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EAN : 9782841728268
512 pages
L’Atalante (21/09/2017)
3.79/5   14 notes
Résumé :
La guerre des dieux a fait rage et les démons furent vaincus. Exilées sur terre, les monstrueuses créatures ravagèrent le monde des hommes jusqu’à ce que les dieux envoient le grand héros Ramrowan, qui les repoussa dans les mers. Siècle après siècle, dieux et démons tombés dans l’oubli devinrent des légendes. Les hommes perdirent la foi. Ainsi débute l’Âge de la Loi, où l’homme règne sur la terre ferme, et les démons, sur les océans. La Loi. Tel est le maître mot de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Auteur d'une précédente trilogie chez l'Atalante (« Chroniques du Grimnoir »), Larry Correia se lance ici dans de la pure heroic fantasy, et c'est sur les sages conseils d'un certain dieu égyptien que j'ai finalement décidé de m'y plonger. L'intrigue n'avait pourtant, au premier abord, rien d'extraordinaire ou de très original : le héros est un guerrier quasiment imbattable qui se retrouve pour x raisons à affronter une succession d'adversaires dont il finit toujours par triompher, quelque soit leur force, leur nombre ou leurs pouvoirs. Il serait néanmoins très réducteur de limiter le roman à cela, celui-ci reposant sur des bases solides et parvenant à se démarquer de bien des manières. Difficile de s'étendre véritablement sur l'intrigue qui repose sur un ensemble de révélations qu'il serait dommage de spoiler, mais celle-ci prend vite un tournant inattendu qui permet au roman de s'éloigner progressivement des sentiers battus. L'aspect politique revêt notamment une dimension de plus en plus importante et, si certains éléments auraient peut-être mérités d'être traités de manière plus subtile, il permet de donner davantage de profondeur au récit. La première moitié du roman est ainsi franchement captivante : le rythme y est savamment dosé et les flashbacks consacrés au passé du héros permettent à l'auteur d'introduire et présenter un certain nombre de spécificités de son univers sans pour autant noyer son lecteur d'informations. Cette partie du récit m'a beaucoup fait penser à Javier Negrete et ses « Chroniques de Tramorée » dans lesquelles on retrouve à mon sens la même fluidité de narration et les mêmes techniques d'exposition. La seconde partie est un peu plus en dessous, les étapes jalonnant le périple d'Ashok se révélant moins passionnantes, mais le tout reste tout de même de bonne facture. L'auteur y distille, de plus, un certain nombre de révélations concernant l'histoire du continent et les causes de l'instauration du système politique actuel, et celles-ci ouvrent d'intéressantes perspectives pour la suite.

Le domaine dans lequel le roman fait preuve du plus d'originalité est incontestablement son univers qui prend, pour une fois, son inspiration non pas dans l'Europe médiévale mais plutôt dans la culture hindoue. Cela saute au yeux en ce qui concerne le décor (plus luxuriant que ce qu'on trouve habituellement), mais aussi et surtout de l'organisation de la société mise en scène ici. Larry Correia dépeint un système de castes stricte et très hiérarchisé dans lequel certains ont tout quand d'autres ne sont même pas considéré comme des êtres humains. Ceux qui ont la chance d'être nés parmi l'élite jouissent ainsi de tout le confort qu'ils désirent et du pouvoir qui l'accompagne : ils sont répartis en plusieurs Maisons entre lesquelles règne un équilibre précaire maintenu uniquement grâce à la Loi et la peur exercée par ses défenseurs. Parmi les classes intermédiaires, on trouve les guerriers, les marchands, les artisans... : bref, les professions jugées les plus utiles à la société. Et puis il y a les « sans castes », aussi appelés les « intouchables ». Ceux-là sont cantonnés dans des ghettos sordides ou bien dans des villages de bord de mer (zone particulièrement dangereuse, mais nous y reviendrons) et servent de main d'oeuvre aux membres des autres castes pour lesquels ils ne valent pas plus que des meubles. Bien évidemment, ce système extrêmement inégalitaire est ponctuellement remis en cause par les intouchables eux-mêmes mais, chaque fois, la révolte est étouffée dans l'oeuf. A ces différentes castes, il faut également ajouter plusieurs ordres parmi lesquels on peut notamment citer celui des Protecteurs de la Loi (auquel appartient le héros) ou encore celui de l'Inquisition, qui a aussi mauvaise réputation que celle que nous connaissons tous et dont les membres sont d'autant plus effrayants qu'ils se cachent derrière des masques (on ne sait donc jamais à quoi un Inquisiteur ressemble sans son masque, et on se les imagine donc partout).

Le second aspect le plus intéressant ici réside dans l'histoire du continent dont on découvre qu'il a fait l'objet d'une répartition bien précise : la terre aux hommes, la mer aux démons. L'eau salée est ainsi considérée comme impure (ce qui explique pourquoi ce sont les intouchables qui vivent sur les côtes : leur vie ne vaut rien et les raids menés par les monstres ne menace ainsi rien de bien important) et tout contact avec l'océan est devenu totalement inenvisageable. le seul aperçu que l'on a du bestiaire de Larry Correia se limite ainsi à l'un de ces fameux démons qui peuplent la mer et auquel notre héros se retrouve confronté dans la scène d'ouverture du roman (cf la très belle couverture de Camille Alquier qui illustre ce passage parfaitement reconnaissable). L'univers recèle en tout cas d'intéressantes possibilités : le fait que les personnages ne puissent pas prendre la mer, par exemple, laisse planer un doute intéressant sur l'existence ou non d'autres royaumes humains en dehors de celui-ci. de même, cette forteresse dont on entend parler à plusieurs reprises soulève un certain nombre de questions dont on est impatient de connaître les réponses (comment ses habitants ont réussi à venir à bout des dangers de la mer ? D'où tirent-ils leur pouvoir (même si on peut déjà se faire une petite idée) et comment parviennent-ils à approvisionner le continent en armes « magiques » ?) La magie est justement assez présente sans pour autant prendre trop de place dans le récit : il existe des sorciers (plus ou moins puissants) et essentiellement deux « objets » aux propriétés surnaturelles, de la chair de démon et le fameux acier noir dans lequel sont forgés les épées ancestrales autrefois en possession de chaque Maison et désormais quasiment disparues.

Le héros, Ashok, est justement en possession de l'une de ces épées et, loin d'être un simple artefact, Angruvadal apparaît presque comme un personnage à part entière. Il faut dire que l''épée possède des pouvoirs hors normes, parmi lesquels, notamment, la possibilité pour elle de choisir son porteur (en manifestant son déplaisir en tuant ou mutilant tous ceux qu'elle estime indignes). Son intérêt réside aussi et surtout dans le fait qu'elle garde en mémoire tous les combats qu'elle a pu mener, ce qui permet à son porteur de faire face à quasiment n'importe quelle situation sans être pris au dépourvu. Autant dire qu'entre les mains d'un guerrier déjà accompli comme c'est le cas d'Ashok, elle a la possibilité de devenir une arme de destruction redoutable (difficile d'ailleurs de ne pas faire le lien avec la célèbre Strombringer d'Elric). Les scènes de combat sont d'ailleurs assez spectaculaires et très bien écrites : c'est sanglant à souhait mais sans excès, juste ce qu'il faut pour que l'auteur nous fasse comprendre qu'il ne plaisante pas. Il serait cependant là encore erroné de réduire le personnage à un simple « bourrin » usant de son épée pour dégommer tout ce qui passe à sa portée. Ashok est au contraire un personnage complexe, tout en nuance, et auquel on s'attache finalement assez vite en dépit de sa réputation (on le connaît partout sous le nom de « Coeur de pierre ») et de son fanatisme pour la Loi (qui s'étiole peu à peu). Les personnages secondaires sont pour leur part plus en retraits mais se révèlent bien construis : Jagdish séduit par sa pugnacité et ses capacités à se remettre en question Rada par sa conscience professionnelle, Devedas par sa détermination... Je suis en revanche un peu moins convaincue par Omand, le grand inquisiteur machiavélique qui, certes, fait preuve d'une remarquable habilité politique, mais qui manque malgré tout de finesse et de nuances.

Larry Correia signe avec ce premier tome du « Guerrier oublié » un très bon roman, bien écrit, bien rythmé et mettant en scène un héros plus profond qu'il n'y paraît. L'influence de l'Inde en terme de décor et de système d'organisation sociale est également un plus agréable qui permet à l'auteur de sortir un peu de l'habituel cadre médiéval-européen. Une très bonne surprise, que j'entends bien poursuivre avec la lecture des deux autres tomes.
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Larry Correia. le fils de l'acier noir. L'Atalante. 508 p. 4 étoiles.
Un livre dont il ne me reste rien en mémoire après quelques mois. Pas bon ça. J'entrouvre et je retrouve mes notes.
J'ai commencé à noter vers le 1/3 du livre : « les 150 premières pages sont très bonnes ».
Ashok fait probablement référence à Ashoka était un roi de l'Inde antique devenu bouddhiste https://fr.wikipedia.org/wiki/Ashoka. Et qui a exterminé pas mal de mécréant au nom de cette religion.
P 149. le garde du corps Sankhamur, un géant qui manie exceptionnellement bien les armes : 2 lames épaisses, une dans chaque main lutte contre notre héros affaibli armé d'une dague…hum hum et qui a gagné ? Ashok. Alors je trouve cela un peu incohérent, genre « un nouveau super-héros est arrivé », et sincèrement le mot qui me vient immédiatement à l'esprit ? Gavé. Ras la casquette des super-héros et des combats incohérents alors qu'avec un peu de bon sens on arrive à rendre ces combats « véridiques ». Il suffisait de n'accorder qu'une dague à Sankhamur et de parler de rapidité p.ex….Que sais-je ?
Quand vous êtes aussi fort que Sankhamur, que vous êtes plus grand et que vous avez 1 arme dans chaque main, vous gagnez contre un bras plus court équipé d'une dague. Suffit de frapper des 2 lames en même temps, non ? 😊
P 170. Au procès d'Ashok Coeur de Pierre…, les « milliardaires » de l'époque prennent la parole. Ashok fait un peu partie des leurs et ils sont prêt à pardonner, mais ce qu'ils refusent c'est le vent de révolte que le héros fait souffler chez les « inutiles », qui ne valent « pas mieux que des animaux sauvages, primitifs et incontrôlables… » et que la caste « supérieure » exploite sans vergogne et laisse crever de faim, de froid,…Sur 4-5 pages, une discussion plutôt qu'un procès. Et j'avais noté que le procès se déroulait de manière quelque peu incohérente…

P 186 : accès à l'information : « régulé »: avec ce qui précède j'oserais un parallèle du temps de la crise covid 😊 et des objectifs déclarés du Forum Economique Mondial: « dépopulation (et gouvernance mondiale) » : supprimer les inutiles, les bouches à nourrir, les « non-consommateurs ».
P 188, le personnage de Rada est très intéressant. Une Archiviste qui peinait à « appréhender l'idée de «massacrer tous les inutiles » 😊…Juste quelques-uns quand même … ? 😊
p. 238. « le père de Rada annonce (comme nous le dirions, nous même par ces temps de vaccination forcée) : « Une information fiable est la base d'une loi saine ». Pourtant, quelqu'un s'efforçait d'en saper les fondations. Elle trouvait l'idée particulièrement répugnante. Oui nous aussi cf commentaire de la p. 186 ci-dessus.
P. 330. Incohérence entre la définition des sans caste « intouchables » et la capacité de les recenser. L'auteur n'explique pas comment une sous-personne peut bénéficier d'un nom, d'une existence. Il semblerait justement impossible de les recenser. A moins de fournir une explication.
p. 470 : « Ashok lève son bouclier dans lequel se ficha un nouveau « carreau ». Tchak. » et p. 473, le bouclier d'Ashok est en bois. Et retour à p 470 : « Et le nombre de flèche fichées est tel que l'écu pèse le double de son poids… ». Est-ce que ce n'est pas un peu exagéré ? Un écu en bois qui attire les flèches ? Et qui ne se dégrade jamais ? Ou des archers extrêmement précis mais suffisamment stupides pour ne jamais se coordonner et viser simultanément le corps ou l'écu (vu ce qui précède) ET les jambes, les pieds,…
Et puis un « carreau » est le terme employé pour un tir d'arbalète et à 300m / s, un carreau de 200 g transperce et le bouclier et le corps qui le présente…Alors c'est un carreau ou une flèche ?...Ce genre d'imprécision me sort du momentum de lecture…en pleine action.
Bref encore une fois, que font les éditeurs anglophones avec leurs auteurs ? Ils croient quoi ? Il y a 20 ans, je n'ai jamais observé ce genre d'incohérence, il me semble…
Et puis les éditeurs français, après traduction ? Un carreau ? Qui relit ?
D'autre part, le récit est prenant mais après avoir lu les 3 tomes de « Magie Brute » du même auteur dont le 2ème était bien moins bon, limite décevant, je m'arrêterai là. Je ne comprends pas que les professionnels n'accordent pas plus d'attention à éviter les incohérences ou à pousser l'auteur à fournir des éclaircissements en cas de besoin, principalement quand il s'agit de la construction d'une série. Idem pour James Corey et John Scalzi qui en auraient bien besoin pour pérenniser leur « oeuvre ». A moins qu'il ne s'agissent juste de passer à la caisse pour ces 2 derniers ?
Pas Correia : c'est de bonne qualité. Il aurait juste besoin d'un petit coup de pouce pour que ce soit parfait…
D'autres auteurs/éditeurs y arrivent pourtant : Orson Scott Card, L. McMaster Bujold,…
Bref… 😊 - 4 étoiles pour la grandeur du héros des démunis, des « sans caste »...
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Judge Dredd et Stormbringer chez les Hindous

Cette Sword & Sorcery des temps modernes mélange à la fois des stéréotypes (que ce soit en terme de personnage principal ou d'une partie de l'intrigue) et de vraies nouveautés (sur le système de magie, notamment, sans parler de l'univers très Hindou qui tranche assez radicalement avec la Fantasy médiévale-fantastique européenne standard) en un cocktail à la fois sanglant, brutal, mais loin d'être dépourvu de fond, notamment via le combat de certains des protagonistes contre le rigide système de castes qui caractérise le continent de Lok. Si vous aimez Judge Dredd, Conan, Superman et la Stormbringer d'Elric le Nécromancien, et que vous voulez voir un personnage qui combine leurs traits, ce livre est pour vous ! Au final, l'ouvrage s'avère prenant et plein d'intensité, et c'est avec un grand plaisir que je lirai la suite.

Retrouvez la version complète de cette critique (ce qui précède n'en est qu'un bien maigre résumé) sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Des démons presque indestructibles ont chuté sur la planète aux deux lunes il y a un millénaire, l'humanité n'est parvenue à les circonscrire à l'océan que grâce aux fabuleuses épées d'acier noir, maintenant les océans sont considérés comme l'enfer, et par extension l'eau est perçue comme maléfique. Sur le continent de Lok, ignorant la situation des autres terres émergées, la société est divisée en castes à la hiérarchie figée et régie par la Loi, qui est appliquée de manière drastique et sans états d'âmes. Les protecteurs, une confrérie de moines soldats aux capacités inouïes, fait respecter la Loi à la lettre, leurs décisions sont immédiatement appliquées et définitives, lorsqu'il arrive qu'un démon s'égare sur les terres c'est à l'un d'eux, Ashok Vadal, vétéran redoutable muni d'Angruvadal, son épée ancestrale légendaire qu'on fait appel.
Ashok est devenu une légende vivante, la Loi est toute sa vie, et implacable il l'applique au pied de la lettre sans se poser de question, cependant le jour où il prend connaissance du secret de sa naissance son monde de certitudes va commencer à s'effriter et cela risque de bouleverser le continent …


Ce livre n'a rien à voir avec le "Grimnoir" qui m'avait incité à chercher d'autres livres de Larry Correia, ici nous avons affaire à de la fantasy assez classique de prime abord, même si la structure de castes et les intouchables peuvent rappeler l'Inde plutôt que le moyen-âge affectionné par nombre de publications. le héros peut paraître coincé et primaire, mais dès les premières pages on se doute qu'il n'est peut-être pas si monolithique qu'il parait, de même que la société et sa Loi qui semblent immuables et qu'au fil des pages nous découvrons gangrenées par un complot politique, un projet de génocide et des castes peut-être plus fragiles qu'il n'y paraissait. Et cette Loi absolue, quelles sont ses bases, et ne serait-elle pas en train de perdre de sa légitimité du fait de la contrefaçon des documents concernant son origine et le secret imposé sur l'histoire ?
La magie est limitée et réglementée, la religion est interdite et presque effacée des mémoires, comme l'origine de l'acier noir dont il ne reste pas de trace historiques, au moindre soupçon l'inquisition n'hésite pas à supprimer ceux qui s'écartent de la Loi. Cependant en secret les intouchables, considérés comme moins que du bétail, gardent le souvenir des héros et des dieux, un trafic de magie prohibé semble prospérer, même au sein des élites politiques. Sous l'impression de stabilité nous découvrons que des leviers intelligemment placés pourraient faire basculer irrémédiablement le continent dans un sens ou l'autre …
Quelques retours en arrière nous permettent de mieux appréhender la personnalité de Ashok , le monde est consistant, les personnages qui l'entourent sont bien campés et souvent intéressants, même si certains me semblent assez caricaturaux, la magie reste discrète mais sa gestion est assez originale, les combats sont dégoulinants à souhait, tous les ingrédients sont réunis pour combler tous les amateurs du genre …


Un livre qui m'a occasionné une nuit blanche, incapable que j'étais de l'abandonner, un signe qui ne trompe pas et ne peut que m'inciter à vous conseiller de vous laisser tenter …



PS : Ce premier tome de la trilogie du "Guerrier Oublié" fut traduit en 2017, cependant nous n'avons aucune information sur une possible édition française de "House of Assassins" et "Destroyer of Worlds" les suites parues en V.O en 2019 et 2020.
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Après l'étonnant et surtout remarquable "Les chroniques du Grimnoir",Larry Correia change totalement de registre avec une fantasy résolument traditionnelle en apparence.
L'originalité de ce roman est sans conteste son univers qui
prend son inspiration,non pas dans une fantasy médiévale mais,dans la culture hindoue et son système de castes restrictif et très hiérarchisé régissant les communautés et dans lequel les élites ont tout les droits alors que les sous castes ne sont même pas reconnus comme des êtres humains. L'auteur s'appuie également sur de nombreuses références bibliques ainsi qu'à l'évidence,concernant les protecteurs de la Loi,sur le code Bushido des samouraïs.
Les principaux protagonistes apparaissent austères et déplaisants pour certains,manipulateurs et odieux pour d'autres mais,tous porteurs d'une idéologie rétrograde et insupportable.Ashok,le héros central,est obtus rigide,radicalement intolérant,et peu convaincant tant sa capacité à triompher de touts les obstacles est aussi grande que l'homme est antipathique .Les nombreux flash-back qui au fil du récit dévoilent sa vie et son difficile parcours avant de dédier son existence à servir la Loi ne le rendent ni plus humain ni moins détestable.Une personnalité complexe qui néanmoins va progressivement évoluer et prendre conscience d'une réalité occulté à dessein par le pouvoir et l'omnipotence d'une Loi inique.
En revanche,les personnages secondaires aux caractères fantasques,fougueux et surprenants apportent une touche de singularité et de vulnérabilité qui les rend résolument intéressants. Tous appartiennent à différentes classes sociales ce qui contribue à appréhender plus en détail l'impact sociétal,l'importance que revêt le facteur politique ainsi que le sens du caractère religieux et mystique latent.L'ensemble donne un dynamisme,une justesse et une profondeur dés plus passionnante au récit.
Le Fils de l'Acier noir met progressivement en place le contexte et la structure des intrigues .Le récit ne manque pas plus de complots que de rebondissements ou de combats épiques et sanglants.De notables question sont,en filigrane, posées sur l'ignominie des traditions perverties par la corruption des moeurs et un renoncement à l'éthique humaniste. Une nouvelle orientation se dessine,de nouveaux schémas s'élaborent, le destin de chacun tout en se complexifiant s'éclaire. le final héroïque annonce une suite pleine de fureur qui présume de grands moments de souffrance,d'espoir,de luttes idéologiques et d'affrontements cruels.Une saga atypique qui présage,à l'instar des précédentes oeuvres de Larry Correia, une histoire spectaculaire et des plus élaboré.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
31 janvier 2018
Ce Fils de l’Acier noir met en place les pièces sur l’échiquier et, si la montée en puissance opérée tout au long de ce tome continue, on peut s’attendre à de beaux moments de bravoure et à une histoire des plus abouties.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dieu oublié, si tu existes, entends ma voix. Je n'ai pas demandé que tu épargnes ma vie. Je ne désire rien de tout ceci. Je ne cherche aucune faveur, aucun bénédiction, aucune gloire. Je ferai ce que je crois juste et rien de plus. Si tel n'est pas ce que tu cherches, alors embrase cet éclat en mon sein et laisse-moi mourir dès maintenant, car toujours je servirai la justice. J'ai prêté serment de protéger ton prophète, aussi m’exécuterai-je, même si cela coûte ma vie. Mais je t'avertis, si ta cause va à l'encontre de la justice, prends garde. Car je suis Ashok Vandal et je veillerai à ce que même les dieux regrettent d'avoir un jour croisé mon chemin.
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- Merveilleux. L'armée de notre dieu sera donc guidée par des non-croyants. Et nous allons maintenant aller sauver un prophète qui n'a pas la foi. Magnifique.
- J'aime bien tes dieux. Ils m'ont l'air amusant...
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Les plus grands épéistes doivent tous faire preuve d'humilité, car c'est elle qui mène à la conscience, et la conscience à la victoire.
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Ce sont les épreuves de la vie qui démontrent le véritable tempérament d'un homme.
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Puisqu'il n'existe rien ai-delà de la mort, pourquoi nous faut-il rendre hommage aux dépouilles de nos défunts ?
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