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EAN : 9791090090446
128 pages
Steinkis Editions (10/09/2014)
4.5/5   16 notes
Résumé :
Sarah a toujours eu une mauvaise mémoire.
Quand on diagnostique la maladie d’Alzheimer de sa mère, elle sait qu’elle doit noter tout ce qui se passe pour se rappeler les moments de folie, la beauté, la tragédie et les fous rires aussi.
Elle nous entraîne avec elle dans le voyage de sa famille en Alzheimer…
Un témoignage sur une maladie complexe, et un hommage d’une fille à sa mère.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Le Grand Désordre, c'est celui qui s'empare de la mère de Sarah Leavitt alors qu'elle n'a qu'une cinquantaine d'années. Oublis, sautes d'humeur: on pense d'abord à la perte de son emploi, la ménopause, le stress... on envisage le pire, Alzheimer, histoire de conjurer le sort, se doutant très bien que ce ne sera pas ça, que c'est un petit problème, que ce n'est rien.
Pourtant, le verdict finit par tomber. Alzheimer. Midge, sa mère, avait donc raison.
Sarah Leavitt, de peur d'oublier, elle qui n'a jamais eu une bonne mémoire, décide de tout consigner sur ses cahiers. Son enfance, sa mère avant, sa mère pendant la maladie. La lente chute dans la démence, l'incohérence de ses propos, la raideur de son corps, ses peurs, sa colère, et les réactions de ses proches.
Ce roman graphique, simplement en noir et blanc mais dense, est profondément émouvant. Les années passent, emportant à tout jamais la force et la lucidité de Midge, et avec elles, l'insouciance de sa famille. C'est également un bel hommage rendu à cette mère qu'elle aimait tant, sur laquelle elle pouvait s'appuyer sans faillir, nuit et jour, mais aussi un hommage à son père et à sa soeur qui l'ont soutenue pendant toutes ces années.
Heureusement, le récit est régulièrement teinté d'humour. "Tu sais, si tu veux t'en sortir, il va falloir que tu te détendes et que tu apprennes à en rire" lui dit son amie.
Lorsque j'ai reçu le livre, j'ai été heureusement surprise de sa taille, de la qualité de sa couverture et de son épaisseur. Je l'ai malgré ça dévoré dans la journée, émue par cette histoire autobiographique qui ne me lâchera pas de sitôt...
Question graphisme, les dessins sont simples, la mise en page bien vue, rythmée de pages presque blanches sur laquelle figure un minuscule dessin - un fait - ou bien des bribes de paroles surréalistes, un petit coin de poésie, à prendre comme tel.

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Steinkis pour ce beau livre.
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Sarah Leavitt raconte le grand chamboulement survenu dans se famille suite à la maladie de sa mère. Sans doute Alzheimer. Vu qu'il n'y a pas de diagnostic direct, c'est surtout par élimination que la certitude d'un Alzheimer se fait jour. La lente progression de la maladie, faite d'accélérations et de statu quo est bien décrite. le délitement des relations familiales également. Sarah a une soeur. Et deux tantes. Tout bascule lentement avec l'Alzheimer. Pas de grosse claque comme un cancer ou un AVC. C'est une succession de petites claques avec des phases d'espoir, de rémission, mais ces périodes calmes sont des pièges pour l'entourage.

Le récit est sensible, délicat, humain, fait d'anecdotes et d'observations personnelles. C'est le vécu de Sarah Leavitt qui est au centre. Il est difficile de se mettre à la place de sa mère. On voit les espoirs, les peines, les moments de colère, à l'encontre de la mère, de soi ou des proches. La maladie fissure le tissu social et familial.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit. J'ai été spectateur d'un récit qui ne me concernait pas, impossible d'entrer dedans. L'émotion n'est arrivée que très très tardivement dans le récit, dans les 3-4 dernières planches. Là, j'ai été ramené à mon vécu, face à mes parents, à quelques années d'écart. J'ai été touché par les derniers gestes posés par Sarah, sa soeur et le père, cela m'a parlé, cela m'a ému. le reste, le déroulement de la maladie, tel que raconté par l'autrice, cela m'a laissé à quai. le dessin est très sommaire mais ce n'est pas la raison de mon manque d'empathie avec le récit. Je pencherai plutôt pour la technique narrative, faite d'anecdotes, de bribes de faits, de bric et de broc, qui ne m'a pas convaincue.
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Alzheimer, ma mère et moi.

Sarah Leavitt vit au Canada à 4000 kms de ses parents. Après bien des hésitations, et des souffrances, un diagnostic de la maladie d'Alzheimer est posé pour sa mère âgée de 52 ans.

Sarah décide alors de garder
trace de tous les événements que va traverser sa famille.
Elle devient greffière de cette histoire folle ,qui les rend tous fous, de chagrin.

Elle chronique leur quotidien, qui se délite au rythme de la désorganisation mentale de la mère. Elle relate les incompréhensions et les maladresses de chacun , malgré les liens forts qui les unissent.

Cette bande dessinée en noir et blanc est bouleversante. Ce récit est incontournable ,il est plein d'amour. Il peut apprendre beaucoup de choses. Il peut aussi vous permettre de retrouver avec émotion des épisodes vécus.
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Quand les mots ne suffisent plus à rendre compte des maux d'une famille entière quand l'un des membres est pris au piège d'Alzheimer, on y ajoute l'image, teintée de noir et de gris, d'un graphisme simple et explicite mais suffisamment aéré pour donner à l'ensemble une touche de légèreté et de recul nécessaire au lecteur (souvent novice en la matière) pour appréhender la cruauté de cette maladie vicieuse et destructrice.

Sarah Leavitt relate, à sa manière, la maladie de sa mère avec une infinie tendresse, avec humour, et lucidité. Elle montre à quel point la maladie d'Alzheimer s'immisce jusque dans l'intimité des familles, et combien l'union familiale est capitale tant pour soulager les aidants, que pour le bien-être des malades.

C'est à ce titre que j'ai trouvé à cet ouvrage des vertus pédagogiques sans qu'il ait la prétention d'en avoir, et ce malgré la coquille que j'ai pu y déceler, et qui peut sans doute être attribuée à une erreur de traduction.

L'ouvrage touche par sa simplicité, sa vérité, et l'engagement personnel de l'auteur.
Un grand merci à Babélio et aux éditions Steinkis dont j'avais déjà pu apprécier d'autres parutions.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Un livre bouleversant.
L'autrice arrive à retranscrire tous ces petits riens qui font une relation, elle pose le cadre pour que l'on puisse bien comprendre à quel point le tableau a été dégradé par la pathologie de sa maman. Cette BD est remarquable également pour saisir la souffrance de la personne touchée par Alzheimer (j'entends trop souvent dire "ils ne se rendent compte de rien, ils ne souffrent pas") sans jamais oublier celle des aidants, des proches.
Malgré le sujet dur, la BD est douce, un beaume posé sur une plaie trop douloureuse.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Certains moments dans la vie ne vous laissent que deux choix: s'effondrer ou prendre une grande inspiration et faire ce qui doit être fait.
Vider la baignoire. Passer un jet d'eau bien fort dans le fond. Rincer. Laver. Rincer. La prendre par la main. La border dans un lit chaud et sec. Eteindre la lumière.
Faire une pause devant sa porte.
Ressentir une nouvelle solitude.
Et une nouvelle force.
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Plusieurs fois par jour, j'étais brutalement dévastée par l'absence absolue de ma mère.
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Je ne suis pas une vraie personne.
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