Vous pouvez respirer !
L'étau s'est desserré.
Mais ne croyez pas pour autant être sorti d'affaire ...
Ceci étant dit, il ne faudra pas en dire plus.
Ce serait "divulgâcher".
Et "divulgâcher" c'est vilain.
Pas bien ! Non, pas bien !
Après douze jours de route, huit adultes et trois enfants se sont enterrés de leur plein gré tout près du cercle polaire, sur une île près d'un lac dans un piteux logis de pêcheur.
Encore quatre mois et ce sera l'été, mais il ne reste que pour un mois de vivres ...
"
Le lac" est la suite de "Vogonzéro" , le premier livre anxiogène mais tellement addictif de
Yana Vagner.
L'action y est moins tendue, moins rapide mais tout aussi prenante.
Yana Vagner n'a pas lancé ses personnages dans une deuxième partie par plaisir ou par intérêt.
Ce deuxième opus est un aboutissement qui, au final, paraît nécessaire à son récit.
Et, il est tout aussi bien écrit que le premier, tout aussi passionnant.
J'ai lu quelque part, sur Babelio, une citation, citation anonyme, mais qui relayait le titre d'un article du blog d'un certain Mr
Sagalovitsch.
Cette citation engageait à laisser tomber Netflix, et à se "remettre dare-dare à la lecture pour éviter cette hyper consommation de séries en tout genre, qui nous rend de plus en plus absents au monde, comme pris dans une sorte de somnambulisme collectif qui signerait la défaite de la pensée".
Car, selon lui, nous lirions moins, nous réfléchirions moins, nous serions de moins en moins attirés par les jeux de l'esprit, retirés dans la commodité d'un imaginaire auquel nous succombons sans effort".
Ça fait peur ! Non ?
En tout cas, moi après avoir lu "
le lac" de
Yana Vagner, j'attends avec impatience la deuxième saison de "to the lake" sur cette même plate-forme de streaming que je ne renommerai pas, de peur de perdre encore un neurone !
C'est qu'il fout les jetons le monsieur avec ses prédictions "nostradamesques" et quelque peu déclinistes, il faut bien le dire.
La bibliothèque s'épouvante ! La feuille du livre frémit !
De peur d'être à jamais délaissée ...
C'est que les périls sont nombreux lorsque l'on est un petit bouquin :
la liseuse, la télé, le cinéma, l'ordi, le téléphone portable, la mauvaise littérature, le lecteur fâcheux et même la colle douteuse qui laisse s'envoler les pages.
Heureusement qu'il semble que les librairies soient bien fréquentées, que les ventes de livres d'occasion n'ont jamais autant drainé de monde, que les petites maisons d'édition se multiplient, etc., et cétéra, et cætera ....
Que dieu me savonne, et que
Nostradamus me pardonne !
Je m'égare, je m'égare.
Tout ça pour dire que ce livre est un bon livre, que la série n'en démérite pas moins.
Et que la peur n'évite pas le danger ! ...