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EAN : 9782343184715
324 pages
Editions L'Harmattan (26/09/2019)
2.62/5   4 notes
Résumé :
Joëlle Desseigne nous emmène au XIXe siècle et nous plonge dans l'univers des tabletiers éventaillistes de Sainte-Geneviève, dans l'Oise. Parmi eux, Casimir Fauque, ses employés et ses enfants consacrent leur vie à la fabrication des montures d'éventails. Les Fauque incarnent la simplicité des fabricants, entre le faste des réjouissances impériales et la misère des petites gens. L'amour trouvera-t-il sa place au milieu de ces objets singuliers ?
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je veux d'abord remercier Babelio et les éditions L'Harmattan pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération « Masse critique ». le Goût du panache de Joëlle Desseigne porte bien des casquettes : roman historique sur le XIXe siècle, roman régional sur l'Oise, roman d'amour… Et j'en passe ! C'est tout un programme. Trop vaste peut-être ? Il m'a en effet posé des difficultés auxquelles je ne m'attendais pas.
Avant tout, le Goût du panache est une grande saga familiale. le roman se concentre essentiellement sur la famille Fauque, tabletiers éventaillistes à Sainte-Geneviève. Les sept membres de la famille (le grand-père, les parents, deux filles et deux fils) se dévouent à leur art, central dans leur vie. Puis, au fil des bouleversements politiques, des évolutions industrielles et des intrigues amoureuses, la famille perd des membres ou au contraire s'agrandit. Et autour d'elle gravitent d'autres personnages : les Garrigier, artisans à Andeville, les Tabourins, bourgeois parisiens nouvellement installés dans l'Oise, les de Moisans, bienveillants Parisiens… Au final, le roman est peuplé d'une pléthore de personnages, à tel point qu'on en vient à ne plus se souvenir qui ils sont précisément ou même à les confondre. Ce qui est vraiment dommage car aucun n'est gratuit et tous ont un rôle à jouer dans cette grande saga.
Le rythme du récit aussi ne m'a pas vraiment aidée à m'impliquer dans l'histoire. le style de Joëlle Desseigne est essentiellement descriptif : on se sent très souvent simple spectateur de la vie de ces manufacturiers dans l'Oise du XIXe siècle. En outre, on a l'impression à de trop nombreuses reprises qu'il ne se passe pas grand-chose. En effet, les rebondissements ne sont pas réellement source d'une tension narrative : ils semblent parfois répétitifs, mais surtout les obstacles rencontrés par les personnages sont soit tout de suite surmontés, soit évoqués sans aucune gravité. de ce fait, j'ai senti beaucoup trop de monotonie dans ce texte et je n'ai pas su prendre plaisir à le lire.
Pourtant, le Goût du panache avait tout pour être un grand roman, tant la période historique où il se situe est riche : le milieu du XIXe siècle avec les tumultes qu'on lui connaît. Les bouleversements politiques, économiques et industriels que la France connaît à partir de 1830 (le point de départ du roman) nous sont racontés par les citoyens ordinaires qui sont aussi les premiers concernés par ces changements. Joëlle Desseigne nous fait vivre une véritable immersion dans une époque et une région. Néanmoins, j'ai le sentiment que la période couverte par le roman était un peu trop longue et que les faits historiques étaient détaillés plus que nécessaire. C'est ce qui a rendu à mon sens ce roman plus descriptif et long à lire.
Un autre de mes regrets est de ne pas avoir eu plus d'informations sur l'artisanat pourtant mis à l'honneur dans ce roman. Ce dernier est au coeur du récit, mais malgré cela, j'ai l'impression que le Goût du panache oubliait de répondre à une question cruciale : qu'est-ce que la tabletterie ? On sait qu'il s'agit de la fabrication des montures d'éventails, mais j'aurais aimé en apprendre plus. Comment fait-on ces montures ? À quel moment de la fabrication les fait-on ? Quelles sont les autres étapes ? Quels en sont les enjeux et les difficultés ? Autant de questions restées sans réponses… Peut-être sont-elles bien présentes dans le roman, mais perdues dans la masse d'autres informations, si bien que je n'ai pas su les relever. de même, j'aurais bien aimé avoir un glossaire des termes techniques utilisés dans le roman.
Le Goût du panache de Joëlle Desseigne est un vaste roman : celui d'une famille, d'un savoir-faire artisanal, d'une région et d'une époque. Je pense néanmoins que le projet était sans doute un peu trop ambitieux et je me suis perdue entre les différentes facettes de ce livre.

Lire aussi sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2020/02/07/le-gout-du-panache-joelle-desseigne/
Lien : https://lesmarquespagedunecr..
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Voici une lecture issue de la Masse critique que j'ai trouvée bien compliquée, et que j'ai fini par abandonner pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, l'entrée dans l'histoire de cette famille d'évantaillistes du XIXe siècle est assez abrupte. C'est comme si on arrivait au milieu de l'histoire, et qu'il fallait comprendre tout de suite les sous- entendus. J'ai eu l'impression de ne pas avoir eu le temps de "m'habituer" à l'histoire.
Ensuite, je me suis clairement perdue entre les personnages, les familles et les histoires de chacun. C'est le genre de livres pour lequel j'apprécie d'avoir des arbres généalogiques et une carte en début de volume pour m'y retrouver. Ici, point de repères.
Enfin, j'aurais aimé, j'attendais sans doute, plus de détails, de descriptions, sur le métier d'évantailliste que l'autrice semble pourtant bien connaître, puisqu'elle utilise un vocabulaire plutôt précis. Je précise quand même que je mets ce dernier point en bémol, car je n'ai pas poursuivi ma lecture jusqu'au bout (cela change peut- être après).
C'est dommage en tous cas, car j'aurais aimé m'attacher plus à ces personnages, en particulier aux femmes, dont les destins m'intéressaient...
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Le goût du panache : une couverture sobre qui interroge. Dans le résumé éditeur les mots tabletier éventailliste attisent ma curiosité. Ma lecture n'a pas été déçue et m'a permis de découvrir un vieux métier que Joëlle Desseigne a habilement insérée dans l'Histoire de la fin du XIXème siècle et dans les traditions du pays de Thelle, une région française que je ne connaissait pas mais dont j'ai découvert avec plaisir le riche passé et des habitants attachants.

Le récit se passe dans l'Oise, non loin de Beauvais entre 1831 et 1867. Durant cette période l'attraction de Paris ira grandissante. Les tabletiers éventaillistes sont au coeur de ce roman historique. Quelle est donc cette profession ? Elle regroupe en fait de nombreuses spécialités dont le travail se concrétise par la fabrication d'un éventail. Il faut en premier dessiner des motifs, puis choisir et acheter des matériaux les plus nobles comme l'ivoire ou la nacre de coquillages, les bois précieux, les tissus les plus fins avant de les façonner, de les plier, parfois de les incruster de pierres précieuses ou de paillettes, puis les assembler avec la plus grande minutie. Dans cette région les ateliers familiaux étaient nombreux mais le milieu du XIXème siècle dessine un nouveau visage à cette profession avec la disparition des ateliers les plus petits et non ouverts à l'innovation.

Le roman de Joëlle Desseigne est habilement construit, succession de courts paragraphes qui forment deux frises historiques enchevêtrées. Il y a la frise de l'Histoire. le XIXème siècle connait une vie politique hésitant entre royauté, république et empire, les guerres coloniales se multiplient et la société connait une profonde mutation d'une vie paysanne et artisanale traditionnelle vers un monde financier et industriel inconnu. Et il y a la frise qui raconte le destin de plusieurs familles de tabletiers éventaillistes ( les Fauque, les Toulmont, les Garriguier ) avec leurs amours tendres et violents, les difficultés du quotidien, l'espoir et la déception et une passion commune pour un métier d'art aujourd'hui oublié et dont le déclin n'a pas été enrayé par l'Exposition universelle de 1867 à Paris.

Les tabletiers éventaillistes méritaient bien un hommage, Joëlle Desseigne le réussit de façon magique et vivante, en mêlant réalité et fiction ce qui rend son récit passionnant, instructif et particulièrement agréable à lire.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Joëlle Desseigne nous emmène au XIXe siècle et nous plonge dans l'univers des tabletiers éventaillistes de Sainte-Geneviève, dans l'Oise. Parmi eux, Casimir Fauque, ses employés et ses enfants consacrent leur vie à la fabrication des montures d'éventails. Les Fauque incarnent la simplicité des fabricants, entre le faste des réjouissances impériales et la misère des petites gens. L'amour trouvera-t-il sa place au milieu de ces objets singuliers ?
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