Le papillon de papier

C'est léger comme un thé vert, acidulé comme une sauce piquante pour rouleau de printemps, grinçant comme le pipa. Il y a tous les morts de la Révolution culturelle et de la place Tian'anmen ("porte de la paix céleste" pour les non-initiés) qui s'envolent en un papillon de papier dans une exquise politesse asiatique tout sourire, et les victimes collatérales, ceux des camps de travail, les chômeurs, qui essaient de survivre. Cette charmante et agréable chinoiserie se lit en quelques jours tout en nous documentant sur la vie quotidienne dans la Chine actuelle. Bien écrit, jamais ennuyeux, ce livre se savoure en douceur : rien d'inoubliable et pourtant beaucoup de choses très intéressantes qui devraient théoriquement faire frémir : "Deux bannières rouges étaient suspendues sous l'arcade. L'une portait l'inscription "Au service du Peuple"; l'autre proclamait "il est glorieux d'être la police du peuple". Dessous, on avait affiché les photographies de tous les policiers du commissariat, par ordre alphabétique. Leurs vingt visages arboraient de larges sourires."

'ai vu une couverture magnifique : un beau rouge vif avec le papillon noir et blanc. Maintenant, reste à savoir si le contenu vaut le contenant. Eh bien, je suis assez satisfait de ma lecture. Alors, certes, ce n'est pas le polar du siècle, et l'enquêtrice manque un peu d'épaisseur, mais l'insertion dans la société chinoise est intéressante.
Ce qui est bien avec les livres c'est que l'on voyage. Très récemment, je suis passé au Royaume-Uni, en Suisse, à Versailles, en Italie, en Russie et donc en Chine maintenant, avant de repartir pour l'Italie. Je suis dans un état... Ca doit être le décalage horaire ???
Bon, revenons à notre enquête : on se doute que les deux histoires développées en parallèle vont se rejoindre. La confirmation arrive d'ailleurs assez rapidement. L'enquête, même si elle n'est jamais désagréable, n'est pas l'intérêt principal du livre à mes yeux. J'ai beaucoup aimé la description de la société chinoise : la difficulté de vivre au quotidien, le soutien des uns et des autres pour s'en sortir, l'impossibilité des autochtones de dire réellement leur façon de penser parce qu'ils ne savent jamais si leur interlocuteur ne va pas les dénoncer, la trahison, la difficulté d'être une fille ou une femme en Chine. Je me doutais de tout cela, mais là, c'est écrit par quelqu'un qui l'a vécu et qui, selon l'éditeur, était sur la place Tienanmen la veille de la sanglante répression.
Encore une fois -ça m'arrive assez souvent- je trouve que le contexte sauve très largement ce roman. Néanmoins, je ne serais pas contre suivre Wang Mei dans ses prochaines enquêtes -enquêtes qu'elle mène sous le couvert d'une entreprise de conseil, puisque les détectives sont interdits en Chine !
A bientôt donc, j'espère pour de prochaines aventures.
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Plongée culturelle et esthétique dans la Chine de notre enquêtrice, ce petit polar se lit tout simplement. On découvre un pays à travers ses habitants, ses quartiers et sa culture qui servent de toile de fond à la disparition d'une star de la chanson.

Loin d'être le roman du siècle, ou même de l'année, on se laisse emporter par ce roman au long des découvertes de Wang Mei (la détective privée). Même s'il reste un peu en surface sur la composition des personnages on retire quand même un certain plaisir de cette lecture (surtout la deuxième partie du roman).

Sympathique mais pas exceptionnel.

Le meurtre d'une jeune femme va conduire Mei sur la piste de Lin, son amour d'enfance. Avec l'aide d'un officier de police, elle va découvrir qu'après 15 ans de travaux forcés pour avoir manifesté sur la place Tian'anmen, Lin a été libéré. Où est-il ? Quel secret cache-t-il ? Son grand ami, promu à un poste important dans la police juste au moment où lui-même est condamné y serait-il pour quelque chose ? Mei va dénouer tous les fils et élucider le mystère des deux jeunes amants. J'ai beaucoup aimé ce roman à la chinoise. M.B.

"Le papillon de papier" est un roman policier qui se lit facilement mais qui ne m'a pas franchement happé. L'histoire et les personnages manquent de profondeur.Ma critique va être très succincte parce que j'avoue ne pas trop savoir quoi dire.
Sympathique mais oubliable.