pinceaux. Peut-être est-ce dû à mon inexpérience en matière de récit de voyage, mais j'avoue que parfois j'étais perdue. L'auteur enchaîne les anecdotes, plus ou moins longues, et nous abreuve de décors et d'histoires de la Patagonie. C'est assez difficile parfois de poursuivre, et j'ai souvent dû revenir quelques lignes en arrière pour m'y retrouver. Mais encore une fois, c'est peut-être parce que je n'ai jamais rien lu de tel auparavant.

A travers ses mots, l'auteur nous embarque avec lui dans ses diverses aventures, et l'on rencontre des personnes assez singulières mais qui sont tellement différentes de celles de notre société, et c'est fascinant de découvrir un autre environnement où les gens ne se soucient même pas d'accueillir des voyageurs chez eux !

En bref, je ne sais pas trop quoi ajouter sur mon ressenti après la lecture de ce roman. C'est un récit de voyage où l'on découvre la Patagonie sous la plume poétique de David Lefèvre.
Lien : https://lapetiteetagere.word..
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La Patagonie, offerte au ciel , pluie et vent, comme dans le chapitre inaugural, histoire de bien marquer le terrain. Puis, fasciné par la Patagonie (il n'est pas le seul) il relate son expérience et celle de nombreux marins ou écrivains. Quelques rencontres et visites (j'adore les *tondeurs de moutons!) et voilà qu'il mène l'enquête sur En Patagonie de Bruce Chatwin (un incontournable), son oncle Milward, et finalement l'épopée du Dresden.

Les lecteurs aimant les beaux récits trouveront de quoi se régaler. Et, ce qui ne gâte rien, David Lefevre écrit toujours aussi bellement.

Je choisis un passage dans le chapitre "De l'inconvénient d'écrire ses voyages" où, en pleine réflexion sur sa vision de En Patagonie de Chatwin, il s'interroge lui-même.
"Quelle est la place du récit de voyage dans le grand tout de la littérature? Et quel nom lui attribuer? La relation de l'ailleurs, l'aventure du vécu, le récit du monde...? Comment le sauver d'une tyrannie des hiérarchies et des nomenclatures qui ne jure si souvent que par le sacro-saint roman et qui peine à croire que le récit d'un voyage puisse dire beaucoup plus que le seul voyage pour s'élever à la dimension d'une oeuvre littéraire à part entière? Pour nous autres qui passons et décidons d'écrire ce que nous avons vu, l'écrivain se double d'un témoin. "Etc.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Attention, voyage dans les contrées australes !
Depuis le ciel étiré de la couverture aux chevauchées de David Lefèvre, on se laisse rapidement happer par le pampero des steppes, vent lunatique autant qu'extrême. Malgré quelques répétitions un peu gauche, on se prend volontiers à la liberté du gaucho. Finalement, ce vent devient plus suave qu'il en a l'air. Plus volubile aussi. A ceci près, qu'à l'écho des mots, on se sent un peu frustré de n'y être sous même, de fouler l'espace infini sur lequel s'appuie la Cordelière.
Du titre du livre, tout est dit, et c'est quelque peu dommage. Il manque l'histoire, la vraie, sorte de fil rouge à l'émotion.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« J’étais au pays des sombres archipels, face au dédale des canaux de Patagonie et de Terre de Feu. Région de grandes turbulences que la terre inventa pour que les marins pussent devenir de superbes oubliés de l’histoire ou de grands découvreurs revenus en héros parmi les vivants. »
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