: " le mystère Vélazquez". Cela va nous parler de peinture, d'Espagne, forcément mais aussi de nanisme.
Nous verrons la grande Histoire d'en bas, parmi les petites gens au sens propre comme au figuré. Vous comprendrez rapidement le trait d'union, jeunes lecteurs.
Nous aurons l'oeil sur la première de couverture, une célèbre peinture du peintre espagnol Diego Vélasquez, avec le couple royal en reflet dans un miroir, leur fille l'infante au centre des attention et à ses côtés, parmi les chiens familiers et les autres enfants, une naine.
Nous ne connaissons pas forcément de proches atteints de nanisme, nous interrogeons-nous furivement? Vous?
Quelle existence pouvait-ils avoir à l'époque du tableau?
On leur connaît peu de représentations aussi belles en peinture.
Nous avons cherché, vérifié sur le net.
"... Depuis l'Antiquité, les individus atteints de nanisme excitent la curiosité de l'Homme, toujours fasciné par l'étrange. Chez les Romains, posséder un nain est une marque de richesse :
Marc-Antoine, Auguste ou encore Tibère desserrent généreusement les cordons de leur bourse pour se procurer ces « objets » de luxe. Nains à la Cour
Dans toute l'Europe du Moyen-Âge, les nains sont en vogue. La mode veut qu'on choisisse les plus laids, les plus difformes. « Miroirs déformants, moitié hommes, moitié monstres », ils servent de distraction aux côtés des bouffons. On les montre dans les foires.
La période qui s'étend du XVIe au XVIIIe siècle est l'âge d'or des nains..."
(https://plume-dhistoire.fr/nains-de-cour-coqueluches-des-princes/)
La société telle que nous la connaissons s'adapte plus équitablement aujourd'hui à cette part de la population. On le sait, elle reconnaîtra, dissociera les qualités humaines de la taille physique. Ils ont des emplois, des familles, des enfants, avec des gens de la même taille ou pas, au choix du coeur, dans le respect et la dignité, rien de parfait mais sans autre regard de travers.
Nous aurons forcément en tête l'excellent comédien Peter Dinklage, éblouissant dans son personnage de petite taille dans "Game of Thrones". On nous y montrait un nain brillant et stratège, déjouant la mauvaise fortune familiale et sa mauvaise réputation, à la tête même d'un royaume un temps.
Un nain président, ceci se pourrait-il, se demanderont rapidement certains? Et pourquoi pas? La juste hauteur des compétences sembleraient accessibles à tous les plus capables, pas vrai?
Ne reste plus qu'à s'en convaincre sincèrement. Car ce que nous livrera comme leçon ce roman, c'est que beaucoup de choses semblent possibles si tout le monde le pense au bon moment et au bon endroit.
Reste à trouver sa place.
Le roman.
17ème siècle.
Cette naine, sur le tableau des " Ménines" ( demoiselles de compagnie de la cour d'Espagne), n'y est pas ridicule, empreinte d'autant de dignité que les autres personnages. Etait-ce la seule raison du ton de la peinture ou cette catégorie de personnages était-elle mieux traitée que dans le reste du monde dans "cet âge d'or des nains"?
Il était une fois un personnage né nain, Nicolás, en Italie.
Ce petit ( il n'était qu'un enfant) va nous permettre d'entrer dans cet univers des rois, avec sa sensibilité d'exclu porté généreusement à la promotion sociale.
L'auteur
Eliacer Cansino en fera le héros de ce voyage pour des jeunes lecteurs vers l'aventure espagnole et picturale "
Diego Velazquez".
Sa grande aventure commencera vraiment à 7 ans.
Nous apprécierons que ce soit lui qui raconte, preuve de sa sensibilité et de son intelligence données tout du long.
Le petit personnage aura les yeux grands ouverts sur sa société et sans vilains jeux de mots, Nicolás apprendra à ne pas se faire marcher sur les pieds.
Le récit sera passionnant, faisant, à plusieurs âges et à plusieurs lieux d'Espagne, croiser Nicolás avec plusieurs hommes influents qui seront avides de lui transmettre leur expérience.
Comment finira t-il par gagner la cour d'Espagne?
Ceci sera simple mais à découvrir et il faudra là aussi rencontrer, connaître les bonnes personnes.
Survivre à la bonne éducation pour plaire au roi consistera à savoir collectionner les bonnes cartes de visite pour ouvrir les passages et fermer les clapets.
Nicolás devra démontrer qu'il est digne de la mode du moment, de l'attrait exotique et exceptionnel qu'on lui portera chez les grandes gens qui toutefois verront bien au delà des apparences faciles.
L'Art de la peinture, la beauté poétique des écrivains, aideront ce personnage a grandir à une place inespéré, lui qui fut vendu par son noble de père.
Un chouette roman.