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Simon Jolibois (Traducteur)
EAN : 9782266326124
576 pages
Pocket (15/09/2022)
4.52/5   24 notes
Résumé :
Microscopiques, ils sont au cœur de la vie sur terre...

Imaginez un organisme capable de vivre dans l'espace, ou de détruire les déchets les plus polluants, comme les mégots de cigarette. Imaginez un organisme à même de remplacer le cuir, le plastique, le béton. Imaginez encore un organisme en mesure de faire disparaître la radioactivité et de rattraper les dégâts environnementaux engendrés par l'activité humaine. Ce magicien aux multiples pouvoirs, c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
« le monde caché - Comment les champignons façonnent le monde et influencent nos vies » de Merlin Sheldrake (2021, First, 400 p.), n'est pas tout à fait un roman, ni un guide pour chercheurs de ces organismes, qu'ils soient unicellulaires comme les levures ou pluricellulaires comme les moisissures, et ceci jusqu'aux « champignons supérieurs ». Mais ces derniers sont le plus souvent dotés d'un pied et d'un chapeau, que le cueilleur averti récolte. C'est la grande famille des « fungi », le pluriel de « fungus » ou mycètes. Famille qui a sa place à part dans le monde des eucaryotes, organismes à noyau et cellules, qui se distinguent des bactéries et des archées, formant ainsi une troisième branche dans le grand arbre de la vie.

Merlin Sheldrake sait en principe de quoi il parle, étant biologiste à Cambridge. Il est célèbre pour ses travaux sur la botanique des forêts tropicales, y compris les plantes hallucinogènes, dont la préparation d'ayahuasca, (ou de yagé pour ceux qui sont vraiment addicts et ne peuvent pas attendre). Ceci dit, les effets secondaires et l'addiction à ce psychotrope sont bien plus puissants que le LSD, autre levure dérivée de l'ergot de seigle, dont Carlo Rovelli, physicien théorique, grand spécialiste de la mécanique quantique, vante les bienfaits dans son approche de la théorie des cordes. A lire « Et si le temps n'existait pas ? », bonne introduction à la mécanique quantique (2021, Dunod, 192 p). Et surtout son prochain livre « Helgoland » (2021, Flammarion, 272 p) dans lequel il raconte ses expériences sous hallucinogènes. « Il était environ trois heures du matin lorsque le résultat de mes calculs apparut devant moi. Agité, je quittai la maison et me mis à marcher dans la nuit. Après avoir grimpé au sommet d'un rocher surplombant la mer, j'attendis le lever du soleil. J'étais profondément troublé. J'avais la sensation de regarder, à travers la surface des phénomènes, vers un intérieur d'une étrange beauté ». Melvin Sheldrake a lui aussi tenté ces expériences, qu'il raconte dans « le Monde Caché ». « Allongé sur mon lit d'hôpital, les yeux fermés, je fus transporté en sous-sol, entouré de filaments qui s'entrecroisaient lors de leur croissance. […]. Des troupeaux d'animaux sphériques paissaient ; le tohu-bohu des racines des plantes [...]. le sol était un intestin sans fin exposé à l'air libre, partout la digestion et la récupération de ressources ; des hordes de bactéries surfaient sur les ondes d'impulsions électriques ; les systèmes météorologiques de la chimie ; des autoroutes souterraines ; une étreinte gluante et infectieuse ; de toute part les contacts intimes du grouillant... ». Ceci dit, je ne conseille pas de suivre ces expériences.
Pour en revenir aux champignons, c'est bien le terme qu'il convient puisqu'ils étaient sur terre bien avant nous et qu'ils seront encore là quand nous n'y seront plus. « Les champignons sont partout, mais il est facile de les manquer. Ils sont en vous et autour de vous. Ils rendent possible votre vie et ainsi que celle de tout ce dont vous dépendez ».
L'intérêt du livre est cependant tout autre. Au lieu de regarder les êtres du point de vue anthropocentrique, ou phytocentrisme (bien que ce ne soient ni des animaux, ni des plantes, l'auteur appréhende les fungi (levures, mycéliums, mycorhizes) comme des organismes en soi. Cela change radicalement la perception que l'on a des choses et des êtres. Et il ressort que leur complexité est grande, de même que leur variété, qui dépasse de loin les autres composants de l'arbre de vie. Cette complexité rend évidemment tous les modèles créationnistes et surtout évolution orientée tels l'« intelligent design » des cercles de réflexion conservateurs chrétiens américain », dans compter les modèles classiques d'évolution Darwinienne.
« Les rapports entre les plantes et les champignons mycorhiziens sont fondamentaux pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes ». Surtout l'auteur montre, à travers diverses anecdotes, l'incroyable diversité des capacités des champignons. Prenons les hyphes, éléments végétatifs filamenteux, souvent multinucléaire, c'est-à-dire à plusieurs noyaux cellulaires. Et bien les hyphes d'« Armillaria » (l'armillaire classique, de couleur miel, d'où son nom, qui pousse sur le bois vivant ou mort en tant que parasite) transmet le courant électrique. Ainsi après avoir « inséré les microélectrodes dans les brins d'hyphes d'Armillaria, [on] détecte des impulsions de type potentiel d'action régulières, se déclenchant à une vitesse très proche de celle des neurones sensoriels des animaux – environ quatre impulsions par seconde, qui ont voyagé le long des hyphes à une vitesse d'au moins un demi-millimètre par seconde, environ dix fois plus rapide que le débit de fluide le plus rapide mesuré dans un hyphe fongique ».
De là à en faire des ordinateurs fongiques, il n'y a a qu'un pas. Ainsi il cite les travaux de Andrew Adamatzky, qui travaille sur des machines utilisant « Physarum polycephalum » qui pousse sur les écorces de certains arbres. Il en tire un livre « Advances in Physarum machines: Sensing and computing with slime mould» (2016, Springer, 839 p). Il va sans dire que ces études sur les fungi, surtout sur les interactions du mycélium, qui peuvent s'étendre sur plusieurs kilomètres, pourraient permettre de « développer des moyens d'utiliser les moisissures visqueuses comme capteurs et ordinateurs. Ces prototypes de bio-ordinateurs utilisent des moisissures visqueuses pour résoudre une série de problèmes géométriques. Les réseaux de moisissures visqueuses peuvent être modifiés, par exemple en coupant une connexion, pour altérer l'ensemble des « fonctions logiques » mises en oeuvre par le réseau ».
Le livre insiste surtout sur les relations, non pas entre des personnes comme le ferait n'importe quel auteur en SHS, mais sur les relations entre différentes formes de vie, sans entrer sur une quelconque compétition entre l'humain et le reste. Cela change agréablement des visions arboricoles du bonheur ou des câlineries prodiguées à nos animaux dits de compagnie.
A ce propos, il faut rappeler les livres de Richard Dawkins dont « le Gène Egoiste » (2003, Odile Jacob, 200 p.) qui a popularisé la notion d'évolution après Darwin. Je parle plutôt de « The Extended Phenotype » (2016, Oxford University Press, 496 p.) dans lequel il étend la notion de gène au phénotype, qui peut inclure plusieurs individus, et peut modifier le comportement et l'évolution de cet être. Héla, après cela, Dawkins a tout d'abord milité pour l'athéisme, avant de sombrer dans le prosélytisme à tendance plus ou moins religieuse.

D'un point de vue plus pragmatique, le livre est divisé en 8 chapitres, après un prologue et une introduction « Qu'est-ce que ça fait d'être un champignon ? ». Il est suivi, heureusement d'ne important section bibliographique de 45 pages. A chaque fois, c'est presque un regard différent sur un aspect spécifique des fungi, du mycélium ou des réseaux radiculaires et les truffes, ou plus prosaïquement sur les lichens. Il se termine sur un intéressant « Comprendre les fungi ». Pour illustrer le tout, des photos et des dessins effectués à l'encre noire de coprins.

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Voilà, je viens de refermer ce livre passionnant sur un monde caché, un monde si peu exploré, alors que nous avons encore plein de choses à en apprendre.

Nous ne parlons pas ici réellement de champignons, ou plutôt si, au sens le plus strict du terme, puisque les champignons que nous connaissons le mieux, (car nous pouvons parfois nous en délecter) ne sont que les fruits d'organismes bien plus grands, bien plus étendus...
Dans ce livre, l'auteur nous parlera des fungi. Un fungus, des fungi, vous suivez ?

C'est un livre très riche et très précis.
Après chaque chapitre, l'auteur a compilé toutes les notes et références supplémentaires, pour ceux qui se seront passionnés par le sujet, et voudront en savoir encore plus.
Personnellement, je ne m'attendais pas à un ouvrage aussi pointu. Je n'en suis pas déçue pour autant, bien au contraire, mais il va certainement falloir que j'y revienne, pour mieux appréhender ce sujet si vaste, si complexe, mais si important !

Oui, ce sont des livres comme celui-ci, à mes yeux, qui sont primordiaux. Je pense que, tout comme moi avant, vous ne vous rendez pas compte de l'importance de ces organismes (mais il y a sans doute des exceptions parmi vous). Ils sont cachés, dans notre sol, sous nos pieds, et nous avons alors tendance à les oublier. Et pourtant, nous les utilisons aussi depuis longtemps dans notre alimentation. C'est dire s'ils nous sont essentiels !
Je n'avais entendu parler de leurs relations avec les plantes que par le prisme du phytocentrisme. Dans cet ouvrage, on inverse notre regard, et les stars sont les mycéliums, les mycorhizes, les levures... Croyez-moi, ça change complètement notre perception des choses.

Quoi qu'il en soit, je vous conseille cette lecture, si vous aimez apprendre de nouvelles choses, vous creuser la matière grise, et que vous êtes féru de biologie et d'écologie... Dans ce cas, certainement que ce livre vous plaira !
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"Sans cette toile de mycélium, mon arbre n'existerait pas. Sans les toiles de mycélium dans leur ensemble, il n'existerait aucune plante nulle part. Toute vie sur la terre ferme, la mienne comprise, dépend de ces réseaux." Ainsi se présente le postulat de départ.

L'auteur nous embarque dans ses observations et expériences, en pleine nature sur différents continents et en laboratoire, nous meut du macrocosme vers le microcosme. Il ouvre les champs d'investigation vers des disciplines comme l'art, l'archéologie ou encore l'ethnologie, ce que j'ai beaucoup apprécié. Cela permet de comparer, d'établir des chronologies, de créer en somme un réseau de connaissances à l'image du mycélium. Ces complémentarités enrichissent l'information autour d'un sujet peu populaire : les champignons. Et pourtant, ô combien sont-ils fascinants !

Les champignons nourrissent (en tant qu'aliments et assimilateurs d'aliments), soignent (en tant que médicaments et immuniseurs), préservent l'environnement (en tant que recycleurs, capteurs de données et même matière première). Pour mieux les comprendre, ils sont comparés à d'autres organismes : le blob, que la chercheuse Audreu Dussutour a médiatisé en France, les lichens et les bactéries. Entités complexes et mystérieuses, toutes ont encore beaucoup à nous apprendre.

Ce livre passionnant nous invite aussi à changer notre point de vue en nous libérant de l'anthropocentrisme et à plus d'humilité. Il est en même temps un vibrant plaidoyer pour l'écologie avec la mise en lumière des vertigineuses relations entre organismes vivants et du rôle déterminant qu'y jouent les champignons. Je les regarde désormais différemment, êtres à part entière dans le monde connecté du vivant.

Illustrations et notes complètes tout au long de la lecture explicitent et développent certains points, tandis qu'une bibliographie exhaustive se trouve en fin d'ouvrage.
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Les champignons sont omniprésents, qu'il s'agisse des champignons que nous mangeons ou des moisissures que nous trouvons dans le pain ou les meubles. Cependant, l'argument proposé par le biologiste Merlin Sheldrake dans son livre le Monde caché est que les champignons font partie de notre monde et qu'ils pourraient même façonner l'avenir.

Les champignons occupent une position unique entre le règne végétal et le règne animal et, vers la fin du livre, l'auteur évoque même la question de savoir s'il est raisonnable de classer tous les champignons dans une seule catégorie, ce qui pourrait être inapproprié (un peu comme tous les animaux dans l'eau ne sont pas des « poissons »). L'auteur commence par le phénomène des lichens, la symbiose entre une algue et un champignon, et la manière dont ils ont contribué à faire passer les organismes de la mer à la terre. Il parle également de l'intelligence de certains champignons et des réseaux qu'ils créent, qui peuvent être aussi complexes que le plan du métro souterrain de Tokyo. Il évoque également la relation de les êtres humain.e.s avec les champignons, qu'il s'agisse de consommer des champignons, d'utiliser de la levure pour la fermentation ou de déguster des truffes.

Les quatre premiers chapitres étaient à la fois perspicaces et intéressants - j'ai appris beaucoup de choses nouvelles sur les champignons, étant donné qu'il y a plusieurs mots que j'ai vus dans ce livre et que je n'avais jamais utilisés après la biologie du collège. le livre est également bien documenté, étant donné que les citations et les notes sont presque aussi longues que le contenu lui-même.

Cela dit, j'ai eu l'impression que c'était aussi un problème de ce livre, étant donné que j'ai eu l'impression que jusqu'au quatrième chapitre, il s'adressait à un public général, mais qu'après cela, le niveau de langage technique de ce livre s'est considérablement élevé, au point que je n'étais plus capable de m'y connecter. J'ai pu avoir une idée générale de ce que l'auteur essayait d'exprimer, mais je n'ai pas pu entrer dans les détails. de plus, étant donné que je suppose que l'auteur a écrit ce livre pour un public général plutôt que pour les membres de sa propre communauté de biologistes, j'aurais préféré que l'on parle un peu des champignons ordinaires que nous consommons en masse plutôt que des discussions détaillées sur plusieurs champignons rares que l'auteur a abordés.

Pour conclure, je dirais que c'est un livre qui pourrait être apprécié par les personnes qui ont des connaissances dans le domaine, pour les autres, vous pouvez avoir une idée générale de ce dont l'auteur parle, mais le fait de citer plusieurs termes techniques sans beaucoup d'explications ou de citer des noms de scientifiques sans beaucoup d'explications sur ce que ces scientifiques ont fait - était difficile à suivre (souvent redirigé vers des documents de recherche dans les notes). La lecture de ce livre m'a permis d'en savoir plus sur notre monde, ce qui pourrait permettre de dire que ce livre était intéressant, mais en même temps, en raison de la présentation de l'auteur, il est devenu ennuyeux et difficile à lire. Sur ce point, je donnerais à ce livre une note de 2,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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J'ai lu cet ouvrage dans le cadre du Grand prix des lecteurs Pocket 2023 (j'étais juré de la catégorie Non-Fiction). Ce livre a remporté le prix Non-Fiction. Ce prix des lecteurs a été créé en 2022 pour célébrer les 60 ans des éditions Pocket.

Les 6 livres en lice (catégorie Non-Fiction) :
- La barbarie des hommes ordinaires (Daniel Zagury)
- le monde caché : comment les champignons façonnent le monde et influencent notre avenir (M. Sheldrake) LAUREAT 2023
- le chevalier dans l'histoire (F. Gies)
- Civilisation : un point de vue personnel (K. Clark)
- Kiffe ta race (G. Ly & R. Diallo)
- Une année en Grèce : plongez dans la vie quotidienne des habitants de la Grèce antique (Philip Matyszak)

Ma critique : Je pensais que j'allais m'ennuyer en lisant ce livre de 450 pages mais pas du tout. Merlin Sheldrake, jeune biologiste plein d'entrain et d'enthousiasme réussit dans ce livre à communiquer au lecteur sa passion pour les champignons.

Il parle de son expérience personnelle de chercheur et celle de ses collègues biologistes ce qui rend la lecture agréable.

Les passages consacrés aux truffes, aux champignons parasites et aux champignons psychotropes étaient vraiment instructifs et captivants.

On se rend compte à quel point ces derniers constituent un groupe important de la biodiversité des forêts.

Un ouvrage très bien écrit, surprenant et passionnant sur le monde fongique.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Les définitions scientifiques classiques de l'intelligence utilisent les humains comme un critère par lequel toutes les autres espèces sont mesurées. Selon ces définitions anthropocentriques, les humains sont toujours en tête du classement de l'intelligence, suivis des animaux qui nous ressemblent (chimpanzés, bonobos, etc.), suivis à nouveau par d'autres animaux « supérieurs », et en avant et en bas dans un classement. - une grande chaîne d'intelligence dressée par les anciens Grecs, qui persiste d'une manière ou d'une autre à ce jour. Parce que ces organismes ne nous ressemblent pas ou ne se comportent pas extérieurement comme nous - ou n'ont pas de cerveau - ils se sont traditionnellement vu attribuer une position quelque part au bas de l'échelle. Trop souvent, ils sont considérés comme la toile de fond inerte de la vie animale. Pourtant, beaucoup sont capables de comportements sophistiqués qui nous incitent à réfléchir de manière nouvelle à ce que signifie pour les organismes « résoudre des problèmes », « communiquer », « prendre des décisions », « apprendre » et « se souvenir ». Ce faisant, certaines des hiérarchies contrariées qui sous-tendent la pensée moderne commencent à s'adoucir. À mesure qu'ils s'adoucissent, nos attitudes ruineuses envers le monde plus qu'humain peuvent commencer à changer.
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"Progressivement, l'observateur comprend que ces organismes sont reliés les uns aux autres, non pas de manière linéaire, mais en tissu semblable à un filet."
Alexander Von Humboldt

(...)

Ces réseaux mycorhiziens partagés, que les chercheurs du domaine appellent "réseaux mycorhiziens communs", incarnent le principe le plus fondamental de l'écologie : celui des rapports entre organismes. Le "tissu semblable à un filet" de Humboldt était une métaphore utilisée pour décrire le "tout vivant" du monde naturel, un système complexe de relations dans lequel les organismes sont ancrés de manière inextricable. Les réseaux mycorhiziens donnent vie au filet et au tissu.
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Au moment même où vous lisez ces lignes, les champignons modifient la manière dont la vie se développe, comme ils le font depuis plus d'un milliard d'années. Ils mangent la roche, fabriquent le sol, digèrent les polluants, nourrissent et tuent les plantes, survivent dans l'espace, donnent des visions, produisent des aliments et des médicaments, manipulent les comportements des animaux et influencent la composition de l'atmosphère terrestre. Les champignons sont la clé pour comprendre la planète sur laquelle nous vivons, ainsi que la manière dont nous pensons, ressentons et nous comportons. Cependant, ils ont tendance à vivre cachés, et plus de 90% des espèces n'ont pas encore été recensés. Plus nous en apprenons sur les champignons, et moins le monde a de sens sans eux.
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Les champignons sont partout, mais il est facile de les manquer. Ils sont en vous et autour de vous. Ils rendent possible votre vie, ainsi que celle de tout ce dont vous dépendez. Au moment même où vous lisez ces lignes, les champignons modifient la manière dont la vie se développe, comme ils le font depuis plus d'un milliard d'années. Ils mangent la roche, fabriquent le sol, digèrent les polluants, nourrissent et tuent les plantes, survivent dans l'espace, donnent des visions, produisent des aliments et des médicaments, manipulent les comportements des animaux et influencent la composition de l'atmosphère terrestre. Les champignons sont la clé pour comprendre la planète sur laquelle nous vivons, ainsi que la manière dont nous pensons, ressentons et nous comportons. Cependant, ils ont tendance à vivre cachés, et plus de 90% des espèces n'ont pas encore été recensées. Plus nous en apprenons sur les champignons, et moins le monde a de sens sans eux.
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Les rapports entre les plantes et les champignons mycorhiziens sont fondamentaux pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes. (...) Les plantes et les champignons sont peu regardants : de nombreux fungi peuvent vivre à l'intérieur des racines d'une seule plante, et un grand nombre de plantes peut être connecté à un seul réseau mycélien. Ainsi, un ensemble de substances, des nutriments aux messagers chimiques, peut circuler entre les plantes au travers des connexions fongiques. En clair, les plantes sont connectées socialement par les fungi : c'est de cela que l'on parle lorsque l'on utilise l'expression Wood Wide Web.
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