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EAN : 9782072460364
Gallimard (02/01/2014)
3.85/5   49 notes
Résumé :


Berlin, 2004. Au moment même où sa vie personnelle le plonge dans le désarroi, le jeune Edward Cohen
propriétaire d'une boutique de mode branchée tombe sur des notes laissées par son grand-oncle Adam.

Ce dernier a dix-huit ans en 1938, et lorsque sa famille s'apprête enfin à quitter l'Allemagne pour se réfugier en Angleterre, il rencontre Anna, une jeune fille qui incarne tout ce dont il a toujours rêvé.

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre en deux parties, c'est original , mais areabke a lire. Pas de flashback juste deux vies , une ressemblance qui se joue de la génétique , des blessures de famille qui trouvent leur sens et pourquoi pas une guérison . Un style moderne, deux héros qui sont ordinaires et pourtant ils ont quelque chose a raconter . J'ai beaucoup aimé, même si les longueurs de la première partie ont parfois eu tendance a e paraître inutiles. Mais le rythme du reste fait vite oublier tout cela.
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Ce que nous conte Astrid Rosenfeld dans « Le legs d'Adam » paraît bien plus le récit d'une (voire plusieurs) réincarnation que celui d'un héritage.

Il semble qu'elle ait voulu nous livrer le destin d'un même personnage (Edward n'étant que l'avatar d'Adam) à presque soixante-dix ans d'intervalle. le second est le sosie du premier. L'un comme l'autre ne brillent pas par une intelligence hors du commun, et éprouvent pour la chose scolaire une aversion presque aussi marquée que pour la musique. Edward désespère son professeur de piano, Madame Nöff, et Adam décourage son professeur de violon, Monsieur Bussler.

Tous deux subissent, fascinés, l'emprise d'une grand-mère walkyrienne et dominatrice, alors que leurs mères sont transparentes. Ils perdront l'un comme l'autre l'amour de leur vie.Mais tandis que l'un donnera la sienne pour retrouver son amour perdu dans la tourmente des années 1940, l'avatar ne luttera que mollement et se résignera assez vite.

Qu'a voulu nous dire Astrid Rosenfeld ? Adam s'accroche à son amour pendant des années, il portera même volontairement l'étoile jaune pour « elle ». Edward la laisse partir et se résigne. Lorsqu'une époque devient L Histoire avec un grand « H », l'Amour est-il aussi destiné à s'écrire avec un grand « A » ?

Ce livre est peuplé de personnages attachants : notamment Jack/Elvis, qu'on aimerait avoir pour ami, et surtout le petit Herakles qu'on voudrait pouvoir serrer dans ses bras.

Excusez cette longue intervention, mais « Le legs d'Adam » fut un vrai coup de coeur, et il serait dommage de passer à côté. Cela fait du bien d'oublier pendant quelques jours que les gros succès de librairie s'appellent aujourd'hui Dan Prawn et Joël Dickhead.
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Edward Cohen , jeune Berlinois des années 2000 , a hérité de son grand-oncle Adam non seulement l'aspect physique mais aussi les aptitudes intellectuelles et la sentimentalité...Ce legs génétique exceptionnel n'est qu'un prétexte - plutôt artificiel - pour entreprendre des recherches sur ce lointain parent . Et comme ce dernier vivait aussi à Berlin , mais dans les années 1930 , c'est en réalité la Shoah que va nous conter Astrid Rosenfeld.
Sans pathos excessif , ni révolte , ni plaidoyer , mais avec un recul , un
détachement et un humour mille fois plus efficaces ! Un style dense ,
précis , mêlé à un ton parfaitement objectif et des portraits joyeusement
pittoresques , exprime l'horreur du génocide mieux que tous les drames
écrits à ce jour . Est-ce de l'humour juif ? Ou bien un talent froid et calculé
au millimètre? C'est en tout cas un tableau implacable et véridique des
crimes passés et c'est à l'honneur de l'Allemagne moderne que d'
admettre , avec courage et lucidité , ce lourd passif.
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Berlin 1938, Adam Cohen, qui ne sait rien faire, tombe amoureux d'Anna et part à sa recherche quand elle disparaît. Mais avant cela, il a vécu une relation exceptionnelle avec Edda, sa grand-mère, personnage fantasque et attachant..
Berlin 2004, Edward, petit-neveu d'Adam, gaspille sa vie, sa jeunesse à ne rien faire. Il a eu une relation exceptionnelle avec sa mère, personnage original. A la mort de sa grand-mère, il va tomber sur le journal d'Adam et va terminer l'histoire commencée 60 ans plus tôt.
un très joli livre sur l'importance des grand-mères, de l'humour, de l'histoire, de l'amour, des rêves auxquels il ne faut jamais renoncer. il y a ce que l'on veut transmettre, donner, laisser, tout cela malgré la barbarie, la violence, la souffrance.
Une belle découverte. J'ai dévoré ce livre.
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Rapidement, le roman nous mène vers un personnage en particulier : Adam Cohen, qui déteint sur un jeune garçon, Edward Cohen, qui, adulte, se chargera d'une mission pour son grand-oncle dans la troisième partie, un bel hommage. Il devra retrouver celle qui a fait chavirer le coeur de son grand-oncle durant la seconde guerre mondiale. le roman est découpé en trois parties avec deux parties qui semblent homogènes avec dernière plus courte. Les deux premières parties évoquent deux époques différentes, mais avec quelques similitudes entre les deux personnages d'Adam et d'Edward : une forte ressemblance physique, la religion, les cours de musique et une rencontre amoureuse inattendue.

Ce roman, en bref, apporte l'espoir de retrouver ce que l'on cherche depuis longtemps, avec des moments heureux ainsi que de nombreux moments malheureux actuels ou historiques, avec par exemple, l'époque d'Adam traduit la vie houleuse qu'il a dû subir sous Hitler afin de survivre et de d'éventuellement se sacrifier pour retrouver son amour perdu. Il nous permet également de découvrir que le passé rattrape toujours le présent à travers des personnages d'une époque différente de celle d'Adam, même si Harry Bernard dans une citation considère que "le passé appartient au passé". le passé laisse un legs au présent.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
"Professeur, vous qui êtes un homme cultivé, dit Mme Blemmer. Que dira-t-on dans cent ans de cette époque-ci?"
Menden faisait osciller son verre dans sa main.
"Chère madame Blemmer, sincèrement, je n'en sais rien. Mais j'espère qu'on n'oubliera pas que c'étaient des êtres humains qui nous ont chassés, que c'étaient des êtres humains qui ont créé ce ghetto, que ce sont des êtres humains qui tirent, là, dehors, que ce sont des êtres humains qui font partir ces trains.
- Que ce sont des être humains? Demanderiez-vous qu'on manifeste de la compréhension, Menden?
- Non, ce n'est pas ce que je veux dire. Il existe des forces supérieures, des cyclones et des séismes. Mais ce que nous vivons là n'est pas une catastrophe naturelle, c'est l'oeuvre d'êtres humains"
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la liberté, ce n'est pas l'indépendance. On dépend toujours de quelqu'un ou de quelque chose. La liberté, c'est de ne pas avoir peur. N'avoir pas peur, c'est l'unique liberté à laquelle nous puissions jamais parvenir.
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Amy, est ce que nous nous dissolvons quand plus personne ne nous dit qui nous sommes, ou bien est-ce alors seulement que nous devenons ce que nous devrions être en fait ?

Ce sont les moments qui comptent. Et l'on en a jamais qu'une poignée.
Sommes nous déterminés par les gens que nous rencontrons, ou rencontrons -nous les gens en suivant ce qui nous détermine ?

Adam, quelques fois, l'on doit risquer une folie pour rester normal.

Anna, lorsque ton regard m'a trouvé, tout a été juste à sa place. J'ai porté en moi le monde entier. Des millions d'oiseaux sont montés en moi vers le ciel.Dans mes veines, le bruissement des mets et des fleuves.
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Ses amies prirent en pitié la pauvre Magda Cohen, que ce bâtard dans son ventre obligeait à abandonner carrière et indépendance. Elles tentèrent longuement de persuader ma mère de continuer à travailler, même en ayant un enfant. Mais Magda Cohen, en matière de féminisme, c'était l'Antéchrist. Et si quelqu'un l'avait en temps voulu épousée et mise enceinte, jamais elle n'aurait eu l'idée d'exercer un métier.
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"Et puis les Allemands créèrent ce ghetto. Et enfin je ne suis plus obligée de m'efforcer, de m'efforcer en vain, de plaire. D'ici, personne n'entend plus me chasser.Ici je peux mourir tranquille.
-Et Dieu?
-Dieu est mon ennemi. Je croyais qu'il vous mettait à l'épreuve?
-Oui, c'est ce qu'il fait. Les amis ne vous mettent pas à l'épreuve.
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