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EAN : 9782226238498
303 pages
Albin Michel (01/02/2012)
3.5/5   13 notes
Résumé :


« Une petite merveille. » A.S. Byatt Un lanceur de couteaux transgressant les limites de son art, un homme marié à une grenouille, un enfant virtuose du tapis volant…

Dans ces douze nouvelles mêlant la fable métaphysique et le récit d’aventure, l’auteur de Nuit enchantée entraîne le lecteur dans une visite fascinante et dérangeante de notre quotidien et de notre imaginaire.

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quelle riche idée qu'a eu Albin Michel de traduire les douze nouvelles présentes dans ce recueil épatant ! Car Steven Millhauser a une plume vraiment superbe, ciselée et tranchante qui colle à brûle-pourpoint au nom de l'ensemble. J'ai découvert ici des historiettes où le fantastique n'est jamais bien loin d'une réalité qui se délite dans des nimbes quasi parallèles. Mon attention a été particulièrement captée par la première nouvelle : "Le lanceur de couteaux" où un public hypnotisé assiste à un numéro de magie hors du commun : les couteaux traversent la pièce et se plantent formidablement, à fleur de peau, une sorte de grâce émanant du lanceur chevronné. le spectacle vire à la fascination malsaine puisque les proies volontaires saignent parfois, le sourire aux lèvres, hébétées et comme envoutées. Que se passe-t-il? le faste et les paillettes ne cachent-ils pas un véritable cauchemar?
J'ai aussi beaucoup aimé la deuxième nouvelle où un jeune homme se rend au domicile d'un ami d'enfance l'ayant convié à son mariage prochain. Il est certain qu'il est préférable de faire connaissance avec l'heureuse élue avant les réjouissances.
Sauf qu'arrivé à destination, il s'avère que le fiancé compte s'unir à... une grenouille. Essaie-t-on de berner notre narrateur? Celui-ci feint l'indifférence ou du moins ne montre pas qu'il est complètement perplexe par la situation.
Intérieurement il se questionne, le prend-on pour un sot? Son ami veut-il le mettre à l'épreuve? En s'impliquant dans ce jeu de dupes, il pense être à la hauteur de son compagnon qui pourrait d'un instant à l'autre révéler la supercherie. C'est au premier qui craquera en somme. Sauf que...

Je me dois de vous parler d'une autre nouvelle qui m'a particulièrement captivée. "Paradise Park", c'est son nom et pourtant le parc qu'elle décrit est loin d'être exempt de tout défaut. Son propriétaire, Danziker, a de nombreuses idées d'attractions toutes plus folles les unes que les autres. Pour donner libre cours à son imagination, il aménage un second parc en sous-sol où les manèges seront toujours plus impressionnants et les univers toujours plus développés, peuplés de créatures fantastiques et de recoins intrigants. Peu à peu les parcs se multiplient, sur différents niveaux, et les recettes ne font pourtant pas un bond phénoménal, bien au contraire. C'est que certains endroits sont plutôt malfamés car des petites frappes y ont fait leurs quartiers.
J'ai aimé dans cette nouvelle le début, où le parc paraît rayonnant et où son directeur, plein d'ambition, met du coeur à l'ouvrage. Puis la dégringolade de réputation, malgré les inventions toujours plus imprévisibles, m'a quelque part été un peu jubilatoire. On imagine le tenancier s'enfoncer dans son projet de parc ahurissant car il voit les choses en trop grand. Son entreprise souterraine est ce qui a l'air de lui tenir le plus à coeur même si c'est ce qui rencontre le moins de public (il creuse son trou, et c'est le cas de le dire !). La fin est quant à elle remarquable puisqu'elle est comme un bouquet final grandiloquent. le feu d'artifice, on se le figure parfaitement à la lecture des dernières lignes où le parc est illuminé d'une aura particulière.

En conclusion, même si je n'ai évoqué que trois nouvelles, toutes sont délicieusement oniriques, fantastiques et bien écrites. Il y en a pour tous les goûts : des sorties nocturnes mystérieuses, un mari vengeur, des tapis volants, des automates, un vol en ballon... le mélange hétéroclite nous entraine dans de nombreuses directions et nous suivons ce conteur de talent qu'est Steven Millhauser avec un enthousiasme grandissant.
Il est dur de dresser une critique d'un patchwork de nouvelles, quoi qu'il en soit c'est une véritable réussite qui séduira de nombreux lecteurs adeptes de rêves et d'évasion.
Merci !
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Au début (finissons-en tout de suite avec les griefs), j'ai eu un peu de difficulté à entrer dans cet univers, car je n'ai pas bien saisi, à la première lecture, où voulait en venir l'auteur dans la nouvelle qui ouvre ce recueil. Et quand, dès la page 43, je suis tombé sur ça : « Ce n'était pas tant que je me sentisse gêné par la présence d'Alice mais j'ignorais pour lui dire quoi j'avais parcouru tout ce chemin », une phrase qu'on dirait tout droit sortie d'un logiciel de traduction sur internet, j'ai arrêté de lire et commencé à chercher la faute. Heureusement, tout s'est arrangé par la suite. le fantastique et l'enfance tiennent une place importante dans ces nouvelles. L'ambiance est celle d'une nuit au clair de lune pendant les vacances d'été ; longues vacances, parfois ennuyeuses, mais où l'imagination est libérée. Les contes, les légendes, les histoires de pirates et de sorcières, tout ce qui fait l'imaginaire enfantin vient se mêler à la réalité. Une enfance teintée de nostalgie, faite d'automates, de maquettes, de maisons de poupées, de cirques ambulants, de fêtes foraines ou de parcs d'attractions. Imaginez un enfant le nez collé à une vitrine de noël et vous aurez une idée du fantastique dont use Steven Millhauser dans ses nouvelles. Cependant, on n'est pas non plus dans le monde de oui-oui. Ces histoires sont bien ancrées dans le réel. le merveilleux n'apparait que par petites touches et, surtout, semble tout à fait normal. Les tapis-volants ne sont pas plus extraordinaires que des skate-boards et un homme ne s'étonnera pas outre-mesure que la femme de son meilleur ami se révèle être une grenouille. Mais quand on rêve, tout se mélange, n'est-ce pas ? Des petits bouts de réalités s'amalgament dans un grand désordre, des choses incroyables se passent, on glisse peu à peu de situations normales à des évènements grotesques et tout ça ne choque pas. On y est, on est enchanté, on a peur, on le vit. Et on est bien là, avec les nouvelles de Millhauser, dans ce monde du rêve. Plus précisément dans un songe éveillé, dans cet intervalle où la sonnerie du réveil surgira dans le rêve comme l'alarme d'un incendie, ce moment où, finalement, on hésite à sortir du sommeil. On est dans l'entre-deux, comme le passager d'un ballon dans le bleu du ciel qui hésite entre une réalité d'en bas, guerrière et absurde, et les hauteurs stratosphériques où souffle l'esprit glacial de l'indifférence. Deux nouvelles m'ont particulièrement plu. La première est cette fuite en ballon, d'environ cinq heures, au-dessus de Paris en 1870. Les paysages sont décrits d'une manière impressionniste et on ressent bien cette hésitation entre le réel et l'idéal. La seconde est l'histoire d'un créateur d'automates, sorte de fable sur l'art transposée dans une Allemagne romantique avec la gloire et la décadence d'un génie, mystérieux et solitaire, pourvu de tout l'imaginaire romantique. On y trouve ce genre de phrases : « Une beauté sombre et dérangeante, pareille à un lever de soleil noir, vient d'entrer dans nos vies. Mourant d'une soif que nous ne savions pas éprouver, nous nous abreuvons aux eaux nécessaires et torturantes de fontaines fictives. » C'est beau comme un poème de Novalis ! Ce livre a été publié aux Etats-Unis en 1998. le monde a énormément changé depuis. Millhauser rêvait de grands magasins avec des rayons remplisde grottes, de rivières et de Colysées. A l'heure où l'on construit des iles artificielles pour touristes, des répliques du Louvre et des stades de foot climatisés en plein désert, le rêve se transforme, encore une fois, en réalité. La question que pose Millhauser est simple : jusqu'où sommes-nous capable d'aller dans notre soif insatiable de rêves ? Jusqu'au cauchemar et à l'autodestruction ? Tous les lecteurs assidus de fictions devraient aimer le lanceur de couteaux, en comprendre les enjeux. Quand on ouvre un livre de fiction, on le fait comme on irait à la représentation d'un lanceur de couteaux, on veut d'abord que l'écrivain nous offre un spectacle, nous en mette plein les yeux, nous fasse rêver. Mais ce que demandera un lecteur quelque peu bizarre au véritable artiste, c'est d'être sa cible, que ses paroles le marque au couteau, le blesse, ouvre une fêlure encore inconnue. Au final, j'ai adoré l'univers de Millhauser, ce prolongement du rêve dans la réalité qui ouvre tout un tas de perspectives et d'interprétations.
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Publié aux USA en 1998 et traduit en français l'année dernière, "Le lanceur de couteaux" est un recueil de nouvelles rédigé par l'écrivain américain Steven Millhauser, notamment auteur des romans "La vie trop brève d'Edwin Mullhouse" et "Martin Dressler. le roman d'un rêveur américain".

12 nouvelles et autant d'invitations au voyage et à la rêverie, aux confins du raisonnable.

"Le lanceur de couteaux" s'est rendu célèbre par son adresse et les "blessures artistiques" laissées en signature aux volontaires avisés. Au cours d'une représentation, un jeune garçon s'avance sur la scène pour recevoir la marque ultime...
Un homme reçoit une lettre de son ami Albert qu'il n'a plus revu depuis 9 ans et qui l'invite à lui rendre "Visite" afin de rencontrer sa femme. Intrigué, il se rend sur les lieux et découvre une épouse d'un genre particulier.
Elles sont âgées entre 12 et 15 ans et ont fait voeu de silence. Elles ne se déplacent que durant la nuit et vouent une prédilection aux endroits obscurs. Parmi les parents inquiets, il se murmure que "Les soeurs de la nuit" s'adonnent à de curieux rites.
Lorsqu'il est surpris au lit avec sa maîtresse par le mari de celle-ci et que le lendemain matin il voit débarquer chez lui deux hommes étrangement polis, Harter est loin de soupçonner "L'issue" qui lui sera réservée.
"Le nouveau théâtre d'automates" suscite l'admiration de tous, grâce au talent du jeune Heinrich qui a réussi à créer des automates plus vrais que natures.

Dans ce recueil, vous aurez aussi l'occasion de voyager en "Tapis volants" ou de survoler un monde en guerre du haut d'une nacelle ("Fuite en ballon, 1870"), de vous promener la nuit au "Clair de Lune" à travers le regard d'un jeune garçon amoureux, ou encore d'assister à l'inauguration du parc d'attractions "Paradise Park" ou du nouveau magasin né du "Rêve du consortium".

Nul doute que Steven Millhauser soit un conteur né. J'ai réellement été charmée par les premiers textes qui composent ce recueil. J'ai tremblé en même temps que le public du lanceur de couteaux, ri de la rencontre improbable entre l'ami d'Albert et son épouse, ait partagé l'inquiétude de ces parents vis-à-vis de leurs filles qui se volatilisent dans les bois durant la nuit.
J'ai été captivée par le destin de ce fabricant d'automates. J'ai d'ailleurs pensé au film "L'illusionniste" que j'affectionne particulièrement et en fait il s'avère que la nouvelle "Eisenheim l'illusionniste" rédigée par l'auteur est à l'origine du film.
Je me suis retrouvée telle une gamine dans "Charlie et la Chocolaterie" version supermarché de tous les possibles, bavant devant chaque vitrine imaginée par l'auteur.
Les narrateurs, seuls ou bien souvent regroupés autour d'un "nous", font part de leur admiration mêlée d'appréhension par rapport à des situations extravagantes, hors de portée, qui échappent à leur entendement et à leur contrôle.
Leur perception du monde en est modifiée, sans qu'ils ne puissent fournir d'explication rationnelle.

Entre les lignes, il est surtout question ici des USA et de ses ambitions disproportionnées qui donnent lieu à des projets exubérants voire indécents, d'obsessions, d'hommes engloutis par leurs créations, de réalités que certains pensaient inaccessibles au delà du rêve.

La quatrième de couverture parle de l'auteur comme d'un "virtuose du rêve éveillé".
Malheureusement, certains textes ma foi irréprochables en terme de style, m'ont fait piquer du nez...
Au bout d'un moment, je me suis lassée de certaines descriptions à n'en plus finir, larguée et sans volonté de retrouver mon chemin.
Mon intérêt fléchissant de plus en plus, j'ai décidé de ne pas lire les deux dernières nouvelles de ce recueil.
C'est vraiment dommage car l'auteur ne manque pas d'inventivité et que certaines parenthèses enchantées valent vraiment le détour !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Cinq nouvelles ont été pour moi les plus marquantes, mais les autres ne sont pas mal non plus. Plus longues et un peu plus bavardes pour une ou deux d'entre elles (donc pour vous mesdames ! Macho, hein, mais il faut bien que je fasse du buzz !), mais sur les douze, c'est assez peu et les autres vous feront passer un moment particulier, assez rare dans des nouvelles.
Toutes ont en commun d'être très bien écrites : du vocabulaire, de longues phrases bien travaillées (merci le traducteur Marc Chénetier) qui les rendent ou intemporelles ou difficilement datables (ça c'est peut-être un néologisme : eh, moi aussi, j'en connais des mots !). Certaines m'ont paru se passer dans un temps ancien (19ème ou début 20ème) alors qu'elles sont contemporaines : ce hiatus (je peux mettre ce mot-là ?) me plaît bien, on a à la fois le plaisir de lire une nouveauté et l'étrange sensation de lire un ouvrage de ces dates-là.
A découvrir pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas encore Steven Millhauser
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Ce que j'aime dans les nouvelles, c'est que la brièveté permet à l'auteur de concentrer la tension et de tenir des délires fantastiques. Encore faut-il avoir un auteur qui possède un réel talent de conteur et une capacité à vous faire voyager au travers de ses descriptions très pointues. Et c'est bien le cas de Steven Millhauser qui a réussi à m'enchanter en m'emmenant au pays de l'extrême, des contes, dans le ciel et sous la terre.
La première nouvelle qui donne son nom au recueil de nouvelles donne de suite le ton. Il y a une tension soutenue identique au public et au lecteur. L'auteur démontre les dérives du spectaculaire, le côté malsain et voyeur du spectateur, toute la complexité de l'humain.
J'ai préféré les nouvelles mettant en scène les hommes ou enfants aux nouvelles très descriptives du magasin de 19 étages ou du parc d'attractions, même si ces deux nouvelles montrent efficacement "le goût corrompu des masses", comment "repousser les limites du raisonnable" pour faire davantage de profits. Il y a parfois peu de différence entre cette exagération et la réalité des centres actuels.
Je préfère la féerie du mariage avec une grenouille, de l'enfant qui s'envole sur son tapis volant ou des automates qui se rapprochent de l'humain.
Chacun peut trouver une nouvelle qui le fera rêver, qui l'emmènera par delà les nuages, dans les méandres souterrains, au travers des rêves d'enfance grâce à la prose imagée, la déferlante envolée lyrique de l'auteur.
Sur le bandeau de l'éditeur, Eric Neuhoff dit " Steven Millhauser est un enchanteur." Il a raison, laissez-vous enchanter...
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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critiques presse (3)
Lexpress
03 décembre 2012
Amateurs de fantaisie, lecteurs cherchant à naviguer hors des sentiers battus, ne tardez pas à entrer dans un monde à nul autre pareil. Parions que vous ne serez pas déçus. Plutôt éblouis.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
16 mars 2012
On suit, hypnotisé, la trajectoire des mots de Millhauser, qui viennent se planter dans notre cerveau comme autant de couteaux acérés.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
20 février 2012
Les douze nouvelles qui constituent le Lanceur de couteaux sont autant de guerres des mondes en miniature, avec toute l’invention et la précision que des artisans accordent toujours à des miniatures.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je lève les yeux là-haut où les vastes espaces fendent l'âme comme le fer d'une hache, j'adresse mes adieux aux cieux plein de murmures, ces rue inaccessibles, puis je laisse tomber mon regard vers le bas, vers la terre qui s'élève, vers le lieu du sordide, l'humaine turbulence.
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Peut-être l'excès même de ces affirmations amplement fondées aurait-il dû nous alerter, car si un art vient pour de bon d'atteindre sa plus riche expression, il est alors permis de se demander si l'élan qui l'a entraîné dans la direction de sa pleine réussite n'est pas de nature à l'entraîner aussi au-delà de ses limites légitimes.
C'est ainsi qu'il est possible de se demander si la forme la plus accomplie de tout art ne contient pas les éléments de sa propre destruction - si la décadence, pour dire les choses simplement, loin d'être le contraire maladif de la parfaite santé d'un art, n'est pas simplement le résultat d'un élan qu'ils ont en partage. p.139
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Ce n'est que lorsque je m'approchais, dans la pénombre de cette après-midi, que je vis qu'y était installée une très grosse grenouille, haute d'environ deux pieds, assise la gorge posée sur le rebord de la table. "Ma femme", dit Albert, en me lançant un regard farouche, comme s'il était prêt à me sauter au visage. (p.37)
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nous avions été bel et bien emballés, de sorte qu'au moment précis où nous mettions en cause son art cruel, nous étions tout prêts à lui offrir nos applaudissements.
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Lorsque nous apprîmes que Hensch, le lanceur de couteaux, s'arrêterait dans notre ville pour une unique représentation le samedi soir à huit heures, nous fûmes pris d'hésitation, incertains de nos sentiments.(p.9)
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Video de Steven Millhauser (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Steven Millhauser
L’Illusionniste (The Illusionist), film américain historique fantaisiste de Neil Burger, sorti en salles en 2006.
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