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EAN : 9782200614218
208 pages
Armand Colin (22/03/2017)
2.1/5   5 notes
Résumé :
Les Français n’ont pas le moral. Situation économique incertaine, climat social préoccupant, sentiment d’insécurité, perte de puissance au sein de la communauté internationale… autant d’éléments qui viennent entretenir pour certains la nostalgie d’une grandeur passée, pour d’autres un réel pessimisme quant à leur avenir.

Dans le même temps, les Français ont toujours été perçus et se définissent eux-mêmes comme un peuple « arrogant ». Cette supposée ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La sortie de l'ouvrage de Béatrice Giblin, géographe, fondatrice de l'Institut français de géopolitique de l'université Paris VIII et directrice de la revue Hérodote, a fait grand bruit au moment des élections présidentielles et législatives. Il faut dire que le titre interpelle : « le paradoxe français : entre fierté nationale et hantise du déclin ». Au travers de sept chapitres différents, bien résumés Pierre VERLUISE, dans un article paru sur Diploweb.com, le 14 avril dernier, cet essai tente de répondre à la question posée dès l'introduction : pourquoi les Français n'ont-ils pas le moral ?

Tâchons de résumer en quelques lignes l'argumentation de l'auteure : fiers d'une grande histoire (chrétienne), bien lourde à porter (chapitre I), les Français ont du mal à accuser le coup de la défaite de la guerre franco-prussienne de 1870, qui pose « clairement la question de la faiblesse démographique du pays « (Chapitre II, page 50) ; laquelle faiblesse sera flagrante suite à la « catastrophe » de la Première Guerre Mondiale. « La fin des paysans » n'arrange rien à l'affaire (merci pour la référence à Jean Ferrat, page 61), d'autant que Paris règne en maître ; l'impossible décentralisation ayant accentué le sentiment d'abandon des territoires (Chapitre III). Mais alors que la France a été le premier pays à proclamer un droit d'asile constitutionnel dans la Constitution de 1793, elle hésite dorénavant entre repli et ouverture face aux réfugiés (Chapitre IV) dans un contexte marqué par la progression du Front National et l'instrumentalisation des « immigrés maghrébins » tantôt par un camp tantôt par un autre. En matière de politique extérieure, la France, « puissance moyenne » n'arrive pas à digérer son héritage de grande puissance (Chapitre V), et se raccroche à des symboles (De Gaulle, l'incarnation de la grandeur de la France) et multiplie, par conséquent, les opérations extérieures. Rajoutez à cela, une dose de désamour face à une Europe, véritable « boulet qui pèse sur la souveraineté des Etats » (Chapitre VI) et une relation franco-allemande non assumée (l'Histoire aime se répéter), ainsi d'un patrimoine culturel et linguistique en péril (Chapitre VII), et vous obtenez des Français, un peu dépassés par ce qu'il se passe, et qui pourtant sont appelés, à la fin de l'ouvrage, à réagir pour sortir du paradoxe.

Un livre (trop) facile ?

A la fin de ma lecture, je suis tentée de reprendre les termes employés par Béatrice Giblin elle-même page 64, pour synthétiser mon ressenti : « ces analyses forgent une représentation trop simplificatrice, car souvent binaire, de la réalité ». En dépit de quelques passages particulièrement éclairants, l'ouvrage s'apparente, en effet, à une avalanche de discussions de comptoir, agrémentées de quelques références, et présentées à la façon « le déclin pour les Nuls ». La prose est facile, mais parfois malhabile ; en témoigne cet extrait de la page 137 : « il est vrai qu'il est difficile d'avoir une politique arabe quand les pays arabes sont si divisés entre eux ».

L'essai, grand public, me paraît donc effleurer les thématiques, mais a le mérite de questionner la place de la France sur un certain nombre de questions d'actualité. Merci donc à Babelio et à l'éditeur pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique de mai 2017.
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Lu il y a quelques années mais par hasard je retrouve mon commentaire. Je précise que j'ai pu revendre ce… truc.

Voilà assez longtemps que je n'avais lu un essai aussi stupide voire dangereux qui m'a d'ailleurs profondément énervée.
Non seulement l'auteur est absolument incapable de dresser un état correct des lieux historique, politique et géophysique, piochant ses affirmations dans tel ou tel article ou essai de tel ou tel journaliste ou historien partial, peu cultivé voire complètement à côté de la plaque, mais encore elle dépasse les bornes quand elle a aborde le problème de la langue française...

C'est là que le docteur en langue et civilisation latines que je suis s'aperçoit du parti-pris, car Giblin considère la langue française comme quelque chose de compliqué et de désuet, vraiment trop difficile pour nos chères petites têtes blondes et brunes, prônant, en quelque sorte, une sorte de simplification qui a d'ailleurs toujours été refusée et tant mieux, par les spécialistes et l'Académie. Cette barbare étymologique s'en prend donc aux professeurs agrégés, je cite page 190 : « Quand on voit la société des agrégés de lettres ou de grammaire défendre avec acharnement toutes les règles de l'orthographe, y compris les plus absconses, on se dit que le comportement des « sachants »n'a pas beaucoup changé  »...

Or' Madame sachez que les sachants étaient les défenseurs de la langue française qui voulaient fixer notre langue à une époque où ni grammaire ni orthographe n'étaient établies de manière claire et définitive, d'où des licences et des graphies des plus fantaisistes. Ces transformations et règles nouvelles devenaient ainsi accessibles et compréhensibles pour tous et pour tout. Bref, une nationalisation de notre belle langue. Ainsi naquit la langue de Flaubert et de Totor ! N'en déplaise aux cancres et aux racistes.

La suite à propos de la barrière culturelle que constitue notre langue dans les écoles et ailleurs me semble tout à fait inappropriée, comme si toutes les difficultés que connaît notre pays y trouvaient leur origine.

Quand on a aussi peu de discernement et de réflexion et que l'on est définitivement à gauche, il me semble qu'on ferait bien de s'abstenir d'écrire des ouvrages qui faussent le bon sens et prennent le lecteur pour un imbécile et un illettré.

Pour ma part, je considère désormais Giblin comme une créature superficielle, partisane, fort limitée dans ses stocks de neurones, faisant du tort à notre France et à ses admirateurs légitimes.
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Tout d'abord, je commence cette chronique en remerciant Babelio et Armand Colin qui, grâce à l'opération Masse Critique, m'ont permis de découvrir ce livre.
Le titre de ce livre m'a interpellé car il résume tout à fait ce que l'on constate actuellement dans la société française. En effet, nous sommes dans une société pleine de contradictions, où la fierté et les inquiétudes sont présentes partout.
Ce livre est découpé en 7 chapitres thématiques. Chaque chapitre est l'occasion de faire un point historique et une analyse politique. J'ai trouvé ce découpage judicieux, la documentation fournie et les analyses percutantes. Cependant, on a parfois tendance à se perdre avec les mises au point historiques. Ce livre n'est donc clairement pas destiné au grand public mais à des lecteurs initiés sur les thèmes historiques et/ou politiques.
Cet "essai" n'est certes pas parfait mais il a le mérite de mettre en lumière les paradoxes actuels qui paralysent notre société. C'est un ouvrage très intéressant qui amènent à se poser des questions et qui pourrait nous inciter à chercher l'apaisement au lieu de l'affrontement ou la suspicion, trop souvent présents de nos jours.
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Je souhaite tout d'abord remercier l'équipe de Babelio pour m'avoir sélectionné et permis de découvrir un nouveau genre de littérature. Ceci est le premier livre économique que je réussis à finir. Malgré quelques incohérences à mon goût et des retours historiques inutiles, cet essai nous relate comme l'auteur perçoit la France aujourd'hui. Elle tente d'éclaircir pour les lecteurs comment la France en est arrivée là aujourd'hui et nous informe sur les nouveaux enjeux que le pays doit faire face.

Je pourrais plus le conseiller à mes amis littéraires ou qui suivent la politique de très près.
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Vidéo de Béatrice Giblin-Delvallet
avec Anne-Laure DELATTE, économiste, Béatrice GIBLIN, géographe, Michel DERDEVET, président de Confrontations Europe et de la Maison de l'Europe de Paris, animé par Christian PIERRET, fondateur du FIG
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