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EAN : 9781092159098
Tusitala Editions (18/03/2016)
4/5   13 notes
Résumé :
A 35 ans, Kevin Previn, artiste installé à Londres depuis une dizaine d’années, est envoyé à Glasgow, sa ville natale, pour y réaliser un documentaire sur un jeune écrivain mort du sida dont il était très proche à une époque. Déambulant dans la cité qui l’a vu grandir, il se retrouve confronté aux fantômes d’un passé qu’il a tout fait pour oublier.

A chaque coin de rue, les souvenirs ressurgissent, et peu à peu, par bribes, se dessine son histoire. Ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mike Hillingworth est mort du SIDA dans le dénuement le plus total. Il a pourtant été un auteur reconnu et a même vendu des livres, à une époque. Kevin fut son ami et il revient à Glasgow sur les traces de Mike pour les besoins d'un documentaire-hommage. C'est surtout pour Kevin l'occasion de se confronter à son passé et à la manière dont son amitié avec Mike a façonné sa vie.
On s'éloigne (encore que…) du noir avec ce roman introspectif de Barry Graham qui est aussi une manière de portrait de Glasgow sous Thatcher. Les flics qui rackettent, les programmes de retour à l'emploi des chômeurs qui servent avant tout à fournir de la main d'oeuvre gratuite, a chasse aux rats dans les arrière-cours, les ravages de l'héroïne… on pense nécessairement, assez souvent, à Trainspotting qu'Irvine Welsh a publié lui aussi au début des années 1990. Sauf que Kevin n'est pas Mark Renton. S'il fraye avec Mike, dont l'implication dans l'écriture le fascine et l'aide à se révéler lui-même comme un écrivain et à abandonner tout le reste pour se consacrer envers contre tout à cet art, Kevin est moins acteur qu'observateur. Et il apparaît d'ailleurs bien souvent comme un spectateur de sa propre vie dont il peine bien souvent à prendre le contrôle.
Jalonné de citations du Livre de l'homme, deuxième et dernier livre de Mike Hillington, qui ouvrent chacun des chapitres avec des sentences tour à tour émouvantes, naïves ou pompeuses, le roman de Barry Graham ne fait pas dans la dentelle côté sentiments. Oui, Kevin aimait Michael et l'admirait. Mais s'il est impitoyable avec lui-même, il l'est aussi envers son ami : « Quand il écrit, c'est un génie. Quand il réfléchit, c'est un tocard. » Et ce que nous montrent les citations du roman de Mike, c'est qu'il a décidé d'écrire ce roman en réfléchissant, laissant souvent sourdre des considérations pontifiantes sur la vie. C'est là que Barry Graham est implacable : ce qui apparaît au départ comme l'hommage d'un homme à un autre, qui a bouleversé sa vie, devient autant une magnifique histoire d'amitié qu'un portrait sans fard et parfois cruel du disparu. Kevin ne s'épargne pas et n'épargne en fait personne, avec une honnêteté confondante à travers les mots ciselés voire acérés de Graham.
L'histoire est triste, les temps et la ville évoqués sont mornes, mais l'humour, souvent cynique (« T'es accro ? / Je vois pas l'intérêt de pas l'être ») et graveleux (« Il a dit qu'il avait deux autres colocs qui ne rentreraient pas avant 4 heures du matin. "Je vais leur laisser un petit mot pour leur dire que t'es ici. Faudrait pas que tu te fasses enculer pendant ton sommeil" ») ainsi que la beauté de cette amitié compliquée et de l'amour de l'écriture, puis de son enfant, qui font se mouvoir Kevin, viennent illuminer le livre de l'homme.
Âprement réaliste, foncièrement sombre, le livre de l'homme, grâce à la poésie qui injecte Barry Graham, par la force aussi du personnage de Kevin avançant toujours malgré tout, les épreuves, les mauvais choix, les renoncements que l'on fait par lâcheté, pour ne pas voir le monde en face, est un roman duquel on sort à la fois secoué et galvanisé. Un drôle de cocktail pour un livre tout aussi singulier.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Souvenirs hyperréalistes du Glasgow des années 1980 sur les traces d'un ami écrivain disparu. Un choc nécessaire, brutal et lumineux.

Après la mort de son ami Mike Illingworth, écrivain toxicomane décédé du sida et dans la misère, son ami Kevin Previn retourne à trente-cinq ans dans sa ville natale, Glasgow, en vue de réaliser un documentaire sur cet écrivain de la désolation du Glasgow des années 1980, auteur de deux romans «Ainsi parlait Andy Schuster» et «Le livre de l'homme».

La suite sur mon blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2016/05/22/note-de-lecture-le-livre-de-lhomme-barry-graham/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Kevin, voix principale du roman, revient à Glasgow, sa ville natale, après une dizaine d'années d'absence. La raison ? La mort du sida d'un de ses amis, Michael Illingworth, auteur, toxicomane et grand adepte de la sexualité débridée. Sous couvert de réaliser un reportage sur cet homme, Kevin va traverser Glasgow afin de rencontrer les différentes personnes qu'il a côtoyé avec Mike. Dealers et amis, tous vont à travers leurs souvenirs, le replonger dans une époque et un monde que Kevin avait quitté.
Beau roman d'introspection, le Livre de l'homme nous dévoile à travers deux décennies, l'évolution d'une ville pauvre, ravagée par la drogue et où la misère est très présente. Kevin erre dans les rues de Glasgow comme à travers ses souvenirs. Poète et artiste, il avait choisi de quitter cette ville pour Londres avec son fils afin de s'extraire de cet environnement infertile. Ce retour lui permettra du moins de faire le deuil de son ami et celui de sa vie passée.
J'ai beaucoup aimé ce roman. Malgré les sujets abordés qui peuvent parfois être durs, Barry Graham a cette manière très poétique d'écrire et qui arrive aussi parfois à nous faire rire. À lire !
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Un livre dur qui est parcouru par des moments de grâce, le cheminement et la construction de Kévin, l'écriture qui va le sortir de là, en est un parfait exemple, l'ombre de Mike Illingworth plane sur tout le roman et les citations de son roman en début de chaque chapitre, souvent pleines d'ironies, donnent un contraste brillant avec l'histoire de Kévin. Un roman fort et beau, un texte réaliste et cruel.

Critique complète à lire sur le webzine.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il a dit qu'il avait deux autres colocs qui ne rentreraient pas avant 4 heures du matin.
-Je vais leur laisser un petit mot pour leur dire que t'es ici. Faudrait pas que tu te fasses enculer pendant ton sommeil.
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-T’es accro ?
-Je vois pas l’intérêt de pas l’être
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On sait qu'on est seul - si on a vraiment besoin de preuves - le jour où on va boire un verre avec quelqu'un à qui on n'a rien à dire, juste pour éviter de rester chez soi ou de traîner tout seul au pub en se faisant regarder de travers.
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