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EAN : 9791091447881
548 pages
Ring (25/10/2018)
4.48/5   691 notes
Résumé :
19 novembre 1991. La Yougoslavie s'enfonce dans la spirale de la guerre. Des paramilitaires serbes massacrent une famille dans le village d'Erdut, en Croatie. Seul un petit garçon en réchappe. Vingt-cinq ans après, l'avocate Irena Ilić se lance dans la traque de ces monstres sanguinaires.

1er avril 2017. Un double crime abominable a été perpétré contre une femme et son bébé, dont les corps sont retrouvés au Havre. Vladimir Radiche, un capitaine ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (185) Voir plus Ajouter une critique
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Manufacturier : personne qui dirige une manufacture.
Ça se tient.
Accessoirement bouquin synonyme de panard intégral.

Sur la jaquette, il y est inscrit « inspiré de faits réels ».
J'ose espérer que cette véracité repose sur le conflit serbo-croate largement évoqué et non sur les exactions incroyablement violentes d'un manufacturier tortionnaire au sommet de son art.

Ce monument, si, si, j'insiste, d'une noirceur et d'une fureur absolue fait tout d'abord preuve d'une originalité folle et d'une construction étourdissante de maîtrise narrative.

Amis du cliffhanger en série et du « p'tain j'l'avais pas vu venir celle-là », jetez-vous sur ce pavé horrifico-historique, et vice et versa, pourvoyeur d'euphorie intégrale malgré (voire grâce à selon votre degré de tolérance à la douleur des autres) ces morceaux d'anthologie que constituent les nombreux sévices infligés à ces victimes sacrificielles.

Guerre des Balkans, Dark Web, vendetta, foire aux monstres, non, pas inflation, Castex s'en est déjà magistralement chargé, autant de thèmes abordés par un auteur à ne pas mettre entre toutes les pognes (sac à vomi de rigueur pour les plus délicats) mais qu'il me tarde déjà de retrouver histoire de confirmer cette magistrale première impression.
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D'un côté, le capitaine Vladimir Radiche, surnommé Zéro, de la section criminelle du Havre. D'une froideur implacable. Son objectif : démanteler le trafic de drogue et de prostitution de Khaledzaoui.
De l'autre, Milovan. Un jeune homme encore traumatisé par le massacre de sa famille par des militaires serbes. Aujourd'hui, poussé par son père adoptif, il contacte l'avocate de l'ONG Dignité et Justice, Irena Ilić, qui vient tout juste de permettre l'arrestation du criminel de guerre, Vladislas Krakić, afin de l'aider à retrouver le responsable de la mort de sa famille, Dragoljub, le meneur des Lions de Serbie.
Au centre, le Manufacturier. Son passe-temps favori : mettre en ligne sur le Dark Web ses mises en scène criminelles d'une infâme barbarie.

Glaçant au possible, d'une violence sans nom, d'une noirceur implacable, ce Manufacturier frappe fort. Inspiré de faits réels (l'on n'ose imagine jusqu'à quel point l'auteur s'est basé sur ces faits), ce roman traite aussi bien du constat alarmant de tous ces trafics (drogue ou prostitution) qui pullulent, de tous ces trafiquants sans état d'âme, mais aussi de la guerre, ici celle qui s'est jouée en ex-Yougoslavie et qui a vu les peuples s'entretuer, faisant des milliers de morts. Dans cette ambiance extrêmement tendue, vengeresse, les personnages, tout d'une incroyable force et aura, sont parfaitement dépeints, l'auteur semant ici et là quelques doutes les concernant, que ce soit l'avocate dont le seul but est de coffrer les criminels de guerre, le capitaine Radiche, homme détestable au possible, l'énigmatique et effroyable manufacturier ou encore Milovan, un jeune homme traumatisé qui cherche à obtenir réparation. Mathias Köping joue avec nos nerfs tout au long de ces 550 pages mais aussi nos acquis pour nous en mettre plein la vue au derniers tiers.
Un roman sans aucun état d'âme...
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Dubitative après la critique de Crossroads, je ne savais pas si je devais partir en courant ou me jeter sur ce livre. Evidemment, je n'ai pas su répondre à son provocateur « je sais que tu aimes les défis » autrement qu'en me jetant sur ce livre. Oui je sais mais on ne se refait pas…

Le gros avertissement encadré en jaune fluo sur la quatrième de couverture aurait dû me dissuader : «Ce roman est d'une très grande violence. Il est strictement réservé à un public averti âmes sensibles passez votre chemin » mais non pensez-vous. C'est pourtant limpide. C'est même plus de la témérité à ce stade c'est de l'inconscience. Surtout que l'auteur, sympa réitère dans la préface : « Je l'affirme donc haut et fort […] mes deux romans sont violents et s'adressent à un public averti […] Je me choque souvent moi-même lorsque j'écris, je ne me censure jamais ».

Alors laissez-moi vous dire que cette histoire de femme avertie qui en vaut deux c'est une grosse fumisterie. Oh punaise quelle claque ce bouquin ! Rien ne peut préparer à ça. Drogue, prostitution, viols, génocide et crimes contre l'humanité sous toutes les formes inimaginables. Ben quoi ? Vous vous dites que, ok les thèmes ne sont pas nouveau, mais croyez-moi jamais ils n'ont été abordés comme ça sous le prisme de la vérité cru! Si vous ouvrez ce livre, apprêtez-vous à plonger dans les ténèbres les plus sombres et les plus sordides de l'humanité. Et tant que vous y êtes oubliez le mot espoir qui semble exclu du vocabulaire de l'auteur. D'ailleurs une fois le livre refermé vous ne saurez plus ce que ce mot signifie.

Certains pour décrire ce livre utiliseraient des termes comme bestial, inhumain, sauvagerie mais dans ce cas ce serait ignorer complètement le message de l'auteur : arrêtons de nous voiler la face l'horreur est tout ce qu'il y a de plus humain. On n'a jamais vu un animal tenter d'exterminer une autre espèce ou torturer ses congénères. Pour preuve aussi violent soit-il ce livre est basé sur des faits réels (rien que d'y penser j'en ai la nausée). Nous sommes l'espèce la plus cruelle que ce monde a engendré et avec un tel livre impossible de l'oublier.

Débarrassé de toute forme de morale et de toute illusion sur la nature humaine KÖPING descend dans les abysses les plus glauques et les plus repoussants de l'âme humaine sans pour autant laisser un arrière-goût malsain de voyeurisme. de plus nous raconter des horreurs n'est pas une fin en soi. Il y a derrière tout ça une enquête palpitante menée à un rythme effréné, sans temps morts et sans laisser au lecteur le temps de souffler. le coeur est mis à rude épreuve. Tout s'enchaîne parfaitement comme une mécanique bien huilée. Aucune incohérence ou invraisemblance rien n'est laissé au hasard. du travail de pro ! Les personnages sont bien construits et cohérents jusque dans les plus petits détails. Ils transpirent l'humanité même si certains fileraient des sueurs froides à Hannibal LECTER.

Impossible de lâcher ce bouquin tellement j'étais subjuguée par l'audace de l'auteur qui bafoue toutes les limites et se fout royalement de ce qui se fait ou pas. J'ai été emportée par le scénario impeccable et le dénouement surprenant à bien des égards.

C'est glaçant, stressant, immoral, imprévisible, et sans aucune pitié. Avant de tourner la première page réfléchissez bien, car vous entrez en enfer.

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Je sors de ma léthargie pour partager l'enthousiasme que j'ai éprouvé à la lecture de ce livre.
J'ai eu besoin de quelques inspirations profondes à la fin de quelques passages.
C'est violent !!! L'auteur le dit lui même ça pique les yeux, pour ma part ils ont saigné.
Mais l'histoire en vaut le coup ,
J'ai haï tout à la fois les serbes , les croates , à vous en retourner la tête , tout en éprouvant de la sympathie pour les personnages aussi odieux soient -ils .
Un véritable coup de foudre pour ce livre , chose qui ne m'arrive qu'environ tous les 2-3 ans.
Désolée pour cette critique foutraque que j'écris sous le coup de l'émotion, si j'attends je vais trop analyser et me décourager de l'écrire.
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D'un côté, au Havre, le chef de la brigade criminelle, le capitaine Radiche dit « zéro » traque Zakaria Khaledzaoui à la tête d'un réseau de trafic de drogue et de prostitution.

D'un autre, dans le Causse de Mende, Boris Horvat va enfin réussir à convaincre son fils adoptif, Milovan, d'entrer en contact avec cette avocate serbe qui traque les anciens bourreaux de la guerre des Balkans.

Elle doit l'aider à trouver les membres survivants d'un groupe paramilitaire, et leur chef : Dragoljub, qui a exécuté sa famille de façon ignoble.

Enfin, dans un lieu inconnu, Serge Vivardoux se connecte sur le dark web au site du «Manufacturier de Jasenovac», hacker de génie, pour y regarder la dernière vidéo en ligne.

Dans celle-ci un type insulte son geôlier, puis se met soudain à hurler de terreur. Vivardoux comprend pourquoi lorsque la caméra se déplace en contre-champ. « Quelques rats, guidés par des tunnels en treillis métalliques, trottinaient en couinant vers les doigts de la victime. Les rongeurs parvinrent dans la cage et passèrent à table.

Les bestioles affamées dégustèrent le bout des doigts du type...».

A mon avis :
Comme diraient les tontons flingueurs : « c'est du brutal ! ». Ça bouscule, ça cogne, ça déménage, ça vous prend aux tripes ! Un thriller noir et violent, sans états d'âme, à ne pas mettre entre toutes les mains, les âmes sensibles n'y tiendront pas.

Des meurtres, de l'immoralité, du sexe malsain, des viols, de la torture et j'en passe... mais un livre qu'on ne peut plus lâcher une fois commencé.

L'écriture est dynamique, on alterne les trois situations décrites plus haut en s'interrogeant sur leurs liens. Et comme dans chacune d'elle on trouve un intérêt particulier, ça avance très vite. Progressivement on voit se dessiner les liens qui unissent ces personnages mais il n'est pas impossible que vous fassiez fausse route sur l'identité de chacun car ce livre est aussi bien pensé et malin.

Thriller réaliste et bien documenté... largement au dessus du lot et qui ferait passer nos thrillers habituels pour de fades romans à l'eau de rose. En tout cas, c'est un livre qui marque et que vous garderez en mémoire d'une manière ou d'une autre.

Pour moi, c'est un chef d'oeuvre.

Alors, si vous avez le coeur bien accroché, précipitez vous !!!


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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
-C'est bien la peine d'avoir des couilles pour être si trouillard! Une chatte suffirait. T'es pas d'accord, Cervilliers?
- Barancadier?
- Ouais?
- Toi t'as peut être des couilles, mais t'es quand même un sale con... Quelle anatomie!
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Y a que les moutons qui marchent dans les clous, Lartignan. Et même si c’est l’immense majorité, ça reste quand même des moutons. La justice et la loi sont les palissades qui les maintiennent dans l’enclos. Peur des voyous, peur des flics, peur des radars, peur des impôts, peur des mots plus hauts que les autres. Les mecs comme nous sont là pour vérifier l’état des barrières et maintenir le grand troupeau à l’intérieur. À leur façon, les salopards en font autant. Ils les maintiennent parqués dans leur effroi et les tondent. Être un fumier est juste une question de volonté et de point de vue. Pousse à bout toutes ces victimes, exploite-les, viole leurs femelles, bats-les, vole-les. Réagissent-ils ? Non. Ils se soumettent. On nomme ça bonne éducation, respect de la loi et autres conneries. Moi, j’appelle ça lâcheté. Et nous sommes les gardiens de ces multitudes ébahies. Voilà pour la loi et la justice. J’ai peut-être plus de respect pour les criminels, finalement.
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Voyez vous les faits sont têtus, Mr Lukic. Dans n'importe quel cas de figure, n'importe où dans le monde, élisez un nationaliste autoritaire hostile à ses voisins , et vous obtenez invariablement le même résultat : la guerre et ses horreurs.
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Je t'arrête tout de suite, ma jolie. Je ne déteste pas les Noirs en particulier. Je déteste tout le monde en général. Tu serais blond comme un Suédois, ce serait pareil. Je peux pas te blairer, par principe, c'est tout. Savoir que tu respires me dérange... Alors, tu ne veux toujours rien me dire ?
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C'est tout le contraire, Irena. Un vrai dieu appelle toujours au massacre. Il est exclusif, jaloux, intolérant, violent. Les religieux œcuméniques sont des menteurs et des hypocrites. Au fond, ils sont convaincus que seul leur Dieu à eux est le vrai, l'unique, l'absolu. Si tel n'était pas le cas, ils en changeraient, tout simplement. Dans les démocraties, ils n'osent juste pas le proclamer, car ce n'est pas politiquement correct.
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Vidéo de Mattias Köping
C'est le mois des coups de coeur dans les librairies Decitre. Aujourd'hui, Julie, libraire, vous partage son coup de coeur pour un polar : "Les démoniaques" de Mattias Köping (La mécanique générale)

- Un livre à découvrir ici : https://www.decitre.fr/livres/les-demoniaques-9791095776147.html ______________________________________________________________ Depuis 1907, Decitre a développé un réseau de 10 librairies en Rhône-Alpes. Ses libraires sont reconnus pour leur expertise et leur passion des livres, dans les domaines de la connaissance comme du loisir.
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