Le masque de la montagne blanche

: L'aventure est intéressante et visuellement rafraichissante.
L'aventure s'appuiera sur l'entraide et la simple qualité de faire ce qui est juste et bien.
Il n'y aura pas de mauvais sort magique à prévoir, mais en revanche beaucoup de concours du destin.

Cela partira d'une mésaventure.
Le mauvais sort naturel qui s'acharne lorsque l'on est pressé et stressé.
Nous sommes au Tibet.
Un jeune moine-sculpteur participant à la grande fête prochaine du Dixième Jour, se verra obligé de remplacer le masque du cerf qu'il a malencontreusement brisé en se hatant.
Malgré sa blessure à la jambe, il faudra qu'il aille chercher le même bois pour retailler très vite un autre masque.
On se dit facilement qu'il ne faudra pas grand chose pour créer un petit effet papillon et gâcher un événement rituel et festif.
Mais quelle forte importance à cette fête pour cette communauté-ci?
La fin du livre nous renseignera un peu sur cette petite communauté peu connue, Bhoutan, de la chaine Himalayenne, dont le rythme de vie est ponctué de fêtes religieuses.

Nous imaginerons un peu dans ce contexte par la suite, plein de choses qui ne seront pas dites par l'auteure Gislaine Roman: le déshonneur possible du jeune sculpteur et son renvoi.
Usant de raccourcis, l'auteure mettra rapidement les jumeaux sur son chemin.
La famille des jumeaux Dawa et Nima n'hésitera pas à lui prêter main forte devant le triste spectacle de la jambe blessée.
Sans doute aussi ont-ils un grand respect pour les moines tibétains.
Sans démonstration, invitant un peu les jeunes lecteurs à deviner les décisions, l'auteure poussera au travers de la mère les jumeaux à remplacer le moine sur sa récupération du bois.
Ils sont jeunes, vigoureux, ils connaissent les environs, ils doivent apprendre à rendre service, doit-on comprendre.
Et de plus, les jumeaux s'entrainent pour une compétition de tir à l'arc sans l'aval des parents, ça nous le savons.
Et peut-être qu'une maman sait aussi cela.

En milieu d'histoire, nous serons au troisième jour.
Nous n'avions pas jaugé la durée de l'aventure à pied sous cet angle.
Traversée de sentiers escarpés et de pont suspendus avec une escorte de Yacks.
C'est un petit récit initiatique couplé d'un conte randonné.
Les enfants rendront encore service au fil de l'aventure aux passants, faisant souvent la morale à des animaux chipeurs et espiègles tout en respectant leur nature.
Ils feront preuve d'un grand courage.
Nous aurons la certitude qu'il s'agit bien d'un conte de sagesse sur les enfants qui grandissent, partent et reviennent.
Nous pourrions nous arrêter là, sur cette histoire, contentés d'un bon voyage dans la tête.
Nous recommanderons pour poursuivre cette drôle d'aventure d'enfants les extraordinaires séries documentaires filmés "Des écoles pas comme les autres". Une série bien faite qui nous éclaire sur les quotidiens hors-normes d'enfants d'ailleurs.
"....13 épisodes, 26 lieux d'enseignement, 18 pays... Julie Lafferrière nous entraîne dans un tour du monde des écoles les plus fascinantes..."

un conte "de sagesse" aux illustrations chatoyantes.

Les jumeaux Nima et Dawa («Soleil» et «Lune») ont une mission délicate : permettre de réparer le fameux masque de la « Fête du dixième jour » qui doit avoir lieu au monastère de la Montagne Blanche.