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EAN : 9782226319067
352 pages
Albin Michel (30/09/2015)
3.79/5   80 notes
Résumé :
Un témoignage sur trente ans de politique française. Ayant côtoyé les présidents depuis V. Giscard d'Estaing jusqu'à F. Hollande, des personnalités politiques comme D. Cohn-Bendit, F. Léotard, S. Royal ou V. Poutine, l'ancien député révèle des histoires de corruption, l'ambiguïté des relations entre puissances occidentales et dictatures islamiques ou encore le déclin des élites.

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« J'ai été un homme politique. Je ne le suis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le suicide français, d’Eric Zemmour, établissait, à partir d’événements spécifiques, comment on avait déconstruit la France en tant que Nation souveraine, mue par une identité propre. Mais il parlait du dehors, n’ayant jamais été élu ou membre d’un gouvernement, même s’il fréquentait les arcanes du pouvoir.
Tel n’est pas le cas de Philippe de Villiers, dont le parcours, depuis ses études jusqu’aux différents postes qu’il a occupés, aurait dû en faire un pur produit de la République. Mais sa nostalgie d’une France rayonnante l’a assez vite dessillé face au spectacle trompeur de la politique, dont il connaissait parfaitement l’envers du décor : « Un empilement d’univers corruptibles, loin des gens qui voudraient savoir, loin des yeux qui voudraient voir. »
De Villiers parle donc avec un dégoût manifeste – on le serait à moins devant ce fatras de circonvolutions mensongères qu’on nous fait avaler jusqu’à l’étouffement ! Dans tout le livre surnage une mélancolie que les esprits forts en gueule – et juste en gueule ! – qualifient commodément de passéiste pour ne pas en mesurer la douleur. Autrement dit, le bonheur obligatoire du déracinement mondial ne se discute pas : la mondialisation, tu l’aimes ou tu la quittes ! C’était à peu près le sens de ce que lui signifiait jadis, à lui et à d’autres, le technocrate Jacques Delors en ces termes : « Ces gens-là devront quitter la politique. Il n’y a plus de place pour eux dans notre démocratie. »
Comme il n’y avait déjà plus de place pour les soldats tombés en Indochine, dont certains membres de la CGT caillassaient les cercueils à leur retour post-mortem sur le sol pour lequel ils avaient donné leur vie. Il y avait, cependant, toute la place pour Georges Boudarel, célébré pour services rendus au Vietminh en s’improvisant chef d’un camp de prisonniers français, dont beaucoup moururent sous ses coups. Ce même Boudarel ne fut jamais condamné pour ses crimes et finit gentiment sa vie en France, cette France qu’il avait torturée, nous explique amèrement de Villiers.
C’est là que ce recueil de souvenirs résonne douloureusement : il pointe notre propension, aidée par un lavage de cerveau savamment orchestré depuis les bancs de l’école, à nous haïr sans complexe.
Et même s’il faut parfois tempérer les ardeurs de l’auteur, lequel ne digérera jamais la Révolution, oublieux de ses causes – la tyrannie monarchiste d’alors –, la probité de ce dernier force le respect, là où d’autres se sont vautrés dans les malversations et les petits arrangements avec des multinationales leur demandant très généreusement de ne pas entraver la marche irrésistible de l’économie sans frontières.
On croise ainsi ces personnages qui ont marqué les dernières décennies : l’inénarrable Chirac, dont le sens de l’Histoire semble s’arrêter à la bière 1664 ; le roué Mitterrand, autocrate sournois et conscient de l’être ; Soljenitsyne, l’homme brisé qui ébranlera dangereusement les convictions de ces communistes de salon refaisant le monde entre deux gorgées de champagne millésimé. Toute cette farandole d’hypocrites affairistes, de Villiers les a côtoyés. On croise aussi des briscards comme Charles Pasqua, exagérément caricaturé par d’autres de son vivant, et ici brossé sans concession mais avec une certaine affection.
Témoignage donc, et verdict sans appel, hélas : il y a quelque chose de pourri dans la République de France, nous dit en substance ce texte. A cela, l’auteur oppose sa terre, la Vendée, et son porte-drapeau, ce parc que le monde semble nous envier, évoluant en dehors du consumérisme obsessionnel : le Puy-du-Fou, rempart mémoriel qui, à sa façon, raconte ce que c’était que la France du temps où on l’appelait encore Madame en se découvrant sur son passage…
Depuis, il y a eu la « grande broyeuse », l’Europe promise au Marché mais pas aux peuples, ces arriérés sans vision d’avenir, se disent sûrement ces décideurs de Bruxelles – où « l’essentiel de ce qui se fait ne se voit pas » – qui n’ont cure de nos avis, occupés qu’ils sont à se faire flatter la croupe par les lobbyistes, et dont l’auteur nous apprend que ce derniers claquent environ trois milliards d’euros par an pour convaincre les élus européens que le business est l’avenir de l’Homme.
On peut renâcler sur les idées de Philippe de Villiers, c’est notre droit – notamment sa vision figée du christianisme –, mais on ne peut lui reprocher d’avoir cédé au système et servi sa carrière. Les faits montrent même que s’il avait courbé l’échine comme nombre de ses coreligionnaires, il tutoierait aujourd’hui les cimes du pouvoir, ce qui ne fut pas le cas.
Ce qu’il a vu c’est ce que, à condition d’observer un minimum notre environnement, nous pouvons voir : le délitement des valeurs multiséculaires, forcément suspectes, accompagné d’une destruction méthodique de ce qui fut notre identité, mot terrible ! La partie est gagnée pour les adversaires farouches de la conscience nationale : la consommation nous a rendus dociles. Ou quand l’I-Phone réussit là où toutes les dictatures ont échoué : faire taire le peuple avec son libre consentement !
Certes, ses avis tranchants sur l’IVG ainsi que sur la question de l’euthanasie, bien que je partage ses craintes sur la tentation eugéniste que cela sous-tend, sont excessifs, voire dangereux. Villiers est en ce sens un homme d’un autre âge, viscéralement attaché à la permanence des choses : or, les choses changent, c’est une loi humaine qui dépasse les convictions. Ces changements doivent seulement être tempérés par la morale, autre mot terrible pour les progressistes sans retenue !
Voilà peut-être pourquoi il ne fut jamais aux commandes du pays : il rappelait trop ce que nous avions combattu, avec une violence inouïe accumulée par des siècles de servitude, elle aussi inouïe. Mais à la différence de politiciens calculateurs, dont les convictions fluctuent au rythme de leurs intérêts, de Villiers est demeuré toujours le même, ce qui mérite le respect. Comment d’ailleurs ne pas partager certains de ses combats, tel celui contre les pesticides qui ruinent lentement mais sûrement notre terre physique ?
Vient inévitablement la question de l’islam, religion qui se nourrit de notre « faillite spirituelle » en s’y substituant avec une violence inouïe et incompatible avec notre histoire, et dont le caractère exclusif nous ronge peu à peu.
Le texte s’achève sur la Russie, honnie par des sorciers infantiles qui se perdent – et nous perdent ! – dans leurs macabres jeux politiques inconséquents : les Etats-Unis, créateurs du monstre qui vient d’ensanglanter Paris, ce 13 novembre (Daech). La Russie, bien plus solide et lucide qu’on nous la vend en Europe, qui a, comme l’auteur, compris que « l’identité est toujours la sœur siamoise de la souveraineté. »
La conclusion, pleine d’espoir, nous dit que la France peut retrouver son chemin historique, redevenir elle-même et non demeurer un vulgaire marché économique. Ce sera dur, mais : « La souffrance permet toutes les rédemptions à ceux qui luttent contre elle. »

(Publié à Riposte laïque)
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Inquiétante, cette scène initiale où l'auteur, sur un plateau de télévision, est réduit à quia par un Ivan Levaï se prenant pour Fouquier-Tinville. Inquiétante aussi, cette autre scène où le président Chirac, dans un dialogue avec de Villiers, trahit sa méconnaissance totale du projet de constitution européenne qu'il défend pourtant bec et ongles. Bien d'autres anecdotes sont accablantes pour la classe politico-médiatique. Elles ne laisseront d'accabler aussi les lecteurs soucieux de l'avenir de la République française ! Il faut néanmoins lire ce livre, au demeurant bien écrit, comme un acte patriotique.
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Un livre de plus pour nous pointer le grand désordre mondial et celui de notre pays et de l’Europe en particulier, ses gros mensonges et ses magouilles, ses petites manigances et ses coups bas, alliances et trahisons, enfin toute la déliquescence de la pensée et surtout des mœurs politiques, (mais ne le sait-on pas) ? Comme disait Clémenceau « La démocratie, c'est des rats dans un égout ».

En effet, l’essentiel de son propos est bien celui-là, propos (populiste dira-t-on) qui nous dévoile les coulisses des gouvernements pour mettre à jour l’incompétence, l'inculture et le cynisme de nos dirigeants de tous bords qui se déchirent les oripeaux de pouvoir que les technocrates de Bruxelles qui n’en finissent pas de détruire les souverainetés nationales, veulent encore bien leur laisser encore ronger.

Gouvernance mondiale, Trilatérale et TAFTA pernicieux, lobbyisme effréné des grands groupes internationaux, dé-civilisation en passant bien sûr par l’immigration de masse et ses dangers, les grandes manœuvres électorales : « La question n’est pas de savoir ce qui est bon pour la France, mais ce qui est bon pour être président », jusqu’aux sujets du transhumanisme et des nanorobots, de la cause des abeilles exterminées par les pesticides, et j’en passe. Inutile de mentionner qu’il égratigne au passage, et avec gourmandise les portraits de nos têtes dirigeantes ou gouvernantes, mais aussi avec beaucoup de drôlerie.

D’ailleurs, je m’attendais à ce propos à une pluie de flèches au curare, et bien non finalement, j’ai été surprise d’y trouver dans ce qui sans doute est à mettre au crédit de petits règlements de compte, plus de miel que de fiel. Pour tout dire, j’ai cru déceler, en filigrane, chez l’auteur une personnalité plus déçue que vindicative, nostalgique et empreinte d’une profonde tristesse.
Il y a aussi de très beaux récits d’entretiens avec des personnalités telles que Soljenitsyne, Madame la Maréchale de Lattre, Poutine… qui sortent un peu du bestiaire de la « crapaudaille » politicienne qui « a déclassé la France, et l'a précipitée dans une impasse alors qu'elle avait mandat de la rétablir en sa grandeur. ».

Je regrette néanmoins, même s’il termine par un long message d’espoir, «Quand on erre, les mains ouvertes sur le vide, dans une maison qui s'effondre et qu'on désespère dans la nuit noire, au bord de l'abîme, il faut chercher les murs porteurs. Au milieu des gravats, peut-être demeurent-ils encore debout. Ils sont les seuls vestiges des demeures pérennes qui permettent de s'orienter», qu’il ne nous en ait pas exprimé davantage les lignes et la voie ; mais bon, peut-on lui en vouloir de s'en être tenu à son titre ?


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Ph de Villiers a été à la fois spectateur et acteur de la vie politique depuis 40 ans. Giscard, Mitterand, Chirac, Sarkozy, Hollande: il a connu tout cela, parfois de l'intérieur (secrétaire d'état en période de cohabitation, député européen, président d'un conseil général), et de l'extérieur, son intransigeance ne pouvant que le laisser à l'écart des grands mouvements. Parmi ses faits d'armes: l'incroyable réussite du Puy du Fou, et certains succès électoraux, par exemple aux élections européennes (avec Pasqua !), ou, presque seul contre tous, en faisant gagner le Non au référendum sur la constitution européenne. Ce livre raconte tout cela, et ce n'est pas inintéressant. Passionnant aussi: ses rencontres avec certains personnages de premier ordre, tels que Soljénitsyne, les "dessous" du fonctionnement de Bruxelles, avec ses lobbies, et le peu d'intérêt porté par ses cyniques élites à l'avis des peuples. Prémonitoire: il a été le premier à nous mettre en garde (en vain) face au danger islamiste. Bien sûr, De Villiers a aussi ses marottes, et ses contradictions: on pourrait en parler à l'infini. Mais il nous fait comprendre ceci: dans l'Europe actuelle, dans la France actuelle, le temps n'est pas aux hommes de convictions, mais aux "attrape-tout" et aux girouettes, capables de suivre le vent, ou même de se renier sans scrupules. Il n'est pas de ceux-là: il ne pouvait donc pas réussir réellement en politique.
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Les éveillés voient, sans pouvoir s'y opposer, l'avènement de la post-démocratie, qui se drapant dans les voiles de la vieille idée grecque, lui préfère les Optimates de Bruxelles et de Goldman and Sachs.
Si sur la place publique, répandant leur faconde, ne demeurent que les faussaires et ludions médiatiques, à l'avant du décor, vivant de la peur et de la morosité par eux fabriquée. Les résistants se font nombreux. Ils sont sur la toile et dans la ville. Pas plus qu'en 40, ils n'occupent les premières places. Des Barbares aux Zèbres, il existe des centaines d'initiatives répandant l'idée d'une liberté possible.
Philippe de Villiers, quitte l'écriture de ses romans historiques pour témoigner avec sa plume alerte et équanimité de ses 30 ans de vie politique. Entré par effraction et parti avec dégoût, le créateur du Puy du Fou a fréquenté ce milieu, a combattu pour ses idées et fut caricaturé au-delà du mépris. Il couvrira tous les sujets de 30 dernières années y compris l'actualité.

Un livre passionnant pour tous ceux qui aiment à se glisser derrière le voile des évènements.

Lien : http://notes-et-notules.over..
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Chirac en désamour de notre héritage:

"Il n'a pas d'opinion sur les choses, il est un homme de l'immédiat. Il ne croit pas trop à l'Histoire. Je me souviens d'un grand dîner avec Mitterrand et d'autres dirigeants européens à l'Elysée. Chacun y allait de sa date favorite en Europe, au nom de son pays. C'est Margaret Thatcher qui commença:

- Pour moi, la date importante, c'est 1215, la Grande Carte.

- Pour moi, enchaîne Kohl, c'est 1648, le traité de Westphalie, la nouvelle Europe.

- Pour moi, poursuit Mitterrand, sur le Temps long, c'est 496, le baptême de la France.

Chirac n'a encore rien dit. Il prend un air stratosphérique et inspiré. Il est à ses libations, les yeux dans la bière. Mitterrand se tourne vers lui:

- Et vous, monsieur Chirac, votre date européenne ?

- Pour moi, c'est 1664...Kronenbourg.

Alors il lève sa pinte avec fierté. C'est une manière de dire:"Je m'en fous"

Quand on le connaît bien, on devine ses dilections et aversions. Il n'aime pas l'histoire de l'Occident. Il déteste Rome, l'imperium, la grandeur. Il dit que "ça put la mort!" Son fort intime le porte vers l'Orient. Il délaisse l'Occident par étapes. La fuite vers l'Orient commence par la Russie - il parle russe-, ensuite la Grande Steppe, puis la Chine, enfin le Japon, où il ira cinquante-trois fois durant sa vie publique.

Il préfère le bouddhisme au catholicisme, le yin et le yang.

L'Histoire de France ne lui dit pas grand-chose. Il n'entre pas dans les cathédrales. Il préfère aux Arts florissants les arts premiers. dans son bureau trône un rhinocéros rescapé de l'inondation de Lisbonne. Les murs sont tapissés de masques africains. Il n'aime dans l'Histoire, que celle d'avant et elle d 'après.p.36
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Que s’est-il passé depuis cinquante ans ? On a massacré la France rurale, entassé les gens dans des concentrations urbaines où des individus rassemblés par des nécessités étrangères à leur nature se coudoient sans se connaître et où il faut, entre les pics de pollution, choisir son jour pour respirer à pleins poumons.

Mais, plus grave encore, on a tué les métiers indépendants : le paysan avec la mondialisation des marchés, l’artisan avec les délocalisations, le commerçant avec la grande distribution, les pêcheurs avec les bateaux racleurs de fond qui viennent de Corée ou de Japon sur nos côtes.

On a tout simplement éradiqué l’indépendant d’esprit, on a anéanti toute une France qui pensait par elle-même. On a préparé l’avènement de la société mimétique. Mitterrand avait résumé l’opération : « Le socialisme, c’est la ville. » La manipulation peut commencer. La mondialisation des esprits, le consumérisme, l’hédonisme, l’individualisme absolu.

La France rurale, qui était le cœur de la France, est devenue une France périphérique. Le nouvel impératif de la société déracinée, c’est la mobilité : il faut « être mobile ». Mobilité professionnelle, géographique, affective. Mobilité de la carrière, du caprice. On n’a plus d’axe. On a la tête qui tourne. On vit dans l’instant, le provisoire, le fugitif et le futile. On campe.

Ainsi l’éphémère, préparant l’avènement de cette société de l’immédiat, connote positivement la triple errance de l’être hors-sol : nomade en ses rêves, coupé de son passé et de son histoire. Nomade en ses sentiments, désaffilié, désincarné, sans patrie ni sexe. Nomade en ses demeures, dépersonnalisé. Une sorte de prolétaire moderne, un être sans lieu, sans attaches et bientôt sans naissance, sans métier vivant, courbé sous la férule d’un capitalisme sans entrailles. (p. 104)
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A la source de l'antiracisme:

Marcellin avait le bons sens des Bretons. Il avait perçu, dès 1972, les dégâts de cette"loi Pleven" qui interdisait à un citoyen français de préférer un compatriote à un étranger. Ainsi tombait un mur porteur: la liberté, sur le forum, de préférer son voisin à son lointain.
Peu à peu, le patriotisme allait devenir une pathologie, la frontière, une déviance, la nation, une mare aux diables xénophobes.
Nos deux défaites, en Indochine et en Algérie, devaient ainsi promouvoir une nouvelle posture officielle, la haine de soi", ou plutôt la haine de ceux qui nous ont précédés. Cette exécration, cette aversion de soi-même devaient habiller désormais le narcissisme de l’instant et conduire à l'égoïsme absolu.p.67

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Funérailles de Soljenitsyne:

La cérémonie fut splendide. elle se déroulait devant une fabuleuse iconostase à sept registres du XVIIIe siècle. elle dura six heures. Nous étions dans le carré de la famille, auprès du président de la Russie et du maire de Moscou. Je n'oublierai jamais cette longue cordée des humbles qui défila dans la fumée des cierges et les vapeurs d'encens, devant le cercueil ouvert, peu à peu submergé par une véritable muraille de fleurs.
Toute la Russie est là. Une marée humaine. Des silhouettes hors d'âge se pressent: les anciens camarades de combat, les gueules cassées, avec les insignes de rescapés du Goulag. Il y a de la gravité, du désarroi dans tous les regards. et surtout un profond recueillement. C'est le temps de la Miséricorde. Visiblement, ici, chez les orthodoxes, les beautés ancestrales des chants sont immuables. Il n'y a pas eu d'aggiornamento. L'office est sublime. On est entre ciel et terre.
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Nous sommes entrés dans le temps où l’imposture n’a plus ni ressources ni réserve. La classe politique va connaître le chaos. Elle a déclassé la France, elle l’a précipité dans une impasse alors qu’elle avait mandat de la rétablir en sa grandeur. Et le peuple s’en est aperçu. Mais les politiques ne sont pas seuls responsables. Ils ont pu s’appuyer sur des alliés utiles dans le monde économique, médiatique, associatif, etc…parmi toutes les élites en révolte contre le peuple. Page 11
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Vidéo de Philippe de Villiers
« L'Histoire vous attend au Puy du Fou », voici la promesse faite par le parc à ses 2 millions de visiteurs annuels. L'Histoire, vraiment ?
Quatre historiens et historiennes, Mathilde Larrère, Pauline Ducret, Florian Besson et Guillaume Lancereau ont enquêté.
Découvrez « le Puy du Faux » (https://arenes.fr/livre/le-puy-du-faux/), une enquête minutieuse qui révèle, derrière les effets spéciaux et les décors somptueux, la bataille culturelle menée par le parc et son fondateur, Philippe de Villiers, pour réécrire l'Histoire de France.
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