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EAN : 9782258100343
320 pages
Presses de la Cité (02/10/2014)
3.15/5   48 notes
Résumé :
Tomislav Boksic, un tueur à gage surnommé Toxic, exécute ses contrats sans bavure à New York jusqu'à ce qu'on lui demande d'abattre un membre du FBI. Il fuit les Etats-Unis et endosse l'identité d'une de ses victimes, un prêtre baptiste islandais. Il doit bien malgré lui s'habituer à ce nouveau pays. Mais lorsqu'il apprend que sa petite amie américaine a été assassinée, son passé le rattrape.
Que lire après Le grand ménage du tueur à gagesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Tomislav Boksic a tué. C'était la guerre, il était croate, il défendait la terre de ses ancêtres. de retour à la vie civile, exilé à New-York, il a continué à tuer. Tueur à gages pour le compte de la mafia croate, il a descendu 65 cibles sans trop d'états d'âme. Surnommé Toxic par ses amis, il était plutôt fier de son palmarès, se vantant même de faire mouche à chaque tir. La tuile est arrivée avec sa 66è victime, un agent du FBI dont il a abandonné le corps dans une décharge, mettant en rogne la célèbre organisation policière. Grillé auprès de ses employeurs, traqué par toutes les polices du pays, Toxic a préféré fuir au plus vite. A l'aéroport, la providence met sur son chemin le père Friendly, un prêtre baptiste qui s'apprête à partir pour l'Islande. le tueur en fait sa 67è victime, lui vole ses papiers et son billet d'avion. Sur place, il est accueilli à bras ouverts par un couple qui anime une chaîne de télévision évangéliste. Après ses années new-yorkaise, l'Islande lui semble bien calme, pays sans armée, sans flingues, sans délinquance. le printemps réfrigérant, les patronymes imprononçables, la capitale minuscule et ses hôtes très croyants, tant de choses auxquelles Toxic doit s'adapter, mais largement compensées par les beautés blondes qui peuplent le pays. La vie pourrait être un long fleuve tranquille, bercée par le ronronnement des 4X4 et des saintes prières, mais l'usurpation finit par être découverte; à New-York, sa petite amie est assassinée, Toxic perd pied...


On savait après La femme à 1000° qu'Hallgrimur HELGASON était doué pour inventer des personnages hauts en couleurs. Tomislav Boksic ne va ternir son image d'auteur déjanté qui sait comme personne embarquer ses héros dans des histoires rocambolesques. Les tribulations d'un tueur croate dans les rues désertes de Reykjavic sont des plus réjouissantes ! Il faut dire que l'homme ne manque pas d'humour, surtout quand il adapte à sa sauce les prénoms de ses nouveaux amis. Gundmundur devient God-mon-dur, Sigridur est Chic-ridicule, Gunnfinna est Gun-fait-main.
Si dans un premier temps, le ton est enlevé, les situations cocasses, HELGASON opère un virage quand le passé meurtrier de son héros est découvert. Vient alors le temps de la repentance, ses pieux amis, loin de l'abandonner, décidant de le remettre dans le droit chemin de l'amour de Dieu et des hommes. le mafieux fier de ses exploits et un peu m'as-tu-vu dévoile ses failles et commence à s'interroger sur ses actes. L'humour reste présent mais le roman s'essouffle un peu et sombre dans le ''n'importe quoi'', heureusement HELGASON se reprend de justesse pour nous concocter un final aux petits oignons.
Roman de pure détente avant tout délirant, on pourra tout de même y trouver un peu de profondeur avec des réflexions sur la guerre, le bien et le mal, le pardon, la seconde chance, Dieu, etc. A lire aussi pour l'auto-dérision dont fait preuve l'auteur sur une société islandaise, lisse et aseptisée.
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Tomislav Boksic alias Toxic est un tueur à gages croate sévissant à New York. Le jour où il assassine un agent du FBI (boulette !!!), il a bien sur toutes les forces de l'ordre sur le dos et même son organisation qui n'est pas super joyeuse et le prie de se faire oublier. Toxic bouleverse ses plans de rejoindre sa mère patrie et s'envole sous l'identité du Réverend Friendly (ahah la blague), un pasteur télé-évangéliste apparemment attendu en Islande (et qu'il trucide dans les toilettes, la classe). Et là commence son voyage vers le froid, la lumière, la vérité, Dieu, blablabla…

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. D'un côté, le personnage de Toxic est détestable (meurtrier, vulgaire, sexiste, un peu psychopathe sur les bords) mais fait, du moins au début, un bon sujet de premier plan. Sa découverte de l'Islande, sa compréhension/interprétation des noms islandais sont très drôle. Sans parler de ses commentaires sur l'Eurovision, une véritable orgie selon lui ! Et voir un loup invité dans la bergerie est assez jouissif. Il nous parle de son passé, de son pays, de la guerre, de ses amours…et il est bien plus intéressant qu'il en a l'air.

Puis, tout part en cacahuète…il ne nettoie pas que l'appart où il se cache mais suit une véritable thérapie religieuse pour nettoyer son mental et redevenir propre, organisée par ses hôtes fana de religion, naïfs mais bien secoués du bocal aussi. Enlever le degré Toxic quoi…Mais what da f..k ? (oui moi aussi je peux être vulgaire), justement, c'était ce fond mauvais qui faisait la saveur de l'histoire ! En même temps, avec le titre, nous étions prévenus. Malgré la critique de la société islandaise, j'ai trouvé cette histoire un peu trop invraisemblable sur la fin, trop de religion et trop d'Eurovision !

Ça me fait penser à un film de super héros où les méchants sont finalement bien gentillets, pfff…Marre du politiquement correct et de la rédemption à tout va. Na !
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Dans la foulée de récentes parutions mettant à l'honneur le polar scandinave loufoque et déjanté ( dont le récent
Vieux, râleur et suicidaire – La vie selon Ove de Frederick Bakman chroniqué ici même) ce polar islandais d' Hallgrimur HELGASON ( un auteur que je ne connaissais pas) est tout aussi décapant en mettant en prise des personnages bigger than life avec notamment ce personnage principal, ce tueur croate obligé de fuir les USA pour aller s'enfermer dans les rues désertes de Reykjavic offre des situations et des dialogues assez percutantes.

Sur une trame assez classique (qui pourrait rappeller Malavita de Tonino Benacquista), ce grand ménage du tueur à gages vire parfois un peu trop au n'importe quoi, mais sa critique d'une société islandaise un peu trop sage vaut le détour!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un tueur à gages d'origine croate doit fuir les Etats-Unis suite à une mission foirée. Il usurpe à l'aéroport l'identité d'un prêtre qu'il vient de tuer...et se retrouve en Islande, où les événements vont prendre une drôle de tournure.

Cette histoire est bien amorale, carrément cynique, écrite avec un humour plutôt ravageur et bourrée de jeux de mots bien sentis. Et que de références à l'eurovision (qualifiée je cite d'"orgie annuelle de femmes splendides et d'homos") ! le bémol toutefois, c'est une histoire qui se met quand même rapidement à ronronner, avec à mon sens, des développements plus ou moins bien maîtrisés, et pas forcément utiles pour certains d'entre eux.

Au final, cela reste malgré tout un roman pas désagréable, plutôt inclassable, et...qui flingue un peu à tout va !
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Tomislav Boksic alias Toxic alias le meilleur tueur à gages croate de New York vient de commettre une belle boulette : il a descendu par erreur un agent du FBI ! Traqué par toutes les forces de l'ordre ainsi que par son organisation criminelle qui aimerait bien lui demander des comptes, il prend l'avion direction la Croatie mais un incident lui fait prendre finalement la route de l'Islande où il endosse l'identité d'un pasteur télé-évangéliste pour se planquer un peu...

Un roman très drôle à défaut d'être très prenant, qui fait des allers et retours entre le présent (l'Islande, la fausse identité, le tueur à gages) et le passé (la Croatie, la guerre, les amours...). le personnage de Tom est finalement assez intéressant, plein de contradictions et de doutes, il est dommage que l'intrigue soit si invraisemblable et trop axée sur la religion à mon goût (même avec beaucoup de recul)...
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
C'en est fini de ma première semaine d'exil. J'ai beau n'avoir tué personne ces sept derniers jours, en dehors d'un petit chien, il s'agit d'une des plus intéressantes de ma vie. Pendant sept jours et sept nuits, le soleil ne s'est pas couché. J'ai eu cinq nationalités différentes et deux jobs. J'ai fait une apparition à la télé. J'ai regardé l'Eurovision pour la première fois en six ans. Je me suis introduit dans deux habitations, j'ai volé une voiture, trois bières, du pain, du bacon et six œufs. Je me retrouve aussi amoureux de deux filles différentes. Une islandaise et une Indo-Péruvienne.
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Ce que je préférais durant la guerre, c'était dormir à la belle étoile. Dans les Alpes dinariques. Le coucou était notre réveille-matin. Je ne le voyais jamais, mais il nous faisait nous lever avant l'aube, car la terre elle-même nous soutenait. Les Serbes étaient toujours endormis, de l'autre côté de la colline et de la suivante. Putains de feignasses. Ils ne se battaient jamais avant 8 heures. J'imagine qu'on peut les remercier pour ces beaux matins. Des matins silencieux et ensoleillés avec le meilleur petit déj au monde : un café bûcheron et une tranche de povitica. On mangeait en silence, observant les premiers rayons de soleil qui s'attaquaient au beurre encore dur après la froideur de la nuit.
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L'entrejambe de Senka était le plus poilu de toute l'Adriatique. (J'ai toujours été branché buisson. Pour moi, l'idée d'une chatte chauve, c'est comme un steak sans sauce.) Elle en souffrait, d'après ce qu'elle me disait, mais je faisais mon possible pour la convaincre que poilu n'était pas synonyme d'exclu, que l'épilation à la brésilienne était au sexe ce que la nouvelle cuisine française était à la nourriture. Un manque de putain de sauce.
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C'est quoi, leur problème à ces Islandais? Pas d'armée. Pas de flingues. Rien. Juste des femmes superbes qui conduisent de luxueuses jeeps et vagabondent au coeur de la Ville du Grand Froid dans leurs tacots-clitos, espérant attraper au vol un tueur professionnel qui joue au prêtre.
Puisque je ne peux pas me procurer de pistolet, je me contente d'un couteau
suisse, similaire à celui que je possédais.
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Apparemment, les Islandais sont des gens différents durant la saison claire. Ils arrêtent de faire ce qu'ils faisaient pendant l'hiver, comme regarder la télé, s'habiller, se doucher. Jusqu'à récemment, même la télévision prenait ses congés en juillet. L'été est si court que les gens ont besoin de s'y adonner à cent pour cent. Si la température atteint les quinze degrés Celsius (environ trois fois par an), magasins et banques ferment dans les deux minutes afin que les employés puissent sortir et profiter de la vague de chaleur (sic). On appelle ça la " pause-soleil "... Il faut compatir avec ces gens-là.
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Hallgrímur Helgason présente son roman "La femme à 1000 degrés"
Le livre - Condamnée à vivre dans un garage avec pour seule compagnie son ordinateur portable, une provision de cigarettes et une grenade datant de la fin de...
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