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Michael Panofsky (Éditeur scientifique)Bernard Cohen (Traducteur)
EAN : 9782253149958
604 pages
Le Livre de Poche (15/01/2001)
3.89/5   73 notes
Résumé :
"Barney's Version" (1997), traduit en français sous le titre "Le monde de Barney' en 1999 ; nouvelle traduction en 2018 sous le titre "Le monde selon Barney".

Le bouillant Barney Panofsky s’est toujours laissé guider par deux croyances: la vie est absurde et les humains sont incapables de se comprendre véritablement. Alors, pourquoi se priver? Beuveries, parties de hockey et de jambes en l’air, amours impossibles… Du Paris de l’après-guerre à son Mont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai envie de dire « Sacré Panofsky ». Un bon vivant, traversant des décennies de sa misérable vie, un verre de Macallan à la main et un Montecristo dans l'autre. Les volutes de ces plaisirs divins parfument ses amours entre Paris et Québec. Et il m'est arrivé de sourire à cette putain de vie, à ses trois femmes et aux élucubrations de ce vieux débris juif. Ecrivain ou presque, producteur de daube télévisuelle également, le voilà accusé d'avoir tué un homme, son ami il y a bien des années, le voilà à se défendre contre la vindicte populaire, à l'aube de son trépas, fin de carrière, fin de vie. Les idées en place se mélangent dans sa tête, avec les trous de mémoires qui s'engouffrent dans sa tête, il est temps de les accoucher sur le parchemin de sa vie, au coin d'une cheminée, cabane en bois et senteur de sirop d'érable.

Trois femmes qu'il a profondément aimées, à part peut-être la deuxième madame Panofsky, un amour éphémère qui a duré jusqu'à ce qu'il croise le regard de la future madame numéro 3 le jour de ses noces. Barney Panofsky, avec tout son humour et sa sénilité, se livre et me livre ses fantasmes, remontant jusqu'à la belle paire de joes de son institutrice qui a longtemps parfumé ses érections nocturnes de sa fragrance animale et tâché les draps de son innocence éjaculatoire. Et comme toute littérature pure laine, il est question, une évidence, de hockey sur glace, même et surtout lors de ce mariage avec l'acariâtre numéro 2, je ne comprends pas pourquoi elle l'a mal pris…

De la rue Saint-Urbain à la célèbre rue Sherbrooke, éclusant tous les bars de Montréal, de la tombée de la nuit aux premières neiges matinales, avec les filles les plus hots de McGill, ou les plus délurées, j'ai pris part à ce triste constat d'une vie de petit enfant juif anglophone devenu grand seigneur de la provocation, toujours prêt à lever son doigt, le majeur, à cette société trop bien-pensante, à asseoir son cul sur les rumeurs – sauf celle qui fit de lui un assassin – et sur ce tabouret au bout du comptoir où un prénommé Rufus me sert quelques verres de Macallan, laisse-donc la bouteille sur le comptoir ça t'évitera des allers-et-retours inutiles. C'est drôle souvent cynique, parfois un peu compliqué pour l'étranger que je suis – mais j'essaie de m'intégrer à la communauté des buveurs de broue. le monde est divisé en deux, les maudits anglais et les opprimés français, comme ceux qui traînent à l'intérieur du bar et ceux qui s'effondrent dans le caniveau.

Un certain côté jouissif, même de découvrir cet humour et ces moeurs pour le moins étonnants comme de laper le cognac sur les seins de sa blonde. Tout connement que je suis, je me contentais jusqu'à présent de le boire dans un verre. Ou de se parfumer l'entrecuisse des épices de chez Schwartz, pour avoir ce goût de Smoked Meat. Tout innocemment, je mettais ces épices uniquement sur les côtes d'élan au BBQ. Malgré mon grand âge, j'ai encore donc à apprendre de la vie, certaines putains de vie semblant plus agréables et drôles que d'autres. Tout comme ces concepts de gamahuchage ou saxonus qui m'intriguent terriblement, émoustillent devrais-je dire devant ce catalogue de positions, le tantrisme des bûcherons canadiens, probablement une autre façon d'occuper le temps que le soixante-neuf quand t'es coincé dans une cabane au fond des bois, le blizzard s'engouffrant entre les rondins. Fuck le blizzard.
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Le titre original du roman de Mordecai Richler, en évoquant la "version" de Barney, est sans doute plus juste que sa traduction française. Car c'est bel et bien d'une version qu'il s'agit, celle que Barney Panofsky, juif canadien, donne de sa vie, en réponse au roman qu'a publié l'une de ses vieilles connaissances qui l'y présente sur un jour bien peu favorable, allant jusqu'à l'accuser de meurtre...

Version, donc, ou justification, qui amène Barney à revenir sur sa pitoyable existence, dans un écrit qu'il structure en trois parties, correspondant à ses trois mariages, dont la durée fut chronologiquement croissante.

Son union éphémère avec l'exubérante et fragile Clara, tout d'abord, est l'occasion d'évoquer sa jeunesse bohème dans le Paris rive gauche des années 50, au sein d'un petit groupe d'autres canadiens exerçant diverses activités artistiques. C'est là qu'il fait la connaissance de Bernard Moscovitch, dit Boogie, jeune artiste charismatique, pour lequel il éprouve une vive admiration et qui devient son meilleur ami. C'est en l'occurence ce quidam qu'il sera accusé des années plus tard d'avoir assassiné, accusation dont il sera libéré faute de preuves. Barney est d'ailleurs persuadé que son ami est toujours vivant -son cadavre n'a jamais été retrouvé-, et qu'il se terre incognito dans quelque coin du monde comme il en a toujours eu l'habitude.
C'est aussi à Paris qu'il rencontre un autre Montréalais, Terry Mc Iver, fade et présomptueux écrivain qui pourtant deviendra célèbre, et sera l'auteur du fameux récit -sorte de journal autobiographique- contre lequel Barney éprouvera le besoin de se défendre en rédigeant le texte que découvre le lecteur.

De retour au Canada, Barney monte une société de production télévisuelle "d'utilité théorique" (diffusant des programmes d'une médiocrité loufoque) et commet l'erreur, presque sur un malentendu, d'épouser celle qu'il désignera par la suite comme Mrs Panofsky II, une "fille de bonne famille juive américaine qui se prend pour la reine de Saba". Une union qui sera elle aussi de courte durée, notre héros vivant le jour même de ses secondes noces un irrépressible coup de foudre pour la belle Miriam, qu'il n'aura alors de cesse de séduire... Il y parvient finalement.

Au moment de l'écriture de son plaidoyer, Miriam vient de le quitter, après trente de vie commune (et trois enfants), pour un méprisable béni oui oui auprès duquel elle espère sans doute retrouver sérénité et stabilité. Car comme on le comprend rapidement, vivre avec Barney n'est pas de tout repos : ennemi du politiquement correct, et inéluctablement porté sur l'alcool, il est aussi pour notre plus grand plaisir grossier, menteur, caractériel, de mauvaise foi... et surtout capable de la causticité la plus cinglante.
"Pour la crème de l'humanité, cependant, je demeure infréquentable. Par chance, cette espèce reste rare à Montréal"
Aussi, il nous livre un récit dont le trait est d'une férocité réjouissante, n'épargnant personne et surtout pas lui-même, les indépendantistes québecois, les féministes hystériques, les racistes de tout poil, les parvenus embourgeoisés étant entre autres la cible de ses sarcasmes.
"En vérité, le Canada est le pays des Merveilles, un pays scandaleusement riche, gouverné par des imbéciles, qui s'invente de risibles problèmes internes afin d'oublier les malheurs du monde réel autour de lui, d'un monde où la famine, les haines raciales et l'autorité barbare sont la triste règle"
Difficile pourtant de ne pas tomber sous le charme de cet ours mal léché et qui ne craint jamais le ridicule, qui déteste l'hypocrisie, la vénalité et la médiocrité intellectuelle. Car son abrupte apparence laisse parfois deviner les abîmes de générosité et de sensibilité qui l'habitent...

Vaste farce tragicomique, où l'absurdité de l'existence le dispute au mal de vivre dont témoigne, en filigrane, la loghorrée de son héros, "Le monde de Barney" est un récit dense mais dans lequel on ne s'ennuie jamais, porté par son ton énergique et drolatique. Cette pseudo autobiographie où se mêlent souvenirs et opinions bien tranchées sur la bêtise humaine, digressions sur ses passions -le hockey sur glace, et les claquettes-, le tout entrecoupé de ses inquiétudes sur ses croissantes pertes de mémoire et ses problèmes de prostate..., a pour Barney, qui veut bien reconnaître tous les défauts qu'on lui prête, deux objectifs : que son innocence du meurtre de Boogie soit enfin admise par l'ensemble de ses proches, et qu'il puisse clamer son indéfectible amour pour Miriam, qu'il sait pourtant ne pas mériter...

Je suis consciente d'avoir été trop bavarde, moi aussi, sans pourtant vous avoir dévoilé la moitié des trésors que vous trouverez dans ce roman... que vous n'avez plus qu'à lire, bien sûr !

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Les auteurs canadiens ne semblent pas très connus en France... Celui-ci est un cadeau, cadeau que je me suis donc forcée, forcée... ah non, je n'ai pas tenu, il faut dire qu'il m'avait ennuyée dès les 3 premières pages. J'en ai quand même lu la moitié (p.290)!
Pourquoi l'ennui? D'abord parce qu'il n'y a pas d'intrigue à proprement parler. On a un gars, Barney, qui nous raconte sa vie (pas franchement intéresssante), ses trois femmes, l'alcool, les fêtes, ses trafics, ses amis etc, dans un désordre tout à fait incroyable, gens, lieux et temps sont brassés, mélangés, on saute d'une page à l'autre sans avoir le début ou la fin de quelque exotique imbroglio.
On nous vante l'humour de l'auteur, en 4ème de couverture, c'est un humour un peu noir, aigri, un humour qui ne me fait pas bien rire moi, je dois l'avouer (mais je ne suis pas une référence en ce domaine), un humour qui se moque du genre humain mais sans l'élever, le glorifier (à l'inverse de l'humour dit "juif", ironie pétillante), là le ton est amer, le gars a raté sa vie, l'absurdité du monde et de sa propre vie lui saute au visage et on est parfois au bord de l'apitoiement (en fait, c'est de l'humour, mais c'est justement ce ton-là qui m'a gonflée, ça et le bordel monstrueux dans la construction du récit, -nul doute que certains crieront au génie!)
Bref, je n'y reviendrai pas! ;-)
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Barney Panofsky, juif canadien, décide au crépuscule de sa vie d'écrire un livre sur sa vie pour répondre aux attaques de son ennemi Terry McIvee, un écrivain reconnu qui dans son autobiographie le dénigre. Car la vie de Barney, a défaut d'avoir été stable, a été pour le moins riches en évènements. de Paris où il a vécu dans une bohème artistique, puis son retour au Canada où il devient importateur de fromage puis producteur de télévision, Barney promène son mauvais caractère. Il divise son autobiographie en trois partie, une pour chacune de ses femmes. La première Clara, une auteure obscure qu'il épousera par faiblesse, qu'il aimera mal, qui se suicidera et qui après sa mort deviendra célèbre. La deuxième "madame Panofsky II" une riche juive qu'il abandonnera le deuxième jour de son mariage pour sa troisième femme Miriam, le grand amour de vie et la mère de ses trois enfants. Miriam qui le quittera au bout de trente six ans.
Ce roman de 600 pages est très riche. Riche en imagination, en personnages, en humour juif et aussi en digressions.
J'ai eu du mal a rentrer dans ce livre car les mémoires de Barney sont pour le moins cahotiques. Pas question de nous raconter ses souvenirs de manière linéaire, non Barney a tendance a sauter du coq a l'ane. Mais une fois accepté ces digressions revendiquées, on se laisse embarquer et on s'attache a ce Barney qui derrière ses airs de dur a cuire, de cynique revenu de tout et ses blagues de potache se cache un homme attachant . Attachant pour l'amour qu'il porte a Miriam, celle qui l'aura sauvé de l'autodestruction. Attachant pour le combat qu'il mène a la fin de sa vie. Car on comprend alors pourquoi ses mémoires sont aussi décousues.
Je suis content d'avoir persévérer dans la lecture de ce livre après une entame difficile car le reste du livre m'a beaucoup plus. Ma note sera de 7/10 pour ce roman de la mémoire.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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*Lecture recommandée par le Picabo River Book Club*

Après l'excellent Solomon Gursky, après le très bon L'Apprentissage de Duddy Kravitz, j'avais hâte de lire le Monde selon Barney !

Adapté au cinéma, le Monde selon Barney est une lecture jubilatoire, hilarante et terriblement émouvante à la fois.

Ce livre nous raconte l'histoire de Barney : un antihéros par excellence qui possède plus de défauts que de qualités, un personnage touchant et pitoyable, passionné et brisé. C'est sûrement la force de ce livre : ce protagoniste qui est fait de tellement de contradictions, que l'on aime et que l'on déteste à la fois.

Mordecai Richler est un conteur hors pair, un écrivain fabuleux qui nous emmène cette fois-ci sur les traces d'un personnage inoubliable ! J'ai tout de suite adoré le ton de ce livre : un ton sarcastique, ironique où l'autodérision est omniprésente.

La construction narrative est aussi très bien amenée : Barney nous raconte son histoire en plusieurs parties, chaque partie étant en lien avec un de ses mariages, avec une des femmes de sa vie. Barney nous raconte tout, il n'hésite pas à se dévoiler entièrement, à nous offrir toute la vérité sur ce qu'il est afin de répondre aux accusations de son pire ennemi.

En définitive, un très bon roman qui confirme encore une fois toute l'importance de Mordecai Richler au sein de la littérature nord-américaine !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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critiques presse (2)
LePoint
17 décembre 2018
Barney a beau éructer sur lui-même autant que sur ses contemporains, impossible de ne pas s'attacher à lui et de ne pas s'émouvoir autant qu'on rit des coups du sort dont il est à la fois la victime et l'artisan involontaire. Ce roman à la saveur vacharde est peut-être le chef-d'œuvre du grand Mordecai Richler, disparu en 2001. Une petite merveille.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
08 juin 2018
Une nouvelle traduction du « Monde selon Barney », de Mordecai Richler, restitue la mordante ironie du romancier canadien mort en 2001.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Nous autres, Panofsky, avons la poésie dans le sang. Prenez mon père, par exemple. C’est en état de grâce que l’inspecteur-détective Panofsky a quitté cette vallée de larmes. Il y a trente-six ans aujourd’hui, il est mort d’une crise cardiaque sur la table d’un salon de massage du nord de Montréal, tout de suite après avoir éjaculé. Sommé de venir récupérer sa dépouille, j’ai été entraîné à l’écart par une jeune Haïtienne, visiblement ébranlée. Elle n’avait pas de dernières paroles à me transmettre, mais elle tenait à souligner qu’Izzy avait quitté ce monde sans signer son bordereau de carte de crédit. En bon fils, j’ai payé l’ultime giclée de passion de mon père, ajouté un généreux pourboire et présenté mes excuses à la maison pour le dérangement. Et cet après-midi, pour souligner l’anniversaire du décès de mon père, j’ai fait mon pèlerinage annuel au cimetière Chevra Kadisha et accompli le rite usuel : j’ai vidé une bouteille de rye Crown Royal sur sa tombe et, en lieu et place d’un caillou, j’ai déposé un smoked meat moyennement gras sur pain de seigle avec un cornichon au vinaigre.
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Justement, la nuit dernière, au moment de sombrer enfin dans le sommeil, j'ai été incapable de me souvenir du nom du truc qu'on utilise pour égoutter les spaghettis. Imaginez. Je m'en suis servi des milliers de fois. Je le voyais dans ma tête, ce foutu bidule, mais le mot m'échappait. Et je ne voulais pas me lever pour consulter un des livres de recettes que Miriam a laissé ici, parce que je me rappellerais alors que c'est à cause de moi qu'elle est partie. De toute manière, j'allais devoir me lever à trois heures du matin pour pisser. Rien à voir avec le torrent impétueux de l'époque de la Rive Gauche, non, monsieur. Désormais, c'est goutte à goutte, ploc ploc ploc, et j'ai beau secouer mon engin avec la dernière énergie, il y a toujours un filet d'urine qui finit par tacher la jambe de mon pyjama.
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Clara, qui flirtait et prononçait des obscénités à tout bout de champ, s'est révélée aussi prude - avec moi, en tout cas - que la mère qu'elle prétendait abhorrer, me refusant à répétition ce qu'elle appelait avec mépris mes "trente secondes de friction". Ou elle les endurait à contrecœur. Ou encore elle se débrouillait pour étouffer dans l’œuf la joie que nous aurions pu tirer de nos accouplements de plus en plus rares et frustrants. Aujourd'hui, les seuls souvenirs que je garde de ces moments sont ses ordres : "Commence par la frotter avec de l'eau et du savon, et ne t'avise surtout pas d'éjaculer en moi !"
Une fois, ayant enfin daigné me gratifier d'une fellation, elle a couru vomir dans le lavabo. Humilié, je me suis rhabillé en silence et je suis sorti marcher sur les quais jusqu'à la place de la Bastille.
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Une fois de plus, Mike m'a proposé de séjourner au fond de leur jardin. Une résidence privée. Avec sa propre entrée. En plus, ses enfants, qui avaient adoré Vendredi 13, prendraient un plaisir effroyable à faire plus ample connaissance avec leur grand-père. Sauf que je déteste être grand-père. C'est indécent. Dans ma tête, j'ai encore vingt-cinq ans. Trente-trois grand maximum. Sûrement pas soixante-sept, âge qui pue le délabrement et les espoirs déçus. Aïe, mon haleine aigre. Mes membres qui ont grand besoin d'être lubrifiés. Maintenant qu'on m'a fait cadeau d'une prothèse de hanche en plastique, je ne suis même plus biodégradable. Les écologistes protesteront vertement contre mon inhumation.
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Allongé dans l'obscurité, fou de rage, j'ai récité à haute voix le numéro à composer en cas de crise cardiaque.
"Vous avez joint l'Hôpital général de Montréal. Si vous avez un téléphone à clavier et que vous connaissez le numéro de poste que vous voulez joindre, composez-le maintenant. Sinon, faites le 17 pour être servi dans la langue des maudits Anglais ou le 12 pour le service en français, langue glorieuse de notre collectivité opprimée."
Pour le service des ambulances, c'est le 21.
"Vous avez joint le service des ambulances. Veuillez patienter, une standardiste vous répondra tout de suite après notre partie de strip-poker. Bonne journée."
On me ferai attendre avec le Requiem de Mozart en fond sonore.
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Videos de Mordecai Richler (4) Voir plusAjouter une vidéo
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