AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Robert Davreu (Traducteur)
EAN : 9782879295787
539 pages
Editions de l'Olivier (19/08/2010)
3.14/5   93 notes
Résumé :
Dave Rudman, chauffeur de taxi londonien, passe son temps à fulminer contre les Noirs, les Juifs, les Arabes, les bourgeois ou les touristes. Il déverse son fiel dans des écrits qu’il enterre au fond du jardin de Michelle, son ex-femme. Cinq siècles plus tard, après un terrible déluge qui annonce le MadeinChina (la Création), ses élucubrations sont retrouvées. Le « Livre de Dave » devient la Bible, la référence spirituelle du Nouveau Monde. En l’an 500 après Dave, d... >Voir plus
Que lire après Le livre de DaveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 93 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
9 avis
On est dans les années 2000, Dave est chauffeur de taxi à Londres. Il déteste les gens, ne supporte plus le monde, est entre autres raciste et misogyne... Il a eu un fils avec son ex-femme Michelle, mais les circonstances de la création de leur famille sont aussi merdiques que le reste de sa vie. Des centaines d'années plus tard, le monde post-apocalypse vit au rythme de la parole de Dave, dont le journal intime blindé d'injures et de fautes d'orthographe a été déterré et considéré comme des mots de prophète...

J'ai essayé, je vous jure que j'ai essayé... Quand la majorité qui a détesté te dit qu'elle n'a pas pu passer la page 100 et que tous ceux qui ont adoré t'avouent sans complexe que c'est un roman qui se mérite après plus de 200 pages de galère, tu comprends vite que normalement, en persévérant, tu pigeras, tu trouveras ça génial, comme les autres qui sont parvenus jusqu'au bout.
En ce qui me concerne, j'ai essayé jusqu'à la page 280, pendant laquelle pour la cinquantième fois au moins je me suis demandé si j'allais arrêter. La cinquantième-plus-ou-moins fut donc la bonne.
C'est cette fois-là uniquement que je me suis posé la question de savoir si j'aimais l'histoire. le pitch de départ était alléchant, vraiment : un journal intime aux pensées fourre-tout déterré du passé, d'un type qui n'aimait ni le monde, ni les gens, ni lui-même, se retrouve propulsé au rang de bible d'un monde apocalyptique dans un futur lointain mais déterminé.
Tout ça promettait à fond, de quoi espérer critiques acerbes et cyniques de la religion, barres de rires et jeux de zygomatiques réguliers.
En fait non.
Attendez, en fait oui, d'une certaine manière pourrions-nous dire, car il y a de la critique du monde d'antan, de ce nouveau monde complètement barré revenu à une morale du Moyen-Âge (autant dire l'obscurantisme) et de la foi en une religion sortie de nulle part, critique à comprendre via la lecture d'évènements. Mais en en fait non, car la narration de ce pitch alléchant prend une tournure absolument immangeable, qui n'a souvent ni queue ni tête malgré la présence d'un lexique à la fin de l'ouvrage. Car non seulement les dialogues des personnages sont écrits de manière phonétique, mais en plus le récit utilise le vocabulaire de Dave (et son orthographe), certainement utilisé dans son journal, pour renommer des choses et des gens. Franchement, c'est brillant et original, incroyablement maîtrisé par l'auteur, une prouesse littéraire, vraiment. Mais on ne comprend rien à l'histoire, les mots et phrases s'enchaînent souvent sans cohésion, l'alternance des chapitres entre le passé et l'avenir ne donnent pas beaucoup de réponses sur le pourquoi des choses dans ce sombre futur...
Malheureusement, on se lasse vite de ne pas comprendre. Et en jetant un oeil plus loin que les 280 pages effectivement lues, je m'aperçois que la fin ne rattrape pas forcément le début. Je n'ai pas aimé, j'ai été déçue. le génie littéraire annoncé n'a pas surpassé le désintérêt pour l'histoire. Peut-être que mon challenge actuel de lire un autre livre imbuvable qui traînasse sur mes étagères depuis 13 ans (Ulysse de Joyce), challenge étalé sur 10 mois, ne m'a pas permis de trouver une place dans mon cerveau pour un autre challenge comme celui-ci.
Peut-être... mais quand même.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          191
Bon je n'ai pas réussi à aller plus loin que la page 200... La critique générale est pourtant unanime sur le fait que ce roman : "Il claque sa race !"... Dans le fond je suis d'accord, l'auteur est un génie, par contre son style : prends tes gouttes nénette... c'est tellement riche que j'étais essoufflé à chaque fin de paragraphe...

Entre nous et pour tout vous avouer, je fais un complexe littéraire ...Hein ? Quoi ? Ou un quoi ? (formidable ça marche aussi …)

En faite, je voulais passer dans la cour des grands, devenir un adulte de la haute sphère intellectuelle, apprendre à apprécier tout l'ennui que peut apporter ce genre de roman...

Et puis finalement non, j'abandonne, rideaux messieurs dames, je suis une quiche de la littérature, moi je lis les romans de gare, les petits polars et les belles histoires à deux balles...Celles qui te font rêvasser le jour et la nuit...

Bref je n'arrive pas à comprendre comment vous faites vous les gens de la haute pour prendre votre pied ? Pour moi c'est comme la position du missionnaire entre deux culs-bénis qui n'ont pas compris que B... est un plaisir, c'est comme essayer de lire un mémoire quel qu'il soit, c'est comme regarder le film qui a reçu la palme d'or…

mais alors je suis un trou duc ?
D'après moi, non mais d'après vous peut-être ?

Aujourd'hui ça me dérange encore de ne pas savoir profiter de vos chefs d'oeuvre … Mais voilà il faut savoir accepter ses différences sans pour autant les snober…

A plus les copains
Commenter  J’apprécie          160
Livre noir, fataliste, mais avec une étrange douceur, comme celle des créatures mi-humaines mi-porcines, les "motos", qui peuplent la contrée décrite dans la partie future du livre.

Le talent de Will Self est indéniable pour conter cette double histoire, mi-drame sociale urbain, mi-fable rétro-futuriste (bien que la possibilité d'un futur hautement technologique, "cornucopien", apparait aujourd'hui comme beaucoup plus improbable qu'à l'âge d'or de la SF XXème siècle...). La partie actuelle du livre est beaucoup plus nuancée que le résumé ne le laisse paraitre.

Certes, Dave Rudman n'est pas le gendre idéal, mais de là à le qualifier de "pire des hommes", il y a un gouffre. Pour la vraie caricature du chauffeur de taxi raciste et sans complexe, voyez plutôt du côté de la file des voitures à l'aéroport de Marignane, vous serez mieux servis...

Etonnants, tous ces commentaires négatifs sur l'écriture; fluide, sachant sauter d'un registre à l'autre, sans fioritures, et ultra-réaliste quant à sa version d'un futur plongé dans l'ignorance du Livre Unique, un sabir SMSesque, dont il faut un chapitre pour s'y habituer pleinement (quelques lignes si l'on a moins de 30 ans...).

Les chapitres alternent entre les deux époques, elles-mêmes suivant des épisodes sans chronologie linéaire, mais parfaitement agencés pour le développement de l'histoire et des personnages. La partie contemporaine fait froid dans le dos, au point peut-être de rendre à l'anti-héros Dave un caractère attachant, sans pour autant essayer de justifier sa misanthropie. le personnage de Michelle, qui dans le futur est synonyme de mal, est un peu excessif à mon goût, rendant soluble dans n'importe quel liquide la misogynie, surtout au vue de sa terrifiante omniprésence dans ce futur imaginé.

Habile, car malgré une charge sous-jacente contre les dogmes religieux, la xénophobie et le patriarcat, ce livre ne verse jamais dans le moralisme niais ou dans le manichéisme, mais tend plutôt vers une résignation aux radicalismes de tout bord, nous menant quoi qu'il arrive vers notre perte, avec comme seul échappatoire, l'amour, pour ceux qui peuvent se le permettre.
Commenter  J’apprécie          130
Will Self est un auteur intéressant. Parce qu'il n'est pas conformiste, parce qu'il écrit des livres à partir d'idées originales, parce qu'on se demande où il va les chercher, ces idées, et ce qu'il peut bien ajouter à ses céréales du matin pour avoir une telle créativité. On peut aimer Will Self tout en étant continuellement déçu par ses romans, qui commencent fort et tiennent rarement leurs promesses. Moyennant quoi, on continue de le lire, espérant toujours plus de cet écrivain hyper doué, ça, c'est difficile de prétendre le contraire.
Le Livre de Dave, tout juste paru en France, est pourtant antérieur à No smoking, qu'on a découvert auparavant. Ce n'est pas ce que cela ait est une grande importance, mais quand on suit un auteur, autant le lire de façon chronologique. le livre de Dave, comme Les grands singes ou Mon idée du plaisir, appartient au genre dystopique, particulièrement prisé par Will Self. Et cette fois, c'est du gratiné ! Imaginez : les délires rédigés par un chauffeur de taxi londonien qui deviennent, 5 siècles plus tard, l'Evangile des habitants d'une Angleterre qui, après le déluge, survivent dans une société plus proche du Moyen-Âge que de notre époque.
Le récit est partagé entre la description de ce nouveau monde et les dernières années de la vie de Dave. Il faut un peu de temps pour comprendre comment est construit le roman, mais ce n'est rien à côté de la langue qui est employée par les habitants de l'archipel d'Ingleterre : un sabir concocté à partir du cockney du chauffeur de taxi, sur lequel se greffe un langage SMS qui rend la lecture incompréhensible sans un lexique. Ca tombe bien, il y en a un à la fin du livre.
A travers cette société future, qui a fait de Dave son prophète, il est clair que Self s'attaque à l'obscurantisme de toutes les religions et de tous les dogmes. Ok, mais si le lecteur ne s'accroche pas pendant la première centaine de pages, il est complètement largué et se désintéresse peu à peu du livre. Et il survole alors une grande partie du roman. Tout en se sentant stupide, une impression pas très agréable.
Est-ce que c'est acceptable de dire que l'on aime bien Will Self mais moins ses livres ? Il serait peut-être raisonnable d'arrêter de le lire, non ?
Commenter  J’apprécie          102
Je ne sais par quoi commencer dans ma critique. Ca faisait au moins trois ans que ce livre m'avait attiré et que je souhaitais me le procurer, et quand j'ai vu qu'il était sorti en poche, j'ai sauté sur l'occasion. Et, moi qui m'attendais à un truc bien ironique, rempli de cynisme et d'humour noir, qui m'aurait fait sourire et m'aurait passionné malgré les six cents pages de ce livre, je suis redescendu de haut, et je me suis limite ennuyé tout le long de ce livre. C'est beaucoup plus tragique qu'autre chose en plus. Ce livre est divisé en deux parties : Avec Dave, ou on découvre son univers de taximan, de père divorcé et où on découvre ce qui lui arrive et ce qu'il pense. Cette partie m'intéressait assez souvent, parce que j'aimais beaucoup Dave, et que je voulais voir ce qui allait advenir de lui. Malheureusement, si au début les textes en italiques représentant sûrement ses pensées, m'ont paru vraiment intéressants et originaux et tout, c'est vite devenu un attrait embêtant de ce livre, d'autant plus que je ne pouvais pas supporter son ex-femme et que des fois on avait des passages où il n'y avait qu'elle. Je trouve quand même, que cette partie était bien. Avec le futur, où on plonge dans la totale dystopie, avec des lois très dures, des punitions sévères, et des ignorants qui ne se basent que sur un livre de religion. Je pense, que le genre de la dystopie et moi on s'entendra pas souvent, vu que j'ai pas aimé ce côté là. Pour beaucoup de raisons. En raison du livre de Dave, les habitants du futur parlent un drôle de langage, et ce n'est qu'à la deux centième page que j'ai enfin découvert qu'il y avait un glossaire pour les mots là. J'ai trouvé que ce langage était bien inventé, et m'a fait sourire à de nombreuses reprises. le problème de ce drôle de langage, c'est qu'il y a le soutenu, qui est écrit comme je vous écrit là, et le...SMS. Oui. Les habitants parlent en SMS et en abrégé. Et ça fait mal aux yeux. Je n'ai pas réussi à m'habituer à cette écriture, et c'est ça qui à commencé à m'énerver bien vite. Ensuite, j'ai eut l'impression que ce monde du futur, était très avancé technologiquement tout en restant dans l'ère de cro-magnon. Ca par contre, j'ai trouvé ça marrant. Et le fait d'introduire des nouvelles créatures comme les motos (qui doivent être supers trop adorables, j'en veux un à noël), était bien aussi. Mais. L'histoire de cette partie, traine en longueur, et pour aboutir à rien du tout, c'est juste de la déchéance et de la tragédie jusqu'au bout, et je trouve ça stupide. Ok, la dystopie ça donne pas forcément un message d'espoir (du peu de ce que ma soeur en a lu en tout cas), mais bon moi j'aime pas ça et voilà. Aussi, par contre, je trouve que la relation entre le passé et le futur est vraiment bien joué avec le parallèle entre les deux Carl et tout. Après, je pense que moi je n'ai pas été séduite par ce livre, parce que ce n'était absolument pas du tout ce à quoi je m'attendais, et que cette fois ça m'a déçu, qu'ensuite, c'est super longuet pour moi, et que le côté dystopique ne m'a pas botté. Je pense que les fans de dystopie pourraient beaucoup mieux apprécier ce livre que moi, donc même si ma critique est super négative, et que j'ai fini ce livre en lisant à moitié, si vous aimez la dystopie, essayez le quand même.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dave emmenait des drogués chercher de la came à All Saints Road, des putains se faire baiser à Mayfair, des joueurs parier sur Gloucester Road, des chirurgiens charcuter à Bloomsbury, des sous-chefs cuisiniers hacher à Soho. Il ne remarquait rien, ne retenait rien - simplement heureux de conduire, d'aller par les rues murmurantes, sentant la surface sous ses roues passer du lisse au rugueux, du rugueux au plus rugueux, du plus rugueux au défoncé. Dans les aubes blanches, quand Hyde Park bouillonnait de brume, il se retrouvait foncer dans Belgravia, une maigre clope fichée dans son crâne, et à la vue des queues de demandeurs de visas - déjà alignées devant les consulats à cette heure matinale - l'idée lui venait que "c'est là les gens que j'ai déposés il y a quelques heures... Cet endroit leur sort par les yeux autant qu'à moi..."
Commenter  J’apprécie          70
« Qu’est-ce qu’il y a de plus vilain au monde, papa ?
- Qu’est ce que t’as dit, Tiger ?
- Qu’est-ce qu’il y a de plus vilain au monde ? » Carl se tenait debout devant Dave en pantalon de pyjama imprimé de bébés éléphants. Ses dents de devant étaient de gros pitons blancs dans son visage joufflu de gamin de six ans. « Papa, qu’est-ce qu’il y a de plus vilain au monde ? » Il se répéta, et puis parce qu’il était un gosse intelligent, jamais troublé comme son père par la pure absence de forme de tout, il fournit sa propre réponse : « C’est de se tuer soi-même ? »
[…]
« Le pire, croassa Dave à haute voix, la pire chose au monde est de se tuer, Tiger, mais pas si tu le fais pour t’empêcher de tuer quelqu’un d’autre. »
Commenter  J’apprécie          60
À Chelsea, Thomas More se leva brusquement, son nez doré lançant des éclairs, tandis que de l'autre côté du fleuve les Bouddha aux oreilles tombantes s'agitaient dans leur pagode. En haut du cimetière de Highgate, la tête colossale de Marx tremblé, avant de rouler en bas de la colline en écrasant les tumulli des tombes récemment creusées. Toutes se dirigeaient vers Trafalgar Square, où le Nelson de cinq mètre de haut descendait prudemment de sa colonne, tandis qu'Edith Cavell passait d'un pas alerte devant St Martin-in-the-Fields, ses jupes de marbre raclant dans un bruit de ferraille les barrières pour piétons.
Commenter  J’apprécie          70
Les pensées de Böm portaient sur d'autres choses, car même en pleine fuite, son esprit spéculatif l'avait emporté et il flottait à l'intérieur de lui-même vers là où il pourrait entendre le second Livre crier depuis les rochers de Nimar. S'il est toujours là-bas... songeait Bôm... s'il est toujours là-bas, il aurait peut-être encore le pouvoir d'ébranler le PCO jusqu'au coeur. Il pourrait nous expliquer à nous-mêmes... l'Ingleterre - et même le monde entier....
Commenter  J’apprécie          70
Entre les lignes étroites le nouveau Livre murmurait : les calottes glaciaires peuvent fondre, les jungles se dessécher, les prairies se calciner, la famille humaine peut en avoir, au mieux, pour encore trois ou quatre générations avant la Rupture, avant de se retrouver scindée de la TERRE MERE et contrainte de se coucher sur un canapé-lit crissant d'un milliard de squelettes d'animaux, il ne saurait pourtant y avoir d'EXCUSE à ne pas essayer de FAIRE DE TON MIEUX et de mener une vie honnête.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Will Self (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Will Self
A literary and artistic meditation on the theme of night travel from two of our greatest contemporary creative talents, Quentin Blake and Will Self. Discover more of the book here: https://bit.ly/2lOpzsr
Animation: by YUKIMOTION based on illustrations by Quentin Blake
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (240) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4855 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}