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Vongozero tome 2 sur 2
EAN : 9782266269285
448 pages
Pocket (09/02/2017)
3.52/5   126 notes
Résumé :
Au terme d’une fuite angoissante à travers la Russie ravagée par un virus mortel, Anna et ses dix compagnons de fortune — hommes, femmes, enfants — ont atteint le but de leur périple : un cabanon sur le lac Vongozero, à la frontière finlandaise, un refuge sûr, coupé d’un monde devenu hostile.Contraints à l’immobilité, ils devront apprendre à vivre ensemble, malgré les tensions permanentes, malgré le froid polaire, malgré le manque de nourriture, le manque de ressour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 126 notes
Vous pouvez respirer !
L'étau s'est desserré.
Mais ne croyez pas pour autant être sorti d'affaire ...
Ceci étant dit, il ne faudra pas en dire plus.
Ce serait "divulgâcher".
Et "divulgâcher" c'est vilain.
Pas bien ! Non, pas bien !
Après douze jours de route, huit adultes et trois enfants se sont enterrés de leur plein gré tout près du cercle polaire, sur une île près d'un lac dans un piteux logis de pêcheur.
Encore quatre mois et ce sera l'été, mais il ne reste que pour un mois de vivres ...
"Le lac" est la suite de "Vogonzéro" , le premier livre anxiogène mais tellement addictif de Yana Vagner.
L'action y est moins tendue, moins rapide mais tout aussi prenante.
Yana Vagner n'a pas lancé ses personnages dans une deuxième partie par plaisir ou par intérêt.
Ce deuxième opus est un aboutissement qui, au final, paraît nécessaire à son récit.
Et, il est tout aussi bien écrit que le premier, tout aussi passionnant.
J'ai lu quelque part, sur Babelio, une citation, citation anonyme, mais qui relayait le titre d'un article du blog d'un certain Mr Sagalovitsch.
Cette citation engageait à laisser tomber Netflix, et à se "remettre dare-dare à la lecture pour éviter cette hyper consommation de séries en tout genre, qui nous rend de plus en plus absents au monde, comme pris dans une sorte de somnambulisme collectif qui signerait la défaite de la pensée".
Car, selon lui, nous lirions moins, nous réfléchirions moins, nous serions de moins en moins attirés par les jeux de l'esprit, retirés dans la commodité d'un imaginaire auquel nous succombons sans effort".
Ça fait peur ! Non ?
En tout cas, moi après avoir lu "le lac" de Yana Vagner, j'attends avec impatience la deuxième saison de "to the lake" sur cette même plate-forme de streaming que je ne renommerai pas, de peur de perdre encore un neurone !
C'est qu'il fout les jetons le monsieur avec ses prédictions "nostradamesques" et quelque peu déclinistes, il faut bien le dire.
La bibliothèque s'épouvante ! La feuille du livre frémit !
De peur d'être à jamais délaissée ...
C'est que les périls sont nombreux lorsque l'on est un petit bouquin :
la liseuse, la télé, le cinéma, l'ordi, le téléphone portable, la mauvaise littérature, le lecteur fâcheux et même la colle douteuse qui laisse s'envoler les pages.
Heureusement qu'il semble que les librairies soient bien fréquentées, que les ventes de livres d'occasion n'ont jamais autant drainé de monde, que les petites maisons d'édition se multiplient, etc., et cétéra, et cætera ....
Que dieu me savonne, et que Nostradamus me pardonne !
Je m'égare, je m'égare.
Tout ça pour dire que ce livre est un bon livre, que la série n'en démérite pas moins.
Et que la peur n'évite pas le danger ! ...
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Ce roman est disponible en poche chez Pocket .

Je ne savais pas qu'il était la suite de Vongozero et de fait , ce que je sais maintenant , c'est qu'il se lit à part si on le souhaite.
Franchement , c'est bien et c'est russe jusque le bout des ongles , avec une mélancolie fataliste et dramatisée aussi retenue que envahissante .
Les personnages sont absolument réels et le récit est oppressant et crédible .

Les survivants arrivent au bord d'un lac et de là , sur une ile où il faudra passer l'hiver .
Jusqu'à ce que le gibier soit de retour : poissons et conserves . En attendant les oies sauvages , le lecteur se confronte à des gens qui souffrent et qui se connaissent peut-être un peu trop ou bien pas assez quelquefois , au grés du temps qui passe et des rencontres .

C'est dramatique , c'est tragique , c'est dense et c'est envoutant comme environnement à cause de la fin du monde et aussi à cause de cet hiver terrible qui tient les personnages dans ses serres .

Je passe sur les péripéties et je résume en insistant sur le fait que c'est un roman survivaliste intense , nimbés dans un maillage psychologique très dense .

Un texte souvent rédigé à la première personne assez limitée .

J'ai trouvé la fin un peu abrupte , mais bon , c'est l'auteur qui commande et puis finalement , j'ai principalement été surpris dans mon petit confort de lecture .
Et ce n'est pas grave , car en rédigeant ce commentaire , je découvre qu'il y a un premier tome …
Alors espérons ….
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« le lac » est la suite de « Vongozero » . Ce roman est un huis clos tout à fait prenant, pesant et même angoissant.
Nous avions laissé dans ce dernier Irina et son enfant, Ana , Serguei, Micha , deux autres couples et le père de Serguei sur le bord du lac Vongozero après avoir fui la Russie dévastée par un virus mortel.
Nous les retrouvons donc tous . Cela ne va pas être un séjour de détente, non, ils vont tenter de survivre et cela dans des conditions extrêmes. Pourtant, contrairement, au premier tome, ici, ils ne vont pas être dans la fuite perpétuelle mais au contraire dans une certaine inaction, dans l'attente. Attente du printemps mais on se demande parfois à quoi sert cette attente et à quoi elle va mener. le lecteur se surprend à attendre aussi mais à aucun moment, on ne s'ennuie, c'est sans doute l'un des atouts de Yana Vagner qui sait capter l'attention de son lecteur avec très peu d'actions.
Yana Vagner a une écriture très sociologique du groupe qui va être obligé de vivre ensemble et donc d'instaurer des « règles » des rôles dans cet environnement on ne peut plus hostile. On ressent les tensions qui se créent entre tous ces personnages qui ne seraient pas ensemble si les circonstances étaient autres. Elle analyse avec beaucoup de finesse la psychologie des personnages.
C'est un roman sombre à ne pas lire quand on n'a pas le moral !
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Livre qui fait suite à Vongozero

Après avoir fui à travers la Russie ravagée par un virus mortel jusqu'en Carélie près de la frontière finlandaise, Anna la narratrice et ses 10 compagnons d'infortune arrivent à Vongozero et s'installent sur une minuscule île au milieu du lac, sur laquelle ne se trouve qu'une cabane de chasseurs où son mari venait séjourner.

Au bord de la rive sur laquelle ils sont arrivés il y a 2 isbas avec des réfugiés mieux équipés qu'eux-mêmes, partis précipitamment avant la fermeture des barrages encerclant Moscou. Tous citadins aisés, pour eux savoir survivre dans la Taïga sous la neige et la glace est une inconnue.
Après la mort de leurs « voisins » constatée par l'absence de fumée des cheminées des isbas, ils vont tergiverser pendant des semaines avant de se décider pour aller récupérer des vivres mais il sera trop tard. Trois hommes armés viennent de s'y installer.

Cette histoire est racontée par Anna à la façon d'un journal. Il n'y a aucune amitié entre elle et ses compagnons et encore moins de connivence. Leur survie en huis clos est décrite uniquement de son point de vue.

L'écriture de Yana Vagner est très sobre mais très forte pour nous faire ressentir l'isolement, la tension, la peur des inconnus mais aussi la faim, le froid et la valse-hésitation de leurs décisions. le fatalisme transparaît à chaque instant. La description minutieuse des paysages nous plonge directement dans le froid polaire et participe à cette ambiance de fin du monde.

J'aime beaucoup mais si vous n'aimez pas l'introspection, la description de paysages et la rareté de dialogues je vous conseille de ne pas vous y plonger, l'ennui vous guettera rapidement.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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J'ai encore plus aimé ce roman que Vongozero, dont il est la suite. La petite communauté dont nous avons suivi la fuite lors du premier récit est enfin installée dans la cabane de l'île sur ce lac.
Entre voisins malveillants, bagarres entre amis et crise de nerf, ils vont subir bien des déboires avant de parvenir à cohabiter pacifiquement et à s'entraider.
Leurs escapades pour pouvoir subsister se solderont parfois par des drames, le virus qui ravage la Russie et peut-être le monde (bien plus mortel que "le nôtre" soit dit en passant) étant toujours présent dans les villages isolés.
J'ai mieux apprécié le caractère d'Anna, la narratrice, qui a changé, a gagné en force et perdu en jalousie.
La nature russe (dans tous les sens du terme) est bien décrite.
L'autrice est fine psychologue lorsqu'il s'agit de faire évoluer ses personnages. C'est aussi une féministe avertie, les femmes savent résister et s'endurcir, les hommes, du plus jeune (le petit garçon pleurnichard) aux pères de famille, n'ont pas souvent le beau rôle.
Il ne s'agit pas seulement d'un roman de SF post-apocalyptique, mais encore d'un huis-clos psychologique, d'un récit de survivalisme dans une nature sauvage et préservée, et, comme je l'ai écrit, d'un livre féministe : bref, beaucoup de lectrices et de lecteurs pourront y trouver leur compte.
A quand un troisième tome ?
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
S’étant redressée sur ses coudes pour nous dévisager tour à tour de ses yeux fous, toujours à demi fermés, elle lança tout à coup de sa voix enfantine un juron à rallonge, monstrueux et résolument obscène qui nous fit aussitôt réagir : « Chut, les enfants, voyons », mais nous gloussions déjà avant même qu’elle achève sa pensée :
– Non mais regardez-nous : des Moscovites, des belles femmes, qui ont pêché une truite. Regardez-nous, bon sang.
Alors docilement, nous regardâmes.
Il n’y avait rien de nouveau dans ce que nous voyions – des femmes emmitouflées jusqu’à la taille dans des foulards en laine, effilochés et sales, chaussées de bottes rigides, grossières – d’autant qu’il ne s’agissait pas de nos chaussures ou de nos habits -, nos visages et nos mains étaient tannés, gris, étrangers – ce n’était absolument pas nous, pas nous depuis longtemps, et en même temps, nous étions vivantes. Et nous venions de pêcher un poisson énorme, bien gras, un poisson de printemps, nous l’avions pêché nous-mêmes, sans aide ni supervision condescendante.
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Que peut-on dire au repas de funérailles d'un homme avec lequel on a cohabité quatre mois sans jamais échanger plus de quelques phrases ? ...
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«  Je me représente des rues ensevelies sous la neige, désertes, avec de hautes congères sur les voitures abandonnées. Les feux de circulation éteints, oscillant sous le vent. Les panneaux publicitaires ternis et en lambeaux . Le marbre sonore des stations de métro vides. Les cinémas aux écrans noirs et aux sièges relevés , les innombrables étages des centres commerciaux , avec leurs vitrines empoussiérées et leurs escalators à l’arrêt.
Il n’y a plus d’électricité depuis longtemps, le froid s’est insinué à l’intérieur des maisons obscures et silencieuses ».......
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Ce qui nous entourait à présent - trois heures de jour sur vingt-quatre, au cours desquelles le soleil ne se hissait même pas au-dessus de l’horizon, le froid omniprésent qui s’infiltrait partout, la maisonnette crasseuse - nous oppressait impitoyablement et nous forçait à nous interroger : était-ce vraiment tout? était-ce pour cette vie que nous avions fui? était-il possible de la supporter?
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Ce soir-là, allongée contre Sergueï, avec les ronflements bruyants de Léonid en fond sonore dans la chambre comme toujours étouffante et surchauffée – ils insistaient là-dessus, prétendant qu’il était indispensable de remplir jusqu’à la gueule ce poêle souffreteux et noir de suie, sous prétexte que « les enfants allaient avoir froid », et il aurait été aussi impossible et laid de polémiquer qu’il était impossible de passer une nuit entière sans bouger, à respirer, en guise d’air, une chaleur poussiéreuse parfumée des odeurs de onze corps -, je songeais qu’à cette heure-là sur l’autre rive, au lieu de dormir, ils s’étaient tous rassemblés, sans doute dans la salle à manger encombrée de tables dépareillées, et qu’ils écoutaient les récits de leurs voisins fraîchement retrouvés – une petite communauté soudée ignorant toutes les conventions qui nous compliquaient tant la vie, où personne ne devait aimer ou ne pas aimer, accepter ou ne pas accepter qui que ce soit, parce que l’appartenance de chacun à l’ensemble était indiscutable, alors pour la première fois, je ressentis quelque chose qui s’apparentait à un regret concernant notre refus d’en faire partie.
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Vidéo de Yana Vagner
SÉRIE To the Lake (2019) | BANDE ANNONCE VOSTFR | Netflix
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